400 Laval Nord les 26 et 27 Avril 2014

ufoot a écrit:

phil35 a écrit:

une petite pensée aux cyclos qui de trouvent en ce moment sur le parcours   

menu de la nuit vent fort qui devrait les aider jusqu'à Villaines, mais avec de la pluie   


phil35

Je confirme. On a eu : vent fort. Dans le dos jusqu'à Villaines, après plein face. Et de la flotte, de la flotte, des paquets de flotte, mais pas dans les bidons. Le Bon Dieu avait sacrément envie de pisser, ça doit être la canonisation des papes qui lui a fait cet effet, je ne vois aucune autre explication rationnelle. Rentré à bon port vers midi, soit 20h00 de route. CR à venir.

A+

ufoot.

  Ufoot

alors papou   

phil35

c'est le 400 le plus dur que j'ai fait    
retour 14h30 détruit   
décidément, mon enclume à roulettes me coute trop d'énergie sur les longues distances    
200, 300 ça passe, mais plus   
en attendant autre chose, je pense revenir au VD au moins pour assurer le 600 de juin    
pour moi aussi le cr est à venir  

papou a écrit:

c'est le 400 le plus dur que j'ai fait    
retour 14h30 détruit   
décidément, mon enclume à roulettes me coute trop d'énergie sur les longues distances    
200, 300 ça passe, mais plus   
en attendant autre chose, je pense revenir au VD au moins pour assurer le 600 de juin    
pour moi aussi le cr est à venir  

Bravo mon Papou   

combien de VC à laval

je crois qu'on a eu un WE très spécial   

et l'ensemble des cyclos ayant réussi un brevet dans l'Ouest ce WE, sortiront plus fort dans les semaines à venir   


phil35

Bonjour a vous et papou jsuis pas mort jai fini avec un rando nommé merlin mais oui il ma pété le corps ce 400 , resto avec les randos ca rechauffe mais apres ouah je mentirais en disant que je nai pas voulu jeter mon velo dans le fossé a plusieurs reprises , je hais la flotte   .

bonjour à tous,j'étais aussi de la partie et pour moi le résultat s'est soldé en 25h au lieu de 20 habituellement.
on a roulé à 3 jusqu'à gorron puis à 2 jusqu'à 30 kms de l'arrivée. le collègue qui était avec moi ne pouvais pas prendre de relais car il avait déjà  fait 160kms le samedi matin sur Bagnole de l'orne-le Mt st Michel.
Je crois que beaucoup comme moi était tentés de rentrer en voyant le panneau Laval indiquant 31kms alors qu'il fallait encore faire environ 150 kms en descendant sur Sablé.
pour répondre à papou,j'ai le même phare depuis l'année dernière et c'est difficile de faire mieux en largeur de faisceau.c'est un vrai plaisir de rouler la nuit.

Moi qui suit resté à la maison (j'habite Sillé), j'ai bien pensé à vous et en particulier à Papou tout le weekend !

Ta belle enclume te prends surement plus d'énergie que d'autres vélocouchés ;

Demande à ton constructeur (amateur, je précise pour les "novices") de te prêter celui qu'il vient de faire... à mon avis, ça te changera la vie !



Sinon, je te vois bien sur un vélo de type bacchetta ou Shlitter...

