Pas dormi, comme d'habitude, et pas eu envie, même si je n'avais en plus dormi qu'une heure le vendredi soir. Mais comme on le sait le problème du sommeil est éminemment personnel. Comme je devrai dormir une vraie nuit dans une vraie chambre à Brest - comme en 2011 - et faire l'aller sans dormir comme d'ailleurs si possible le retour, je ne vois pas pourquoi j'irai m'embêter à trouver une façon de dormir sur un 600. Je ferai de même je pense sur mon prochain 600 à Bourg où je devrai accompagner Jackie - qui a abandonné samedi face à son ennemi le vent - sauf bien sûr s'il s'avère que Jackie veuille dormir (je ne suis pas sectaire).
J'ai vu également des dormeurs dans leur couverture de survie dormir à l'abri du vent quelques centaines de mètres avant le col de Mezilhac.
Je connaît assez bien Saint Bonnet le froid et je suis toujours étonné de ce micro climat et que des gens aient eu l'idée d'y construire un village. J'y ai bu un café vers les 7 heures, et c'était un café vraiment pas bon. Par contre j'ai adoré ensuite cette fabuleuse descente pleine est et le retour du soleil (fini les couches de vêtements, mais j'ai conservé le coupe-vent car j'avais bêtement omis le samedi de me protéger du soleil et mes bras manifestaient un début d'amour coupable pour la couleur rouge).
Le sommeil, suite. J'ai récupéré ma voiture restée à Vienne (grâce à la généreuse proposition de m'y ramener faite par Rémi B. ) et naturellement j'avais l'intention d'y dormir une heure : je ne m'endors jamais sur un vélo mais dans une voiture je suis ramené à la commune contrainte du sommeil. J'y ai mangé un demi sandwich, une barquette de taboulé et bu deux mini yop rescapés de mes ressource-vélo (mon bagage étant resté dans la voiture de Jackie rentré prématurément à Eculy).
Petite parenthèse sur la nourriture : à mes provisions embarquées je n'ai rajouté qu'un coca pris à Roybon, et donc mangé un petit sandwich et demi, trois ou quatre petits morceaux de nougat, bu mes deux bidons eau, sucre, jus de pomme cassis initiaux, refait avec de la poudre énergétique trois autres, bu 4 mini yop, sans compter trois cafés (sans sucre), sans connaître ni fringale ni perte de régime, preuve que les conseils des diététiciens du sport sont valides : à nos allures de randonneurs longue distance nos ressources essentiellement lipidiques internes suffisent si en plus on n'oublie pas que leur oxydation nécessite entre 15 et 30 g de sucre par heure d'effort (pas plus, on évite ainsi les risques d'hypoglycémie réactionnelle qui peuvent survenir en cas d'apport massif même en cours d'effort).
Je programme donc une heure de sommeil sans même baisser mon siège, je m'endors instantanément, le réveil sonne, je l'éteins pour dormir un peu plus... et je me réveille par le froid à 23 h 30 ! Retour chez moi vers 1 heure (après avoir garé ma voiture sur un parking gratuit assez loin et rentré en vélo, puis quatre étages vélo sur l'épaule sans ascenseur), je mange : oui, il s'agit maintenant de récupérer, et de nouveau je m'endors trois heures dans mon fauteuil sans m'en être rendu compte. J'ai fini par dormir 7 h danson lit, bien reposé, les jambes à peine légèrement lourdes. J'ai prévu un repos total sans vélo au moins jusqu'à jeudi.