1001 MIGLIA 2010

Encore bravo Pascal

Voila mon compte rendu des 1001 miglia, c'est dans un doc google, il faut IE 7.0 au minimum pour le consulter.

https://docs.google.com/document/edit?id=1-XOBen9iQlX177AjglSgv6ueoY_0eGCzGfMqZeqTvqs&authkey=CPyL4u8O&hl=fr#

Bonne lecture.

sacré aventure. Sincères félicitations encore pour l'avoir réussie et merci pour ce CR.

Bravo Rbourgogne !
Très agréable CR qui se lit d'une traite (bon il manque des photos !)
Si j'ai bien compris, c'est 3 ou 4 BCMF où étape du tour en enfilade !
Elle n'existe pas en RP cette épreuve ?

Portocéan a écrit:

Elle n'existe pas en RP cette épreuve ?

Beau compte rendu, chapeau!

Anne et Mark HAYCRAFT ont aussi rédigé un CR... émouvant...

http://2haycraft.blogspot.com/2010/08/1001-miglia-1637-km-travers-litalie.html

A mon tour, je vous fais part de mon ressenti lors de cette ballade à la mode italienne.
MMI 2010 (ou de l’importance d’un dépliant distribué lors de LEL 2009).
L’intérêt à court terme ayant été de passer le temps durant l’attente de l’inscription, celui à plus long terme laissé germer une possibilité de brevet pour l’année suivante.
L’inconscient (ce ?) fait son bout de chemin durant l’hiver et le choix s’impose, il faut aller voir ce que les italiens proposent en matière de randonnée cyclotouristique.
VENI VIDI VINCI me revient en mémoire au moment d’écrire ce récit.
Une autre expression pouvant être qu’EL DIABLO n’est pas seulement un supporter invétéré, mais un caractère de l’organisateur.
Quelques éléments de comparaison :
A titre collectif
attente pour l’inscription moins longue,
lieu de départ et d’inscription différents, il faut donc retenir que le GPS et les fichiers disponibles (et surtout leur mise à jour tardive) sont d’une importance capitale pour réussir (tout du moins pour un continental) dans ce type de randonnée,
quantité du ravitaillement à la limite de la randonnée personnelle (du moins pour les premières étapes),
A titre personnel,
utilisation préventive crème,
complément alimentaire à l’effort,
insuffisance de la préparation du voyage ferroviaire avec vélo complet,
voyager en solo, mais à son allure reste le meilleur moyen de profiter de bout en bout d’une telle randonnée,
prévoir un double éclairage,
Toujours autant de difficulté à voyager léger.
SAMEDI 14 AOUT 2010 CHERBOURG LA HARANGERE
Départ de CHERBOURG avec véhicule de location pour la HARANGERE (27) ou je fais halte chez Didier VARIN (connaissance au travers du forum des rubans blancs). Son METABIKE 28 pouces semble bien léger pour découvrir le vélo couché, son empattement court lui donnant un avantage certain pour les parcours vallonné type MMI. Dommage pour lui, car sa participation prévue de longue date à MMI est compromise peu avant par un rendez vous médical.
DIMANCHE 15 AOUT 2010 LA HARANGERE PARIS ZURICH NERVIANO
La liaison jusqu’à PARIS EST s’effectue à allure tranquille par le fait d’une pluie faible sur l’autoroute A13. La remise de la voiture au loueur réalisée à PARIS NORD, il ne me reste plus qu’à rallier PARIS EST en ce dimanche matin dans une ville encore peu fréquentée.
Le trajet aller bien que planifié de peu sera modifié en son cours du fait d’un vélo de randonnée que les trains internationaux n’acceptent pas pour des raisons de sécurité en SUISSE. Il faut donc me rabattre en temps réel sur les trains régionaux omnibus, toujours cela de moins pour la récupération, mais l’essentiel reste de me rendre au départ.
Grace au GPS, je constate que je peux réduire mon retard en quittant le train régional avant MILANO CENTRALE pour rejoindre l’hôtel POLI. J’en suis quitte pour un essai (concluant) de navigation. Durant ce transfert, je traverse la ville de SARRONO jumelée avec CHALLANS lieu de mon BRM 1000 effectué en juillet dernier. Le monde du cyclotourisme est bien avide en particularité quelquefois.
Bien que tardive, l’arrivée à l’hôtel permet de retrouver quelques participants étrangers du LEL 2009. Aucun autre français à l’horizon si ce n’est Philipe DUBERSON d’AVRANCHES avec lequel j’ai rendez-vous.
LUNDI 16 AOUT 2010 NERVIANO CHUISI DELLE VERNE 560 KM
La matinée est consacrée aux obligations d’inscriptions.
C’est l’occasion de revoir d’autres visages rencontrés lors de LEL en 2009. Le repas du midi et une sieste dans l’après-midi permettent de passer la période qui sépare du moment du briefing qui commence à 17 heures sur le lieu même du départ.
Les dernières recommandations sont livrées en italien puis en anglais. D’ores et déjà certains contrôles sont annoncés comme ne disposant pas de la totalité des commodités auxquelles les participants de LEL et PBP sont habitués. A l’issue, un repas est proposé. Je fais alors la connaissance d’un couple d’australiens qui a participé au brevet du centenaire PARIS TOURMALET organisé par l’UAF.C’est l’un des trois couples que j’ai pu côtoyer avant le départ.
Puis c’est une attente de près de deux heures qui nous attend. Les premiers partants se dirigent dans l’enclos dans lequel la vérification de l’éclairage et le port de la chasuble est effectuée, puis c’est l’apposition du premier tampon sur le feuillet de route. Les partants sont lâchés par paquet de trente. Avec quatre autres français rencontrés lors du briefing, nous nous présentons dans la première centaine.
Le départ s’opère selon le principe habituel, à savoir comme un long sprint pour rester le plus longtemps possible en paquet. Cependant, 45 km/h sur le plat cela fait vraiment beaucoup pour nous. Une moyenne de 30 km/h les deux premières heures est tenue. Conscient qu’il faut tout de même se préserver pour la suite, je conseille à mes trois partenaires (Rémy, Philipe et Benoit) de rester en dedans. Malgré le profil plat durant plus de 300 km, la suite nous réservera de récurrents changements de plateau. Le bord de la route est marqué par la présence de prostituées, dont le repérage est autant odorant que visuel. En effet, pour signaler leur présence, elles disposent des brulots en bord de route lâchant des effluves de charbon.
Le premier contrôle (104 km) est atteint. Il s’agit d’une station essence dans FOMBIO qui sert de base, l’occasion de faire le plein du bidon.
Pas de temps à perdre, l’allure bien que moins soutenue reste encore proche des 30 km/h. Le fléchage discret est cependant en ce début de randonnée un peu déroutant, il faut vraiment être dans le rond point pour connaître la sortie à utiliser. Je me rappelle les propos de l’organisateur : en absence d’indication, il faut aller tout droit. Les 84 km suivants sont avalés, et voici COLORNO.
La nuit s’étire, le petit jour met un terme à l’absence de point d’intérêt du moins je l’espère. Il n’en est rien, toujours la platitude, si l’allure est prometteuse, la lutte contre le sommeil n’en garde pas avantage. Ainsi MASSA FINALESE m’apparait-elle comme un bout de tunnel. Au moins le ravitaillement -bien que frugal- sera l’occasion de rompre la monotonie du parcours.
Désormais, tout comme LEL, l’étalement des participants est tel, qu’il n’y a pas foule aux arrêts.
La route jusqu’à FAENZA se déroule sans autre intérêt que l’incrémentation du compteur totalisateur suivant une moyenne digne d’une courte sortie dominicale. Le lieu du contrôle est atteint, mais il nous faut parcourir quelque distance pour atteindre le restaurant ou une « pasta party » nous attend selon l’organisation.
En fait de pasta party, celle-ci consiste une petite assiette de pate al dente, le reste du repas est à nos frais.
Cet épisode marque pour moi de façon définitive la différence de considération de ce à quoi se croit être légitimement en droit d’attendre un participant à une telle épreuve. Mes craintes se trouvent ainsi justifiées, ne pas compter sur l’organisation, mais plutôt sur soi-même, dans le domaine du ravitaillement. Je conserve cependant l’espoir que les étapes vallonnées plus exigeantes, verra la frugalité s’effacer au profit de la consistance.
Benoit profite d’un moment pour piquer un petit somme, alors qu’un participant italien fait l’objet d’un malaise bien vite pris en charge par d’autres cyclistes.
