Un évènement exceptionnel, bien au delà de notre imagination

Fatigué hier soir, je vous propose un rapide coup d'oeil sur mes 1227 km :

Après les formalités d'engagement dimanche vers 15h , nous allons à l'hotel et je rate le premier rendez-vous pour la photo de groupe. Lundi après-midi, les AUDAX LAVALLOIS se retrouvent pour une photo de groupe sur les lieux du départ (manque Patrick et Francis).
A 21h30, le coup de canon nous donne le top du départ:

Repas à MORTAGNE à 4h17 :

Arrivée à VILLAINES LA JUHEL à 8h45 :

Prêt pour le départ de FOUGERES après une pause auprès de mon assistance à 13h40, et encouragements de Jules :

Après TINTENIAC vers 18h, sans photos pour cause de pluie, je retrouve COL DU GLANDON x2 au restaurant qu'il nous a fait ouvrir pour l'occasion. J'y dine en compagnie de PETER, australien qui a également eu l'information de cette ouverture exceptionnelle sur le net :

La nuit à LOUDEAC, 1h de sommeil sur mes 2 heures passées allongé au sol dans une allée du restaurant, je prend mon petit déjeuner à 3h :

A 7h, je m'arrête dans un café et me pose 1/4h sur la table puis je commande un café avant de reprendre la route vers CARHAIX :

Sizun, étape particulière pour moi car j'y rencontre ma famille à 11h :

Sur la route de BREST, un ruban blanc dans le vent, je poursuis mon chemin

Lors de la traversée du pont, un coup d'oeil sur l'Elorn, un autre sur la plage du Moulin Blanc avant d'aller pointer et de prendre la route du retour à 13h15 :

Retour à Sizun à 16h; je poursuis mes soins à mon tendon d'achille qui me titille de plus en plus depuis le km 50, puis passage au sommet du Roc Trevezel

CARHAIX à nouveau à 17h45; je profite de cet arrêt pour téléphoner à ma fille et lui souhaiter un bon anniversaire.

Je repars avec environ 30mn de retard sur mon plan de route, ce qui n'est pas si mal. Mais LOUDEAC est encore loin, et les difficultés physiques s'accumulent. Je poursuis mes soins et me couche à 0h45 dans le coffre de la voiture. Eh oui, j'ai la chance que mon épouse Sylvie avec qui nous avions prévue une rencontre journalière à Fougères se soit transformée en assistante de coeur, ce qui me permet de gagner en facilité pour le couchage.

Après une nuit de 2h de sommeil, le réveil est très douloureux. Mon tendon d'Achille me fait énormément mal et je ne sens pas la force de manger quoi que ce soit. Plus de 5mn de pleurs et de douleurs, je vois l'aventure se terminer ici en pleine nuit. et puis, je ne peux pas abandonner comme celà, il faut au moins que j'essaie de pédaler avant de renoncer. Je vais prendre un petit déjeuner (café et 2 parts de cake), puis prend mon vélo. je téléphone à Sylvie qui est restée dans la voiture pour lui dire que je viens de partir. il est 3h55. Je lui donne rendez-vous à Tinténiac.
Ici, pas de photos, la nuit, la pluie, les doutes.
Durant cette étape, de nombreuses questions me viennent en tête, sur la manière dont je vais pouvoir mettre mon site à jour avec ce rêve brisé. Et puis, la contre pensée avec la réussite de cette fête à laquelle l'invité principal n'a pas daigné participer: le soleil. Comment peut elle être réussie dans ces conditions ? Notre fête à nous et à tous les amoureux de PARIS BREST qui sont ou ne sont pas sur les bords de la route est un peu gachée.
Et tout ce qui se passe dans ces moments mais qui ne se traduit pas.
A TINTENIAC, je me rend au service de soins ou je bénéficie d'un massage qui me permet de poursuivre la route.
Sur celle ci, encore de la douleur, des questions et la décision de demander au contrôle de FOUGERES à 13h30 les risques encourus. Je crains la rupture de tendon et je ne poursuivrais pas ma route si celui ci est avéré. Le kiné et le médecin m'assurent, chacun, qu'avec des tendons de jeune fille comme les miens, la rupture n'est pas à craindre. La douleur me fera peut-être arrêter, mais pas la rupture. Rassuré, je fais l'étape mayennaise, celle de mon pays, avec soulagement. Le soleil ne se montre pas, mais le ciel est éclairci. Je peux montrer le maillot, remercier tous ceux qui nous encouragent, m'arrêter à La Tannière, et arriver à VILLAINES LA JUHEL vers 18h15 réconforté par les encouragements des amis de mes clubs des Audax lavallois et de Changé 72, sans oublier Sylvie.



Au point repas, une fois de plus et avec plaisir, je rencontre Jean Louis, Marie Hélène et Francis ainsi que Rémi.

Après un coup de tampon qui vaut de l'or, rendez vous à MORTAGNE à 23h50, soit encore 2h de retard sur mon plan. La nuit sera donc plus courte que prévue, mais réveil à 3h45 alors que le départ était prévu à 3h30. Il reste 143 km à parcourir et le temps doit être suffisant.

Ce matin, nous partons sans pluie, mais avec des températures fraiches et des vallées humides. A Longny je m'arrête pour quelques photos, ainsi qu'à de nombreuses reprises par la suite jusqu'à 7h. Ensuite, comme la mémoire de mon appareil est saturée, je vais direct à DREUX ou j'arrive à 10h15 pour les décharger et pouvoir poursuivre ma quête d'images. Avant le dernier départ, ma randonneuse mérite une petite toilette car nous devons arriver ous deux avec nos plus belles couleurs à St Quentin.
J'y rencontre avec plaisir des amis des Randonneurs Laval Nord que je n'avais pas encore vus, et avec lesquels j'ai souvent roulé depuis 4 ans, dont leur chef de file André.


Une délégation taiwanaise est là pour encourager l'un des ses compatriotes (le 2° avec qui j'avais échangé lors de l'aller en traversant la Mayenne a abandonné la veille).

Rencontre avec "Roule Toujours" à 12h30 et environ 12km de l'arrivée :


Arrivée à 13h30 :


HEUREUX, mais triste pour tous ceux qui sont restés sur le bord de la route, merci à tous les bénévoles qui se sont dévoués et toujours avec le sourire durant cette fête un peu ternie.