boyaux

concernant le rendement, je n'ai pas suffisamment d'expérience ou de recul, mais les tests, même réalisés en labo, sont exactement les mêmes pour chaque pneu : pression, jante, vitesse... il y a donc des différences entre les différentes bandes de roulement et c'est une façon comme une autre de l'indiquer et dans quelles proportions.
Je pense qu'à certains niveaux d'utilisation, chaque élément, et particulièrement sur l'ensemble jante-pneu, compte énormément.

quant à la pression des pneus, j'ai cessé de faire confiance à mon pouce quand je me suis rendu compte y'a pas longtemps que j'avais fait une course avec 6 bars de pression seulement.Autant dire que j'étais à la rue. c'est effectivement très difficile de faire la différence entre 6 et 8.

sinon, je connais un bon tord-boyau !

Que les conditions d'essai entre tous les pneus soient les mêmes je n'en doute pas. Le problème c'est plutôt que les essais ne respectent pas les conditions mécaniques que l'on rencontre sur la route.

Pour les pressions de gonflage on s'était "amusé" avec deux copains à faire des essais de pression en aveugle. Bilan pour moi : le confort avait été jugé maximal quand les pneus était à... 8 bars. Depuis ce jour là la légende du "plus c'est dur mieux c'est " en a pris un coup .

Merci Zapillon de partager ton expérience sur ton site, c'est très intéressant.

Merci pour les fleurs patitrotte !
Je n'y ai pas abordé le sujet boyau parce que je vois plus de contraintes que d'avantages à les utiliser.
A mon avis on ne les utilise plus maintenant en course amateur parce qu'aujourd'hui crever = abandonner, on ne fait plus l'effort de chasser pour rattraper le temps perdu à changer un boyau.
Avis de ceux du forum qui font de la compète ?

suis pas un grand coursier mais je t'avoue que pour les 24h vélo, ça me le ferait bien d'avoir une paire jante carbone + boyaux, étant donné le profil du parcours et les points d'assistance le long du circuit.

sinon, je ne suis pas intéressé, trop cher et trop contraignant même pour la course (Je crois que beaucoup abandonnent après une crevaison même avec des pneus)

l'auvergnat a écrit:

Quand on compare les productions de boyaux et de pneus route (malheureusement, je ne retrouve pas les chiffres), on se dit que l'utilisation des boyaux, hors la piste, reste l'apanage de quelques nostalgiques en voie de disparition. Je me demande si R. Virenque n'a pas été le dernier pro a les utiliser.

Je suis passé chez D+ ce matin, il y en a une paire en rayon et vu son état, elle est HDV depuis longtemps.

Bonjour. Et bien non, l'utilisation des boyaux n'est pas l'apanage de quelques nostalgiques ! Bien au contraire... La majorité des pros roulent encore aujourd'hui en boyaux, et seules les "petites équipes" avec "petit budget" utilisent les pneus... J'ai couru de nombreuses années, et dès ma seconde année en junior nous étions tous en boyaux pour le haut niveau.
Aujourd'hui de plus les roues carbone ont imposé le boyau chez les pros... Il y a certes queqlues coureurs qui testent le tubeless mais on reste loin dans tout les domaines du boyau.

Isidore a écrit:

La différence entre les jantes à pneu et les jantes à boyau se fait sur le rebord de la jante pour permettre l'accroche de la tringle du pneu. Le boyau, avec une jante creusée, n'a pas besoin de cette matière supplémentaire donc la jante est plus légère.
Quelques paires de roues n'ont pas de différence de poids mais c'est rare.
C'est clair que le seul intérêt du boyau à mon sens c'est d'être monté sur de la jante carbone (le couple jante carbone + pneu c'est pas terrible d'un point de vu mécanique...). En dehors de ça c'est à réservé pour les grandes occasions vu la galère en cas de crevaison.

Pour ce qui est des pneus qui marchent comme des boyaux j'y crois peu. Déjà il y a quelques années une grande marque avait annoncé que ses pneus trucs "sifflaient" comme des boyaux. Personnellement je n'ai jamais entendu de boyau sifflé (et moi uniquement les filles... et encore pas depuis un paquet d'années !) et je n'ai jamais ressenti de vrais différences incomparables entre pneus et boyaux. Le plus souvent le gain semble venir des roues et pas du gommard.

Sinon, pour finir j'en vois qui s'essoufle, j'ai pu essayer (environ 900 kms) des Corima Aero Tubeless et j'ai trouvé là un jolie compromis entre pneu et boyau. L'avantage incontestable du boyau est d'être indéjantable s'il est bien collé. En cas de crevaison dans une descente c'est beaucoup plus rassurant que d'être monté en pneu avec des tringles souples. Il me semble qu'il y avait eu un accident fatal à l'Ardéchoise il y a quelques années. Le pneu tubeless est théoriquement indéjantable et on retrouve la sécurité d'un boyau dans ces conditions extrêmes.

L'avantage du boyau, pour son confort et la performance est qu'il se déforme sur une zone supérieure au pneu ou au tubeless. En effet, les tringles de la jante necessaires au maintient d'un pneu "emprisonnent' le pneu et l'empèchent donc de se déformer dans sa totalité. Alors que le boyaux lui est libre au niveau latéral.
Cet avantage permet donc au boyau de parfaitement coller à la route et de suivre en tout circonstance le mouvement du cycliste... Le pneu est et restera donc loin du boyau niveau rendement.

Quand à l'usure du boyau et sa résistance à la crevaison, nous avons aujourd'hui un paramètre à ne pas négliger : le taux de crevaison rencontré par les pneus diminue ! En effet, amélioration des gommes, amélioration des routes (... on peut en discuter...) fait qu'aujourd'hui on crève moins qu'avant. Or... pneu ou boyau = même combat ! ON NE CREVE PAS PLUS EN PNEU QU'EN BOYAU !

Donc à titre personnel, je ne roule qu'en boyau pour les brevets, et j'envisage le pbp en boyaux...