Désormais, s’en est fini des longues et plates routes. Le dénivelé annoncé est en vue. La liaison FAENZA DICOMANO en prévoit 1100 m. Le petit plateau est en ordre de service, et il le restera durant plus de mille km. Du moins en ce qui me concerne, à contrario d’un participant qui ne doit pas se soucier pour le changement de plateau, ni de denture d’ailleurs. Son alternative consiste en le simple retournement de la roue arrière! J’avais côtoyé trois machines dotée d’un tel équipement l’an dernier lors de la randonnée britannique. Cette année, j’ai remarqué deux machines. Mes trois compagnons s’en vont inexorablement, mais compte tenu de mon chargement, je n’en prends pas ombrage. La montée à son rythme reste la raison essentielle du succès. A partir de TRIVALLO, il faut s’attendre à une longue montée de 35 km, qui nous fait parvenir à l’altitude de 1030 m. Lors du briefing, l’organisateur nous présenta cette montée comme un long faux plat. Alors autant y aller mollo. De plus, la chaleur est bien au rendez-vous. Je retrouve brièvement, un des quatre « bentriders » inscrits sur cette épreuve. Si l’avantage du vélo couché est indéniable sur le plat et sur parcours peu vallonné, il en est tout autrement sur un tel parcours, mais cela ne l’empêche pas pour l’instant de grimper plus rapidement que moi. Parvenu au bout de quatre heures d’ascension au sommet, je roule un instant de concert avec un couple d’italien, puis avec un jeune lituanien. Ces instants rompent momentanément la solitude du randonneur.
Parvenu au sommet, le vent est fort, il me faut bien caler le vélo pour éviter qu’il ne bascule alors que je revêts de quoi ne pas trop se refroidir durant la longue descente de près de 800 m jusqu’à DICOMANO.
Parvenu dans SANGODENZO, j’aperçois plusieurs cyclistes attablés sur les terrasses des restaurants en bord de route. Je me souviens que le prochain contrôle ne dispose pas de toutes les commodités (couchage limité à 60 lits), il faut donc parcourir encore plus de 90 km avant de pouvoir espérer dormir. Alors autant se restaurer correctement. C’est chose faite avec force pizza et boisson gazeuse. Je fais ainsi connaissance avec Ralf et Stephan, tous deux allemands. Le reste de la randonnée sera ainsi marquée par leur dépassement et nos retrouvailles aux contrôles. Parvenu à DICOMANO, le tampon humide dûment apposé sur le feuillet de route, je repars au plus vite, espérant ainsi être en mesure de suivre un instant les autres cyclistes lors de leur dépassement. La nuit tombe peu avant 21 heures, déjà 24 heures sur la selle (ou peu éloigné) me dis-je, mais compte tenu du dénivelé pour atteindre CHIUSI DELLA VERNA, il me faudra compter plus de 5 heures avant de pouvoir profiter d’un court mais réparateur repos de quelques heures. Le temps de laisser passer un train dans le fonds de la vallée, et la nuit est belle et bien installée. Le sommeil me prends, mais pour moi, il n’est pas question que je ne parvienne pas au point prévu. La fatigue se fait de plus en plus prégnante. Alors tous les subterfuges connus sont passés au crible, chant, alimentation liquide et solide en alternance. Aucun développement ne me convient vraiment que ce soit en danseuse ou sur la selle. Je parcours désormais la route de gauche à droite avec une forte prédominance pour la partie centrale de la chaussée, la ligne blanche continue constitue pour moi le fil d’Ariane. Stephan, puis Ralf, comme attendu me rejoignent successivement, me demandant si tout va bien. Enfin, de la lumière, je pense être enfin au but. Malheureusement, les panneaux indiquant le santuario Eremo della verna font état de 3 km supplémentaires d’ascension. Après l’effort, l’effort. Parvenus au dit sanctuaire, la difficulté ne s’estompe pas encore, la route de liaison est faite de larges dalles de pierre, bref la cerise sur le gâteau. Il est près de 2 heures du matin en ce mercredi lorsque je parviens enfin à poser le vélo sur le mur. Le vent est présent, mais que m’importe, je suis arrivé à bon port, malgré la fatigue et les zigs zags de plus en plus prononcés en fin de parcours. 541 km au compteur. Le temps de manger un plat de riz froid, et autre victuailles en compagnie de Mikko, un cycliste finlandais rencontré en juin dernier lors de mon voyage nordique, et les inséparables Stephan et Ralf, il est 3 heures passé lorsque je m’autorise une toilette puis me dirige vers les lits mis à disposition. Il s’agit de dortoir de 12 lits dans des chambrées maintenues éclairées, car la rotation d’occupation des lits est permanente. Je règle le réveil sur 5 heures, en vue d’un départ à 6. Malgré les sonneries de téléphone cellulaire marquant le réveil de certains et le ronflement d’autre, le sommeil je le sais me prendra bientôt.
MERCREDI 18 AOUT 2010 CHUISI DELLA VERNA POMONTE 297 KM
Lors du petit déjeuner, je mange à nouveau un plat de riz (menu de la « veille ») et je retrouve Benoit sommeillant sur une chaise. J’apprends ainsi que mes compagnons de route me croient avoir abandonné lorsqu’ils ont constaté que je pouvais suivre leur rythme en début d’après-midi la veille.
Le petit jour est là, il est temps de reprendre la route, c’est chose faite après une photo de l’édifice.
S’en suit la descente tant éprouvante il y a quelques heures à peine. Nous croisons plusieurs participants, tout comme la nuit précédente, j’ai pu moi-même en croiser. La descente est de courte durée, bientôt le petit plateau est à nouveau de service. Au moins, la brume en fond de vallon et le soleil la dominant est une contemplation bien agréable en ce petit matin, bien moins frais qu’attendu. Le parcours se poursuit ainsi en ascension et descente jusqu’à PASSIGNANO TRASIMENO.
La journée se passe ainsi entre ascensions et photos, malgré la chaleur. Mais toujours solitaire, je suis le parcours à mon rythme, ce qui me convient tout à fait.
La journée se déroule toujours sans encombre. La fin de l’après-midi est plus propice aux arrêts photos, notamment en surplombant le lac de BOLSENA. Un nouvel arrêt contrôle en bordure de lac est propice à un ravitaillement un tant soit peu plus conséquent. Les mots ne sont pas nécessaires entre les participants, les regards échangés suffisent à partager fatigue. Cependant pas de temps à perdre, il faut encore rallier POMONTE.
La nuit m »enveloppe à nouveau et c’est en compagnie du carnet de route et du GPS que je poursuis le chemin. Celui-ci, peu après PITIGLIANO, me met face à une rampe for éprouvante. Sur plus de 2 km, ce ne sont que succession de pourcentage de 15% et plus, puis de légers replats. C’est ainsi que je me vois faire l’honneur du pied et en nocturne s’il vous plait. Doutant quelque peu, le GPS m’indique cependant bien être sur le parcours. A tout le moins les véhicules croisés me confortent dans le fait qu’i le n’agit vraisemblablement pas d’une voie sans issue. Parvenu enfin au croisement d’une route plus praticable, je me dirige après plusieurs hésitations en direction de MARCIANO. Un panneau indiquant POMONTE MMI me confortant dans l’opinion de devoir poursuivre jusqu’à cette localité. Après 7 km de montée, je me trouve dans MARCIANO devant un panneau indiquant POMONTE à l’opposé. J’engage donc autant que faire ce peut une partie de manivelle, bien désuète au vu de l’heure perdue. Il ne reste plus qu’à retourner vers le point initial de mon hésitation afin de reprendre le cours normal de l’étape. C’est ainsi que je parviens vers deux heures du matin à POMONTE. Un tampon dûment apposé, un repas, un lavabo avec eau froide pour un toilettage, puis un plateau de scène en guise de couche, je m’entoure de ma couverture de survie pour un sommeil de deux heures tout au plus.
JEUDI 19 AOUT 2010 POMONTE MONTECATINI TERME 279 KM
Ce n’est qu’à cet instant du parcours que je me dois de reconnaitre que pour des bénévoles, attendre des heures durant l’arrivé parsemée de cyclistes pour leur fournir ravitaillement, constitue aussi une expérience.
Le début de la matinée ressemble aux précédentes. Montées et descentes plus ou moins prononcées.
Lors de la traversée de POLVERAIA, un hêlement me sort de ma solitude. Il s’agit du contrôle secret évoqué lors du briefing au départ.
La suite du parcours ne me fait pas regretter d’emprunter le parcours dans ce sens. En effet, la « disceca ripida » figurant sue le feuillet de route n’est pas usurpé. La suite du parcours romps encore la monotonie, il s’agit maintenant d’emprunter une piste, de procéder à un passage à gué. Par contre, la poursuite par deux chiens de bergers n’est inscrite nulle part !

