1000 effectué avec succès.
L'aventure fut une totale réussite.
J'appréhendais à juste titre ce premier 1000 car la distance est importante et le milieu du parcours nous faisait passer par le col d'Aspin.
Moi qui n'ai jamais roulé en montagne, le baptême du feu sera grandiose ou dantesque. Ça passe ou ça casse !
La première journée fut calme et ensoleillée. J'avais prévu un diner à Libourne et c'est ce qui se passa. J'ai mangé en compagnie de Diago41 et de son copain Régis.
Du côté de Langon, un peu avant l'entrée dans la nuit, une voiture se met à ma hauteur et m'interpelle. Une jeune femme (accompagnée, je précise) bien curieuse s'étonne de voir de nombreux cyclistes rouler à une heure si tardive et me demande d'où nous venons. Elle fut bien surprise de savoir que nous étions partis du matin d'un point située 250 km plus au Nord et que nous comptions rouler une bonne partie de la nuit. Sous le flux de ses multiples questions, je lui annonçais que nous comptions atteindre Lourdes dans la journée du lendemain, puis retourner à notre point de départ, ce qui nous ferait un périple de mille kilomètres. 1000 kilomètres !? Me dit-elle, incrédule. Je n'ai pas pu lui expliquer davantage car la circulation commençait à se faire pressante. Elle dut filer.
Ma première nuit fut solitaire. Je roulais tant que possible jusqu'au contrôle de Captieux, puis je me suis trouvé un endroit tranquille au stade municipal pour dormir quelques heures.
Toute la journée suivante se déroula en solitaire. J'ai bien vu quelques collègues de rando. Mais à chaque fois, nos allures étaient différentes. Ils roulaient lentement car très chargés. En contrepartie, ils s'arrêtaient peu car ils avaient leurs ravitaillements avec eux là où je devais m'arrêter manger au resto pour me ravitailler correctement. Cela ne m'a pas dérangé. Je m'y attendais et j'en ai profité pour prendre du bon temps cyclotouriste à visiter Lourdes et à faire connaissance avec des bénévoles espagnols.
Passé Lourdes, le défi suivant m'attendait : le col d'Aspin.
Là haut, je n'ai pas rencontré d'espagnols mais plutôt des Australiens et des Allemands.
Rencontre sympathique de mondes différents ayant pour point commun la même passion cycliste.
La descente du col d'Aspin amorçait le retour vers Ménigoute.
Cette descente ne fut pas reposante car je l'ai passée les mains rivées aux poignées de freins.
Il est facile de prendre de la vitesse et je craignais que ma sacoche ne résiste pas aux vibrations de la route.
Comme j'étais bien chargé, je me serais mal vu transporter tout cela sur mon dos.
J'ai donc joué de prudence en faisant une descente contrôlée afin de ne rien casser.
Le reste de cette seconde journée se déroula normalement. J'ai pédalé tant que possible jusqu'à 1h du mat' afin de faire le maximum de kilomètres.
Cela m'amena jusqu'à Nérac, joli village que je jugeais trop hâtivement comme suffisamment calme pour y passer la nuit.
ERREUR ! Ce village ne fut pas tranquille du tout en ce vendredi soir de fin juin.
Le cœur du village était plein de Jeunes. Je m'exilais donc au stade pour trouver du repos.
Hélas, le club de foot fêtait sa fin de saison dans son local.
Si le début de soirée fut à peu près raisonnable (les chansons paillardes ont commencées dès que j'eus fini d'installer mon campement), le reste fut épique. A un moment, l'arrosage automatique du terrain de foot s'est déclenché. Cela eut pour conséquence de provoquer envers mes fêtards une immense frénésie. Ils se sont tous déshabillés et se sont mis à courir sur le terrain de foot afin d'arroser leurs corps nus dont la sève, mêlée à quelques mixtures fortement alcoolisées, avaient atteint le taux d'ébullition et ne demandaient qu'à être rafraichi.
Pour avoir assister à la scène, cela les a rafraichis rapidement car ils ne sont pas restés longtemps sous les eaux glaciales.
Moi non plus, j'en avais trop vu et surtout j'avais perdu trop de temps à essayer de trouver le sommeil.
A l'aube de cette troisième journée de vélo, je retrouvais Diago41 et son compagnon de route.
Ils avaient réussis à se reposer un peu mais insuffisamment à leur goût car pris par le froid de la nuit.
Je les accompagnais, bien content de retrouver de la compagnie après avoir passé toute la journée précédente en solitaire.
Ainsi, nous avons roulé quasi de concert durant toute la journée et nous nous sommes séparés seulement à cinquante kilomètres de la fin d'un commun accord.
Alain et son pote Régis ont terminé ensemble la rando. Pour ma part, j'ai pris le temps de m'arrêter faire un bon repas salvateur à Civray afin de finir sereinement la rando mais aussi pour avoir la force de faire les 350 kilomètres du retour en voiture. Le délai me le permettait.
Je suis arrivé au terme de mon brevet le samedi soir à 0h45.
En conclusion, ce 1000 ne fut pas hyper dur mais ne fut pas non plus très facile.
Nous avons exploré tous les types de route : de la petite route vallonnée à la grande route plate et longue de plusieurs kilomètres.
Ce brevet me prouve également qu'il est possible de s'aligner sur un 1000 sans avoir parcouru de distance supérieure à 300 km dans les 3 derniers mois. Comme quoi, c'est bien la tête qui commande.
Oliv'