400 de La Réunion

Salut à tous,
Lundi prochain, nous effectuons notre 400.
Nous serons 3 candidats au PBP. En effet, en plus de Patrick qui m'a accompagné sur les 200 et 300, un jeune (28 ans) nouveau nous a rejoint. Il nous arrive de.....
...Saint Quentin en Yvelines ! Il part loin effectuer son brevet !
Il y aura aussi surement quelques copains pour nous suivre un bout de route.
Comme nous avons été privés de vélo ce weekend en raison d'une tempête tropicale, j'en ai profité pour préparer mon vélo, prêt à affronter la nuit. Je vous joins quelques photos pour vous montrer ce qu'on peut faire avec les autocollants.
Avec ça, je pense être bien vu. Faut aimer le fluo, même la sacoche l'est. Surtout qu'il y a le gilet, les manchettes et le casque dans le même style.

Si vous me payez le voyage à la Réunion, je vais le faire avec vous  

Qu'est-ce qu'elle est belle cette île ; j'y suis allé plusieurs pour le boulot et une fois en vacances avec le vélo.

Ma sortie habituelle était la montée du Maïdo qui vaut bien un grand col des Alpes : une douzaine d'ascensions en 2 semaines.

Tu as raison Millenium, c'est une montée extrêmement difficile. Nous l'avons monté il y a 3 semaine (au départ de St Louis en passant par la forêt du Tévélave), nous l'avions d'ailleurs prévue hier par St Leu, mais c'était trop dangereux question météo.
12 ascensions en 2 semaines ! C'est un exploit. Une fois par mois, ça me suffit.
Si tu as le temps, lis ceci : http://www.centcols.org/libre_service/dossier-grimpees-france.pdf
Tu verras que selon ce classement, c'est l'ascension la plus dure de France (page 23).
D'ailleurs, les 62 premières ascensions se trouvent ici (la 63ème est à Tahiti) ! Avis aux cyclotouristes. Au sommet, vue extraordinaire sur le cirque de Mafate.
Pour info, lorsqu'ils parlent du pas des sables, c'est la montée vers le piton de la Fournaise.
Bien entendu, tout dépend de la façon dont on mesure la difficulté. Mais il me semble que ce n'est pas un classement fait par un réunionnais, on ne peut donc pas le taxer de chauvinisme.
Je pense que je viens de déclencher une polémique : tout le monde a son col le plus dur. L'important est d'arriver au sommet.

Le dernier jour j'avais enchaîné 3 ascensions successives depuis St-Paul : 189 km en 10h14 et 6543 m de dénivelée.
J'étais assez content de moi  
Par contre, la descente est hyper dangereuse . Quand on voit la profondeur des fossés (en béton), ça calme.

Pour avoir fait aussi la Bonnette Restefond plusieurs fois, cette montée est de ce niveau : pas un seul moment de récupération et des pourcentages sérieux.

Trois ascensions le même jour !
L'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit.
Tu le faisais seul ?
En tout cas, bravo. Surtout avec les changements de température qui ne sont pas faciles à encaisser..
Depuis quelques mois, la route y est plus agréable car les derniers kilomètres ont été refaits, la partie appelée route forestière.

Oui, le col le plus dur que j'ai à mon palmarès, c'est celui du fémur (et de loin)

Sinon, c'est vrai que j'ai fais le Maïdo en camion en monté et en VTT en descente (ou pour la petite histoire le guide s'est ouvert l'arcade et pour ma part, je me suis pété une cote...), et celà m'avait bien donné envie de le gravir en vélo de route. Je pense que c'est plus dur que le Ventoux.

Il est certain que le col du fémur est d'une difficulté extrême. La preuve : il parait qu'après l'avoir fait,il faut un certain temps de récupération avant de retrouver le courage de faire du vélo.
Quant à la descente en VTT du Maïdo, je ne l'ai jamais faite mais quand je vois les protections que mettent mes camarades, j'imagine le danger.
Se casser une côte dans une descente, c'est presque un jeu de mot même si dans ton cas, c'était plus un jeu de maux.
Comme quoi, il n'y a pas que les requins de dangereux sur notre île.

Combien de dénivelée pour votre 400 ?
Car, à moins de faire le tour de l'île, c'est sacrément vallonné!

Théoriquement, notre brevet consiste à faire presque 2 tours de l'île.
Un tour a un dénivelé de 1900 m donc on sera peut-être à 3000 m.
Mais cela n'est que la théorie. La tempête a occasionné de gros dégâts sur les routes :
- route du littoral fermée
- cap La Houssaye fermée
- radier Ste Suzanne inondé
- éboulis dans l'est
Cela fait que notre route de brevet est coupée à 4 endroits (et passer par les hauts n'est pas toujours possible).
Donc, pour le moment, j'attends de voir où nous pourrons rouler. 
Voici un lien qui montre les difficultés les plus importantes : http://www.infotrafic.re/internet.htm

Voilà, le brevet des 400 km est effectué.
Un peu d'appréhension au départ : Patrick et moi n'avions jamais fait plus de 340 km.
Vincent, lui, n'avait fait que des distances de 200 km. Et cette année, seulement des sorties de 100 km. Nous le rencontrions d'ailleurs pour la première fois !
Appréhension aussi car Patrick était sous antibiotiques jusqu'à vendredi.
Mais la Lune nous souriait à 5 h du matin. Bon présage.