Après une nouvelle ascension de plus de 16 km, je suis rejoins par Ralf avant MONTALCINO. Ici, point de ravitaillement, mais point de contrôle. Il nous faut faire à nouveau appel aux commerces locaux pour trouver subsistance.
Un peu plus tard, le summum de la randonnée est en vue des pneumatiques. Il s’agit de la « via éroica ».Son lot de vibrations est bel et bien là, mais pour héroïque qu’elle nous a été présentée, la portion empruntée ne m’apparait comme insurmontable.
Cependant, mon destrier gardera marque de l’emprunt de la piste, en effet les véhicules croisés ou doublant ne régulant pas tous leur vitesse pour limiter le nuage de poussières. Par contre, l’heure du midi n’est pas la plus favorable pour suivre une piste longée de champs qui rendent l’atmosphère encore plus sèche que d’habitude. Cela me marque indéniablement physiquement pour le reste de la journée. Heureusement que l’arrêt contrôle ravitaillement de CASTELNUOVO BERARDENGA est enfin à la hauteur des mes attentes dans ce domaine. Des tomates et de la mozzarella, du melon, et une salade de riz me fournissent tout le carburant nécessaire. De plus, une séance toilettage me redonne vie. Une heure de pause déjà, mais cela est bien utile pour affronter la prochaine étape vers MONTAIONE longue de 95 km et comportant 1764 m de dénivelé selon la feuille de route.
La nuit pointe à nouveau lorsque je m’aperçois que mon éclairage avant par dynamo ne marche pas. Ce la complique désormais ma réussite. A raison de 9 heures de nuit par 24 heures, je ne dispose plus d’assez de temps pour renter dans les délais. Après avoir vérifié que la connectique est bien correcte, je reprends tout de même la route. J’en suis là de mes réflexions lorsque Stephan me rejoint. Je lui fais part de mon problème et il m’indique que d’autres allemands sont peu en arrière de moi et que je pourrais peut être régler mon allure sur la leur afin de rallier MONTAIONE, faute de mieux. Peu après Ralf me double et décide de vérifier les connexions électriques. Malgré un resserrement des connexions, le résultat n’amène pas d’amélioration. Deux autres allemands nous rejoignent, une explication entre mes collègues allemands s’engage. Puis l’un d’entre eux dont le vélo est doté d’un double éclairage à piles, en démonte un, et je peux l’installer sur le support ad hoc que j’avais fort opportunément conservée. Malgré la faiblesse de l’éclairage en regard de l’habituel, je reprends la route en leur compagnie, mais que leur rythme est différent du mien. Je rejoindrais donc MONTAIONE seul, mais pas de contrariété de ma part, compte tenu que je suis passé près de la pénalité, voire de l’exclusion.
La liaison suivante (MONTAIONE et MONTECATINI TERME) bien que de 53 km, me demandera plus de trois heures pour la parcourir. Non seulement, par le fait que je ne peux descendre à l’allure habituelle, d’autant plus que la puissance des piles baisse rapidement mais également, par le fait que le GPS me demande une attention soutenue lors de la traversée d’une agglomération. L’absence de fléchage ad hoc sur la chaussée depuis un bon moment et me voilà reparti pour plusieurs allers retours avec consultation fréquente du GPS et du carnet de route. Malgré l’heure tardive, je demande à un automobiliste la direction à prendre pour rejoindre MONTACATINI TERME. Il me confirme ce que le GPS m’indique. Me voilà remis en selle, mais que cette fin d’étape est longue, je ne peux rouler qu’à 18 km/h sur le plat. Je rencontre une brigade de police municipal, mais ils ne me font pas signe de m’arrêter, preuve que l’éclairage fait illusion. Mais l’essentiel est bien que je puisse poursuivre le chemin. Parvenu au point de contrôle un peu avant deux heures du matin, je profite du repas et du lavabo (eau froide bien sur) avant de gouter à un moment de sommeil que j’estime mériter.
Je retrouve non seulement, les allemands Stephan et Ralf, mais aussi un cycliste hollandais. Nouveau couchage au sol, avec couverture de survie, cette fois je m’accorde un peu plus de confort en mettant entre ma hanche et le sol, un cuissard pour atténuer la gène induite par un tel point de contact. Vers trois heures du matin, je me réveille, me lève pour discuter avec le « bentrider» hollandais arrivé depuis peu. Puis je retourne me coucher et constate que Stephan a lui aussi quelque difficulté à dormir.
Le départ est pris après un petit déjeuner payant. Cette étape est l’une des plus longues du parcours (120 km) est se termine dans une station essence ou il n’est pas possible de se restaurer! Autonomie, il faut s’en tenir à toi.
VENDREDI 20 AOUT 2010 MONTECATINI TERME 286 KM
Ma priorité est désormais de faire le plein de denrées nourricières et surtout un jeu de piles pour l’éclairage.
Je fais le début du parcours seul, comme à l’accoutumée. Bientôt rejoint par un autre participant, je suis plus ou moins son rythme. Nos routes divergent alors que nous entrons dans PONTE A MORIANO. C’est alors que je retrouve Benoit qui vient en sens inverse. Il s’étonne de me voir, tout comme moi, mais pas pour les mêmes raisons. Chemin commun faisant, il m’explique avoir perdu la route avant POMONTE, parcouru 70 km dans la mauvaise direction, compte tenu du temps nécessaire pour rejoindre dans les délais POMONTE, avoir pris le train jusqu’à PISE et repris le parcours depuis lors. Le parcours nous fait désormais emprunter un goulet étroit ou le vent s’engouffre et ralentit notablement notre progression. Benoit ayant promis à ses parents d’être de retour à NERVIANO pour le samedi après-midi, il me laisse une fois de plus à mon statut de solitaire que j’apprécie ma foi toujours autant. Une fois à BORGO A MOZZANO, je décide de faire une halte ans un supermarché d’alimentation. J’y trouve tout ce dont j’ai envie et besoin. Je reprends donc la lente mais inexorable ascension jusqu’à CASTELNUOVO DI GARFAGNANA.
Cette cité touristique constitue une halte pour plusieurs participants dont les incontournables Stephan et Ralf qui semblent toujours ensemble aux arrêts bien que de vitesse différente sur le vélo. Un petit arrêt buffet et alimentation effectués, la route reprend sa lente progression montante. Quelques gouttes nous font jouer aux séances habillage puis déshabillage. Stéphan pris d’un coup de fatigue s’est appuyé contre le talus pour reprendre vivacité, je poursuis estimant ne pas encore être aux limites. MINUCCIANO est enfin atteint. Durant cette partie du parcours, j’aurais subi les assauts de la sorcière aux dents vertes à plusieurs reprises. Mon portable resté allumé sonne, je prends l’appel, il s’agit de mon épouse qui me trouve bien essoufflé et pour cause je sis en pleine ascension et en proie à un sacré coup de mou. Lors de la descente sur ROMENTA, je fais quelques arrêts photos, et me nourris du mieux que je puis, car c’est peut être là le moyen de conjurer la fatigue.
AULLA est enfin en vue! Sa station KEROTRIS aussi. Stephan et moi tombons dans les bras l’un de l’autre, lui de m’avoir doublé avec tant de facilité quelques temps auparavant, moi d’en avoir fini avec cette étape. Une fois le tampon apposé par chaque participant et l’inscription de l’horaire de passage, il nous faut trouver en ville de quoi nous sustenter conséquemment. L’heure tardive pour les restaurants nous obligent à nous rabattre dans un bar. Par nous, j’entends Stephan, Ralf et moi, bien sur. Chacun d’entre nous reprend la route, mais en utilisant un départ différent depuis la place du village. Je suis un instant deux autres allemands qui semblent bien hésiter sur la route à prendre. C’est alors qu’ils m’indiquent désirer trouver un restaurant. Je repars seul, mais hésite toujours sur la route à prendre. Je demande ainsi à un cycliste local qui m’indique se diriger vers BETTOLA. Je le suis alors du mieux que je peux, décidemment la randonnée solitaire n’incite guère au changement d’allure. L’essentiel reste de rallier DEVIA MARINA. Pour cela, il faut gravir deux belles bosses, au pied de la première se trouve LEVANTO, charmante station balnéaire.
A peine le temps de gouter aux effluves caractéristiques de cette station, que la seconde ascension s’annonce. L’arrivée sur DEVIA MARINA s’effectue après moult vallonnements, mais quel paysage et surtout que ces odeurs sont agréables durant les 7 km de descente entre CASTAGNOLA et DEVIA MARINA. Parvenu au contrôle, un bon plat de pates me redonne le courage de repartir, ce que je n’avais pas envisagé de prime abord. Mais Stephan et Ralf pensant poursuivre la route, mais pas jusqu’à CASELLA LIGURE distante de 92 km. Un couchage en chemin est donc dans leur projet. Je décide de faire de même. Comme à l’accoutumée, je pars en premier. J’emprunte alors les même 7 km d’avant l’étape mais à l’allure bien plus réduite persuadé qu’ils me rattraperont avant la fin de la montée. Ce qui le cas peu avant BRACCO.
La montée a été émaillée d’un coup de fatigue. Je me programme alors mentalement pour descendre jusqu’à SESTRI LEVANTE. Mais avant, un grand café et un gâteau seront avalés en compagnie de trois allemands.