Bonne récup a tous les participants

Retour (à froid) sur ce 400 qu'on qualifiera d'humide 

C'est tardivement que j'ai pris la décision de faire ce 400. Faut dire qu'avec mon vélo couché, les longues distances, du moins au delà de 300 km, me rendent interrogatif et 400 km c'est connu comme la distance révélatrice   
Outre la distance, c'est une nuit sur le vélo, sans dormir bien sûr. 
Alors quand la météo s'en mêle ...   
Parce que on a été gâté sur ce brevet. A plusieurs titres il m'a rappelé le PBP 2007. D'abord parce qu'on empruntait le secteur mayennais dudit PBP (de Fougères à Villaines la Juhel) et puis la pluie, la pluie, la pluie et le vent toute la nuit!
Du monde au départ, près de 80 inscrits, ce qui est un score pour un 400. Faut dire que c'est le 1er 400 de la saison et au vu des conditions météo de l'hiver, les cyclos sont en forme assez tôt. Du coup tout ce que l'Ouest compte de randonneurs au long cours (ou presque) est là. J'y retrouve Jean Claude Chabirand, le président des RCA d'Angers mais pas vu Ufoot ni Stinger (on se retrouvera plus loin). Je suis visiblement le seul vélo couché et j'attire toujours l'attention des VD. 
16h départ de Laval direction Vitré la météo est annoncée mauvaise mais jusque là ça va. Des nuées sont bien tombées par ci par là mais j'arrive après coup. Stinger et moi nous retrouvons et roulons de concert pendant un moment. En fait on pointera à Sens de Bretagne ensembles. Après, me méfiant de la dépense énergétique sur mon VC dans les montées, j'ai pris un rythme tranquillou et laissé partir mon compagnon de route. Je me retrouve seul, la route défile, ça fait près de 4h qu'on est parti et toujours pas mouillé. J'arrive à Fougères (km105) vers 20h30 et je m'y arrête à la terrasse d'un café pour ma pause souper d'avant nuit et me couvrir. J'enfile mon collant sur mon cuissard et passe ma veste de pluie. Pas seulement par prémonition, mais comme tout est mouillé autour...   
Je poursuis ma route, toujours seul, la nuit tombe, la température est douce le vent est globalement de 3/4 AR et il ne pleut toujours pas, du moins je n'ai pas (encore) été arrosé... ça m'enhardis et je me dis qu'avec un peu de chance je pourrai traverser la nuit sans l'être.
Et puis ce qui devait arriver... d'abord quelques gouttes sur les lunettes "c'était trop beau" et petit à petit ça s'intensifie. Il pleut franchement et assez vite je suis bien mouillé. De nuit ça n'arrange pas la visibilité mais heureusement mon nouveau phare Lumotec m'apporte un confort visuel inconnu jusque là. On est bien loin de l'halogène qui était encore la norme en 2007    Même sous une pluie battante de nuit il éclaire parfaitement la route, m'évitant une fatigue supplémentaire. Je ne m'en passerai plus   
Je passe rapidement (façon de parler) sur la liaison Gorron, Lassay les Châteaux, Javron les Chapelles, Villaines la Juhel: 70km sous la pluie et vent de travers. Un passage bien vallonné de plus. A Villaines contrôle/pointage assuré par l'organisateur. Il y a du café chaud et des parts de brioche mais je préfère d'abord avaler mes 500g de riz au lait. En moins de 5' je me refroidis et je suis pris de forts tremblements. J'ai au moins 2h de retard sur mon plan de route et j'essaye de ne pas penser aux quelques 220km qui restent à faire d'autant que la fatigue est maintenant bien présente. 
Bref tout va bien. je sais maintenant que c'est à la volonté que j'irai au bout. Je me fais violence pour repartir mais rapidement dès que je pédale ça irait plutôt mieux.   
La route jusqu'à Sillé le Guillaume (km217) est très accidentée et particulièrement éprouvante. En plus aux abord de la rocade, lors d'un changement de plateau, la chaîne saute. Je la remet en place mais dans la foulée mon dérailleur Métronic déconne et refuse de passer autre chose que les 2 dernières vitesses (les 25 et 28 dents) Il en sera ainsi jusqu'à l'arrivée, avec les 2 plateaux ça me fera 4 vitesses   
Au sortir de Sillé, je rejoins un groupe de cyclos qui s'était trompé et je roule désormais avec un gars du club de Laval Nord. Ça fait du bien après 130 km seul. On arrive à Ste Suzanne (km244) pause casse-croûte. On est un certain nombre à avoir la même idée, mieux mon compagnon du moment était venu en éclaireur et s'était "arrangé" avec un commerçant local pour qu'il nous laisse un coin abrité sous une tonnelle avec table et bancs près des toilettes communaux. Ce peu d'abri a vite été pris d'assaut par une armée de cyclos. Irréel à 5h du mat. Les mines marquées montraient bien la difficulté du brevet. J'y retrouverais Stinger. 
A partir de là le gros du dénivelé est passé, tout au moins les plus difficiles montées. Mieux on entre dans mon coin et je connais toutes les routes pour les emprunter à longueur d'année. 
La descente jusqu'à Chateauneuf sur Sarthe (km303) se fera avec le lever du jour, ça fait du bien et achève de me réveiller mais toujours pas de   mais par contre la pluie a cessé   
On bifurque de nouveau vers l'Ouest, vent de face, direction Le Lion d'Angers puis Vern d'Anjou en empruntant des routes importantes à forte circulation, toutes droites mais au bel enrobé, heureusement car les bagnoles qui vous doublent pleine balle, le dimanche matin ça craint!   Le ciel est encore bien menaçant
A Vern d'Anjou (km331) nouvelle pause, je pointe dans la boulangerie et achète 2 pains au chocolat que je déguste dans le café à côté avec un bon Perrier. 
Je repars plein nord dorénavant jusqu'à Laval. Le vent redevient plutôt favorable et la pluie menace moins, mieux un petit soleil fait une apparition. C'est le début du séchage...   
Je passe Segré puis à proximité de Château-Gontier. Je roule comme un automate mais à Marigné-Peuton (km366) crevaison. Le village est en travaux depuis longtemps et sa traversée est pleine de trous    
Réparation, 1/2h de perdue. A peine reparti que le ciel se charge à nouveau. Je prend une belle saucée et me re-voila trempé   
J'aurais encore droit une autre fois avant Laval   
Depuis bien longtemps je suis en mode éco mais ces routes, que je connais pourtant bien, faites uniquement de montées et de descentes finissent de m'achever et j'en termine vers 14h30 plein d'interrogations quant à ma capacité de faire un 600 avec ce vélo couché de près de 20kg   
Quelques 8 jours plus tard je serai moins affirmatif et si, à chaud , j'en étais à me demander si je n'allais pas remonter mon VD, aujourd'hui la perspective des douleurs fessières me ferait plutôt re-changer d'avis. Bref je gamberge...

