le mille du Sud 2014

Je ne veux pas mobiliser ce post à la rubrique " chiens écrasés " ! Une dernière photo de mon coude (que je n'ai d'ailleurs pas encore soigné), et puis place aux témoignages, notamment de tous ceux qui ont rejoints l'arrivée...
La photo : attention personnes sensibles fermez les yeux
Pas de quoi pleurer ! Par contre la cascade, je ne suis pas sûr de la réussir aussi bien à chaque fois. C'est la chance du débutant : cette gamelle, c'était ma première chute en vélo de route depuis les années 80 (en VTT c'est différent, j'en ai eu toute une collection, de la chute de trois mètres dans un torrent - dans un trou d'eau entre deux rochers - au bout de branche qui m'était rentré sous la cuisse...).

tu es l'homme qui tombe à pic 

https://www.dailymotion.com/video/xwjq9d_l-homme-qui-tombe-a-pic-generique-francais-version-longue_shortfilms

 désolé

oups ! quelle chute !
Et voilà, on est absent du forum qqs jours, alors qu'un ruban blanc fait le buzz...  

Alors prompt  rétablissement et bonne reprise...
tu as d'autres vélos je crois...

Chaque sortie est une aventure ... je pense que celle-là tu t'en serai bien passé. Bon rétablissement pour le physique, avec toutes ces galères post-chute le moral à l'air intact.

cricri69 a écrit:

tu es l'homme qui tombe à pic 

https://www.dailymotion.com/video/xwjq9d_l-homme-qui-tombe-a-pic-generique-francais-version-longue_shortfilms

 désolé

Excusé
Il y a aussi plus d'une expression comme " lever le coude ", " se moucher du coude ", etc.

Portocéan a écrit:

oups ! quelle chute !
Et voilà, on est absent du forum qqs jours, alors qu'un ruban blanc fait le buzz...  

Alors prompt  rétablissement et bonne reprise...
tu as d'autres vélos je crois...

Un vélo de ville un VTT un pignon fixe et un mulet alu 8 vitesses : je prends 2 à 3 kg même en montant dessus mon Sram Red. Pour l'entraînement il était très bien, après le carbone chargé paraissait plus facile.
Enfin, on verra

zabadi a écrit:

Chaque sortie est une aventure ... je pense que celle-là tu t'en serai bien passé. Bon rétablissement pour le physique, avec toutes ces galères post-chute le moral à l'air intact.

Accepter ce que tu ne peut pas changer, c'est le début de la sagesse.

Arrivée à bon port a21h mais hors délai encore qq. gaillards sur la route.

pascalb a écrit:

Arrivée à bon port a21h mais hors délai encore qq. gaillards sur la route.

au mille du sud comme au trirhena, je trouve qu'arriver est déjà une grande chose. Alors Bravo

pascalb a écrit:

Arrivée à bon port a21h mais hors délai encore qq. gaillards sur la route.

Bravo ! Qu'est-ce qui t'a manqué pour finir avant 11 h ? (J'imagine que tu va récupérer, manger, dormir, avant de répondre éventuellement

J'ai eu Pascal au téléphone.

Tout d'abord félicitations à notre Normand pour sa ténacité.
Hors délais peut-être mais le parcours est bouclé.

Et Pascal roule en totale autonomie sur une randonneuse bien chargée...

Bon repos et bon retour chez toi.

Le mille du Sud, pour moi, c'est pari réussi.

En bref:
71h15'
dont
50h15' de vélo
16h d'arrêts prolongés (3 "nuits" en hotel)
et donc 5h d'arrêt (contrôles, ravitaillement, ...) en cours de route.