SAMEDI 22 AOUT 2010 CASELLA LIGURE NERVIANO 206 KM
L’un d’entre eux décide de dormir au pied du restaurant. Je fais de même. Mais le vent et le café(?) m’empêchent de dormir. Je décide de repartir. Parvenu en bas de la descente, je retrouve Stephan et Ralf. Nous traversons de concert l’agglomération sise en bordure de mer. Eux sont à la recherche d’un coin pour dormir. Je les laisse et poursuit seul en attendant que la fatigue me reprenne. Ce qu’elle fera dans la montée vers FERRIERE. Nouvel arrêt en bordure de route. A même le sol, je tente de m’emmitoufler dans la couverture de survie. Dans un premier temps, je sue grandement, puis me mets à avoir froid. Cela fait une heure que j’essaie de trouver le sommeil. Décidemment, pas encore pour cette fois. Je reprends donc la lente ascension, puis descend vers CASELLA LIGURE que j’atteints à la pointe du jour. Passé un moment à me restaurer, je demande ou me laver. L’organisateur me guide jusqu’aux douches ou je vois quelques participants dormir à même le sol sur des nattes. Après une toilette succincte, je les imite, me disant qu’il ne reste que deux cents kilomètres à parcourir et qu’il me reste plus de 15 heures pour tenir sous le seuil fixé de 120 heures. Malheureusement vers 6 h15, je suis réveillé par l’organisation. Je me restaure quelque peu et je repars toujours à mon allure de 20 km /h sur le plat. Ce début d’étape est une légère mais constante descente jusqu’à CASSANO SPINOLA. Je suis dépassé par quelques participants italiens et allemands dont l’équipement fait penser à une sortie dominicale. Il est vrai que de la même façon que sur PBP et LEL, l’accompagnement est possible. La rampe en direction de CAREZZANO met à nouveau le petit plateau à l’épreuve. CASTELLANIA, patrie de FAUSTO COPPI est en haut de la bosse. Encore fort peu de monde à ce contrôle. Par contre, ravitaillement et possibilité de faire sa toilette sont appréciés.
Le début du parcours est constitué par une descente assez raide dont la chaussée est revêtue régulièrement des exploits sportifs du sportif local.
Peu après grosse incertitude de navigation. Selon le parcours et le fichier GPS une incohérence se fait jour.
Deux autres participants (un espagnol et un allemand) m’ayant rejoint, nous comparons nos fichiers, et faisant une série de demi-tour sans succès. Eux poursuivent d’un côté. Pour ma part, je décide de faire confiance au GPS et le lance dans un sentier, qui fait passer la « via éroica » pour une agréable chaussée. Je ne suis pas au bout de ma surprise, puisque parvenu au fond du vallon, il me faut faire face à une rampe qui me fait rendre une seconde fois lors de ce périple l’honneur du pied.
Parvenu au hameau, je tourne et retourne dans le dédale des ruelles, en pestant contre tout et surtout moi-même de ne pas avoir suivi le parcours. Heureusement, par deux fois les autochtones me viendront en aide avec force gestes, car le langage n’est pas notre point commun. Je retrouve ainsi à travers de toutes petites routes, la voie principale et aperçois les participants espagnol et allemand quittés quelques instant plus tôt. Je m’accroche à leur roues, pour une fois, je ne roule pas seul. Cependant, ma matinée est bien avancée, et soudain, je suis pris d’un coup de fatigue qui m’oblige à faire halte à VIGUZZOLO. Installé dans un café, j’essaie de manger puis de boire, cela passe. Il est près de midi, reste 90 km à faire et le fol espoir de faire 115 heures se fait jour dans mon esprit. La fin du parcours est annoncée comme plate. Cela n’est peut être pas impossible. Mais le compteur reste accroché sur 25, 26 km/h au mieux. Pas de quoi pavoiser, mais cela permet de maintenir mon attention, car la chaleur est toujours présente.
Le passage sur le pont FIUME PO puis sur le pont barge de FIUME TICINO est l’objet d’arrêt photo.
Il reste maintenant 50 km à parcourir, la fatigue revient. A tel titre, qu’une « cyclista » m’enrhume et je profite de sa présence pour relancer.

