Les aventures de Yann et Rémy dans « Les Entrailles de l’Isère » BRRRRR !!!!! Ou le dérive-chaîne est mon ami.
Les entrailles de l’Isère, c’est le nom de la randonnée organisée le samedi 5 avril au départ de Grenoble et dont le parcours est ici.
Tout pimpants, nous arrivâmes donc Yann et Moi à 6h40 à Grenoble pour prendre le départ prévu à 7h de cette randonnée de 200km pour 3200m de dénivelé ! Les premiers km jusqu’à Pont de Claix sont effectués groupés à petite allure et après, on lâche les chevaux direction St Guillaume et Roissard, ça commence à monter pas mal… Passé Mens, c’est une succession de « coups de cul » qui nous attend et c’est dans l’un d’eux qu’il m’arrive un léger incident. Euphémisme !!!
Après avoir roulé une centaine de mètres sur le grand pignon, j’entends « tic --- tac » et un grand CRAC. PAF ! le dérailleur dans les rayons et la patte du dit dérailleur cassée en deux !!!! On était perdu dans la pampa iséroise où il passe une voiture toutes les 2 heures… Me voila bien.
La solution, c’est Jean-Philippe Battu, l’organisateur du brevet qui roule avec nous que me la donne. Avec l’aide du dérive-chaîne, enlever une dizaine de maillons, et se mettre sur un braquet approprié, sachant qu’il nous reste 2 cols dont le col d’Ornon. Bon je sais, ce n’est pas le plus dur de tous (de ce côté-là).
Problème, impossible d’enlever l’attache rapide sans pince adéquate (à savoir). Heureusement, arrive Marcel et son casque de spéléo jaune sur son vélo couché (jaune aussi) et qui nous dit :
« Ah, mais moi, j’en ai une d’attache rapide » …
Fut dit, fut fait, j’enlève une dizaine de maillons, je fais attention d’enlever le bon pour mettre l’attache rapide, il faut enlever l’extérieur du maillon. Et miracle, je remets la chaîne en place, comme l’aurait fait Mickaël… Non, là, c’est de la science-fiction (pour info, Mickaël du club de l'Isle d'Abeau a du mal à remplacer une chambre).
Nous voila donc repartis Yann et Moi, il reste alors 120km et 1200m de dénivelé à se taper. Ca a l’air de tenir. Ah ben oui, ça tient même bien, je me mets en danseuse… Et PAF ! la roue s’en va… Comme la patte n’est plus là pour coincer la roue, je vais devoir la remettre en place une quinzaine de fois jusqu’à Grenoble.
Je fais donc attention désormais, pas d’à-coups… Je roule tranquille. Tu parles… Je suis coincé sur le 34X21 et je ne peux pas dépasser 25 sur le plat et 10 dans les montées, mais ça avance. Petit à petit, les kilomètres s’accumulent, Yann est mon fidèle poisson pilote, il en profite pour lâcher cette vérité profonde :
« Qu’est-ce qu’on est cons de rouler toujours à fond »
Ah ben oui, là, on a le temps d’admirer le paysage, dans le Valbonnais notamment. Splendide !
Tout ça pour arriver à Bourg d’Oisans et se payer la descente sur Grenoble à 25 de moyenne ! Là où Brigitte, pour ceux qui la connaissent grâce à son blog, nous a laissé sur place entraînée qu’elle était dans le sillage d’un vélo couché rouge.
Un peu avant 18h, nous sommes arrivés à Grenoble où nous attendaient quelques participants et à qui nous avons pu raconter notre aventure. Jean-Philippe m’a promis une médaille gratuite si je rentrais avant 18h30. J’attends donc qu’il tienne sa promesse.
Mes chéris chéris, je remercie donc par ordre d’apparition à l’écran :
- Jean-Philippe qui m’a soufflé l’idée,
- Mon dérive-chaîne qui a bien fonctionné,
- Marcel qui m’a passé son attache rapide,
- Yann qui a eu la patience de m’accompagner,
- Mes jambes qui ne m’ont pas lâché,
- Et ma tête qui s’est fortifiée à l’occasion
Je ne remercie pas Jean-Pierre Cellier qui est présent chaque fois qu’il m’arrive une merde !!!
Voili, voila, si vous vous mettez à la rando, ne pas oublier le dérive-chaîne et une attache rapide. Au fait, celle de Marcel s’est enlevée en moins de deux, je vais donc lui voler… A ne pas répéter.