BRM 1000 à Limoges le 16/06/2018

veloblan a écrit:

A oui, là c'était galère quand même, pas de bol, et ce bar il est ou que j'aille voir la serveuse 

M'en parle pas, après mes tourments sur le vélo j'ai comme complètement oblitéré le reste de l'aventure, mais comme c'était - je crois - un pointage (km 301 Liré) c'est 20 rue Ronsard.
Quand je pense au km 771 j'avais encore 11 h 30 d'avance sur la barrière horaire et déjà plus que 9 h au km 881 (calculée sur 13 km/h !). Après, déroute totale, pas tant en vitesse sur le vélo qu'en temps d'arrêt (car mon compteur enregistre malgré tout une moyenne finale de 20,68 km/h, car j'ai roulé 48 h 56 réelles pour 1 012 km). J'en était à m'arrêter pour anticiper un risque de blocage musculaire montant comme la douleur. au mieux tous les 4 ou 500 m, au pire après 100 m, ça en fait sur une telle distance... Et puis, pour bloquer le pied gauche (une des barres de la pédale Time a une de ses boucle d'attache qui s'est brisée à un moment du trajet, et curieusement et heureusement du côté du pied que je ne défait pas à l'arrêt) j'ai été amené à bloquer la chaussure vide à la main, puis à mettre pied dedans : imaginez la gestuelle avec un lumbago...
Enfin, j'espère que l'adage contestable de Nietzsche " tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort " marchera sur ce coup ; car moi, je ressens plutôt le risque d'une spirale de l'échec (2 derniers 1 000 hors délai plus abandon sur celui du CCK, pour des raisons diverses) alors que je voulais au contraire me redonner confiance en faisant un beau coup : mon meilleur 1 000 sous la canicule en 63 h et sur celui-ci j'étais sur des bases réalistes de 59/61 h. Reste toutefois ma satisfaction d'avoir acquis des vrais jambes de cycliste, grâce au fixie, à tel point que j'ai encore appuyé sur des bosses à 20 bornes de l'arrivée.
Par contre, à part trouver une limite parfaite pour moi sur le temps de sommeil, repousser la limite n'a aucun intérêt (à moins d'avoir une équipe d'assistance pour me récupérer au bout). Mais sur ce 1 000 après 700 km sans dormir, deux petites heures de sommeil avaient suffi pour faire disparaître mes symptômes (les fameuses petites hallucinations visuelles qui laissent une lucidité normale).
Bon, je dis pas, au niveau fatigue c'est peut-être un peu négatif, mais ça permet après d'être fort dans sa tête quand on reste sous cette limite. Et dormir dans le froid, moi qui ne suis pas frileux, et comme on dit habitué à vivre en spartiate, j'aurai au moins appris un risque que j'ignorais.
L'écriture, comme la parole, est une bonne thérapeutique, merci au Forum (hihi).
Maintenant il va me falloir me battre avec mon vendeur (ou le fabricant) pour qu'il me change vite fait ce satané Garmin 820.

Pas de nouvelles  de Roland, rien sur son site sauf le premier controle ?

jpm

jpm a écrit:

Pas de nouvelles  de Roland, rien sur son site sauf le premier controle ?

jpm

Il est parti avec la serveuse 

scceber, je veux surtout pas te critiquer mais sur de la LD, ( chacun fait comme il veut) je copierais plutôt lmvv que toi   Jean Claude passe partout mais il dort et finit dans les temps à tous les coups et je suis presque sur, en forme. 