1600 km au compteur, une bonne occasion pour fêter cela en mangeant un morceau à l’ombre par ailleurs fort rare. Je reprends la route, dans le dédale des petits chemins de cette fin de parcours. Il me semble que l’organisateur a tenu à nous épargner la circulation. D’ailleurs la signalisation au sol est désormais bien plus fréquente. Soudain un cycliste local en pignon fixe me sort de ma torpeur et m’encourage. Il m’explique être parti à la rencontre d’un de ses amis participants, mais l’ayant raté, il a décidé de retourner sur NERVIANO. Il reste moins de 30 km, mais mon allure ne lui convient pas et tente d’imprimer la sienne. Le compteur frise maintenant les 30 km/h, je me dis que je ne pourrais pas tenir bien longtemps. Mais l’arrivée se profile. Un panneau indique NERVIANO 9 KM. Plus loin, la même distance est affichée ! Coup au moral. Mais l’italien est tenace et c’est à coup de « FORZA PASCAL » qu’il me fait tenir le rythme. Vous y croyez vous de finir un brevet pareil à l’allure imprimée au départ? Un véhicule officiel de l’organisation précédée de deux motards, me prend en photo. L’italien me laisse franchir le seuil du CENTRO CINOFILI. Ca y est, je suis parvenu à rentrer sous les 115!
La remise de la médaille est immédiate. Un ticket repas est la clé pour obtenir un vrai repas bien consistant. Pas mal de boisson à ingurgiter pour récupérer. Je me renseigne auprès du contrôle pour connaitre le nombre de participants déjà arrivés. 118, mais 40 abandons. Je retrouve Benoit qui est toujours aussi étonné de me voir le suivre de si peu. Malgré son gros plantage avant POMONTE, et l’emprunt du train, il est homologué.
Après le repas, je récupère déjà le diplôme (114 heures et 56 minutes ce n’est pas du suisse, mais c’est précis) Je le range précieusement dans le fonds de mes sacoches.
Je pars récupérer mes affaires à l’hôtel POLI. Mes deux autres compagnons français de début de parcours ne sont pas encore arrivés. Je reviens au lieu d’arrivée, me rends dans un établissement en cours de rénovation pour une bonne douche réparatrice. De retour, au centre cynophile, je retrouve Rémy BOURGOGNE, qui est tout surpris (encore un) de me voir arrivé de surcroit frais et dispo. Il m’explique que Philippe d’AVRANCHES n’a pas pointé au contrôle secret et que depuis lors, son allure et son moral s’en ressentent.
J’assiste à l’arrivée de l’italien en pignon fixe, cela relativise immédiatement les efforts accomplis par ceux qui disposent de plateaux et de denture.
Je peux également constater que deux bents sont parvenus à destination (dont le hollandais rencontré sur LEL).
Une petite soirée en compagnie du groupe d’allemands que j’ai côtoyé tout au long du parcours sur le bord d’une piscine avec force bières, et les projets prennent d’ores et déjà corps. Entre HMKH et le grand huit bavarois, il y a encore de quoi faire.
Le dimanche suivant est consacré à utiliser les trains régionaux italiens pour rallier NICE avec une monture fort chargée ma foi.
En guise de conclusion, ce parcours n’est pas aussi terrible qu’attendu (les 20 000 m de dénivelé), seulement 15 900 m au compteur. Les ravitaillements par contre m’ont toujours laissé sur ma faim ! Ambiance toujours feutrée, surtout lorsque les fêlés sont loin devant.
310 partants, 217 arrivants. Ces chiffres sont malgré tout le reflet que la longue distance ne s’improvise pas, mais qu’elle est cependant accessible. Du moins pour moi.
P. BACHELARD Dossard 196
Nice, le 26 août 2010