En détail:
Je suis parti prudemment car mon échec de l'an dernier (abandon au bout de 540 km pour usure totale) et mon échec sur le RAA (abandon au bout de 560 km pour genou HS) m'ont conduit à revoir mon rythme initial.
Au km 150, je rattrape 3 gars de l'US Metro mais leur rythme soutenu m'use. 100 km plus loin, j'abdique et je rejoint Crest (km 270) un peu cuit.
Je décide de recherche un hôtel pour la nuit; personne ne veux de moi à une heure tardive. Je joue la sécurité en m'installant au Grand Hôtel de Crest.
Avant de dormir: pizzeria où je croise des participants qui eux continuent. Coucher à 22h30, lever à 1h30; départ à 2h12. Pratiquement 7 h pour ce premier arrêt, çà fait beaucoup...
Je repars, dernier sans doute. Je rattrape vite 2 Allemands dont l'un souffre du genou. Ils ont dormi une demi-heure dans une voiture accidentée... Il me faut ensuite attendre le contrôle 3 (La Balme de Rencurel, km 345) pour retrouver 3 italiens qui ne connaissent pas bien les formalités de contrôle nocturne. Je fais donc la photo pour le dénommé Pannini.
Traversée du Vercors très fraîche (4°). A La Chapelle en Vercors, 2 gars dorment dans l'abri de l'automate bancaire; le 1er café est ouvert, un groupe y prend un café. Je ne m'arrête, pressentant un contrôle secret. Bien visé: 15 mn plus tard; contrôle et petit-déjeûner au col de Proncel.
Je repars, la forme est bonne. Bientôt le col de Rousset avec sa descente fatale à notre ami.
Un 2ème petit-déj. à Chatillon en Diois, col de Grimone, bref arrêt à Mens, traversée difficile du Trièves et montée au Col de Festre pour une omelette du randonneur. Il est 16h, pas de temps à perdre.
Col d'Espreaux, contrôle secret à Melve, magnifique vallée de Clamensane avec ascension des "Tourniquets" au soleil couchant. A 20h40, je suis à Turriers où le contrôle se déroule dans un hôtel-restaurant où la patronne est aux petis soins pour les 5 ou 6 cyclistes présents. Je décide d'une 2ème nuit de luxe en hôtel. Coûcher à 10h, lever à 1h15, départ à 1h45. J'ai désormais 45' de retard sur l'horaire-limite.

On m'appelle ailleurs: j'envoie ce début de compte-rendu. La suite dans 15 à 20 mn

André V a écrit:

... Je fais donc la photo pour le dénommé Pannini....

Tu vas pouvoir commencer un album !


Blague à part, BRAVO !
Bon, on veut la suite !

1h45 vendredi matin. Terrible départ de Turriers par une route infecte où même les pièces de bitume ont été rapiécées.
La descente est tellement usante qu'on rêve de pouvoir remonter mais la montée suivante est une succession de courts raidards tout aussi usants.
La vallée de l'Ubaye permet de se refaire une santé et un moral. Un groupe de 5 me rattrape, nous arrivons ainsi à Uvernet (km 647) où le club des Fondus de l'Ubaye tient un contrôle secret avec ravitaillement: soupe, brugnon, yaourt, café...
On peut attaquer Cayolle et ses 25 km de montée. Tout va bien jusqu'à 4 km du sommet. C'est là que les douleurs aux reins et aux hanches me reviennent.
La belle descente vers Guillaumes permet de masquer le problème mais tout revient en attaquant la montée vers Valberg.
Désormais toutes les ascensions vont devenir un calvaire: petit plateau de 30, 7 km/h là où je devrais être à 10. La suite va être difficile.
Une chance: la météo avec un ciel couvert mais sans pluie pour le dernier grand col: La Colmiane.
Je suis à St Martin de Vésubie (km 780, contrôle n° 8 ) à 16h soit 1h30 d'avance sur la fermeture.
La remontée sur Gilette me confirme mon état lamentable; obligé de marcher tous les 1 à 2 km pour me décontracter le dos et réduire la douleur. 1h pour faire les 20 km (faciles) jusqu'à Roquesteron.
Vu mon état je ne me sens pas capable de finir dans les délais; j'opte pour une 3ème demi-nuit mais pas d'hôtel, pas de restaurant.
Je file jusqu'à Aiglun. Au petit gîte d'étape, je retrouve 4 "millards" dont Nicolas, l'homme au vélo couché.
C'est décidé, je me couche à 21h pour me lever à 23h30.
On commence le dernier jour par le col de Pimpinier. Dès le bas, je dépasse 3 gars; mon allure me montre que j'ai bien fait de faire cette pause. J'atteins Castellane à 2h30, il reste 95 bornes, sauf accident, c'est dans la poche.
Passage à La Palud sur Verdon (contrôle 9). Dans la descente, 2 gars dorment sur le bord de la route: à l'arrivée, j'apprendrai que c'est Nicolas et son copain allemand. 
Plus loin, je croise un autre randonneur à contre-sens. Je l'appelle mais il continue. Je m'arrête, fais un maximum de vérifications pour me persuader que je ne me trompe pas et je continue car je pense être sur la bonne voie. Le carrefour suivant me rassure pleinement: Aups 23 km.
Restnte quelques méchants faux-plats qui m'obligent à encore un peu de marche et bientôt le col de La Bigue, rampe de lancement pour les 30 derniers km de descente.
7h15: Carcès, Oustaou per tutti.

