BRM 200 de La Roche sur Yon
Ayant « quartier libre » en ce beau dimanche de printemps, j’ai décidé de participer à ce brevet 200 km. Et comme je n’habite qu’à 36 km de La Roche, je m’y rends en vélo. Départ de chez moi à 6h10 (heure d’été!). Quel plaisir de rouler dans une telle nuit, sur des routes quasi-désertes.
Je suis au point de RDV des « CTY » (Cyclos-Touristes Yonnais) à 7h30. Formalités, ravitaillement et adaptation du vélo (je vire l’éclairage, je mets en place mon support de feuille de route): à 7h50 je suis prêt.
Juste le temps de saluer les quelques têtes connues, bien moins nombreuses que les inconnues. Un échange aussi avec Jean-Pierre, du même club que moi, qui est un peu la « vedette du jour » avec son « vélomobile ». Toute la journée, il va jouer au chat et à la souris avec nous: dans les descentes ou sur le plat, il sera le chat et ne fera qu’une bouchée de nous, pauvres souris. Mais les rôles s’inverseront dans les côtes où 12 chats se ligueront pour (r)attraper la souris.
Départ à 8h ou 8h02: pour ne pas perdre de temps en préliminaires, je me mets devant pour la traversée de la ville. Les routes sont belles, peu fréquentées et le plus souvent horizontales, les bourgs sont faciles à traverser et le vent est dans le dos. Un groupe de 12 se forme en tête, nous roulons bien sans excès pour « monter » vers le nord-ouest vendéen. 30 km dans la 1ère heure, 32 dans la 2ème. Au bout de 2h10, nous pointons à la boulangerie de La Barre de Monts avec 69 km au compteur.
C’est là que nous virons sud-sud-est pour entreprendre une longue descente sur 95 km de la côte vendéenne. Le vent désormais s’oppose à notre progression mais cette opposition est relativement molle. La moyenne chute à 29-30 mais le rythme est bon: 30 km dans la 3ème heure, 29 dans la 4ème.
Le circuit utilise alternativement les belles départementales situées en retrait de la côte et des routes côtières plus ventées. Il faut être attentif au passage de l’une à l’autre.
Nous approchons de la rue de La Parée (St Jean de Monts). Soudain: « crevaison ! »; tout le monde joue le jeu et s’arrête. La chambre à air est prestement remplacée et l’arrêt-Parée pour la réparer aura été bref.
Il est environ 11h à st Jean de Monts et la piste cyclable qui longe la mer est encore peu encombrée. Attention cependant aux paquets de sable déposés là par le vent.
Encore 11 kms et nous voici à Sion L’Océan et sa corniche. Pour moi vendéen, ces points de vue sont familiers mais certains parmi les 12 ne connaissent peut-être pas: je pense qu’ils ont du apprécier.
La traversée de St Gille Croix de Vie s’avère plus pénible. « C’est l’heure de l’apéro » explique l’un d’entre nous et nous sommes parfois bloqués par des voitures qui cherchent un stationnement. Gare aux changements de direction non signalés.
St Gilles franchi, la marche en avant reprend. Brétignolles et Brem nous causent moins de soucis.
Le vent me semble mollir et, en plus, la forêt d’Olonne nous protège. À l’entrée des Sables d’Olonne, la moyenne générale est encore au-dessus 30.
Les Sables d’Olonne: son port avec ses parkings et ses restaurants, le « remblai » avec ses promeneurs qui parfois déambulent sans précaution sur la piste cyclable: il a fallu réduire la voilure et s’adapter aux écueils.
Vers Cayola puis Talmont (en Normandie, t’as l’Mont St Michel et en Vendée, Talmont St Hilaire!) le rythme remonte un peu. Il faut dire que depuis l’arrêt de La Barre de Monts, nous sommes 5 ou 6 à « tourner » régulièrement en tête: dès que le premier s’écarte, il y a un volontaire pour prendre le relai.
St Vincent sur Jard est vite traversé, sans une pensée pour Clemenceau qui y passa la fin de sa vie et Longeville sur Mer est endormi: les 2 bars du centre sont fermés de même que les autres commerces: c’est le patron de la crêperie qui accepte avec un grande bonne humeur de tamponner nos cartons. L’arrêt se prolonge un peu pour les « besoins » de chacun !
Il nous reste 37 km jusqu’à La Roche avec un petit vent de travers mais plutôt favorable. Le rythme est plus mou mais on avance. Jusqu’aux quelques bosses qui émaillent le retour. Chacun y fait ce qu’il peut; moi-même je commence à avoir du mal à suivre. Le groupe se disloque un peu et, après Nesmy, nous ne sommes plus que 6.
Dans la dernière côte vers Belle Place, je reste à la traîne mais, en haut de la bosse, mes 5 « co-équipiers » temporisent pour me permettre « rentrer ».
La traversée de La Roche se passe bien jusqu’à nous nous retrouvions face à de ce qui ressemblait de loin à une troupe de « signaleurs » mais n’était, en fait, qu’une manif de gilets jaunes. Comme nous avions abandonné le nôtre depuis longtemps, j’ai préféré éviter et guider mes compagnons par un circuit alternatif jusqu’à l’arrivée où nous pointons à 15h02 soit 7 heures après notre départ. 200 à 202 kms suivant les compteurs, 6h40 de vélo (soit un 30 de moyenne maintenu) et donc environ 20 minutes d’arrêt.
Il ne me restait plus que 35 bornes pour rentrer chez moi à petite vitesse.
Le circuit du CTY m’a paru bien conçu, la « promenade » le long de la côte s’étant nettement mieux déroulée que je ne l’avais imaginé.
Un peu de pub pour finir: samedi 27 avril, BRM 300 km du CTY: Talmont (encore!), le marais « poitevin », le massif forestier de Mervent, les collines du Bocage Vendéen (avec Le Puy du Fou !!!), une incursion en pays du Muscadet à St Hilaire de Clisson et une redescente vers le chef-lieu par Viellevigne et Rocheservière.