Voilà ... c'est fait ... mais, pour ma part, dans la difficulté (grande). J'étais dans un jour (et même deux jours) "sans" et pourtant, j'avais vraiment envie de m'y frotter à mon premier 600.
Sauf le samedi matin, je n'ai pu aider à l'avancée du groupe.
Nous étions 25 au départ de St Georges les Baillargeaux dont 2 membres de mon club et sommes restés groupés jusqu'au premier contrôle à Saumur. Avec le vent favorable, j'ai trouvé que nous roulions trop vite pour un 600 (30-35 km/h), mais on a beau le savoir, c'est toujours pareil ... personne de veut être le premier à lâcher et à dire soyons raisonnable.
En fonction de la durée de ce premier arrêt, les groupes se sont constitués et je suis resté avec les cyclos de St Julien l'Ars avec qui mon 400 s'était excellement bien passé. Nous serons donc 13 à rouler ensemble.
Toute cette journée du samedi, nous avons avancé, je pense trop vite compte-tenu du relief qui nous menait au Mont St Michel où nous sommes arrivés en début de soirée (à plus de 26 km/h de moyenne) sous des trombes d'eau. J'avais réussi à tenir ma place dans les relais toute la matinée, mais j'ai dû abdiquer par la suite et me suis contenté de suivre.
Une halte après Pontorson (320 kms) pour diner puis nous avons roulé jusque vers minuit dans une nuit certes fraiche, mais sans vent et avec un ciel étoilé. J'ai regretté que nous nous arrêtions pour "dormir" 3 heures sous le hautvent d'une grande surface. Il aurait sans doute été préférable de mettre à profit cette acalmie de la météo pour continuer à rouler ...
Le petit déjeuné nous trouve au contrôle de Ségré (431 km) avec le soleil et un ciel bleu mais ca ne durera pas et nous ferons pratiquement les 150 kms suivants sous des trombes d'eau. Ces kms seront difficiles pour le groupe ... pour les moins forts parce que nous avons roulé trop vite jusqu'à présent ... pour les plus costauds, parce qu'ils ne sont plus que 4 à relayer et que ca commence à "tirer". Bref, nous sommes "usés" et nous déplorons deux abandons.
Une acalmie de la météo avec le retour dans la Vienne mais un vent de 3/4 face qui nous achève. Enfin l'arrivée mais, comme pour bien marquer de son empreinte mon premier 600, un violent orage pour les 3 derniers kms et nous pointons à 17H45 trempés "comme des soupes" avec 615 km au compteur.
Mis à part ma piètre forme (et même un malaise dans la voiture qui nous ramenait "at home" ... mais le vin chaud de l'arrivée doit y être pour quelque chose
), ce que je retire de ce 600 est le sentiment d'insécurité sur la route.
Nous avons tous déjà été confrontés à des problèmes de circulation routière, mais je n'avais jamais ressenti une telle agressivité de la part de chauffards. Surtout dans la traversée de l'Ille et Vilaine (désolé Magaly et Marc) nous avons été agressés (il n'y a pas d'autres termes) des dizaines de fois par des véhicules qui rasaient notre groupe à coups de klaxon rageurs, même quand le dépassement ne posait pas de difficultés. Nous sommes passés à un cheveu de la catastrophe quand un chauffard nous a doublé à une vitesse folle
pendant qu'un autre véhicule nous croisait. Je ne sais pas comment tout le monde a pu passer en même temps sur la largeur de cette petite route secondaire. Nous avons été un moment à nous remettre de notre frayeur.
Il faut aussi attirer l'attention des organisateurs (je crois qu'il y a eu le même problème sur des brevets du Haillan). Nous faire rentrer un dimanche en fin d'après midi par la route THOUARS - POITIERS c'est vraiment chercher les problèmes.
Je tiens enfin à signaler le bel "esprit commercant" de ce buraliste au Mont St Michel qui n'a jamais voulu nous vendre de cartes postales ("je suis fermé") et de ce réceptionniste d'hôtel (toujours au Mont St Michel), qui a tamponné nos cartes ("je vous fais celles-ci mais s'il y en a d'autres après vous, ce n'est pas la peine qu'il viennent ici") ...
Heureusement qu'à l'inverse il faut remercier les particuliers (du côté de ChâteauNeuf / Sarthe et de Pontorson) qui, samedi midi et samedi soir, ont mis à notre disposition des abris pour que nous puissions faire une halte au sec tout comme l'adjoint au maire de je ne sais plus quel village du côté de St.Georges sur Loire qui nous a fourni le préau de l'école et même ouvert l'accès aux toilettes.
Pour en terminer, je dois dire que ce matin, je suis au boulot, en pleine forme ... j'ai bien récupéré, à peine mal aux jambes (les massages de Martine, ma petite femme, y sont sans doute pour quelque chose
) et au "cul-cul".
La principale leçon que je retire de ce 600 c'est que je vais certainement faire PBP seul. Sauf s'il y avait des vents défavorables très importants, auquel cas l'abris d'un groupe sera le bienvenu, je veux rouler à mon rythme, surtout dans les côtes (je grimpe comme un fer à repasser qui a une enclume dans chaque sacoches), prendre le temps de faire des photos, boire une bière, m'arrêter peut-être plus souvent mais moins longtemps ... bref "savourer" mon PBP ... un PBP "à la ZAP", quoi!
Enfin, un merci aux cyclos de St-Julien l'Ars pour leur aide et félicitations à mes deux "compagnons d'écurie "; Claude qui a largement fait sa part de boulot (lui) et surtout Maurice, bientôt 75 ans, qui termine "frais comme un gardon"