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 Un 400 à l'île de La Réunion

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4 participants
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mumu
Cuisse de grenouille
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Date d'inscription : 02/11/2010

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MessageSujet: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 17:38

Le Brevet 400 km

Départ 13h00, St Pierre (Cyclozone)
Nous sommes deux, JP Mougin 62 ans, licencié FFCT, et moi-même 49 ans, licencié FFC et FFCT. Le temps est parfait pour une bonne randonnée cycliste, soleil et quasi absence de vent, température idéale aux alentours des 25°.
Nous adoptons un rythme légèrement appuyé, dans les 26 km/h de moyenne. Le but étant de tenir une moyenne de 23 km/h, arrêts compris, sur l’ensemble du brevet.

Km 37 - 14h35 : St Philippe
Premier ravitaillement. Plein des bidons et un petit café. JP se fait distancer dans les bosses, il a changé de petit plateau récemment, 38 à la place du 34. Le temps qu’il s’habitue à ses nouveaux braquets, nous décidons de passer les difficultés chacun à son rythme, et de nous rejoindre lors d’un prochain ravitaillement.
Nous repartons et comme prévu, dès les premiers vallons en direction de l’Enclos je me retrouve isolé.
Les jambes tournent toutes seules, le vélo semble glisser sur un toboggan aux rampes douces et je suis en symbiose avec les paysages magnifiques du Grand Sud. Du bonheur ! Les 11 kg du vélo se font oublier, bien aidés par le 50 dents qui assouplit considérablement les changements de braquets. Merci Olivier pour tes conseils avisés.

Km 96 - 16h55 : Bras Panon
Pour une fois je passe Ste Rose sans une goutte de pluie. Idem pour la Rivière de l’Est que je monte tranquille à 12 km/h. Pas d’essoufflement, le cardio doit tourner aux alentours de 95/100 sur le plat et moins de 115 dans les bosses. Pas de douleur pour le moment…
Nous sommes le 1er mai, tout est fermé dans Bras Panon, le ravitaillement se fera donc sur la 4 voies, à la station Elf. Moins de 10 minutes après être arrivé, je vois surgir au loin JP. C’est un soulagement et une joie, je craignais l’avoir lâché définitivement. On se retrouve avec plaisir et le café coule à flot. Il faut se préparer à la nuit et surtout à la transition jour/nuit. C’est là, entre “chien et loup”, que la luminosité ou plutôt l’absence de luminosité, rend la perception du relief de la chaussée plus aléatoire. Notre vigilance redouble et la fatigue nerveuse augmente.
Notre moyenne est de 24,5 km/h. Toujours dans les temps.

Km 131 - 18h45 : St Denis (Barachois)
La nuit est tombée. Nous enfilons nos gilets réfléchissants et allumons les phares à Ste Marie, devant le port. Soudain la conduite demande encore plus d’attention et de précision. Inconsciemment je me crispe légèrement et le pédalage devient plus gourmand en énergie. C’est une des grandes difficultés de la nuit, avec le froid. Je dois apprendre à me décontracter, même si la visibilité n’est pas parfaite, surtout quand nous sommes éblouis par des voitures qui restent en plein phares…
Ravitaillement rapide en boissons et nous filons sur la route en corniche. Les phares des centaines de voitures qui nous doublent éclairent notre confortable bande de roulement : la B.A.U. JP se cale dans mon aspi. et, vent de dos, nous roulons à 40 de moyenne sur les 15 km de la 4 voies. Cette petite accélération, pas très raisonnable en terme de gestion d’effort, me fait du bien au moral. C’est agréable de remettre les mains en bas du cintre !
La Possession, St Paul, St Gilles sont avalés sans y penser. Ces routes nous sont familières et sont souvent très bien éclairées. De plus la densité de circulation baisse peu à peu et le calme s’installe. Nous profitons des grillons qui s’égosillent le long des routes. Le dimanche soir est un agréable moment pour rouler…