Remarques d'un non spécialiste de la longue distance, d'un ignare des grands brevets à un chevronné des BRM qui semble gamberger sur ses capacités du moment...

Tu as fait (selon ton cr) ton 400 en 22 h 30... alors que le délai est de 27 h... tu as eu des problèmes mécaniques inhabituels, de la pluie froide à répétition et tu as roulé quasiment seul...

Quel est l'intérêt d'établir un plan de route avec une marge si grande ?  et tu précises à un moment que tu as 2 h de retard sur tes prévisions... une vraie pause de 2 à 3 heures ne serait-elle pas plus judicieuse... ta vitesse de base semble te le permettre...

Si j'avais tes capacités Papou... je ne me poserai pas tant de questions
En 2011, j'ai effectué un BRM 300 (en off) en 18 h 15... et au bout du rouleau... cela m'a vacciné... 


Tu vas voir, le 600 te sera plus sympathique...

excellent compte rendu   
ah ben         je gamberge sur ma réponse : 8kgs 12 kgs 20 kgs 24 kgs ... reste à adapter l'effort à la charge à tracter ... ben oui quoi Portocéan c'est la sagesse   
on te donne 27h00 mais prends les non de D...   et en 26h c'est tout bon aussi pour des aléas, reste que dans la tête il y a encore du chemin à faire ...   (mais c'est faisable, t'es pas un gars têtu et t'es jeune !)
j'dis ça car en parallèle je fais dans les mêmes conditions météo 88h00 de vélo ... et avec beaucoup de plaisir ... mais c'est sur : je suis condamné à rouler seul .... à moins que tu sois volontaire pour partager une prochaine diagonale ? mode éco garanti !!!

Si j'avais tes capacités Papou ... je ne me poserai pas tant de questions (j'ai lu celà récement)
Le VD c'est bon pour la montagne, un VC carbone aussi ...
bonnes cogitations  

Notre Papou est peut-être aussi maintenant formaté pour 200 (dodecaudax), et comme en athlétisme 800 n'est pas 4*200, ici 400 n'est pas 2*200
La première moitié lui est parue très facile mais pour la deuxième + nuit + pluie + mécanique il avait déjà donné

Je lui conseille la progression rouedevelo: 17 km -(arrêt figolu pour faire tomber la moyenne à 15) - 17 km .....

et si c'est encore trop vite s'inspirer de la marche d'Echternach au Luxembourg: 2 km en avant- 1km en arrière ....

Allez Papou remets toi vite, dans quelques jours ton TD ne fera plus que 15 kg ( 20 kg c'est en kg de Marseille je crois) et il a une bonne selle !

papou a écrit:

 mais pas vu Ufoot ni Stinger

Je t'ai fait coucou au départ, en ville au KM 3 ou 5, et on s'est croisés au "demi-tour" du contrôle du 70. J'ai pensé à toi, je me suis dit "toute cette pluie qui lui tombe sur le ventre...". Content que tu t'en sois sorti, j'avoue que le VC me faisait envie à une époque, depuis que j'ai trouvé la solution pour ne plus avoir mal au c*l, ça me tente moins

A+

ufoot.

ufoot a écrit:

Au bout de 30 ou 40 bornes, j'en ai ma claque de sucer les roues, c'est compliqué, il faut que je concentre, tout ceci m'emmerde profondément. Je dois devenir misanthrope, je crois que je préfère rouler seul.

