Parcours approximatif : Strépy (près de La Louvière) - Estinnes - Merbes-le-Château - Cousolre (F) - Solre-le-Château (F) - Cousolre (F) - Merbes-le-Château - Estinnes - Strépy - Familleureux - Ronquières - Tubize - Halle - Anderlecht - Halle - Tubize - Ronquières - Familleureux - Strépy.
La veille au soir, j'ai encore travaillé quelques heures sur le vélo (un couché artisanal) : il manquait des catadioptres, le Camelback a trouvé sa place, le porte-bagages est renforcé, plus les pédales automatiques, le réglage du dérailleur, etc. Je suis fin prêt.
Le BRM commence normalement à Bruxelles, mais un second départ "décentralisé" est prévu en Wallonie. Nous sommes donc cinq à Strépy à faire connaissance en attendant la cinquantaine Bruxellois, qui arrivent donc avec 50 km et deux heures d'avance.
Départ à 10 heures en peloton ; le terrain est légèrement vallonné et la moyenne autour de 25 km/h. La cohabitation avec les vélos droits est aisée : les sourires ne sont pas moqueurs mais amusés. Je reste d'abord en queue du groupe mais suis vite lassé des mouvements d'accordéon et forts ralentissements que cause chaque bosse ; à la faveur de l'une d'entre elles, je remonte vers le groupe de tête, que je ne quitterai pas jusqu'au premier contrôle, à Solre-le-Château (F) (km 50). J'en repars avec mes quatre camarades de Strépy. La moyenne grimpe alors, dans le même terrain vallonné, au-delà de 27 km/h. Mais en rejoignant Strépy (2e contrôle, km 100), nous nous perdons et faisons un détour d'une dizaine de kilomètres.
Après le repas, c'est reparti vers Bruxelles, le long du Canal du Centre : tout plat. Mais l'un de nous crève (km 110), et nous ne l'attendons pas, de peur de rentrer dans la nuit noire... De plus, vers 120 km, deux des quatre restants commencent à se fatiguer, et nous n'atteindrons désormais plus les 30 km/h sur le plat. Au troisième contrôle, à Anderlecht (Bruxelles, km 150), nous installons l'éclairage.
Les cinquante derniers kilomètres seront très laborieux. Le cinquième nous a rejoints mais avance péniblement, deux autres souffrent aussi beaucoup. Nous sommes deux devant, encore frais, et rongeons notre frein sans parvenir à laisser les autres recoller. Nous les attendons aux carrefours puis, malgré une vitesse excédant à peine 20 km/h sur le plat et notre souhait de rester en leur compagnie, l'écart se creuse chaque fois inexorablement. Bref, on s'ennuie un peu.
Nous retrouvons Strépy au "kilomètre 200" : en fait, nous avons effectué 215 km en 9 heures 40 (sur le vélo : 8 heures 25, soit une moyenne de 25,5 km/h). Là-dessus, je fonce attraper mon train à La Louvière. Je m'aperçois que je suis prêt à repartir dans la foulée... Vivement le 300 !
J'aurais probablement pu faire un peu mieux si nous avions été plus de cinq randonneurs sur les cinquante derniers kilomètres (il est moralement difficile de lâcher ses compagnons pour foncer à l'écurie), et si j'avais connu la route à peu près par coeur, ce qui était le cas de l'un d'entre nous... La prochaine fois, il faudra étudier un peu la carte et en faire une photocopie (si du moins la feuille de route est communiquée à l'avance).
Bref : un beau petit parcours réalisé sans encombre, et qui m'a permis de contempler les ascenseurs du Canal du Centre (inscrits au patrimoinne de l'UNESCO).