Madrid-Gijon-Madrid 2013

J'ai eu l'occasion de rouler et sympathiser sur le BRM 200 de Feurs avec un cycliste lyonnais. Il se préparait pour le LEL - où je n'ai pas pu m'inscrire - et pour le MGM 1200 - qui comme le PBP demande les BRM 200 à 400 - dont je me souvenais avoir lu un article sur la première édition, intitulé " dans la fournaise ". J'en ai parlé à mon pote qui devait initialement venir avec moi sur le LEL, et qui recherchais une épreuve de rechange : trop chaud pour moi, m'a t-il dit. Sur le 300 toujours à Feurs nous nous retrouvons trois au départ, vu les conditions hivernales dantesques : Jackie le Lyonnais et mon pote, qui abandonne - le lâche - à la première neige. On discute, il reste jusqu'au mardi pour s'inscrire au MGM et Jackie m'incite à partager avec lui cette belle aventure. Le lundi je réuni toutes les pièces - preuve de virement, certificat médical, etc. Et hop, c'est posté. Samedi je reçoit ma " confirmacion inscripcion " (facile l'espagnol !) dossart n• 222 (n• de préinscription 464 ?). Et ce week-end BRM 400 de Grenoble réussi, toujours en compagnie de mon futur compagnon de route ibérique. Ce dernier, outre le fait qu'il roule comme moi, qu'il est très sympathique - comme quasiment tous les amoureux de l'effort long - me fera profiter de sa logistique et de son expérience car il a participé aux deux premières éditions : magique, non ?
J'ai vu que sur ce brevet il y avait parmi les pré-inscrits en toute logique une majorité d'espagnols, un gros contingent d'italiens, quelques participants venant de très loin, et une poignée de francophones, belges et français. Les anglais - et les bretons ? - préférent la pluie et seront sur le LEL
Y-a-t-il des rubans blancs inscrits sur ce brevet ?

jean-louis a écrit:

sccber a écrit:

J'ai eu l'occasion de rouler et sympathiser sur le BRM 200 de Feurs avec un cycliste lyonnais.
Y-a-t-il des rubans blancs inscrits sur ce brevet ?

Salut Alain

Eh oui, il y en a au-moins un, celui au sujet duquel tu causes au-dessus.
Ici, c'est oeil de lynx

Merci ! Oui c'est bien lui. Et je peux jurer que son pseudo n'est pas usurpé : il me montrait des lapins au loin sur la route que je ne voyais que beaucoup plus tard quand la bestiole se mettait à courir ; je dis bestiole parce que pour moi c'aurait aussi bien pût être un chat... (J'avait laissé mes lunettes de vue dans le sac, mais avec c'aurait été à peine mieux avec).
Le lynx met bien les lapins à son menu ? Ça aide, ça aussi...

sccber a écrit:

jean-louis a écrit:

sccber a écrit:

J'ai eu l'occasion de rouler et sympathiser sur le BRM 200 de Feurs avec un cycliste lyonnais.
Y-a-t-il des rubans blancs inscrits sur ce brevet ?

Salut Alain

Eh oui, il y en a au-moins un, celui au sujet duquel tu causes au-dessus.
Ici, c'est oeil de lynx

Merci ! Oui c'est bien lui. Et je peux jurer que son pseudo n'est pas usurpé : il me montrait des lapins au loin sur la route que je ne voyais que beaucoup plus tard quand la bestiole se mettait à courir ; je dis bestiole parce que pour moi c'aurait aussi bien pût être un chat... (J'avait laissé mes lunettes de vue dans le sac, mais avec c'aurait été à peine mieux avec).
Le lynx met bien les lapins à son menu ? Ça aide, ça aussi...

En fait, le pseudo se rapporte au bricolage, d'une lampe avec des élastiques, fait pendant le LEL 2009. Certains sur le site devraient s'en souvenir ...
Effectivement, avec une paire de lunettes neuves, les lapins sont bien plus visibles ... la nuit.
L'avatar, quant à lui, reflète un vécu certain !!!



Bien à vous tous.