En effet, je n'ai pas l'impression d'avoir fini mon BRM 1000 à 8 h 20 hier matin. Certes, les nuits ont été courtes mais suffisamment réparatrices (environ 3 h de sommeil chaque nuit, mais après avoir mangé correctement, avoir pris une bonne douche et mis du linge propre et sec). Pour ma part, les frais d'hébergement et de restauration (dîners et petits-déjeuners copieux) sont de l'ordre de 100 € pour 2 nuits, la 1ère s'étant passée chez moi. Et je n'avais pas beaucoup de bagages à porter (sac de selle "Chapak" + petit sac à dos "Quechua" + petit sac-banane), donc je n'étais pas très pénalisé dans les nombreuses bosses du final (celles du début, je ne les ai pas beaucoup vues puisque la forme était bien là et puis, je les monte toujours gentiment, sur des braquets raisonnables, donc je ne fatigue pas ; par contre, je pense bien à relancer en haut et sur le plat, là où la dépense d'énergie est minimale).
Désormais, je procède toujours comme ça, mon seul but étant de rentrer en 73 - 74 h, "cool", et ça marche à tous les coups ... pour l'instant du moins. Je ne vais pas forcément non plus aller sur des 1000 ou 1200 trop durs car je sais bien que je risquerais fort de payer l'addition (je ne grimpe plus suffisamment vite avec l'âge). La méthode semble avoir du bon et les ami(e)s qui m'accompagnent ont l'air d'apprécier aussi la formule.
Mais comme tu dis, veloblan, chacun fait comme bon lui semble.

veloblan a écrit:

sccber, je veux surtout pas te critiquer mais sur de la LD, ( chacun fait comme il veut) je copierais plutôt lmvv que toi   Jean Claude passe partout mais il dort et finit dans les temps à tous les coups et je suis presque sur, en forme. 

Comme tu dis, chacun fait comme il veut. Je comprend ton point de vue, mais néanmoins voici le mien 
Alors effectivement Jean-Claude est un grand monsieur de la longue distance, donc cela est rationnel d'en faire un exemple à suivre. Moi, je suis parfois un peu trop un chien fou (aux dires de certains) à essayer des trucs (le snowboard à 60 balais, le VTT après une opération des genoux, le fixie en étant arthrosique), donc je ne peux effectivement être un exemple. 
Bon, tout d'abord sur ce coup je n'ai pas non plus les moyens financiers de passer plusieurs nuits à l'hôtel, (même si ce n'est pas de toute façon la façon dont j'aime rouler), ni avant, ni pendant, ni après. Donc ton conseil n'a pas valeur à profiter à tous les cyclistes.
Ensuite, preuve personnelle que j'ai fait un choix possible, à part le lumbago je n'ai pas fini fatigué, même si il est vrai j'ai dormi quelques heures dans l'herbe au km 900 (dans le duvet  ).
Enfin, on sait tous que d'une façon générale comparer la fatigue à l'arrivée, même pour des personnes ayant mis le même temps, dépend de nombreux facteurs, et bien évidemment un excellent potentiel héréditaire permet en outre la possibilité de choisir un grand confort, et pourquoi pas : un gars avec un super Vo2max va mettre le même temps que moi en ayant dormi des nuits normales à l'hôtel et mangé au restaurant (j'ai connu un cas) : il n'a pas fait la même épreuve que moi, mais rien à critiquer. 
Par contre, pour moi, sur certaines épreuves que j'aime, un peu difficiles, pour valider je ne pourrai pas choisir et serai obligé de faire au mieux, donc un 1 000 " facile " permet de s'y préparer en le rendant difficile par un choix de rouler au plus vite possible (ou avec le pignon fixe), j'appelle ça l'entraînement : sur la première TriRhéna que j'ai fini 40 mn avant le délai j'ai dormi deux fois 3 h et une fois une heure au dernier contrôle. J'ai donc dormi moins que beaucoup meilleurs que moi, mais plus que ce que je voulais tenter à Limoges (technique commando, hihi).
En principe je veux refaire le TriRhéna cette année, mais en optant quant même pour la version soft (haha), et je me devais de durcir un peu mon programme de préparation (et non valider à tout prix un enième brevet, même si je l'avoue j'aime mieux valider que finir hors délai).
Sur ce 1 000 je suis parti sans plan de route (horaires, pauses) en fonction des ressentis et des aléas (c'est comme.ça que j'aime rouler). Hormis les aléas techniques que tout le monde peut connaître j'ai fini hors délai  l'année dernière sur le 1 000 du RAA parce que j'avais le fixie sur un parcours trop difficile pour moi avec ce vélo (j'avais fini largement dans les temps avec le fixie l'année d'avant sur un parcours pas si facile non plus), et j'ai fini dans un excellent état physique. Et sur celui où j'ai fait 63 h sous la canicule je n'ai dormi que 3+1 h, là aussi en finissant dans un état physique satisfaisant. 
Donc, il ne faudrait pas au prétexte de blessure (non liée à la façon de rouler ni même de peu dormir) en conclure que je suis une sorte de risque tout, ou pour le moins que je manque de réalisme ? L'alpiniste qui rebrousse chemin sans réussir à gravir un sommet un peu difficile, faudrait-il lui conseiller le Mont-Blanc avec guide et nuit au refuge intermédiaire ? Pour moi les défis (modestes à ma mesure) sont l'essence de la vie. 
Ma seule erreur sur ce coup c'est de ne pas avoir cru risquer quoi que ce soit en dormant sur le banc, il ne faisait pas non plus un froid de canard (j'ai roulé tout le temps avec mes gants d'été toutes les nuits, alors que j'avais plusieurs paires avec moi). J'ai juste mis le collant pour dormir, j'avais dormi dans de conditions apparemment  plus dures. Donc, que conclure ?

