Sur une idée originale de Felix78 (que nous appellerons « Patrice » dans le reste de CR pour plus de commodité), nous prévoyons de profiter de la météo très favorable de samedi pour faire la flèche Paris-Charleville : 247 km et retour prévu par le dernier train à 19h.
On se retrouve donc fort tôt à Paris. Patrice commence par m’annoncer que son pneu arrière risque d’exploser à tout moment mais il en a un de rechange… Après une traversée de banlieue un peu glauque, ca devient plus sympa à partir de Mitry. Il fait encore nuit mais le ciel déjà clair laisse présager d’une belle journée. Au contrôle de St Soupplets, miracle, on trouve une boulangerie ouverte alors qu’il est juste 7h passée. On repart rapidement, le soleil se lève et il fait déjà assez doux, sauf à certains passages de rivière. Le relief est tranquille, on en profite pour essayer de prendre un peu d’avance sur notre horaire.
Deuxième pointage à la Ferté-Milon, on apprend au café qu’un groupe de cyclos est déjà passé hier. Mince on est en retard !! A partir de là le relief commence à se compliquer un peu, et les routes ne sont pas très roulantes. Mais l’itinéraire est superbe, on passe sur des petites routes tranquilles, dans des vallées, des forêts… Entre le GPS de Patrice et la feuille de route, la navigation ne pose pas de problèmes (Il faut d’ailleurs noter que la feuille de route est particulièrement bien faite (par rapport, par exemple, aux feuilles de BRM), détaillée, tous les numéros de route sont indiqués même si c’est pour 1 km… ). En plus c’est le printemps, tout est vert, ça sent bon, et pour ne rien gâcher un petit vent favorable nous pousse jusqu’à Braine. Nous déjeunons rapidement, un petit café, on enlève quelques épaisseurs et on se tartine de crème solaire, et après 30 mn de pause c’est reparti.
L’étape suivante sera la plus dure (du moins pour moi) : deux bonnes bosses à franchir (dont la montée sur le Chemin des Dames) et un vent qui est devenu plutôt défavorable sur certaines portions. Nous arrivons à peine à tenir le 20 de moyenne roulée ! Nous n’avons pas énormément de marge sur notre horaire d’arrivée à Charleville, donc à Neufchâtel l’arrêt est bref, juste le temps des explications habituelles aux piliers de bistrot sur nos drôles de vélos. Ca va mieux après Neufchatel, notre itinéraire pique direct au nord-nord est, on retrouve le vent dans le dos, et au passage dans les Ardennes la qualité des routes s’améliore grandement ! On voit très nettement le changement de paysage, c’est beaucoup plus collineux, davantage de vaches et moins de champs… Je connais très peu cette région et je trouve que c’est vraiment beau, et toujours sur des petites routes bien tranquilles.
Le dernier pointage est à Signy-l’Abbaye, mais il nous faut franchir toute une série de montagnes russes et de raidillons avant d’y arriver, qui cassent bien la moyenne ! Il reste 27 km et à peine 2 heures avant le train, malgré le profil qui est loin d’être plat pour cette dernière étape nous sommes plutôt confiants, mais tout de même nous ne trainons pas. L’ultime bosse nous fait monter à 300 m d’altitude, dans une magnifique forêt, et toujours sous le soleil. Puis 15 km de descente, en mode CLM, avant de franchir la pancarte « Chaleville-Mézières », 40 mn avant le départ du train ! Patrice, qui en avait gardé sous la pédale, aurait pu largement me gratter à la pancarte, mais en grand seigneur, il ralentit au dernier moment pour me laisser la passer en premier…
On trouve la gare sans trop de problèmes, nous avons 20 mn pour pointer, prendre une bière, faire le plein d’eau… Le retour en train est parfait dans le sens où d’une part nous ne ratons pas la correspondance à Reims et d’autre part il n’y aura aucun escalier à franchir en portant les vélos… Retour à Paris à 21h, il n’y a plus qu’à négocier le retour à la maison en cette soirée douce, propice aux fêtards sur les pistes cyclables…
Merci donc à Patrice pour cette superbe journée de vélo, sous le soleil, avec vent plutôt favorable, de bonnes bosses, un itinéraire vraiment agréable, dont une bonne partie dans une région où je n’avais jamais roulé (sauf peut être sur le 1000 de Verberie mais je ne m’en rappelle plus…). Entente parfaite avec Patrice, que ce soit sur la route ou lors des arrêts on a à peu près le même rythme et c’est vraiment agréable de rouler ensemble. Le timing était quand même un peu serré, on aurait pu se permettre une crevaison mais guère plus ! Heureusement les vélos ont tenu le coup, le VK2 n’a pas explosé et je suis plutôt contente du mien en ce moment. En tout cas nous nous sentons prêts pour le 300…