Un petit compte-rendu de mon 1 200 ; il y a peut-être des erreurs, j'ai attendu un peu trop et mes souvenirs deviennent flous (c'est dur de vieillir ).
J'ai réussi mon MGM 1200 en effectuant le parcours en 80 h. J'ai effectué le parcours Madrid (en fait Algete, 35 km au nord-est de la capitale) Gijón en compagnie d’œil de lynx (Jackie à l'état-civil) - qui venait de réussir son LEL - et retour en solitaire : 40 h30 environ à l'aller (3 h 30 de sommeil pour moi) et 4 100 m de D+, 39 h 30 au retour (4 h de sommeil) et 6 000 m de D+. La chaleur a été bien évidemment au rendez-vous - certainement des pointes au dessus de 40 ° - et j'ai eu froid la nuit dans les cols, car j'avais oublié mon sac à dos avec mes affaires chaudes à la maison  Ma première nuit a ainsi été écourtée d'une demi-heure car on ne nous a pas fourni de couverture et j'ai été réveillé par le froid...
Le départ avait eu lieu le jeudi 29 à 21 h (départ avancé d'une heure sur l'horaire initial) par vague tous les quarts d'heure : notre petit groupe de français est parti dans la deuxième vague, soit à 21 h 15. Tactique prévue avec Jackie très simple, une première nuit sans dormir, puis arrêt à l'envie la seconde nuit, si possible à Cangas - km 530 - plutôt qu'à Cistierna - km 432 - puis arrêt la troisième nuit au retour à Cisternia - km 788 - pour finir d'une traite le kilométrage restant ; le déroulement a été respecté pour moi, Jackie lui ayant rajouté quelques heures de sommeil en fractionnant sa dernière étape.
J'ai roulé à l'aller avec Jackie sauf à un moment où souffrant d'un début de déshydratation il m'a laissé partir -  avec au pire un rendez-vous le lendemain à 6 h à Cisternia...  pour faire la chasse à la canette. De mon côté j'ai constaté que mon passage de vitesses devenait dur : craignant la panne, j'ai miraculeusement à ce moment trouvé sur le chemin un vélociste, qui fermé m'a ouvert la porte, bricolé et nettoyé mon passage de câble sous le boîtier de pédalier au WD40 ; je crois que le durcissement était dû au sucre ayant coulé de mes bidons ; le vélociste m'a refait le plein d'eau et à refusé d'être payé, en me montrant mon maillot du MGM : sympas les espagnol, c'est aussi un pays du vélo ! Dix kilomètres plus loin, je suis retombé sur Jackie qui sortait d'une station service, où il avait fait le plein de carburant, pour la deuxième fois, je veux dire le plein d'eau - sucrée : dans ces coins semi-désertiques, on ne trouve de l'eau que rarement.
L'étape/pointage de Gijón a été magnifique : nourriture et boisson au Snack gratuite et à volonté ! Au retour, on monte dans la chaleur l'Alto de la Mandera, et atteignons le pointage de Cangas - km 690 - étape précédent la montée de nuit du Puerto del Ponton (1280 m) et là je pars 20 mn derrière Jackie - tu me rattrapera dans la montée, dit-il - mais au moment de le rattraper je suis arrivé à hauteur d'une terrasse de café et je n'ai pas résisté à l'idée d'en boire un, de café... Je suis reparti mais je n'ai jamais revu cette nuit là mon Jackie, car il s'était lui aussi arrêté à un bar et je suis passé devant. Le matin à 6 h après ma " nuit " de 3 h 30 à Cisternia j'ai retrouvé celui-ci. Nous sommes partis ensemble, avons fait un ou deux km en trop en partant dans la mauvaise direction - les souvenirs de Jackie étaient pourtant en contradiction avec mon GPS - puis j'ai effectué une descente à tombeau ouvert sur mon 50/11 pour anticiper une remontée, en suivant la trace de mon GPS... et Jackie­ est parti à droite : j'avais en fait la trace antérieure à une modification de parcours, je suis parti sur une route plus à l'Ouest, peut-être plus courte de 2/3 km que la nouvelle... A ce propos, j'ai atteins 1250 km compteur pour 1223 annoncés, et mon compteur est assez précis ; Jackie lui a dû atteindre 1240/1245 km, je crois. J'ai hésité à rebrousser chemin et finalement j'ai préféré suivre mon GPS... Il faut dire aussi que Jackie ne disposait que d'un 50/13 et dans les montagnes russes j'ai toujours aimé passer à bloc en descente pour m'économiser à la montée suivante, d'autant que mon vélo pourtant léger à vide était assez lourdement chargé... L'un dans l'autre j'ai choisi une bonne option puisque Jackie qui souffrait du dos s'est fait masser à une étape et a eu besoin de plus de sommeil que moi : n'oublions pas qu'il a réussi l'exploit d'enchaîner avec succès LEL et MGM  Que dire de plus, sinon que je n'ai eu aucun problème au retour consécutif à ma petite intoxication alimentaire suivant mon Défi Bugiste (7 100 m de dénivelé dans la journée) occasionné par de l'eau impropre à la consommation qui m'a bien fatigué et embêté la semaine précédent mon départ : un vrai miracle, je suis parti de chez moi dans l'incertitude totale. J'ai eu aussi une récidive de ma tendinite du talon d'Achille gauche (la première datant de mon deuxième BRM 600 pré PBP !), la douleur apparaissant peu à peu dès le km 300... Mais je n'ai pas le caractère à abandonner aussi facilement, ce qui en toute lucidité peut parfois se révéler à la limite de la stupidité (j'ai quelques anecdotes à ce propos que je préfère ne pas exposer  )  
En conclusion, un beau parcours bien organisé, plus difficile que le PBP, à réserver aux personnes qui ne craignent pas la chaleur. J'espère qu'il y aura une quatrième édition en 2017, ce 1 200 mérite de devenir un incontournable du calendrier longue distance.