PS: Désolé, ceci est la version sans photos.
Si l'un des RB peut m'indiquer une méthode pour poster les photos ou via un lien avec un hébergeur....

Super Pascal, encore bravo !!

Salut Pascal

Merci pour ce cr. Tenter de synthétiser 5 jours de rando en un texte pas trop long n'est pas évident.
Avec les 228 autres arrivants(*), et ceux qui ne sont pas arrivés mais qui ont eu l'audace de partir, tu es quand même un sacré put.. de randonneur.
Et j'aime bien ta curiosité d'aller voir hors de nos frontières. Pour moi qui m'inquiète (ben oui) pour le "petit" 1000 à venir samedi ton exemple m'est bien utile et je vais essayer de bien m'imprégner de ton expérience pour, si besoin, et je pense qu'il y aura sûrement besoin, essayer de faire face lorsque les jambes, le corps et la tête me crieront pouce et où je me dirai que randonner c'est trop dur.

Sinon j'ai quelques questions qui pourront peut-être interesser l'assistance publique.
Tu y réponds si tu veux, si tu veux pas, tant pis.
- Quelle crème as-tu utilisé finalement ? Tu avais des craintes pour tes pieds avec la chaleur.

- As-tu une explication sur la défaillance de ta dynamo ? Quelle marque as-tu d'ailleurs ? Penses-tu que la poussière ait pu s'immiscer ?

- Penses-tu honnêtement que 180 Euros de participation (c'est bien ce prix ?) sont justifiés en regard des ravitos et des prestations, disons, assez alléatoires ? D'autant plus que l'Italie est réputée pour sa bonne bouffe.
Vous avez dû payer en plus de ce prix pas mal de votre poche pour vous assurer un ravitaillement plus consistant pour tenir le coup.
Là je pense fort à PBP dont le prix d'inscription à la base est bien moindre, sans les ravitos etc.

- Comment as-tu récupéré physiquement (et aussi pourquoi pas mentalement) après ?

- Penses-tu le refaire en 2014 ? J'ai lu qq part que si c'est reconduit ce serait quadriennal. Bon, je me doute qu'à chaud cette question est un peu incongrue.


(*) : Un détail. Oui, ce sont les chiffres sur le site, avec 269 partants, et non 310.
Ce qui relativiserait le nombre de DNF par rapport à tes chiffres.
Mais bon, comme ils ont rajouté 1 arrivant par rapport au contrôle de Casella Ligura, leurs comptes sont peut-être "légèrement" inexacts.
(Un détail encore. Est-ce que Daniel Sikar, le Brésilien, est vraiment parti de Nerviano bien après vous, vers 1h du matin ? T'en a-t'il parlé ?)


Pour les photos : Servimg. Si ça ne marchait pas chez toi jusque là tu as dû comme moi et d'autres recevoir un mail pour enfin s'inscrire avec ton Email et ton MP du forum.
https://parisbrestparis2007.actifforum.com/vos-questions-concernant-le-forum-f17/servimg-ca-marche-enfin-t2549.htm
Ceci dit ce mail automatique date du 26 Août...Si tu ne l'as pas, en allant directement sur le site, ça peut marcher ?
Sinon Picasa ou Hostingpics (on en a dèjà pas mal parlé).

