600 de Verberie

C'est le week end du 18-19 juin, qui c'est qui vient?

cyclochica a écrit:

C'est le week end du 18-19 juin, qui c'est qui vient?

La motivation détermination referait-elle surface ? ? ?

oui ca va mieux
Les deux semaines de pause m'ont fait du bien, j'espère que mon cross-training en altitude sur les volcans sera également bénéfique...
je suis en négociations avec un cycliste d'excellente compagnie (dont je tairai le nom pour protéger la négociation) pour rouler avec moi sur ce brevet, sinon ce sera 600 bornes en solo très probablement...

alors, tpujours personne?
Je suis en train de parfaire mon entrainement dans un lieu tenu secret, il y a la mer, la montagne, les volcans...

Voilà c'est fait...
Comme prévu, fort vent de face toute la première journée avec des averses orageuses bien sordides, puis à la suite d'un pb de communication avec l'hotel ou je devais dormir je me suis retrouvée à la rue à 1h du matin, mais miracle, j'ai trouvé une église ouverte et je m'y suis installée enveloppée dans ma couverture de survie, au chaud, au sec et à l'abri du vent, pour 4 heures de dodo, dans un stalle en bois (vachement mieux que la pierre pour dormir), sous le vitrail de st Jacques le Majeur... Plus tranquille hier, du vent dans le dos mais des bosses et des routes monotones... 450 km tout seule, mais c'est entièrement ma faute...

cyclochica a écrit:

Voilà c'est fait...
Comme prévu, fort vent de face toute la première journée avec des averses orageuses bien sordides, puis à la suite d'un pb de communication avec l'hotel ou je devais dormir je me suis retrouvée à la rue à 1h du matin, mais miracle, j'ai trouvé une église ouverte et je m'y suis installée enveloppée dans ma couverture de survie, au chaud, au sec et à l'abri du vent, pour 4 heures de dodo, dans un stalle en bois (vachement mieux que la pierre pour dormir), sous le vitrail de st Jacques le Majeur... Plus tranquille hier, du vent dans le dos mais des bosses et des routes monotones... 450 km tout seule, mais c'est entièrement ma faute...

+

Félicitation,

Et une de plus à la kermesse d'août

Comme quoi, un brevet ne fait pas l'autre. Tu as donc bien moins "souffert" que sur le brevet de 400?

Bravo Claire,

une de plus sur la photo

phil35

Oui physiquement ca allait bcp mieux (en fait sur le 400 j'étais malade, du genre à chercher des toilettes toutes les 20 mn...)
Mentalement ca allait aussi, sauf pour les remords d'avoir abandonné mon compagnon de route assez rapidement. C'était pas du tout dans l'esprit randonneur et je m'en veux pas mal. Sur le coup, avec la fatigue et le froid, c'est dur de prendre les bonne décisions.

et voilà le CR:

D épart 4h du matin, on est une vingtaine à prendre la route. Il bruine déjà et on sent déjà le vent de face qui devrait nous accompagner sur les prochaines 250 km. Je pars avec Bruno dans la nuit. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas roulé ensemble et ca me fait bien plaisir. A Creil le groupe de Verberie nous retrouve et nous guide sur quelques km. J’ai un peu de mal à suivre et m’adapter au rythme d’un peloton de VD mais Bruno peut se mettre un peu à l’abri. Première pause thé pour Bruno, le groupe de verberie nous passe à ce moment. On continue dans le Vexin, je sens un peu de vent de face mais rien de très gênant, alors que Bruno le ressent davantage. Premier contrôle à Vernonnet, puis c’est plat et un peu protégé du vent. A Gaillon Bruno s’achète de quoi déjeuner (moi j’ai environ 5 kg de bouffe dans les sacoches), puis les choses sérieuses commencent. Vent pleine poire, grosses bosses… On s’arrête pique-niquer juste après Venon mais on ne tarde pas trop car ca caille vraiment. En repartant on prend une averse bien sordide, pluie pleine tronche, vent, etc… Bruno a vraiment du mal à suivre sur les longues lignes droites bien découvertes de l’Eure. Moi je ne sais pas trop quoi faire. J’attends un peu à un rond point, mais je suis congelée en plein vent dans mes fringues mouillées, je décide de continuer jusqu’à Orbec, le prochain contrôle. Encore des lignes droites en plein vent, mais j’arrive à maintenir une moyenne de 19-20 km/h sans trop forcer.

