avec un peu de retard (1 an et demi) , je vous offre un petit extrait de mon brevet de 400, bonne lecture!
"Et soudain...c’est le drame ! En bas de la descente, un stop, nous croisons une route plus importante. Je m’arrête...et je ressens un choc à l’arrière et aussitôt une douleur à la fesse droite. Un concurrent vient de me percuter par l’arrière ! Sous le choc, je tombe par terre, les pieds prisonniers des pédales, comme un skieur dont les skis ne se décrochent pas. Je suis étalé au beau milieu de la route, je déchausse mes pieds des pédales et je cherche à comprendre. Le fautif est là tout penaud, il regardait ailleurs et est venu s’empaler sur moi et mon vélo, génial ! La selle et la guideline sont un peu ripées, ça encore ça va, par contre j’ai mal aux fesses, apparemment c’est son levier de frein qui m’a frappé au fessier, ça fait mal. Je remonte tant bien que mal sur le vélo, 80 kilomètres de faits, il faut repartir pendant que c’est chaud. Les premiers tours de roues sont difficiles, je suis meurtri, écœuré, énervé. Je me traîne, j’ai mal au poignet gauche car j’ai posé la main au sol par réflexe et mon cuissard est déchiré au niveau de ma hanche, exhibant une partie de chair rougie. Je sens que le vélo (ou bien c’est moi) n’avance pas aussi bien qu’avant, normal après une chute, mais il reste 320 kms, il faut que ça revienne, et vite. Ce n’est pas possible, il y a quelque chose qui frotte. Je m’arrête et regarde les patins de freins, devant c’est bon, voyons derrière ; catastrophe ! La roue est en huit, le pneu effleure la base du cadre et les patins touchent la jante. Mon vélo est blessé, et moi aussi. Je comprends maintenant pourquoi je n’avançais pas, comme si je roulais avec un pneu à plat. Je suis dégoûté de la vision qui s’offre à moi, je suis bien évidemment tout seul, c’est peut-être mieux, je vais me calmer pour commencer et gérer ça tout seul. Pour le voile, je n’ai pas de clé (eh eh), les rayons sont plats et peu nombreux, je décide de ne pas essayer de détordre la roue grossièrement à la méthode-bourrin. Celle-ci consiste à la poser par terre et à monter dessus avec ses pieds pour la remettre à peu près droite, mais cela risque plutôt de la casser pour de bon. Je débranche le frein arrière, il faudra que je m’en souvienne, je n’ai plus que l’avant. Pauvre roue arrière, pas d’orage à l’horizon, dommage car un éclair, ça fout droit.La selle n’est pas seulement déchiquetée, je découvre que le côté droit est complètement affaissé. Allez, ça continue!"