Aller, encore une fois mille (et un) bravi pour ce que tu as accompli.
Et je salue aussi l'esprit de ces randonneurs au long cours et leur solidarité.
En fait tu as roulé beaucoup seul mais tu n'as jamais été seul.

Hello Pascal,
Merci pour ton CR, c'est intéressant de comparer notre vision d'une même épreuve et des joies et galères que nous avons pu vivre. C'est vrai qu'on s'est inquiété avec Philippe après t'avoir lâché (c'est pas vraiment le bon terme, mais je ne trouve rien d'autre). Tu as su bien gérer ta rando et ton effort, ce qui explique ma surprise de te voir à l'arrivée frais et dispo (qu'on ne se méprenne pas, j'étais agréablement surpris).
Personnellement, je n'ai pas été déçu par les ravitos étant donné que je compte plutôt sur moi-même pour les gérer, ce qu'on peut trouver dans les petites alimentations qui jalonnent la route n'est vraiment pas cher et on a mangé 2 fois au resto pour un prix très abordable.
Le GPS est effectivement indispensable, si possible alimenté par le dispositif que j'avais installé (e_works) qui est un véritable + surtout la nuit. Tu as pu le constater de toi-même Pascal.
J'ai été étonné de franchir ce dénivelé important sans trop de difficulté, je pense que l'on doit s'y habituer au fur et à mesure du parcours. Les côtes très pentues étant finalement assez rares, on se cale sur un rythme au début de la montée et ça roule. J'ai plus souffert de l'état déplorable du revêtement de temps en temps.
Je reconseille donc de vous inscrire à cette rando, vous en aurez plein les yeux, plein les gambettes, et une bonne dose d'Italie de temps à autres, qu'est-ce que c'est bon...

Tout d'abord je re-félicite dans le forum PascalB et RemyB pour leur réussite au 1001 Miglia et tous les autres participants finisher ou pas !
J'insiste, mais si vous voulez participer, relisez leurs compte-rendu : ils sont riches de renseignements, remplis de vérités et d'émotions, de celles qu'on connait après 1600 km....
Pour ma part, je n'ai pas fait de compte-rendu, mais sous forme résumé :
- parcours magnifique : Chuisi de la Verna, Castellania pour le côté historique (le village de Fausto Coppi), la Toscane et les Cinque terre sont des belles récompenses à nos efforts.
- la logistique :on est en dessous du niveau de paris Brest mais c'est plus que vivable ! Et puis les extra dans les gélatéria sont sympa.
- le vélo : j'ai mis 89h18 donc je suis content....comme le disais Coluche : j'aurai pu faire mieux mais j'étais pas en forme ! je me suis un peu perdu (comme beaucoup ) , un peu galérer en étant seul pendant 300km ,et j'ai eut très peur de nuit quand 3 chiens m'ont poursuivi sur le chemin en terre de l'EROICA
mon bilan : un détail à pas cher mais c'est pas un détail : plus jamais en 23 ! je partirai dorénavant en 700x25 ou je ne partirai pas ! la différence est énorme en terme de confort alors qu'elle est négligeable en terme de rendement.
La 2ème remarque : le GPS : c'est le top ! je n'en avais pas et seul pendant 15 heures de nuit dont toute une nuit je trouve que la navigation au Roadbook c'est fatiguant....

Si c'était à refaire, je le referai...demain.

un Notabene : l'organisateur Fermo RIGAMONTI avec son assistant sont deux types d'une gentillesse sans limite: ne les oublions pas sans eux nous n'aurions pas connu tout ça. Un GRAND Merci ainsi qu'aux 400 bénévoles sur le parcours !

rbourgogne a écrit:

Hello Pascal,
Merci pour ton CR, c'est intéressant de comparer notre vision d'une même épreuve et des joies et galères que nous avons pu vivre. C'est vrai qu'on s'est inquiété avec Philippe après t'avoir lâché (c'est pas vraiment le bon terme, mais je ne trouve rien d'autre). Tu as su bien gérer ta rando et ton effort, ce qui explique ma surprise de te voir à l'arrivée frais et dispo (qu'on ne se méprenne pas, j'étais agréablement surpris).
Personnellement, je n'ai pas été déçu par les ravitos étant donné que je compte plutôt sur moi-même pour les gérer, ce qu'on peut trouver dans les petites alimentations qui jalonnent la route n'est vraiment pas cher et on a mangé 2 fois au resto pour un prix très abordable.
Le GPS est effectivement indispensable, si possible alimenté par le dispositif que j'avais installé (e_works) qui est un véritable + surtout la nuit. Tu as pu le constater de toi-même Pascal.
J'ai été étonné de franchir ce dénivelé important sans trop de difficulté, je pense que l'on doit s'y habituer au fur et à mesure du parcours. Les côtes très pentues étant finalement assez rares, on se cale sur un rythme au début de la montée et ça roule. J'ai plus souffert de l'état déplorable du revêtement de temps en temps.
Je reconseille donc de vous inscrire à cette rando, vous en aurez plein les yeux, plein les gambettes, et une bonne dose d'Italie de temps à autres, qu'est-ce que c'est bon...

Pour le "lâchage" ,j'ai tout simplement décidé de poursuivre à mon rythme ( tu dois d'ailleurs te souvenir de mes recommandations nocturnes sur notre moyenne!).

Mon ressenti nutritionnel est la stricte comparaison vis à vis des pantagruéliques ravitaillements sur LEL 2009. Pour sur que l'on peut toujours trouver en dehors des points contrôles, mais autant le savoir bien ) à l'avance. Nous n'avons eu ces détails que lors du briefing à qq heures du départ. Mais la lecture des CR sur le forum YACF est très instructif (si l'on maîtrise un peu leur langage).

Pour la qualité du revètement, c'est vrai que l'oubli de l'un est le focus de l'autre.