J'aurais encore beaucoup de choses à écrire, de remerciements à formuler mais il faut savoir s'arrêter.

Bravo à tous les participants, finishers ou pas. Bon courage au(x) blessé(s).

joli CR et voir tous ces cyclos dormir sur le bord de la route ça sent bon l'autonomie avec toutes sa rusticité ! Bref un vrai brevet avec une logistique minimale pour que chacun puise au fond des ses ressources sans compter sur autrui.
Merci à Sophie de perpétuer un tel état d'esprit dans son brevet. 

jpm

sccber a écrit:

pascalb a écrit:

Arrivée à bon port a21h mais hors délai encore qq. gaillards sur la route.

Bravo ! Qu'est-ce qui t'a manqué pour finir avant 11 h ? (J'imagine que tu va récupérer, manger, dormir, avant de répondre éventuellement

Ce qu'il me manque c'est du rythme: 64 heures nécessaires pour rouler cette année . Mais pour moi l'essentiel est la rencontre , un total dépaysement ,bref une sacre parenthèse dans le quotidien. Super remerciement a Sophie pour conserver le cllassique et trouver des variantes malgré tout.
Très content pour Nicolas et Norbert ,au départ je le voyais dans ses yeux cette volonté de revanche
A  SCCBEŔ, pour sur que ta chute est dure à avaler, à la réflexion il aurait pu m'arriver la même chose (gros coup de bambou) dans cette descente.

Désolé de lire ça Alain, rétablis toi bien. Pour le cadre carbone ce n'est peut être pas perdu, les composites ça se répare plutôt bien au prix d'un peu de poids en plus. Petite anecdote je connais un bateau qui a fait un podium à un championnat d'europe aprés avoir été accidenté sur une autoroute (remorque détachée qui est sortie de la route) et restratifié de partout.

Sinon félicitations à tous ceux qui ont terminé!

Panoramix a écrit:

Désolé de lire ça Alain, rétablis toi bien. Pour le cadre carbone ce n'est peut être pas perdu, les composites ça se répare plutôt bien au prix d'un peu de poids en plus. Petite anecdote je connais un bateau qui a fait un podium à un championnat d'europe aprés avoir été accidenté sur une autoroute (remorque détachée qui est sortie de la route) et restratifié de partout.

Sinon félicitations à tous ceux qui ont terminé!