Il est clair que chacun peut aborder ses BRM longs comme il l'entend. J'ai testé plusieurs versions :
- 600 de 2014 et 600, 1000 et PBP de 2015 avec nuits de 3h au moins dans des vrais lits (maison, camping-car).
- 600 et 1000 de 2018 en bivouac (sur-sac imperméable et matelas auto-gonflant) avec des temps de sommeil de 15' à 3h.

L'avantage du bivouac est de pouvoir s'arrêter dès que la fatigue se fait sentir, en dix minutes le campement est monté et le marchand de sable est passé. Lorsqu'un hôtel est réservé, il ne coïncide pas nécessairement avec le "coup de barre".
L'avantage de la nuit en dur est incontestablement (selon moi) la douche qui permet de se délasser et de reposer.

Avec des conditions climatiques clémentes j'opterai clairement pour le bivouac (moins d'un kilo pour mon matériel).



J'ai fait un compte-rendu de mon expérience sur ce BRM 1000 de Limoges.
CR BRM 1000 Limoges

chab36 a écrit:

J'ai fait un compte-rendu de mon expérience sur ce BRM 1000 de Limoges.
CR BRM 1000 Limoges

Toujours intéressant à lire ce que les autres ont vécu.  Déjà moi, je ne prend pas le temps de me laver et encore moi de me changer 
Ben, du coup j'ai sorti mon carton jaune pour suivre et comparer nos deux progression, moi : 
Km 125 12 h 30
Km 222 19 h 30
Km 301 21 h 30
Km 357 1 h 10
Km 414 3 h 45
Km 502 7 h 30
Km 626 15 h 30 (? peu lisible sous tampon)
Km 683 19 h soit en 36 h (18,97 de moyenne globale sans avoir dormi, 
tout va bien). Après, 2 h pour dormir à 4 ou 5 h (j'ai donc fait encore plus de km  que ce que je croyais me souvenir)... Et réveil blessé 
Finalement on va dire que c'est un record de kilomètrage sans sommeil, mais cela ne fait que 45 ou 46 h et j'ai tenu sans problème 48 h sur ma première SR de Hte Provence (ou j'ai attendu un copain jusqu'au pied du Mt Ventoux). J'aurai mieux fait de continuer jusqu'à 8 h et dormir au soleil 
Km 771 7 h 30 (je ne suis plus déjà qu'à 15,9 de moyenne : j'avance, mais je m'arrête sans cesse...
Km 881 14 h 30 soit 7 h pour parcourir 110 km, je m'accroche...
Km 904 (montée de sortie de Ladapeyre je stoppe, trop dur, quasi plus d'espoir de finir dans les temps, car la douleur ne cesse d'augmenter : il est 20 h (j'ai mangé un peu à Boussac, malgré tout je fais du sur-place, à la vitesse de la marche... 100 km restant comme une sorte de Golgotha : le sacrifice pour rien.
Après avoir dormi, je vais avancer presque normalement (Strava : 99 km en 6 h 06 temps vélo, néanmoins je m'arrête encore souvent (tous les kilomètres et j'arrive presque à supporter une longue descente de deux kilomètres).