Km 185 - 21h00 : St Leu
Premier ravitaillement de mon assistance. Jacques, “El ravitaillor”, nous attend en face de la gendarmerie. Ce sera un arrêt salvateur de 37 minutes. Soupe chaude, salade de pâtes, fruits frais, café, yaourts et j’en oublie. Pas question de tout dévorer, se restaurer sans s’alourdir ! Mais qu’il est agréable d’avoir le choix et de composer son repas en fonction des envies du moment. L’estomac n’est pas noué et je me refais une santé grâce à ce “pique nique” de haute volée composé par Marie. De son coté JP ne s’alimente pas. Ca ne passe pas bien, puis il a prévu de s’arrêter à l’Etang-Salé.
L’autre grand bonheur de ce ravitaillement seront les serviettes humides et chaudes parfumées à la lavande. Je me lave le visage et le torse. C’est une véritable décontraction musculaire et la fatigue disparaît. A recommander.
Et puis l’erreur ! Acte manqué, absence de préparation ? Un peu des deux sans doute. J’ai prévu de me changer pour affronter le froid. Dans mon sac un cuissard mi-saison couvrant l’abdomen et doté de jambes longues. Je ne l’ai porté qu’une fois, il y a 2 ans en redescendant du Maïdo, pendant 2 heures. Et s’il m’avait donné satisfaction coté protection thermique, je n’avais pas noté la faiblesse dramatique du fond de selle. Ou je ne m’en souvenais pas. Bref, me voici embarqué pour 10 heures de souffrance qui va aller crescendo, jusqu’à sérieusement handicaper mon pédalage. Je pense que cette négligence dans la préparation me coûte 1 heure et surtout une grosse fatigue supplémentaire. Je m’en veux, c’est une erreur de débutant.
Arrivé à St Leu, notre moyenne est de 23,125 km/h. Les délais sont respectés mais il faudra regagner les 37 mn du ravitaillement.
Nous repartons.

Km 198 - 22h10 : Etang-Salé-Les-Bains
JP s’arrête là, comme prévu. Je le remercie chaleureusement de son aide et de son soutien. Il ne semble pas entamé par son périple.
Je continue seul dans la nuit, avec pour seuls compagnons les grillons volubiles et la scintillante Voie Lactée qui s’éclate de bonheur par cette nuit sans lune. C’est mon “sons et lumières”.

Km 218 - 22h50 : St Pierre (Cyclozone)
Me voici à mon point de départ. Un tour de l’île réalisé en 9 h 50’, soit une moyenne de 22,16 km/h. Je suis en retard sur le planning. Juste le temps de faire tamponner, pour la 5e fois, ma carte de route de l’Audax Club Parisien, le club organisateur du Paris-Brest-Paris, et je remonte vers La Possession.
Les douleurs à la “selle” se précisent et, nouveauté, les chocs à répétitions, dûs au bitume très dégradé de certains secteurs, commencent à me faire souffrir le poignet droit.

Km 292 - 02h00 : La Possession
2e passage sous les puissants projecteurs du port, apparemment immobile. Le silence est impressionnant, pas de circulation, pas de vent, même l’océan semble figé. Les grues me regardent de haut et semblent bien indifférentes à ma solitude.
Rond point “SDV”, demi-tour rapide. J’ai encore 20 mn de retard sur mon prévisionnel, j’en ai donc regagné 17 par rapport à St Leu. C’est peu. Encore appuyer sur les pédales.
Jacques, “El ravitaillor”, m’attend au marché de St Paul pour une distribution de “souplette” bien chaude. Je ne pense qu’à ce proche moment de répit pour pédaler mécaniquement en oubliant la fatigue et le mal aux fesses qui s’intensifie.

Km 307 - 02h35 : St Paul
Rarement 15 km m’auront semblé aussi longs. Enfin Jacques en point de mire, là-bas, loin au bout du marché. Soulagé je relâche la pression sur les pédales et me laisse glisser sans bruit vers la cantine mobile. Sur ma droite, devant les camions bars fermés, tristes, une vingtaine de chiens endormis sur le bitume encore tiède. Soudain l’un d’eux, le plus gros, le chef de meute, ouvre une paupière, je l’ai vue, et déclenche la ruée. Les vingt bestioles se ruent vers moi en hurlant. Décharge d’adrénaline, sprint obligatoire, accélération maximale et je largue la meute, déboulant sur Jacques à 50 km/h. Je me croyais cramé, cuit, lessivé, essoré et voilà des ressources bien cachées qui réapparaissent. C’est bon pour le moral, bon, bon…
De nouveau un super ravitaillo. Le même qu’à St Leu, avec plus de café ! Merci Jacques, merci Marie, je vous aime.
Départ à 3 h 00. 40 minutes de retard.