A Orbec je papote un peu avec la boulangère et je mange un bon morceau. Toujours pas de Bruno… C’est le dilemme, j’appréhende de rouler la nuit après les accidents récents, je voudrais dormir le plus possible cette nuit (en VH j’ai vraiment des coups de barre pires qu’en VD), il y a encore 160 km avant l’hôtel, alors qu’il est déjà 16h. Je voudrais profiter du jour autant que possible pour avancer. D’un autre côté, abandonner Bruno… Et sans téléphone pas moyen de savoir où il en est. Finalement je décide de continuer jusqu’à Houlgate. Je roule sur des routes familières, que j’ai déjà empruntées lors de mes stages d’entrainement commando en Normandie du côté de Caen. Le vent est moins défavorable par contre ca grimpe davantage. Les averses se succèdent. La sortie de Lisieux est bien galère, grosse bosse sur une grosse route… Puis je retrouve des petites routes bien sympas dans le Pays d’Auge, et enfin… la mer… et le vent dans le dos…Ah la la ce que ca fait du bien…

A Houlgate pause à la boulangerie, je me prends une énorme tarte aux oignons pour le diner. Je demande à la boulangère si il y a un téléphone quelque part, et elle me prête gentiment son portable ! J’essaie de contacter Bruno mais pas de réponse, je laisse un message. Alors que je repars il re-pleut, la nuit ne va pas tarder à tomber, grand moment de solitude. Je décide quand même de continuer tant qu’il fait jour et de recontacter Bruno à Pont-Audemer. Toujours pas mal de bosses mais avec le vent dans le dos ca aide ! J’arrive à Pont-Audemer à la nuit, mais impossible de trouver un téléphone qui marche avec une carte… Donc pas moyen non plus de contacter l’hôtel. Bon. Pas le choix, faut continuer ! 35 km, ca fait 2 heures maximum, c’est parti. Ca grimpe pour sortir, puis il fait vraiment nuit et je commence à m’endormir sur le vélo. Dur, dur… Je regrette vraiment d’avoir abandonné Bruno. J’atteins enfin le Pont de Brotonne, au moins il y a de la lumière, ca me réveille ! Presque arrivée, encore 3 km de montée, sous la pluie, et voilà l’hôtel.

Et là, personne, rien… personne à la réception, personne nulle part. Je tape à la porte, rien… Encore un moment de solitude, il est 1h du matin, je suis crevée, il fait froid, il y a du vent, il pleut et je suis trempée. Je vais jusqu’au village pour chercher un abribus ou une banque pour dormir un peu. Et là, miracle ! L’église est ouverte… C’est l’endroit rêvé, je serai au calme, en sécurité, à l’abri… Je rentre le vélo, mets mes vêtements secs, déplie la couverture de survie et m’allonge dans une stalle en bois (bien mieux que la pierre pour dormir !), sous le vitrail de St Jacques le Majeur. J’ai l’impression de peu dormir et de passer mon temps à essayer de me réchauffer et changer de position, mais lorsque je me réveille il fait jour ! Finalement j’ai bien dormi ! Un peu vaseuse quand même au réveil, pas moyen d'avaler quoi que ce soit. Je range tout et quitte mon « hôtel ». Les premiers 30 km sont durs, rien dans les jambes et envie de vomir. A Cany-Barville je ne me sens vraiment pas bien, mais je prends un thé et arrive à avaler quelques biscuits. Je bavarde un peu avec un ptit jeune encore bien bourré qui est vraiment impressionné et tente même un petit coup de drague. « Désolée pas le temps, faut que j’y aille, j’ai un 600 à finir ! » Ca va mieuxaprès la pause, c’est plat et vent dans le dos. Ca avance bien, encore quelques traversées de rivière mais je suis rapidement à Envermeu.

