Merci Miss couetteS
Ca vient, ça vient.
Samedi 11h, je charge le vélo et tout le bazar dans la voiture (oui, j'ai pris un matelas et un sac de couchage, pour pouvoir faire un somme avant de reprendre la route dimanche, cela ne servira pas), et direction La Garde dans la banlieue de Toulon.
Il fait beau, mais la météo nous prévoit des averses pour la fin de journée.
Arrivée à La Garde, inscription, et les 31 participants se retrouvent sur le parking pour un contrôle de l'éclairage, départ à 15h.
Un cycliste du club de La Garde nous guide sur les premiers kilomètres pour sortir de la zone urbaine. Bonne initiative !
La plus grosse partie de l'effectif reste groupée en peloton. Un gars du Puy Sainte Réparade roule devant pratiquement tout le temps, costaud le gars! Mais nous sommes quelques uns à nous interroger sur le rythme un peu rapide, certains s'accrochent visiblement, peut-être certains d'entre nous vont-ils le payer plus tard ?
Il est difficile de prendre la décision de laisser filer le groupe, quand on peut tenir, pour se retrouver seul ensuite, est-on en train de se cramer, ou est-ce encore supportable ?
Au premier contrôle, Vinon sur Verdon, km 93, nous sommes encore une vingtaine, moyenne 29 km/h, et c'est loin d'être plat.
En repartant, un groupe de huit se forme, toujours emmené par notre locomotive du Puy, nous resterons comme cela jusqu'à Chateau-Arnoux, prochain contrôle, km 144. On se fait arroser par une averse de pluie et grêle peu avant le contrôle. Le passage pluvieux annoncé se limitera à ça, c'est un moindre mal.
Plusieurs stratégies sont adoptées, certains vont s'attabler à une pizzéria, d'autres boivent un verre, et mangent ce qu'ils ont dans les sacoches, c'est mon cas, notre locomotive retrouve son assistance, en l'occurrence le camping-car de ses parents qui le suivent de contrôle en contrôle, un repart tout de suite.
Nous repartons à 4, un couple Betty et Alain, notre locomotive et moi-même.
La nuit tombe avant Digne-les-Bains. A Barrème, nous nous arrêtons pour enfiler nos tenues de nuit (notre champion file, il retrouvera son assistance plus loin, nous ne le reverrons plus), jambières, manches ou petite laine, c'est que nous commençons à prendre de l'altitude, et si les averses sont passées, la route est souvent trempée, et il fait frais.
C'est de nuit que nous emprunterons la partie la plus montagneuse de ce brevet, col de Robines, Saint-André-les-Alpes, Castellane, col de Luens, et enfin le col de Valferrières, point culminant de notre périple.
A partir de là, c'est la longue descente entre-coupée de quelques montées, jusqu'à la côte, et Fréjus, où nous retrouvons la lumière du jour.
A Sainte-Maxime, petite pause boulangerie, où nous attendons notre tour au milieu de jeunes fêtards en sortie de boite.
Nous sommes sept à nous retrouver sur la côte.
Je repars dans un petit groupe de 4, il reste 60 km à parcourir, nous nous relayons bien, ça avance encore proprement, pour l'anecdote, l'un d'entre nous à 74 ans. Le col de Gratteloup, dernière difficulté de ce brevet mettra fin à cette coopération, et c'est à deux que nous faisons les 30 derniers kilomètres. Fort heureusement, mon coéquipier est du coin et nous guide vers La Garde.
Voilà, cela s'est magnifiquement passé, je termine dans un état de fraicheur satisfaisant, pas de problèmes de genoux (j'avais eu une petite tendinite après le BRM 300, et gardais une petite appréhension)
Petits commentaire:
Si Jean-Bernard (la locomotive) nous a sans aucun doute rendu service, en assurant 90% des relais tout le temps où on était avec lui, cela n'est pas toujours facile à vivre, il y a toujours la crainte du sur-régime. Et puis je crois qu'il nous prive aussi du plaisir de faire notre propre route, en nous relayant entre cyclistes du même niveau.
Le problème, c'est que si tu te relèves, les gars de ton niveau eux sont dans le groupe, dans la roue de la locomotive...Et tu te retrouves seul, alors tu fais comme tout le monde, tu restes dans les roues.
Heureusement que j'étais avec un gars du coin sur la fin, car dans la zone urbaine, je crois que je me serais joyeusement paumé, comme Betty et Alain, qui ont perdu plus d'une heure à tourner en rond.
Il n'y a pas si longtemps, on parlait de "l'esprit des BRM", et des "assistances" admissibles ou pas sur les BRM, j'avoue qu'un petit fléchage sur les derniers kilomètres peut parfois être bien utile, j'avais déjà rencontré ce problème sur le 300 d'Aix en Provence.
Voilà, je crois que la préparation pour mes diagonales est pleinement satisfaisante, y'a plus qu'à. Il y a huit mois quand j'ai repris le vélo, je n'imaginais pas en être là si tôt.
C'est vraiment que du bonheur de finir un 400, sous le soleil, avec un coéquipier sympa, et en se sentant encore frais.
Petite sieste d'une heure hier après-midi, puis couché à 21h30 (extrêmement tôt pour moi), réveil naturel à 8h30. Même pas de courbature ce matin.
Petites sorties mardi et jeudi.
Samedi je descends chez ma soeur à Beaulieu (260 km), repos dimanche (si ses deux petits monstres me le permettent).
Lundi 0h00 départ de Menton