Et voilà le CR qui aura mis un peu de temps à arriver
Nous voilà donc bien rentré de cette "balade". Et pour résumer, pour ce qui ne voudrait pas tout lire, on s'est vraiment régalé même si on a pas pu terminer à cause de la météo !
Jour 0 : Arrivée à destination, nous sommes accueillis très chaleureusement par la famille d'un ami qui nous a gentillement conduit jusqu'au point de départ (cet ami devait faire le parcours avec nous, mais par manque d'entraînement il a préféré ne pas nous accompagner) et un gîte nous est prêté pour la nuit.
Jour 1 : Départ avant l'aube pour les 240km qui nous attendent. Tout se passe pour le mieux, et première crevaison après seulement quelques dizaines de kilomètres pour mon compagnon de route, ce sera la seule pour lui.
Les jambes tournent pour tous les deux, c'est bien le principal puisque ça nous fait avancer. On emprunte énormément de petites routes, plutôt en bon état, c'est vraiment sympa à rouler. Nous sommes admirés en permanence par de jolies jeunes femmes, certes bien enrobées, mais avec de jolis yeux. Nous sommes bien au pays des vaches
Seule la fin du parcours est TRÈS monotone avec des lignes droites qui se succèdent pendant une trentaine de kilomètres.
Au gîte, nous sommes très bien accueilli, très bon repas... Parfait !
Jour 2 : L'étape la plus difficile, plus de 13h à pédaler, 240km et plus de 3000D+.
Nous avons, je pense, pas trop mal géré la difficulté, nous avons pris le temps de faire de nombreuses pauses qui étaient bien nécessaires si on voulait finir.
Mon coéquipier, qui devait cogiter depuis un moment sur l'excuse à trouver pour ne pas continuer, tente de me faire passer un rayure sur son cadre comme une fissure et un cadre à changer
, une des meilleures excuses bidons qu'on m'ait jamais faite
A la fin de cette journée, on était d'accord tous les deux pour dire que nous allions aller au bout des 5 étapes.
Au gîte, nous sommes accueilli (oui, juste accueilli, rien de particulier), un bon chili en conserve pour fêter la journée et dodo.
Jour 3 : La journée commence par un froid sibérien, 2° au thermomètre, au saut du lit, ça pique
. Par contre, lorsque le soleil pointe son nez, c'est le bonheur, une journée de folie... Aïe les coups de soleil
Mon pote se souviendra ce jour là qu'il n'est pas bon de se gaver de chili la veille d'une grosse sortie vélo, les wc du Super U de Donzenac sont fermés jusqu'à nouvel ordre suite à une attaque chimique perpétré par un cycliste de passage
Depuis le matin, on s'est rendu compte que ma cassette se desserrait, on fera donc un crochet chez un vélociste pour qu'il la resserre. On en profite pour manger un vrai repas à midi, en attendant que le commerce ouvre. Ça fait du bien de se remplir la panse
C'est à mon tour de crevé, je n'ai toujours pas compris comment, à l'arrêt, aucune épine dans le pneu, juste un changement de chambre à air et c'est reparti. Ce sera la seule également pour moi.
Au gîte, nous sommes bien accueillis, la maîtresse de maison nous a préparé un repas qui nous remplira bien l'estomac, et bonne nuit les petits.
Jour 4 : LE jour où tout à basculé
Il fait encore hyper froid le matin, mais bon, si c'est pour avoir le soleil après c'est pas grave. Sauf que, ça ne c'est pas passé comme ça
, premier café après 25km en 2h15 (de plat !!!), à Figeac, ensuite nous roulons dans les gorges du Lot pendant 35km, j'ai trouvé ça magnifique, le seul point noir, c'est que nous avions déjà plus de 700 bornes derrière nous et que sur le plat, avec une route en état moyen, la selle commençait a vraiment se faire sentir... Aïe le cul
Après la pause repas, on attaque LA difficulté du jour, un peu plus de 40km de montée, avec pour commencer des murs à plus de 15%. Merci ma cassette en 32 qui m'a permis de tout passer, j'admire mon pote qui a fait tout le parcours avec un 28 à l'arrière (34 à l'avant) et qui n'a posé le pied que dans ces murs. Félicitations !!!!!
Les choses vont vraiment se compliquer après Laguiolle, à 60km de l'arrivée. Nous sommes à plus de 1200m d'altitude, le vent est bien présent, la température n'est pas au mieux et pour couronner le tout, la pluie va s'inviter. Là, tu te dis, je suis en enfer
J'étais équipé pour les faibles températures du matin, mais pas pour un voyage en Alaska
(vent à 70/80km/h, pluie et température entre 3 et 4°), j'ai fait les 40 derniers kilomètres avec les pieds et les mains congelés, même mes équipements maison ne faisait plus effet
(sac poubelle sur le torse pour l'étanchéité et couverture de survie découpée dans les chaussures et les gants pour se protéger du froid)
Pour en finir, on s'arrête à 20 kilomètres de l'arrivée, à l'abri du vent et après 5 min d'attente et avec l'aide de mon coéquipier de galère, je déconnecte le cerveau et on est parti pour 20 bornes à fond, le but étant d'arriver au plus vite au gîte ! 55km/h en descente, à la tombée de la nuit, sans lampe à l'avant (plus de batterie) et sous la pluie, je peux vous assurer que c'est Wouahouh !!!!
Arrivé au gîtes, on prend en compte ce qu'on vient de vivre, et la météo du lendemain qui ne s'annonce pas meilleure, et avec regret on décide de jeter l'éponge. Il faut parfois savoir rester raisonnable et je pense que nous l'avons été. Traverser les Cévennes avec une alerte orange aux orages et à la pluie, ça n'est pas du tout raisonnable !
Je voudrais aussi remercier les personnes qui m'ont déconseillé de prendre des vêtements hiver au mois de mai
, je ne vous en tiens pas rigeur, maintenant j'en rigole... Pas sur le coup
(voir
ici)
Au gîte, un jeune couple nous accueille très bien, nous avons un sous sol rien que pour nous, une bonne douche, on regarde les horaires des trains pour le retour et dodo.
Jour 5 : Le retour se fait donc en train, Marvejols/Béziers - Béziers/Avignon en 5h.
Pour conclure, j'ai vraiment adoré ce séjour et j'attends avec impatience le prochain que j'espère pouvoir terminer.
Au total, 845km pour 11 000 de dénivelé.