Nous avons pu en fait effectuer presque tout le circuit prévu. Seul le tronçon St-Denis - St Paul était bloqué. Nous sommes donc passés 2 fois par le sud-est, qui est la zone la plus vallonnée. Cela nous a fait un dénivelé positif de 3068 m.
Nous avons choisi un rythme très régulier, roulant toujours ensemble.
Pour éviter les crampes, j'ai choisi de ne pas mettre la plaque au début. Je me suis pris au jeu et j'ai fait les 400 km sur le petit plateau. Chose inconcevable il y a quelques mois.
Le résultat est sans appel : aucune douleur aux jambes.

Je ne suis pas sur les photos, c'est moi qui ai l'appareil.

L'église notre dame des laves, curieusement épargnée par la coulée de 1977.

Premier passage au point culminant : le pont de la Rivière de l'Est. Dur, dur.
Belle vue sur l'ancien pont.

Premier demi-tour (pile 100 km).
La mer est maintenant à notre gauche.
Et la montagne à droite.




Les descentes font du bien.



Par contre, les montées...

Le temps fut parfait : pas de pluie, pas trop de vent.
Nous sommes arrivés à 1 h pour un départ à 5 h 15. Nous avons donc mis 19 h 45. Nous avons fait une pause d' 1 h 30 à mi-parcours : repas, douche, sieste.
Les leçons du 300 ont été efficaces : bonne alimentation, cure de vitamines et de minéraux, pas de gros développement, pas de compagnons trop fougueux pour nous escorter.
Interdiction de faire des à-coups, toujours vérifier que les équipiers sont dans la roue.
Depuis ce "désastreux" 300, je rajoute du sel dans mes bidons. Je divise par 3 les doses de poudre conseillées. En chemin, quand je remets de l'eau dans les bidons, je rajoute un cachet de SIS (minéraux et vitamines).
De plus, nous avions fait une coupure de vélo de 10 jours pour cause de tempête, je pense que ça aussi a été très bénéfique. Nous sommes arrivés avec de bonnes réserves.
Je ne dirai pas que ce matin c'était la grande forme, mais c'était correct, surtout avec aucune douleur.
De plus, nous avons gagné un équipier de choix avec ce "jeune" de St Quentin qui s'installe ici.
Quelques photos pour finir.

cécilian a écrit:

Nous avons pu en fait effectuer presque tout le circuit prévu. Seul le tronçon St-Denis - St Paul était bloqué. Nous sommes donc passer 2 fois par le sud-est, qui est la zone la plus vallonnée. Cela nous a fait un dénivelé positif de 3068 m.
Nous avons choisi un rythme très régulier, roulant toujours ensemble.
Pour éviter les crampes, j'ai choisi de ne pas mettre la plaque au début. Je me suis pris au jeu et j'ai fait les 400 km sur le petit plateau. Chose inconcevable il y a quelques mois.
Le résultat est sans appel : aucune douleur aux jambes.

Tout mes brevets en 2011 ainsi que le PBP je les ai fait sur le petit plateau 40 dents

Bravo a vous 

Big Up à vous 3 !!!

Et merci pour ces photos qui donnent envie de voyager et de vous rejoindre pour le 600 (j'ai demandé au travail et à ma banque, ils ne sont pas d'accord .

Bonne route pour la suite.

Bravo

Bravo !

Ca fait rêver ces photos

Merci Cecilian, belles photos, mais pourquoi si tôt le 400 

De beaux paysages... et pas beaucoup de circulation en apparence...
Bravo pour ce brevet.

Salut Veloblan,

C'est vrai que les dates de nos brevets sont en décalage avec celles de métropole.
A cela, il y a plusieurs raisons.

Tout d'abord, je me suis mis à rêver au PBP en écoutant le récit de mon ami Alain (sur PBP 2011) et en lisant sur le net. J'en ai imprimé et relu plusieurs fois, dont ton expérience 2011 d'ailleurs (http://www.veloblan.com/article-mon-second-et-dernier-paris-brest-paris-82573216.html).

En août, j'ai décidé de me lancer et j'ai contacté M Innocent pour lui demander comment organiser les brevets. Je n'avais qu'à choisir les dates car Alain avait fait homologuer les parcours.
Je pensais au début être seul candidat à La Réunion, comme Alain en 2011. Je me suis donc concerté avec moi-même et j'ai égoïstement choisi 4 dates tombant pendant des vacances scolaires, avec des départs tôt le matin (en prévision d'un départ à 5 h au PBP) et en évitant les weekends (pour éviter les conducteurs avinés).

Ensuite, n'ayant pas fait de coupure de plus d'une semaine depuis 2 ans (la météo le permet), je pensais pouvoir attaquer assez vite.

Mais la vraie raison est que je trépignais d'impatience ! J'avais hâte de commencer l'aventure, comme les enfants qui ne veulent pas attendre le 25 décembre pour ouvrir leurs cadeaux de Noël.

Avec le recul, je vois que j'aurais surement dû tout décaler d'un mois (surtout les 2 premiers brevets en janvier, mois très chaud).
ça fait partie de l'expérience de la longue distance : il faut être patient, savoir se ménager. Je l'apprends.

OK, je comprends mieux, par contre ce serait bien de faire au moins un 400 en juillet pour rappeler a tes jambes qu'il y a une distance a accomplir en aout, perso c'est ce que je ferais

veloblan a écrit:

mais pourquoi si tôt le 400 

Je pense que tous les candidats à PBP de l'hémisphère sud ont ce "problème" ; cela fait une longue période entre le dernier BRM et PBP