24h d'Angers - 12 et 13 Mai 2012

J’arrive à 14h15 au stade du Maine, soit à l’heure prévue pour un départ à 15h. L’organisation est très bien huilée. La dépose des affaires et le retrait des plaques se fait en quelques minutes. Mon vélo est contrôlé, tout est bon, je peux prendre la route.


Nous partons à 15h par groupe de 20 cyclotouristes après un léger briefing. Je suis dans le second peloton. Nous traversons la ville sans rencontrer la moindre bribe de la gay-pride Angevine, nous aurions peut-être pu esquiver quelques pas de dance ?
Je commence notre randonnée par la rencontre de Yannick (Yayou) venu exprès de Noisy-le-Sec.
A la sortie d’un village (Soucelles ?) où la rue est rempli de motard venu célébrer le mariage de l’un d’entre eux, je dois m’arrêter pour un petit souci mécanique. Le groupe 3 me passe. Je fais faire l’effort pour les rattraper et passer le reste de l’étape avec eux. Malgré une crevaison, nous serons à trois minutes près à l’heure pour le premier pointage-ravitaillement de Clefs à l’emplacement d’une ancienne bascule.


Bien que nous ayons le vent de face, et ce jusque la mi-parcours, la seconde étape est tout aussi agréable sur des routes que nous avons déjà empruntées lors du BRM 200 de 2011. De petits bois alternent avec les belles demeures et des plaines céréalières.
Au « Gué de Mézières », nous reprenons la route que j’avais utilisée l’an passé pour me rendre à Paris en vélo.
Alors que je discutais à l’arrière du groupe, la tête se détache car nous sommes sur une fin d’étape à allure libre, nous ne sommes plus géré par nos capitaines de route.
Le vent est vraiment contraignant mais nous avançons doucement, à notre rythme et nous serons bien à l’heure (20h30) pour le dîner à « La Chartre sur le Loir » à l’Hôtel de France


Le repas est agréable et permettra de passer la nuit le ventre plein. Nous repartons un peu avant 22h30 alors que la nuit est tombée. Nous prenons la direction de « Montoire-sur-le-Loir ». Une crevaison en haut de l’une des seules difficultés de l’étape me permettra de prendre de bon conseil sur l’achat des pneus de ma future randonneuse.
A Vendôme, une jeune fille quelque peu alcoolisée nous propose de prendre un verre avec eux. Je serai dans l’obligation de refuser, la jeune femme n’avait pas un physique facile ;-(. Après Vendôme, la fin de l’étape est un peu laborieuse pour moi. J’ai froid et j’ai envie de dormir. Je suis dans les heures que j’affectionne le moins, soit entre 1h et 3h. Les kilomètres sont longs, mais nous arrivons bon gré mal gré au pointage d’Oucques.
Nous nous arrêtons 20min comme à tous les ravitaillements intermédiaires. Je bois un café bien chaud et je remets une couche de vêtement supplémentaire pour la nuit.


Les kilomètres passent doucement dans la première dizaine de kilomètre jusqu’à Morée où le groupe de tête s’arrête en pleine nuit. Les 60 cyclos se retrouvent entassé sur la route devant un pont enjambant le Loir. Nous ne devons pas le traverser mais simplement le longer, nous faisons donc demi-tour pour enquiller une petite route sur notre droite. Le simple fait de rebrousser chemin sur 150m me remet dans le droit chemin, c’est complément fou. Je ne suis plus fatigué je n’ai plus froid aux mains.
Les 25 prochains kilomètres vont passer tout seul grâce à une longue conversation avec un autre jeune cyclo venu de Noisy-le-Sec avec Yannick.
A partir de Châteaudun (nous y passons à seulement quelques kilomètres) jusqu’au petit déjeuné, nous empruntons la route que j’ai utilisé pour rejoindre les cyclos qui réalisés le BRM 1000 d’Angers et qui passés la nuit à Flins.
A ce titre, la mémoire me revient et je reconnais de suite les quelques kilomètres qui précédent le château de Montigny-le-Cannelon. Le château est magnifiquement éclairé, il domine la vallée et les étangs qui se trouvent comme nous en contrebas. De jour, bien que cela soit un beau monument, sa beauté ne ressort pas aussi manifestement.
Quelques kilomètres de côte et faux plat montant seront nos dernières difficultés de la nuit.