Je suis comme toi, je déteste ça. Du coup, même sur cyclo-sportives j'évitais les pelotons   Donc, apprendre à rouler seul et apprendre à l’apprécier permet d’effectuer tous les BRM même les plus longs sans stress inutile (est-ce que je vais trouver un groupe ?), l'idéal étant quant même, pour la convivialité de trouver un ou deux compagnons de route. Avec un GPS et une bonne trace, que demander de plus (du soleil ?   )

ufoot a écrit:

ma selle, toujours aussi top, pas une douleur au postérieur, rien, nada, malgré la flotte.

C'est quoi, l'élue de ton c... (oeur) ?

sccberun ou deux compagnons de route. Avec un GPS et une bonne trace, que demander de plus (du soleil ?   ) a écrit:

ufoot a écrit:

ma selle, toujours aussi top, pas une douleur au postérieur, rien, nada, malgré la flotte.

C'est quoi, l'élue de ton c... (oeur) ?

Oui, en binôme c'est très bien.

Pour la selle, c'est une "simple" Gilles Berthoud. En fait, surtout, elle a pris un *ÉNORME* coup de vieux lors d'un 600 bien arrosé. Depuis elle s'est creusée à fond du côté des ischions, je pense que mon assise a du baisser d'un cm, j'ai même du remonter la tige de selle... Elle a l'air rincée, je me dis qu'il faudrait la mettre à la poubelle car elle ne ressemble plus à rien mais... c'est un fauteuil. Depuis je ne mets pas de garde boue je la laisse prendre l'eau elle est tendre et molle, c'est pas très académique, je suis bien au-delà du "rôdage" elle est nettement usée, qui plus est prématurément, mais tant qu'elle ne se déchire pas : je la garde. J'ai le modèle "cyclosport" le fin avec moins de rivets, souvent sur les brevets ont voir l'autre, le large, que j'utilise uniquement sur mes vélos pour aller au boulot ou chercher le pain.

A+

ufoot.

C'est sûr qu'une selle creusée façon pépère sur son vieux vélo ça fait pas très classe ! Mais une selle cuir neuve ça craint, voir plus bas mon Idéale 38 qui au départ était quasi convexe (pas concave), un bel instrument de torture, mais très esthétique.
Sur mon carbone pour les brevets, j'ai une Brooks Swallow bien rodée, c'est à dire creusée (un peu) à hauteur des deux ischions et un peu " creusée " globalement. Très confortable, mais récemment je l'ai un peu retendue pour éviter de risquer de toucher la tête de la tige de selle sur des cahots : du coup elle est très légèrement moins confortable, cela doit venir que le périnée appuie un peu plus à l'avant. Mais je tiens à la conserver encore longtemps ; aussi pour le moment je ne la graisse plus par dessous depuis 15 000 km. Et comme elle est noire ainsi que mes cuissards je passe de temps en temps du cirage noir : ça brille, et surtout ça la protège de la pluie. Et quand il pleut j'ai des scrupules à me mettre en danseuse. Mon dernier 300 bien arrosé ne l'a pas affectée.
J'ai une autre selle en cuir une Idéale 38 très vieille achetée neuve (!) il y a 5 800 km pas encore entièrement rodée - mais agréable pour 3 ou 4 h - car son long stockage l'avait rendue dure comme du bois.
Une troisième idéale 80 - achetée neuve également - était confortable assez vite, mais la pluie l'avait ramollie en une sortie. Je l'ai séchée, passée au cirage et rangée pour le moment. Je ne sais pas comment elle se comportera dans l'avenir... J'attends de toute manière le rodage de sa cousine.
Je retape à toute petite vitesse des vélos anciens, avec de très vieilles selles assez usagées : pour l'une j'ai essayé une recette risquée : démontage du cuir, trempage un certain temps - un peu au pifomètre - dans une eau chaude - pas trop pour ne pas avoir l'effet cuir bouilli des boucliers et autres armures anciennes - et séchage sanglée sur un gabarit (une autre selle)... Puis graissage léger, re-rivetage - rivets cuivre vendus par Brooks - et mise en attente... Pas sûr qu'elle supporte un fessier, mais elle repris un assez bel aspect...