Je fais les courses au Shoppi et bavarde avec un gamin très intéressé par le vélo. En repartant je croise l’assistance du groupe de Verberie qui m’annonce que le groupe est derrière moi, pas très loin ! Et moi qui pensais être loin derrière tout le monde ! Ils m’apprenent aussi que Bruno a abandonné hier soir, argh pas cool. Je m’en veux de l’avoir laissé. Ils m’offrent un café et je repars. Encore des petites routes sympas, et une dernière bosse ! A Conteville je suis sur le parcours du 600 d’Auffay, mais je ne croiserai personne (ils sont probablement tous passés) Je commence à reconnaitre les routes, c’est plat, vent favorable mais route de très mauvaises qualité ! Avec les vibrations mes sacoches viennent souvent toucher la roue arrière, je m’arrête plusieurs fois pour régler tout ca.

Dernier contrôle à Grandvilliers, un groupe de gamins en BMX vient me poser plein de questions sur mon vélo. Echanges très sympas, ils me disent qu’ils en ont vu plein la semaine dernière ! C’est presque la fin, encore quelques bosses mais tout va bien. A Estrées St Denis je m’arrête au kebab en l’honneur de Jean-Lou et dévore une barquette de frites. Je reconnais les routes maintenant, je passe la pancarte Verberie à 19h10, c’est fait ! Je suis bien accueillie à l’arrivée, il n’y a plus qu’à ranger toutes mes affaires dans mes deux petites sacoches pour repartir à la gare. Le groupe de Verberie arrive peu après, ils ont réussi à rouler à 11 et tout le monde est arrivé. Ils sont impressionnés par le fait que j’ai roulé 450 km seule et en autonomie, mais moi je suis impressionnée qu’ils aient roulé à 11 sans laisser personne derrière…

Retour à la gare, 45 mn de train, puis traversée de Paris… Encore des pb de sacoches qui touchent la roue, un inconnu sur le bd Magenta me dépanne spontanément de 2 tendeurs pour les faire tenir… Encore un « random act of kindness » pour terminer ce brevet.

C’était donc un BRM riche en péripéties, qui ne s’est pas du tout passé comme je m’y attendais. J’ai regretté la compagnie de Bruno (qui m’a ensuite dit qu’il avait trop peu d’entrainement pour ces conditions difficiles et que j’avais bien fait d’y aller), mais je n’ai pas vraiment souffert de la solitude sur ces 450 km solo. J’ai réussi à me débrouiller pour dormir, manger, trouver ma route... J’ai apprécié les multiples rencontres provoquées par le vélo couché. A chaque fois que j’ai demandé mon chemin ou un renseignement on m’a répondu avec le sourire (le fait d’être en vélo couché+être une femme doit pas mal aider). Physiquement pas de problèmes. Finalement, un grand merci au club de Verberie, super accueil et bonne ambiance…

Chapeau bas à toi Claire. 450 km en solo, c'est tout de même impressionnant. Je regrette que l'on ne se soit pas rencontrés sur la partie commune.

Ton lieu de vacances ne serait-t'il pas très (très) au sud. Montagne, volcans, la mer, je connait un coin paradisiaque pour les randonnées à pied.

Dans notre groupe, c'est Christine qui a jouée le soliste.

Je reconnais que, vous les filles, êtes toujours très tenaces.

Marcel, un motard qui a accompagné de nombreux groupe de cyclotouristes où les filles ne se voyaient à peine par leur discrétion.

Bravo et encore bravo....j'adore le passage ou tu t'endors sous les vitraux....j'ai révé ce week-end des brevets de 600 et seules les femmes arrivaient à se qualifier dans des conditions trés difficiles....comme quoi...pourtant tu sembles ne pas avoir trop souffert des conditions météos (ou alors tu éclipses déjà les moments pénibles tout à ton bonheur d'avoir fini les qualifs....)
Je te souhaite une meilleure météo au mois d'août....

J'ai clairement moins souffert des conditions meteo que les vélos droits! Le vent a été pénible sur une centaine de km seulement, le reste du temps on était plus ou moins abrités dans des vallées. Et avec le VH, je pense que je suis davantage abritée si il y a des haies sur le bord de la route, même pas très hautes. En tout cas j'ai vu pire... Quant à la pluie ce n'était jamais très long. Certes pas agréable mais pas non plus dramatique.