Le ravitaillement à La-Ville-aux-Clercs est pris dans un bon courant d’air. Les bénévoles sont frigorifiés, mes mains aussi, mais ce n’est que passager.
Nous repartons toujours par groupe, le profil de l’étape est très favorable. Après avoir traversé une brocante à 5h du matin à Danzé, nous nous laissons descendre sur plusieurs kilomètres sur de long faux-plats descendants.
Le jour sur lève sur les champs de colza de la vallée du Loir. Les couleurs sont douces et chaleureuses.
Le coup de froid du levé du jour ne poindra pas le bout de sont nez, nous poursuivons donc notre descente de la vallée par Montoire-sur-le-Loir, les BPF de Trôo et de Poncé-sur-le-Loir pour arriver au petit déjeuner avec une bonne petite demi-heure d’avance (7h05 au lieu de 7h40).


Nous repartons de « La charte » avec le ventre bien plein et un quart d’heure d’avance. Nous aurons comme cela un petit peu plus de temps pour déjeuner ce midi. Malgré un bout de marche à pied (pour travaux) entre Vaaset Auginé-Racan, la matinée passe vite avec seulement un bon « coup de cul » et une dizaine de km de voie verte bien tranquille. Nous croisons quelques cyclos du dimanche matin.
Bien que rare, les petites montées que nous croisons commencent à user les organismes des plus anciens d’entre nous.
Nous arrivons au repas de Cré-sur-Loir à 11h20, nous avons encore gagné 5 minutes sur notre étape. Sandwich, fromage et pâtisserie composeront notre déjeuner.


Nous repartons doucement et groupé. Avec Véronique, au niveau de Durtal, nous prenons quelques longueurs d’avance pour pointer notre BPF dans un bar ou nous nous excuserons de ne pas prendre de consommation. Les kilomètres qui suivent ne sont pas les plus simples de la journée. Il y a quelques petites difficultés de disséminées sur la route, rien de bien méchant, mais simplement de quoi faire ralentir notre progression. J’aime bien ces petites montés, c’est vivifiant.
Après un détour pentu pour éviter une route inondée dans Angers, nous arrivons pour 15h05 au stade du Maine.


Un vin d’honneur conclut ce week-end Angevins. Le président des RCA, Jean Claude Chabirand profite du moment pour remercier les bénévoles. Je pense particulièrement aux trois personnes qui ont aussi bravé le sommeil et le vent froid pour nous faire pointer et nous ravitailler durant ces 24h.
Le club récompense les participants via différente coupe. Bien que je reparte avec la récompense décernée au plus jeune (25 ans moins 3 semaines), la palme revient à nos 3 sexagénaires, dont le plus ancien doit avoir 76 ans (de mémoire).

Je rentre à la maison en faisant deux poses de 20min entre Angers et Le Mans.

Le principe est sympathique sur plusieurs points
• Nous roulons dans un groupe à allure régulée, ce qui laisse le temps de papoter avec pas mal de cyclo lors de la randonnée.
• Le parcours était plutôt « facile » mais nous avons roulé de jolies routes de campagnes, entre le Loir, les bois et les châteaux.
• Le délai est « large », ce qui laisse le temps de se reposer aux contrôles et de bien se ravitailler
• Le groupe reste uni, que cela soit pour une côte ou sur un souci mécanique, le mot d’ordre est de tous s’attendre.
• Avoir une assistance est vraiment un luxe agréable. Le fait que cela soit dans un camion commun, prévu par l’organisateur, retire la gêne que cela procure de faire rouler un véhicule pour chaque cyclo.