BRM 300km de Ménigoute (79)
Après mon BRM de 200km réalisé le dimanche 20 Mars et où j’hésitais à poursuivre l’aventure en vue du Paris-Brest-Paris, il me fallait donc passer le brevet de 300km. Passage obligatoire et important car c’est aussi le premier brevet où en général on « goute » à la nuit avec un départ souvent sur le coup des cinq heures du matin.
C’est aussi tout naturellement vers Ménigoute (79) que je me tourne pour réaliser le parcours concocté par Yvan, organisateur cette année de toute une série de brevets qualificatifs pour le PBP. Le parcours du 200km m’avait fort convaincu dans le choix des routes et des lieux de pointage car à des heures où les commerces étaient ouverts. C’est donc en toute confiance que je pouvais me lancer sur ce 300.
Cependant pour raisons professionnelles je ne peux pas me déplacer sur les brevets les Samedi. Pas de possibilités de poser un jour de vacance ou de prendre un repos… Donc il me sera difficile de réaliser mes « qualifs » et donc de tenter l’aventure PBP…
Là encore merci à Yvan qui m’a tendu la main et offert la possibilité de réaliser les brevets avec quelques jours d’avance en plein milieu de semaine, mais dans les conditions identiques au brevet.
Rendez-vous donné donc Mardi 12 Avril à Ménigoute à 04h45 pour un départ à 05h00. Je serai donc seul sur la route.
A vrai dire cela ne me changera pas, puisque déjà sur le 200 organisé un dimanche matin je n’avais réalisé que quelques mètres avec le groupe…
Un 300 bien préparé.
Pour ce 300, j’adapte donc ma monture pour les deux heures de nuit qui se présenteront au départ. Montage d’un phare Sigma Powerled avec batterie iion à l’avant et deux Sigma Hiro pour l’arrière. Je m’assure un 90 lux sur l’avant pendant trois heures !
Après étude de la météo et du vent, je m’aperçois qu’il est annoncé un beau soleil mais un vent de trois quart face sur les 100 premiers kilomètres puis un vent tournant pour de nouveau le retrouver de trois quart face dans le final sur les 70 derniers kilomètres… J’opte pour des jantes tailles basses et montage pneu. Je monte donc en urgence lundi soir une paire de Schwalbe Ultremo r.1 en 23mm sur des chambres latex Michelin. Je ne monterai donc pas mes roues carbones « maison » comme sur le 200.
Ce 300 est aussi l’occasion de « tester » la diététique. Je choisi un petit coup de pouce du côté d’Overstim’s et son aliment liquide, le 640 (arôme banane). Le reste de mon alimentation sera du « fait maison », petit pain au lait et fromage pour le salé, pain au céréales maison et confiture, carrés de pommes, banane tranchée… Une portion par tranche de quinze kilomètres.
Ce 300 était aussi l’occasion de lever certains doutes sur ma préparation… A vrai dire depuis le 200 je n’ai pas beaucoup roulé : 2 sorties sur route (une le 03/04 de 1h35 et l’autre le 07/04 de 3h05) pour seulement 126km d’accumulé. Pas assez !
Cependant depuis le 200 je travaille mes « faiblesses ». En fait à l’issue de mon BRM de 200km, je me retrouvais avec des courbatures, lombaires et cervicales, mal au bras… Inadmissible. Donc chaque jour depuis, chaque matin je consacre quinze minutes à du renforcement musculaire : abdos, pectoraux, biceps… Toute la partie haute du corps y passe.
Réveil matinal.
Nous voilà donc Mardi 12 avril. 02h30. Il est l’heure de se lever. Je n’aime pas trop cela à cette heure…
Départ de la maison à 03h15 après un petit déjeuner classique : un bol de café, deux biscottes beure et confiture, un jus de fruit. Pendant l’heure et quart de route pour rejoindre Ménigoute et retrouver Yvan, je m’alimente avec un bidon de 640. (5 cuillères doseuses et 500ml d’eau). Sur mon vélo je tenterai de partir avec seulement deux bidons de 500ml, tous les deux avec du 640, et je les consommerais sur les 200 premiers kilomètres.
04h30. Ménigoute me voilà. Parking de la mairie. Reste plus qu’à remettre le vélo sur ses roues et m’habiller…
Vers 04h45 Yvan me retrouve sur le parking. On profite des dernières minutes de préparations pour échanger. Tout comme pour le 200 je ne suis pas bavard avant mon départ. Je suis concentré sur mon exercice à venir. Deux trois boutades. Yvan me demande mon objectif temps : « 12h00 max, 10h00 au plus rapide. 11h00 serait bien… ». Je lui explique mes difficultés pour m’entraîner et avoir du temps à consacrer au vélo.
Yvan contrôle mon éclairage et en profite pour prendre un cliché souvenir… Je suis fin prêt à partir. Je lance le GPS et la trace OpenRunner pour la journée. J’allume les phares. Départ.
Je laisse donc Yvan à Ménigoute et m’élance à l’aventure…
Deux heures de nuit.
Avec un départ à cinq heures, il faut s’attendre à passer deux heures dans la nuit. Le choix du parcours fait par Yvan est donc très important. Des routes assez larges et propres, mais pas trop fréquentées ! Le top ! Je ne croiserais même pas un seul véhicule en deux heures de route, ni même me ferait doubler… Seul sur la route.