sccber a écrit:

Mais je n'ai pas le caractère à abandonner aussi facilement, ce qui en toute lucidité peut parfois se révéler à la limite de la stupidité (j'ai quelques anecdotes à ce propos que je préfère ne pas exposer  )  

allez! te laisse pas prier ... racontes nous  

papou a écrit:

sccber a écrit:

Mais je n'ai pas le caractère à abandonner aussi facilement, ce qui en toute lucidité peut parfois se révéler à la limite de la stupidité (j'ai quelques anecdotes à ce propos que je préfère ne pas exposer )

allez! te laisse pas prier ... racontes nous

Je vois que les torchons " people " ont de l'avenir ! J'ai d'ailleurs déjà dû raconter une ou deux anecdotes... Elles ne concernent d'ailleurs pas le vélo route... mais la course à pieds nature - courir 30 km avec une entorse de la cheville - ou le hors piste en snowboard ou à ski...

A - de 90 jours , pas grand monde comme étranger sur MGM 2018 , 6 Français , 1 Belge .
Le peux d’inscrit est due a la chaleur en Aout en Espagne ou a la qualité de l’organisation   ???

dingovelo a écrit:

A - de 90 jours , pas grand monde comme étranger sur MGM 2018 , 6 Français , 1 Belge .
Le peux d’inscrit est due a la chaleur en Aout en Espagne ou a la qualité de l’organisation   ???

Pour la chaleur je ne sais pas, moi j'ai bien aimé me battre avec  Honnêtement la qualité de l'organisation, copiée sur celle du PBP (sauf le balisage, en 2013 seule la traversée de Gijón l'était, mais le parcours est simple à suivre) est excellente, avec possibilité de dormir et manger aux points de contrôle. Enfin, l'épreuve est magnifique, personnellement j'ai adoré les déserts et la partie montagneuse des Asturies.
Non, c'est surtout à mon sens un problème de concurrence, car cette année il y a un 1 200 en France, celui des RAA. J'avais l'intention initiale de refaire le 1 200 MGM, prévu normalement en 2017, et puis finalement l'organisation a décalé son brevet d'une année : dommage, mais j'avais également envie de refaire le 1 200 bordelais (et notamment ça fait moins de frais de rester en France).