Allez, j’exagère un peu c’est vrai mais bon sang avec ou sans pluie et vent qu’est-ce que c’est dur un PBP. Il faut savoir souffrir sur le vélo, accepter les conditions de vie précaires, peu ou mal dormir, bref en chi... et avoir payé pour. Je comprend parfaitement ceux qui ont lâché prise. Pour mon compte, ça a failli à un seul moment : au retour entre Villaines et Mortagne. Quelle route de mer…, sous un temps de chien et puis surtout, après l’accueil de Villaines, la présence de la famille , des amis, des copains de club et de mon pote Roland (qui avait abandonné à Brest la veille) c’en était trop, le moral en avait prit un petit coup. Repartir et retrouver la motivation fut laborieux. Hormis cet instant, oublié à Mortagne après l’arrivée et le dîner avec Dominique Votre Fruitier, mon premier PBP s’est globalement bien passé. Les soucis habituels de fessier qui me vaudront 5 passages à l’infirmerie (j’ai pas le tampon de chaque contrôle sur les fesses mais presque) m’ont pas trop perturbé et mis à part des douleurs aux chevilles et aux genoux les deux derniers jours je n’ai pas trop souffert physiquement. Aujourd’hui dimanche, je ne ressent plus que les douleurs aux chevilles et j’ai perdu 1kg.
Le vélo m’aura causé plus de soucis, surtout côté transmission. A l’aller dès Fougères mon dérailleur mektronic est tombé en panne électrique bloqué sur le pignon 19. Je ne pouvait plus que jouer sur les 2 plateaux de 44 et 32. a partir de là et jusqu’à la fin je n’ai plus eu que 2 vitesses. Pire au départ de Loudéac jeudi 4h, en voulant descendre manuellement le dérailleur sur le pignon17, je dévisse un peu trop et à peine parti, mon dérailleur qui se fait la valise et se désolidarise en 2 morceaux. Je jure comme un charretier et décide de raccourcir la chaîne pour la passer en direct entre plateau de 32 et pignon 15. Je rejoins tant bien que mal Tinténiac pédalant comme un dératé dans les descentes et sur le plat (qui me vaudront mes douleurs aux chevilles) et grimpant en force (je vous raconte pas le montée de Bécherel) Là direction l’atelier vélo pour tenter de trouver un tendeur de chaîne ou un vieux dérailleur. Je n’y trouve ni l’un ni l’autre mais le mécano (qui est aussi un pro) m’en propose un basique pour 30€ monté pendant que je vais manger. Je repars gonflé à bloc avec mes 2 vitesses (le luxe) qui ne me quitteront plus jusqu’à St Quentin. Pour le reste heureusement tout a bien fonctionné sauf peut-être les freins évanouis en fin de parcours.
Par rapport à mon plan de route, la première partie jusqu’à Carhaix avec mon collègue fut mitigée, faute aux problèmes physiques dont il a souffert qui nous obligeaient à beaucoup ralentir et nous arrêter souvent. Après, dès que je fut seul j’ai pu me gérer plus « serré » : meilleur rythme, plus d’arrêts intermédiaires (beaucoup plus pénalisant que de rouler en dedans) et repas à chaque contrôle (soit 5/jour) en 1h maxi. J’ai comptabilisé 7h de sommeil au total sur les 3 jours pour 5h30 environ d’arrêt chaque nuit (sauf à Mortagne 4h)
Les étapes qui m’ont marqué :Carhaix/Brest et retour sous le soleil (l’arrivée à Brest fut pour moi fantastique car secrètement c’était un objectif), Fougères/Villaines (ah ! l’ambiance de Villaines, magique et tous mes proches qui m’y attendait) et aussi la toute dernière Dreux/St Quentin effectuée à fond de ballon (sur un parcours plat et sans vent faut le reconnaître) dans l’euphorie la plus complète.
Voilà c’est fini, je suis un peu saturé de vélo pour quelques jours (histoire de guérir les fesses) mais le prochain week-end…
Je garde un excellent souvenir de ce périple, de la rencontre avec tous ce cyclos étrangers et leurs drôles de machines, d’avoir croisé la route et échangé quelques mots d’encouragement avec une dizaine de forumeurs (euses) de tête (les oubliés m’excuserons) Gégé, Piano, Dominique votre fruitier, Tandem Breton, Cath, Nanard, Cyclochica, Chrystel69, Cyclodax, Nouchka. J’ai pas mal cherché mon ami zapilon et même interpellé à Tinténiac un cyclo qui me paraissait lui ressembler mais je pense que nos tranches horaires de passage étaient différentes. Je regrette vivement de ne pas avoir pu au moins lui serrer la main sans compter tout ce que j’avais à lui dire. Va falloir que je fasse le déplacement à Dunkerque !
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