Felicitations Claire

Au plaisir de te voir a la grande messe de fin Aout.

A lire ton CR cela me donne vraiment envie de passer au VC mais il va falloir attendre un peu pour rentabiliser ma nouvelle randonneuse titane ." Ta belle randonneuse qui va vite " comme m'a dit Magaly dernierement.

Marc

Un grand bravo Claire moi je ne me serais pas vue faire 450 km seule dans le vent et la pluie ! il faut croire que quelqu'un a veillé sur toi pour trouver la porte ouverte d'une église , chose rare de nos jours, au plaisir de se retrouver à PARIS hee vas tu faire un tour à la semaine fédérale ?
Bisous et bonne récup
Véro

dolphyvero a écrit:

Un grand bravo Claire moi je ne me serais pas vue faire 450 km seule dans le vent et la pluie ! il faut croire que quelqu'un a veillé sur toi pour trouver la porte ouverte d'une église , chose rare de nos jours, au plaisir de se retrouver à PARIS hee vas tu faire un tour à la semaine fédérale ?
Bisous et bonne récup
Véro

Non non pas de semaine fédérale pour moi, y'a trop de monde!! Maintenant un bon mois de cyclocamping, départ mardi prochain!
Pour le coup de l'église, j'ai bien aimé découvrir le matin, lorsqu'il faisait jour, que j'avais dormi sous le vitrail de St Jacques, patron des pélerins (des randonneurs quoi!) Je pense que cette nuit restera un de mes meilleurs souvenirs de BRM!

je vois que tu ne t'es pas seulement convertie au vélo horizontal ...
entre les pointages chez les croqs morts, les ravitaux dans les cimetières, les nuits dans les églises ...
félicitations à Soeur Claire

je dois me confesser pour le manquement aux récits du 300 de béthune et le 600 de Mours : pas la forme spirituelle ...

Bienvenue parmi les 35 qualifiés horizontaux à ce jour (et suivant mes modestes sources) !!
On devrait être à 40 d'ici dimanche soir !!

sebastien a écrit:

Bienvenue parmi les 35 qualifiés horizontaux à ce jour (et suivant mes modestes sources) !!
On devrait être à 40 d'ici dimanche soir !!

Pour le moment, vous êtes 148 inscrits (plus 41 dossiers en attente) dans la catégorie "vélos spéciaux". Ce sont à 99% des vélos horizontaux et cela confirme la forte hausse attendue depuis 2007 (102 inscrits).

Pourquoi faire simple (en VH) quand on peut faire compliqué (en VD) !

Rapidement PBP deviendra une épreuve en VH, sur ce forum il y a déjà des projets VH pour 2015

+1 Zapilon
J'ai jamais été aussi bien sur un 600, en particulier sur la fin. Zéro douleur... j'essayais de me rappeler ce qu'était une fin de 600 en VD et c'était clairement pas zéro douleur!
Par contre le problème principal que je vois dans l'autre sens c'est les coups de barre qui me semblent plus lourds en VH qu'en VD!

" Par contre le problème principal que je vois dans l'autre sens c'est les coups de barre qui me semblent plus lourds en VH qu'en VD! "

+1
contrairement au VD il n'est pas possible de changer de position pour relancer l'irrigation du cerveau, un peu comme en voiture, mais, la tête trouvant appui sur le "soulage nuque" il n'y a même pas de piquer du nez pour être rappelé à l'ordre.

j'ai vite découvert l'an dernier lors de ma première nuit blanche à VC que cet immobilisme fait passer d'éveil à sommeil (risque de passer de vie à trépas ! ) sans signe annonciateur, du moins si on insiste un peu à rouler après une première alerte.

à mon avis, en VC, il me parait sage de ne pas insister à rouler en besoin de sommeil

aussi éviter de se couvrir trop la nuit, on s'endort plus facilement quand on a chaud

sur le dernier 400 je me suis allongé 4 fois 10 mn sur le bas côté en fin de nuit/ lever du jour

heureux ceux qui n'ont jamais sommeil