Pour ce qui est du conseil pour la participation, mieux vaut tout de même avoir pu se tester sur une distance quasi équivalente (à vrai dire un 1000 avec un max de D+ ou une diag' me semble le plus approprié).

ptit braquet a écrit:

Tout d'abord je re-félicite dans le forum PascalB et RemyB pour leur réussite au 1001 Miglia et tous les autres participants finisher ou pas !
J'insiste, mais si vous voulez participer, relisez leurs compte-rendu : ils sont riches de renseignements, remplis de vérités et d'émotions, de celles qu'on connait après 1600 km....
Pour ma part, je n'ai pas fait de compte-rendu, mais sous forme résumé :
- parcours magnifique : Chuisi de la Verna, Castellania pour le côté historique (le village de Fausto Coppi), la Toscane et les Cinque terre sont des belles récompenses à nos efforts.
- la logistique :on est en dessous du niveau de paris Brest mais c'est plus que vivable ! Et puis les extra dans les gélatéria sont sympa.
- le vélo : j'ai mis 89h18 donc je suis content....comme le disais Coluche : j'aurai pu faire mieux mais j'étais pas en forme ! je me suis un peu perdu (comme beaucoup ) , un peu galérer en étant seul pendant 300km ,et j'ai eut très peur de nuit quand 3 chiens m'ont poursuivi sur le chemin en terre de l'EROICA
mon bilan : un détail à pas cher mais c'est pas un détail : plus jamais en 23 ! je partirai dorénavant en 700x25 ou je ne partirai pas ! la différence est énorme en terme de confort alors qu'elle est négligeable en terme de rendement.
La 2ème remarque : le GPS : c'est le top ! je n'en avais pas et seul pendant 15 heures de nuit dont toute une nuit je trouve que la navigation au Roadbook c'est fatiguant....



Si c'était à refaire, je le referai...demain.


un Notabene : l'organisateur Fermo RIGAMONTI avec son assistant sont deux types d'une gentillesse sans limite: ne les oublions pas sans eux nous n'aurions pas connu tout ça. Un GRAND Merci ainsi qu'aux 400 bénévoles sur le parcours !

Pour ce qui est du passage au 25, je te conseille de regarder aussi du côté du 23 renforcé ( j'avais des DURANO + en 25 - 380g - pour LEL 2009 et le même en 23 -360 g- sur MMI 2010.

Pour ce qui est du GPS, j'ai ressenti la même chose sur LEL 2009 où tous les gars (et filles) avec lesquel(le)s j'ai roulé en avais, et je peux dire que traverser WASHINGBOROUGH de nuit à 30 Km /h en restant avec des australiens et des états uniens, reste un grand moment de décalage technologique!!!!


Concerant les régions visitées, j'ai un souvenir particulier pour celle du CHIANTI!

Une frustation cependant, ne pas avoir fait de vidéo noctunre ou diurne sur le vélo (à l'instar d'un participant finlandais):

http://www.flickr.com/photos/mkpaa/sets/72157624823508096/

Perso, j'attendrais au moins une ou deux semaines, avant d'y retourner!!!!!

(*) : Un détail. Oui, ce sont les chiffres sur le site, avec 269 partants, et non 310.
Ce qui relativiserait le nombre de DNF par rapport à tes chiffres.
Mais bon, comme ils ont rajouté 1 arrivant par rapport au contrôle de Casella Ligura, leurs comptes sont peut-être "légèrement" inexacts.
(Un détail encore. Est-ce que Daniel Sikar, le Brésilien, est vraiment parti de Nerviano bien après vous, vers 1h du matin ? T'en a-t'il parlé ?)



[/quote]

Ci-dessous, l'extrait concernant un des brésiiens
Daniel Sikar

Nome Controllo Distanza Data/Passaggio Ora/Passaggio Parziale
Nerviano 0 km 16-8-2010 20:58

Bolsena 776 km 19-8-2010 04:00 2 day, 7 ore, 2 minuti

Castelnuovo Berardenga 995 km 19-8-2010 20:40 2 day, 23 ore, 42 minuti

Casella Ligura 1436 km 21-8-2010 08:49 4 day, 11 ore, 51 minuti


Par contre, pas d'indication pour le premièer contrôle.

Quelle est ta motivation pour ce participant ( un souvenir de vacances ou de rencontre passée?).

Nerviano 1625 km 21-8-2010 17:57 4 day, 20 ore, 59 minuti

4 day, 20 ore, 59 minuti

J'ai du foirer le couper coller de Jean louis!

Rendons à........

pascalb a écrit:

(*) : Un détail. Oui, ce sont les chiffres sur le site, avec 269 partants, et non 310.
Ce qui relativiserait le nombre de DNF par rapport à tes chiffres.
Mais bon, comme ils ont rajouté 1 arrivant par rapport au contrôle de Casella Ligura, leurs comptes sont peut-être "légèrement" inexacts.
(Un détail encore. Est-ce que Daniel Sikar, le Brésilien, est vraiment parti de Nerviano bien après vous, vers 1h du matin ? T'en a-t'il parlé ?)

Ci-dessous, l'extrait concernant un des brésiiens
Daniel Sikar

Nome Controllo Distanza Data/Passaggio Ora/Passaggio Parziale
Nerviano 0 km 16-8-2010 20:58

Bolsena 776 km 19-8-2010 04:00 2 day, 7 ore, 2 minuti

Castelnuovo Berardenga 995 km 19-8-2010 20:40 2 day, 23 ore, 42 minuti

Casella Ligura 1436 km 21-8-2010 08:49 4 day, 11 ore, 51 minuti


Par contre, pas d'indication pour le premièer contrôle.

Quelle est ta motivation pour ce participant ( un souvenir de vacances ou de rencontre passée?).

Nerviano 1625 km 21-8-2010 17:57 4 day, 20 ore, 59 minuti

4 day, 20 ore, 59 minuti

[/quote]

jean-louis a écrit:

Pascal, tu n'as pas pu passer des photos ? Ce serait super pourtant.

J'ai essayé de m'incrire auprès de flixr, mais n'ai pas encore reçu le mail de confirmation de mon inscription.
Je retente le coup avec un autre hébergeur.

pascalb a écrit:

jean-louis a écrit:

Pascal, tu n'as pas pu passer des photos ? Ce serait super pourtant.

J'ai essayé de m'incrire auprès de flixr, mais n'ai pas encore reçu le mail de confirmation de mon inscription.
Je retente le coup avec un autre hébergeur.

Il n'y a pas à dire, mais réduire les photos, les glisser une à une dans les albums cela occupe, et c'est certes aussi répétitif que de pédaler , mais oh combien moins délassant.
Le lien de la part d'un néophite!!!
http://www.flickr.com/photos/53880016@N05/

Bienvenue sur Flickr Pascal...il y a un début à tout...tu verras avec la pratique, c'est superbe pour partager ses photos.

Pour redresser certaines de tes photos, à gauche, programme actions et pivoter...