Et bien voilà, c'est fait. Mais ce fut dur !
4280 m de dénivelée positive (600 m de plus que sur openrunner) sur 310 km.
Pour ce BRM, nous étions 3. Mes 2 compagnons dépassaient les 200 km pour la première fois.
Philippe m'avait montré ses capacités sur le BRM 200 (il dépassait 120 km pour la première fois).
Eric, un géant triathlète ironman m'inquiétait plus : la veille, il avait fait 100 km, gravi un col puis enchaîné avec un trail de 12 km avec 1200 m de dénivelée positive. Allait-il tenir ? La suite le montrera et de quelle manière !
Départ à 4 h 50 de chez moi avec Philippe, nous parcourrons 2 km pour retrouver Eric au départ.
Les 50 premier km se passent sans problème si ce n'est un vent de face assez fort. Nous nous relayons tous les trois parfaitement et la progression est bonne.
Le Soleil est levé lorsque nous basculons de l'autre côté de l'île, maintenant le vent sera favorable jusqu'au cirque de Salazie.
La traversée du grand brûlé est toujours aussi magnifique.
Au bout d'une centaine de km, nous apercevons l'entrée du cirque de Salazie (le creux entre les montagnes sur la photo).
Nous parcourons une douzaine de km dans le cirque en admirant les remparts et les cascades dont une qui nous rafraichit car elle arrose la route. Nous nous arrêtons au restaurant cascade blanche (km 122). On devine les remparts du cirque sur la photo suivante.Après un rafraichissement, c'est le demi-tour.
Le vent est maintenant de face et très fort (regardez les cannes sur la photo). Philippe et moi essayons de relayer Eric mais il est si fort qu'il reste devant le plus souvent. Il sera devant jusqu'à la fin, étonnant de facilité.
Nous croisons une procession tamoule en traversant St Benoit. Et c'est la première montée un peu longue 280 m.
Nous rejoignons le grand brûlé en passant par le chemin de ceinture, très belle route coupée par de nombreux radiers.
Enfin St Joseph se montre, ça veut dire que nous allons commencer une des grosses ascensions pendant 17 km. Mes compagnons, toujours en forme, impriment un bon rythme. Là, j'ai une grosse défaillance, ça n'avance plus : entre 9 et 12 km/h, je zigzague comme un ivrogne qui aurait passé la journée au bistrot et qui essaie de retrouver sa maison. Le calvaire dure pendant plusieurs km et la délivrance apparait : je vomis en roulant et tout va mieux. C'est reparti en restant prudent tout de même mais j'essaie de ne pas trop faire attendre mes compagnons. Au Tampon, nous croisons une autre procession tamoule
Arrivés à Bras de Pontho, une descente de 8 km permet de récupérer. Il le faut car nous enchaînons avec la montée de la route Hubert de Lisle sur les hauts de St Louis pendant encore 17 km. Nous retrouvons mon épouse et mes enfants pour un ravitaillement salé alors que la nuit tombe.
Il nous reste à finir cette ascension, basculer sur l'étang-salé et attaquer une montée de 6 km jusqu'à Piton St Leu. Une dernière descente puis 25 km vent de face (mais Eric est là) et nous voilà arrivés.
Il est 21 h. Nous avons mis 16 h pour ce beau brevet. Mes compagnons sont heureux,moi aussi. Mais que ce fut dur.