Alain ne vois tu pas approcher le "mur" du septuagénaire      

chab36 a écrit:

Il est clair que chacun peut aborder ses BRM longs comme il l'entend. J'ai testé plusieurs versions :
- 600 de 2014 et 600, 1000 et PBP de 2015 avec nuits de 3h au moins dans des vrais lits (maison, camping-car).
- 600 et 1000 de 2018 en bivouac (sur-sac imperméable et matelas auto-gonflant) avec des temps de sommeil de 15' à 3h.

L'avantage du bivouac est de pouvoir s'arrêter dès que la fatigue se fait sentir, en dix minutes le campement est monté et le marchand de sable est passé. Lorsqu'un hôtel est réservé, il ne coïncide pas nécessairement avec le "coup de barre".
L'avantage de la nuit en dur est incontestablement (selon moi) la douche qui permet de se délasser et de reposer.

Avec des conditions climatiques clémentes j'opterai clairement pour le bivouac (moins d'un kilo pour mon matériel).



J'ai fait un compte-rendu de mon expérience sur ce BRM 1000 de Limoges.
CR BRM 1000 Limoges

bravo chab 36
super récit, bien écrit et rondement mené, le 1000.
Ravi d'avoir pu finir a 6 un bel esprit de nous avoir attendu avec JF.

chab 36 que dire? ben tel père tel fils épicétou 

Bravo à tous

papou a écrit:

Alain ne vois tu pas approcher le "mur" du septuagénaire      

Lumbago = sénilité ?

jpm a écrit:

Pas de nouvelles  de Roland, rien sur son site sauf le premier contrôle ?

jpm

Il est passé où le garçon ?

Bonsoir.
Apparemment il est de retour et c'est tant mieux.

Bon, OK, ce n'est pas du très récent, je l'admets, mais tout le monde sait bien ici que je ne suis pas un rapide pour écrire mes récits de randonnées.
J'ai donc enfin écrit le récit de mon (notre) BRM 1000 de Limoges, à ma coéquipière Odile et à moi. La dame m'a délégué ses pouvoirs (pas folle la guêpe ...), mais m'a donné son accord pour la publication une fois le récit terminé (et pas contrainte et forcée ...).
Alors je peux y aller et vous donner le lien qui vous permettra d'accéder au récit :

https://drive.google.com/open?id=1IM4xlHA1Etfz0rjUQAMmqbalbScc4uQT

C'est évidemment un peu long (pas la durée des 1000 bornes mais presque ...).
En tout cas, je vous en souhaite bonne lecture.
Et désolé pour le retard ...
Jean-Claude

A quand même! C'est un peu chiant tes comptes rendus, jamais t'as un truc de travers? ché pas mais tu crèves pas? tu casses pas de rayons? Tu t'engueules jamais avec personne? heureusement que parfois le GPS baraille 
Bon je déconne et je reste admiratif, jamais un pet de travers contrairement à d'autre s  ( qui roule en fixie )
Tu passes toutes ces LD comme une lettre à la poste, bravo!

veloblan a écrit:

A quand même! C'est un peu chiant tes comptes rendus, jamais t'as un truc de travers?  

AH SI kamême ! Il y a eu un repas "Sul'lit" qui n'était pas terrible terrible  

jean-louis a écrit:

veloblan a écrit:

A quand même! C'est un peu chiant tes comptes rendus, jamais t'as un truc de travers?  

AH SI kamême ! Il y a eu un repas "Sul'lit" qui n'était pas terrible terrible  

Et vu que lmvv est très correct ben le repas devait être vraiment dégueu 

Dégueu ? Non quand même pas, mais franchement, si je retourne à Sully(-sur-Loire), j'essaierai de trouver un autre restau ...
Dommage que l'hôtel ne faisait pas restau le dimanche car je pense vraiment que nous y aurions nettement mieux mangé.

J'avais oublié aussi que tu avais accroché aussi à ta pléthorique collection ce BRM 1000! Ta longévité, et encore plus ton enthousiasme, sont un exemple...que j'aimerais suivre!