Me voici de retour chez moi et, avec plus de 24h sans vélo, les choses vont un peu mieux.
Je devais boucler ces 1220 km du Paris-Brest-Paris en moins de 84h. C'est fait en 79h47.
Mais ce fut dans la difficulté et dans la douleur.
C'est 1h avant l'arrivée à Brest qu'une douleur est apparu à la hanche gauche, rendant le pédalage douloureux.
Arrivé à Brest vers 14h le mardi midi, j'étais proche de l'abandon.
Après une sieste d'une heure, je décide de repartir à petite vitesse et sans forcer pour ne pas réveiller la douleur.
Ceci m'a permis de monter jusqu'au Roch Trévézel et de terminer la 1ère étape du retour sans trop souffrir.
Par la suite, d'autres points douloureux sont peu à peu apparus: hanche droite et pieds.
La fin fut donc très difficile: il fallait accepter de se faire dépasser sans arrêt et renoncer à "prendre les roues".
Autre problème: la perte de mon compteur avant d'arriver à Fougères (pas question de faire demi-tour pour le chercher sur une route très fréquentée)
Plus de compteur donc plus de repère, ni kilométrique, ni horaire puisque je n'avais pas de montre.
Seuls les temps fournis aux points de contrôle me renseignaient sur ma progression.
Heureusement, aucun souci matériel avec le vélo ou avec les bagages.
Enfin, j'ai réussi à faire "à fond" les 9 derniers kilomètres, réduisant un peu le temps mais augmentant sans doute un peu l'usure du bonhomme.
Ce que je n'ai pas aimé:
Ces participants, souvent asiatiques, visiblement incapables d'aller au bout mais prenant la place d'un autre
Ces participants se moquant éperdument de la sécurité (rond-point pris à contre-sens par exemple)
Ces participants couchés n'importe où, parfois sur la route même
Ces participants qui abandonnent leur couverture de survie dans la nature
L'organisation de l'arrivée: pas de couloir réservé aux arrivants (=danger), peu d'information sur les opérations après l'arrivée
Ce que j'ai aimé: tout le reste que je ne détaille pas car ce serait trop long!
En résumé: nul doute que l'ACP contribue à l'image de la France vue par les étrangers présents.