Oui, merci à tous ceux qui m'ont parlé de réparation. En fait, j'avais lu - je suis un boulimique de lecture - il y a quelques mois dans une revue un gros article sur le sujet mais... immédiatement après la chute je me suis relevé - légère douleur au coude - j'ai ramassé tout ce qui était parti du vélo (bidons, lampe, nourriture), j'ai mis le gros cailloux sur le bas-côté - les autres cyclistes derrière moi passeraient peut-être de jour, mais quant même - puis j'ai soulevé le cadre en le prenant par le guidon - tiens, il est cassé ! - puis j'ai essayé de le pousser - tiens la roue ne tourne plus, mais c'est la jante qui est déformée, tiens le pneu est à plat, évidemment c'est un tubeless ! Et j'ai su que le brevet était fini pour moi, et cela m'a rendu triste.
Descendu en bas par un artisan qui par chance descendait le col presque derrière moi, jusqu'à une boulangerie-café déjà ouverte, j'ai réalisé qu'il me fallait maintenant rentrer à Carcès : j'ai peut-être eu tord de ne pas penser que ma licence FFCT petit braquet me permettrait éventuellement un rapatriement pris pécuniairement en charge, car j'ai pensé que Sophie et son véhicule pourrait éventuellement me rapatrier moi ou mon vélo, puisqu'elle était à quelques kilomètres sur le contrôle secret. Je lui ai téléphoné pour lui dire que j'abandonnai sur chute ; comme elle était bloquée sur le contrôle jusqu'à 9/10 h, j'ai attendu au café quelques heures pour la rappeler plus tard (elle m'a demandé de rentrer par mes propres moyens car elle n'avait pas de place). J'ai raconté aux cyclistes qui arrivaient et qui tous s’arrêtaient pour le premier café du matin ma petite mésaventure. A un moment, en montrant la roue et le guidon, j'ai vu le cadre brisé : incroyable, tellement la cassure était évidente, que je n'ai rien voulu voir auparavant. À ce moment, quand j'ai vu l'état du vélo je l'ai vu mort et j'ai oublié qu'il y avait peut-être une solution...
Je viens aussi de cliquer sur le lien des établissement Salmon, et effectivement ils parlent - devis à l'appui - de réparation d'un tube diagonal et d'une douille de direction (j'avais lu sur internet que tous les réparateurs ne se risquaient pas à réparer celle-ci)... N'empêche que la facture - si réparation envisageable - risque d'être salée (j'ai une retraite minimum)... L'investissement envisagé dans un moyeu dynamo risque d'être retardé de plusieurs mois... Et puis il faudra aussi racheter un guidon, un rétroviseur, une roue, des cocottes de freins, un coupe-vent, des vêtements, des gants d'hiver... Mais ce sera une bonne chose et une priorité (après tout ce vélo m'a coûté trois fois le prix de ma voiture, et ce n'est pas un hasard).
Quant au poids supplémentaire, des réparateurs parlent de quelques grammes seulement.

Bravo à tous les finishers dans les délais ou non.
Et aussi a tous ceux qui ont eu le courage de se lancer

L'option grand braquet de la FFCT prendrait-elle en charge les dégâts matériels et vestimentaires?

Oui.
Mini Braquet : Responsabilité civile + Protection juridique (Défense pénale et Recours)
Petit Braquet : Mini braquet + accident corporel + assistance rapatriement + décès accidentel et décès d’origine cardio-vasculaire ou cérébro-vasculaire (AVC), dommages aux équipements (casque et cardio-fréquencemètre), capitaux supérieurs en invalidité permanente et décès
Grand braquet : Petit braquet + dommages au vélo, aux équipements vestimentaires et GPS.
Je n'ai que le petit braquet, et l'assurance rapatriement doit être demandée et accordée à l'avance, ce que je n'ai pas pensé à faire.

sccber a écrit:

Quant au poids supplémentaire, des réparateurs parlent de quelques grammes seulement.

Oui, quand je disais un peu, c'était dans le sens que cela m'étonnerait que ce soit vraiment important. En fait ils collent du tissu par dessus la fracture.

A diago41, reste en attente de tes patins américains !

Coup de chapeau au vélo couché qui finit dans les délais
Bravo l'ami, il se reconnaitra.  C'est un exploit de grande classe
Son explication technique pour passer les lacets raides (et ils l'étaient) les talons touchants le sol !!!! l'obligeant à déchausser à chaque lacets - col des Sagnes, le Tourniquet-



Également à Doris, cyclote allemande qui finit ce périple particulièrement ardu

BRAVO MADAME
Elle était toute guillerette dimanche matin au café de Carcès.  




réponse à PascalB

Patins de freins Koolstop, les Re700 de chez Campa sont bien aussi