La vérité sur l'acide lactique et les lactates

Comme un bon boulet de base, j'en étais resté aux idées véhiculées et répétées partout concernant les crampes musculaires, l'acide lactique pas sympa à évacuer etc etc...

En lisant les commentaires critiques (réponse de "phd6577") sur un test de l'application Runtastic je suis tombé sur une vidéo très intéressante ! :



...ainsi donc, nous produisons du lactate (et non pas d'acide lactique) qui nourri notre organisme, le taux de lactate n'a pas de rapport avec les crampes musculaires, la réponse est ici...


Sacré machine le corps humain ! Et je me coucherai moins bête !

excellente cette vidéo...

Et c'est pareil dans wikipédia...

Effort musculaire et fermentation lactique

L'acide lactique est l'un des produits clé de la production d'énergie dans les muscles notamment. La respiration cellulaire (consommation de sucres en vue de produire de l'énergie) peut être décomposée en deux grandes étapes, la première est la glycolyse, la partie cytoplasmique du processus, qui peut fonctionner en l'absence de dioxygène. Elle fournit de l'acide pyruvique qui alimente la seconde partie, mitochondriale, de la respiration cellulaire (cycle de Krebs et phosphorylation oxydative) qui aboutit à la réduction du dioxygène en eau. À un bout de la chaîne, du glucose est oxydé, et à l'autre, du dioxygène est réduit. L'énergie dégagée est récupérée par la cellule.
Si l'apport en oxygène est supérieur à la consommation de sucre, alors la totalité de l'acide pyruvique produit est immédiatement consommée dans la partie mitochondriale.
Si la consommation de sucre devient supérieure à l'apport en oxygène (efforts intenses) alors une partie de l'acide pyruvique produit en première partie de processus est réduite en acide lactique, ce qui permet au cycle oxydatif de la glycolyse de continuer. C'est une fermentation. La partie mitochondriale est saturée et le rendement énergétique s'en trouve très diminué.
L'acide lactique s'accumule dans la cellule, puis passe la membrane cellulaire pour se retrouver dans la circulation sanguine. Le foie le recycle finalement en acide pyruvique. L'acide lactique disparaît environ une heure après l'effort, soit bien avant l'apparition des courbatures⁹, dont il n'est pas responsable.

en effet c'est plus qu’intéressant, ça remet les choses à leur place. 
Que d'idées reçues battues en brèche... 

Donc pour résumer, bien soigner son apport en glucose (par la nourriture ou la boisson) et pas d'efforts trop intenses 

et là finies les crampes et les baisses de régimes 

c'est pas nouveau mais là on sait maintenant comment ce qui se passe réellement au niveau cellulaire 

En course à pieds d'endurance cela fait belle lurette que l'on sait que les douleurs musculaires, notamment les courbatures post effort, si fortes parfois après un marathon - mon record une semaine de courbatures après un marathon de Lyon couru sous la canicule - n'avaient que très très peu à voir avec la production de lactates ou d'acide lactique (nous ne sommes pas des coureurs de 400 m), mais étaient des micro ruptures du muscle douloureux, d'où une certaine méfiance vis-à-vis des anciens remèdes basés sur les étirements, ou sur la fameuse sortie dite de décrassage, censée justement utiliser les lactates comme carburant... Et à dire vrai je me souviens que même dans les articles de vulgarisation l'on associait encore moins les crampes à ces produits organiques : on parlait de déficit de telle ou telle substance, de mauvaise hydratation et encore plus de travail musculaire trop important pour son niveau...
En vélo, surtout celui que l'on pratique en longue distance, il est quant même infiniment plus rare d'avoir des courbatures si l'on s'est entraîné suffisamment sans faire de grosses erreurs, et les crampes elles-mêmes sont rares là aussi sauf erreurs d'hydratation et d'alimentation importantes.
Pour comparer, j'ai eu sur marathon plusieurs fois des crampes (quadriceps ou mollets, plus rarement) : je me souviens des 196 derniers mètres d'un marathon où j'avais accéléré pour battre mon record et où des crampes aux deux cuisses m'avaient soudainement jeté à terre, et j'avais terminé péniblement en marchant et en boitant bas. Sur le vélo, jamais de crampes.
Les courbatures, j'ai dû une ou deux fois, sur un BRM ou sur un défi montagnard avoir pendant quarante huit heures de très légères douleurs s’apparentant vaguement à des courbatures... C'est dire qu'à vélo il y a moins d'urgence à se préoccuper des ce type de douleurs musculaires.
Les tendinites, par contre...
Si vous êtes intéressés ou curieux je recommanderai la lecture du bi-mensuel " Sport et Vie " de bonne tenue scientifique sans être illisible avec des articles très variés : médecine du sport, entraînement, physiologie, diététique sportive, sociologie du sport, dopage, etc.
Je viens d'écouter ce qui est dit dans le " lien " : j'ai pas trop dit de conneries, même si je n'ai pas les compétences de l'intervenant en biochimie...
J'ai dit : les crampes (et les courbatures) sont rares en vélo longue distance : qui parmi vous a souffert sur un parcours de ce type de désagrément ? Avez-vous compris les causes de leur apparition ?