Voilà mon CR du BRM de ce week end.
Parti la veille de chez moi, je décide de dormir dans la voiture car le départ est tôt (03h00).
Contrairement au 400 où j'ai relativement bien dormi avant, là impossible de fermer un œil. Si j'ai dormi deux heures, c'est beaucoup....
Inscription, je retrouve mon binôme avec qui j'ai prévu de rouler du début à la fin (le groupe a prévu de le faire en deux fois et donc de s'arrêter dormir).
On part tranquillement sur les 100 premiers kms puis avec mon coéquipier on essaie de hausser un peu le rythme pour ne pas y passer deux jours! Les autres râlent derrière bien qu'on ne roule qu'à 30km/h....
Entre temps, le jour s'est levé, moment où ma lampe avant a décidé de ne plus fonctionner et ma lampe arrière d’exploser au sol au passage d'un dos d'âne. Heureusement que j'ai doublé ces éléments!
Du coup on les laisse et on enquille les gorges de la Nesque (au km 140) tout seuls. La montée se fait sur un bon rythme, le paysage est grandiose. Pendant encore 200-250 le parcours est du même acabit: des routes quasi désertes, des panoramas superbes et pas de temps mort. On est contre le vent pendant ces centaines de kms. C'est très usant car le moindre faut plat descendant est un calvaire: impossible de récupérer. Mon compagnon de route étant plus fort que moi sur le roulant, je peine à prendre des relais et à tenir les siens. Je suis mieux quand ça monte.
L'ascension du mont Gerbier de Jonc va être fatale à mon binôme: il n'est vraiment pas bien et s'allonge au soleil en haut du col pendant au moins 20 minutes.
On repart mais au bout de quelques kilomètres, voyant son état, je décide d'un arrêt histoire de se refaire un peu.
On trouve une pizzeria-épicerie-bar un peu miteuse dans un petit village (c'est d'ailleurs le seul commerce) ou on se commande deux pizzas.
Impossible pour lui d'avaler quoi que ce soit, il décide de passer la nuit sur place, hébergé gracieusement par les propriétaires du bar.
Je repars avec une moitié de pizza dans l'estomac et l'autre moitié dans la sacoche. Il est 20h25, le jour se couche, il me reste environ 200 kms. Là je me régale: la lumière est belle, la route déserte, je suis seul au monde.
La suite se déroule de nuit sur des petites routes bien usantes avec aucun moment de repos: c'est une succession de petites bosses jusqu'à la fin!
Je flippe un peu dans les descentes à cause des sangliers, c'en est farci et je les entend grogner à quelques mètres de moi seulement. Je n'ai pas envie de m'en prendre un pleine balle!
Je me perd un peu à Anduze histoire de rajouter du d+ et j'arrive finalement vers 06h10 au point d'arrivée, terme de mes 612 kms (7050m de d+). 23h11 de roulage et presque 04h00 de pauses.
Seul j'aurais mis moins de temps je pense (je me serais beaucoup moins arrêté) car j'ai laissé pas mal de jus à rouler au dessus de mes pompes en tentant de suivre mon comparse dans ses relais .
Niveau matériel:
-aucun soucis technique sur le vélo (aucune crevaison malgré des chambres à air light). Pas trop mal au cul malgré une selle en carbone à 90grs. Ma position sur le vélo est parfaite et je n'ai eu strictement aucunes douleurs. Chargé il est plus confortable.
-test des sacoches Apidura: validées. J'ai eu peur que celle de selle me gène au pédalage mais il n'a rien été. Elle est légère, très logeable, ne ballote pas. Juste qu'elle relève le centre de gravité. La sacoche de top tube est bien pratique aussi.
- niveau éclairage, c'est ma batterie qui n'a pas tenu le coup. L'autre que j'ai peut me durer deux nuits mais dans le doute, je vais en racheter une ou deux. Pour l'arrière, je vais reprendre une loupiote Décathlon à 2.5€ pour en avoir deux.
Maintenant je vais attaquer l'entraînement avec la remorque chargée pour simuler le poids des sacoches.