Km 357 - 05h40 : St Louis
La nuit se passe sans histoire. Je n’arrive pas à reprendre du temps. Plus trop de force et toujours cette douleur. Plus on est fatigué plus on a mal. A moins que ce ne soit l’inverse, ou l’opposé, mais pas le contraire. Ma tête fait des nœuds, les raisonnements sonnent creux.
Le jour semble vouloir se frayer un chemin. La circulation se densifie sérieusement. Arrêt à la Station ELF à la sortie du radier de la rivière St Etienne pour un avant-dernier coup de tampon sur ma carte de route. Il est 5 h 40 et je constate 1 h 10 de retard.

Km 406 - 07h37 : St Pierre (Cyclozone)
Avec l’arrivée du soleil, que j’ai envie d’embrasser, l’énergie remonte et la perspective de toucher au but me galvanise. J’effectue donc les 49 derniers kilomètres en 1h 57, retrouvant ainsi un peu de rythme. Jacques m’attend avec des croissants et un café bien chaud. La fatigue est bien sûr présente, mais moins pesante qu’au milieu de la nuit. Heureux d’en avoir terminé, mais le 600 est déjà dans ma tête…

Temps de parcours : 18 h 37, soit une moyenne de 21,80 km/h. L’objectif des 23 de moy. n’est pas atteint.
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papou
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 18:24

bien le CR c'est comme si on y était cheers
bon d'accord tourner en rond c'est pas top mais quand on n'a pas le choix... ça se fait quand même Twisted Evil
et puis on est nombreux ici à t'envier, rouler dans les îles, c'est quand même pas mal bounce
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jean-louis
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 18:54

Et un (et un et demi), et deux, et trois
....Tours. Very Happy

Tu n'as pas dit combien vous étiez à le faire.
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mumu
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 19:02

Oté Papou,

c'est vrai qu'ici on est un peu privilégiés, on peut rouler toute l'année. C'est même mieux que ça : en choisissant son altitude on choisit la température. En été le balcon entre 800 et 2000 c'set parfait. A mi-saison on est super bien sur le balcon des 400 m. Et puis à l'entrée de l'hiver, c'est maintenant, le bord de mer est idéal pour ne pas souffrir du froid.
Pour en revenir au PBP, c'est donc sur le bord de mer (tour de l'île, 218 km) que je réalise mes brevets. Altitude comprise entre 2 et 212 mètres. Un tour complet représentant 1780 m de dénivelé.
Je tente le 600 le 19 juin. Début de l'hiver austral et pour nous nuit la plus longue. Bon test pour l'éclairage.

Amicalement.


PS : c'est vrai que sur un brevet que je souhaite le plus plat possible, il n'y a qu'une solution : tourner en rond. En revanche pour ceux qui veulent visiter l'île, amenez vos vélos, il y a des dizaines de montées bien sympathiques. Par exemple : St Pierre / Le volcan = 48 km d'ascension, de 2 à 2370 m. Le Maïdo, 32 km, de 2 à 2200 m. A chaque fois des paysages complètements différents et grandioses.
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phil35
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 19:03

bravo Mumu cheers

sympa ton CR

phil35
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mumu
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10Jeu 12 Mai - 19:05

jean-louis a écrit:
Et un (et un et demi), et deux, et trois
....Tours. Very Happy

Tu n'as pas dit combien vous étiez à le faire.



Jean-Louis,

nous étions deux au départ, et comme prévu mon partenaire m'a laché au bout de 200 km.
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MessageSujet: Re: Un 400 à l'île de La Réunion   Un 400 à l'île de La Réunion Mini_h10

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