J’enchaine donc Vausseroux, Saint Pardoux, Azay sur thouet… Et là premier problème, mon phare avant se coupe net. Obligé de m’arrêter. Plus rien ne marche. Apparemment le fil de la batterie s’est débranché. Je rebranche. Ok la lumière est revenue. Je redémarre la machine. Puis arrive Pougne Hérisson. Rebelote : la lumière avant se coupe ! Je maudis mon éclairage, je peste dans tous les sens seul dans la nuit. Même problème, câble de batterie débranché ! Et me voilà à Clessé pour une troisième coupure. Je songe à tout arrêter. Je me pose sur le bas-côté de la route en me disant que je pourrais attendre qu’il fasse jour et repartir… Toujours le même souci, le fiche du câble bouge dans son logement et créé un faux contact…
Moncoutant, premier pointage. Il est 06h50. Aucun commerce d’ouvert… J’attends donc 07h00 que la première boulangerie ouvre. Le premier contrôle n’était autorisé de toute façon qu’à partir de 06h49…
Interminable…
La partie qui s’annonçait entre Moncoutant et Mortagne sur Sèvre ne semblait pas de tout repos sur la carte. Et bien je confirme. J’en ai même maudit Yvan de nous faire passer par Treize-vents. Qui porte bien son nom ! Plus un mètre de plat. Cela monte, cela descend, et le vent défavorable… Au petit matin c’est la galère…
Mais je comprends alors mes coupures d’éclairage dans la nuit. Mon genoux gauche vient frotter mon éclairage chaque fois que je me mets en danseuse ou que je relance la machine…
Le second pointage à Mortagne annonçait le passage des cents kilomètres. Et franchement là je me suis même dit que j’allais faire demi-tour et rentrer chez moi. Il faut avoir « un grain » pour aller rouler comme cela alors que je serai mieux dans mon lit… Et toujours de la bosse. Interminable…
Vent de dos.
Mais après le deuxième pointage, me voilà avec un vent favorable jusqu’à Luçon… 70 bornes, de ligne quasi droite sur de la grande route et vent de dos. Je lâche les chevaux… J’enquille alors les Herbiers, et me rappelle alors au passage le temps où je venais faire le chrono en fin de saison (en 1996 et 1997 – coup de vieux au passage). Voilà les Essards à toute allure… Je passe Bournezeau sans même lever la tête : direction Luçon.
11H20 (de mémoire) à Luçon. Pour 190km. Je vais donc réaliser mes 200 premiers kilomètres plus vite que les 200km du BRM de 200 du 20 Mars… Je suis content de ma petite perf.
Galère à Fontenay Le Comte
Après Luçon le vent se fait toujours favorable. Jusque Champagné les marais. Mais après reste 100 bornes avec un vent qui a tourner du nord-ouest au nord-est… Donc à nouveau trois quart face… Rejoindre Fontenay le Comte pour le dernier pointage se fait délicat et je jette mes dernières forces sur la route.
Fontenay le comte… Où le presque drame ! Me voilà dans la ville, à foncer tête en avant vers Ménigoute… Au point d’oublier de pointer ! Voilà comme quoi il ne sert à rien de vouloir rouler vite si c’est pour laisser le cerveau sur le bas-côté !
Par chance je me trompe de route dans Fontenay. Il fallait simplement suivre la D938T. Et j’ai suivi la D938B. Cherchez l’erreur lorsque je vois le panneau de sortie de ville, et que je comprends que le vent vient de ma droite (alors qu’il devrait être à ma gauche). Je suis juste en train de partir de nouveau vers Luçon. Arrêt d’urgence, je ressors pour la énième fois dans Fontenay ma carte de route, et je m’aperçois qu’il faut pointer ! J’entre dans une boulangerie et demande à l’occasion ma route…
Demi-tour en bas de la ville, tourner à gauche, remonter la boulevard Hoche, tout droit… C’est reparti ! A moi Ménigoute…
Et le GPS il sert à quoi dans tout cela me direz-vous ? A rien, quand il est éteint parce que plus de batterie... La prochaine fois promis je pars avec l’appareil chargé à bloc…
Final difficile.
Le final ne me semblait pas trop facile sur le tracé. Et bien il est même franchement difficile ! A la sortie de Saint Maixent l’école, Yvan nous fait passer pas Exireuil. A moins de quinze kilomètres de l’arrivée, c’est un véritable mur à franchir. Tout à gauche, debout sur le vélo… Ce n’est pas long, mais je « lâche l’affaire »… Je décide de rentrer à Ménigoute avec tout à gauche. Tant pis pour le chrono, tant pis pour ma moyenne.
J’arrive à Ménigoute à 15h39. Donc 10h39 au total. Pas de douleurs particulières, ni aux jambes, ni au dos… Un peu fatigué quand même. Il va me falloir franchement trouver les moyens de m’entraîner plus avant le 400. Sinon cela ne sera pas possible de tenter l’aventure sur un BRM de 400km…
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Sujet: Re: 300 de Ménigoute (79) le 16/04 
Ven 15 Avr - 20:55
, j'avais hésité un bon moment entre cette bosse et la version contournant la difficulté mais quand on aime... En tout cas j'ai parlé de ton brevet au moment du départ, et franchement ils sont épatés de ton temps avec si peux de préparation... "il a de bon reste" m'ont-ils dit... Comme le dit Antonin j'espère que tu pourras préparer le 400 dans de meilleurs conditions 
Et le pire c'est qu'une fois qu'on a passé la partie raide, il y a une petite cuvette et cela remonte en faux plat... 
Cela devrait être encore plus dur !
