Chantepie le 25 avril 2009

Très beau circuit... au retour super accueil !
Une dame a dit:" en voilà un qui est content! ! "
Je lui ai répondu:"je viens de Charente Maritime pour faire des bosses, j'ai mangé de la "patate normande" et j'ai trouvé ce que je suis venu chercher"

En plus je n'ai même pas fait d'indigestion....

Un grand MERCI aux organisateurs.

Loïc
LA TREMBLADE (17)

pour une fois je ne dirai pas de mal de la normandie , les paysages
magnifiques , le parcours super et en plus il a fait presqu aussi beau
qu en bretagne, que demander de plus . ah si , j ai un peu mal aux pattes ce matin , est ce normal docteur?

Bonjour à tous, Super randonnée concoctée par 'Roule Toujours'. 307km officiellement mais quel denivelé ?. 2800m suivant Openrunner, 3600m d'après CartoExplorer, qcq peut-il départager les deux logiciels ?.

J'ai rencontré plusieurs forumers comme Ekinox ou Loïc qui nous a gentiment photographiés.
Ci dessous une photo d'un des groupes de chantepie emmené par Armel ( mais Henri ou es tu sur la photo ?) alors que le soleil était toujours présent. Un peu plus tard nous avons pris une giboulée pendant une demi-heure. Le vent de sud était là comme prévu et est la seule cause de notre retard à l'arrivée. Arrivée très sympathique ou les bénévoles étaient à nos petits soins.
Vivement RBR !
Franck

Citation :

Une dame a dit:" en voilà un qui est content! ! "

je ne sais pas si c'est la même dame qui t'as acceuilli , moi quand je lui ai demandé qui avait préparé cette petite ballade particulièrement vallonnée mais très agréable au niveau des paysages

elle m'a dit c'est mon mari et c'est une rando "spécial régime"

donc j'ai compris pourquoi j'avais eu un peu de mal

cependant il reste un parcours très sympa et la découverte de la traversé du département de la manche de Mortain à Montmartin/mer (sur ce parcours au classement du meilleur grimpeur je n'ai pris aucun point, par contre j'y ai laissé quelques grammes ) le passage au bord de mer et la découverte de la baie du mont st michel sous le soleil et avec l'air des embruns qui nous arrivaient dans le nez

salut Ekinox, c'est dommage que tu ne sois pas resté avec nous pour finir, mais nous avons apprécié ta compagnie et celle de ton fils

merci pour ce super accueil au milieu de la nuit et à l'arrivée, la tradition des crèpes est vraiment sympa

un grand merci à Roule Toujours (pour ce régime ) et à son équipe pour l'acceuil.

ravi aussi d'avoir revu une grande partie des forumeurs

phil35

loic a écrit:

Très beau circuit... au retour super accueil !
Une dame a dit:" en voilà un qui est content! ! "
Je lui ai répondu:"je viens de Charente Maritime pour faire des bosses, j'ai mangé de la "patate normande" et j'ai trouvé ce que je suis venu chercher"

En plus je n'ai même pas fait d'indigestion....

Un grand MERCI aux organisateurs.

Loïc
LA TREMBLADE (17)

SALUT LOIC

alors, tu as sorti la "navette" ?

cyclochica et moi sommes arrivés à 0h50 pour être précis
j'espère écrire un cpte rendu à la hauteur de l'exigence de ce parcours
mais j'en laisse la primeur à claire qui je pense à réalisée une immense victoire sur elle-même
merci à tous ceux qui nous ont attendus en vain
à l'organisation : nous vous demandons de bien vouloir nous excuser pour les angoisses que nous vous avons fait subir et le temps à chercher notre campement et pour ce manque de communication

1h00 : réveil dans la caravane et impossible de me rendormir car je suis instantanément dans la journée à suivre ... un rêve éveillé en somme
1h30 : je me décide à me lever et à le faire sans bruit pour laisser dormir cyclochica.
Première épreuve réussie j’espère et je pars marcher dans Chantepie jusqu’à la place des marelles
Rencontré un chat … ne me demandez pas la couleur svp
2h00 : petits déjeuners, papotages et contents d’avoir déjà préparé les vélos la veille pour pouvoir arriver 30’ avant le départ et discuter avec la communauté … leçon du 200 de Chateaubourg retenue
2h50 : peine perdue j’suis toujours pas parti … là ce n’est pas clair mais où sont donc les clés pour fermer tout l’bazar … Claire s’est barrée sur le tricycle avec une joie énorme … quelle insouciance
3h00 : pleins d’vélos sur la place et des bavardages et je croise des têtes connues et inconnues mais je dois me concentrer sur les formalités et le groupe va partir … phil35, roule toujours, qui viennent me serrer la main mais trop de choses à gérer … enfin vous comprenez
Je capte un mot gentil et ironique ‘boulet’ de la pars de Magalie ou Catherine qui me fait plaisir car je suis en accord avec, je dis à Claire de ne pas m’attendre et de prendre le wagon … excellent contact avec les personnes en charge ingrate des paperasseries juste le temps de leur souhaiter une bonne journée et à ce soir
3h15 : seul vélo sur la place … encore merci aux personnes qui me décrivent le tracé pour sortir de la ville et c’est parti … que du bonheur pour une vingtaine d’heures
Instant de solitude : Le baron (pas moi, le vélo) s’élance puis l’égo (pas le vélo, moi) me dit de foncer pour rattraper en 25/30 kms le train à vapeur (nuit fraiche = condensation) pour y déposer mon ‘boulet’ (ah le film où je double le peloton et retrouve le tricycle et/ou Claire)
et à la sortie de Chantepie je dois chercher les taches blanches qui indiquent l’AXE de la route … de la petite route … de la petite … de la …et hop plus de route … perte de vision de la prochaine tache Sortie de route de la formule 1 et atterrissage dans l’axe ce coup là d’un fossé … escalade et contrôle technique au stand frontal … ouf pas de dommages un simple arrêt en somme … quel coup de pot les rouedevelo sont indemnes même pas eu peur quelle inconscience
Je pense que dimanche j’irai voir … c’est si proche du départ !
En tout cas je repars et 100m plus loin je rattrape Claire qui elle a des problèmes de fixation de sa lumière résolus par son propre stand frontal
Fin de solitude … place au récit de Cyclochica A bientôt

Le bilan du 300 km côté organisateurs

Ce bilan, je n’ai pas voulu le faire à chaud, il vaut toujours mieux prendre un peu de recul.

Maintenant que nous sommes rassurés sur l’ensemble des courageux participants, nous pouvons enfin souffler et revenir rapidement sur ce brevet.
Je dis courageux participants, car ce 300, que nous avons souhaité beau, original, convivial et sécuritaire a été de l’avis quasi général dur (voire très dur, voire même très, très dur…). Finalement Marc, heureusement que tu as eu un problème avec ton pédalier, car si nous n’étions pas arrivés pratiquement les derniers, certains m’auraient étranglé avec leurs chambres à air.

Beau et original. La genèse, fin 2008, un membre du conseil d’administration m’avait esquissé un parcours (bas) Normand qui nous permettait de longer la mer sur le retour. Sur cette base, le parcours a été finalisé : Vitré (BPF), Ernée (BPF), Mortain (BPF), Montmartin sur Mer puis le long de la mer, Granville avec vue sur le Mont St Michel, et enfin le retour sur Rennes qui devait, pour la plupart des participants, s’effectuer de jour, ce qui a été le cas.
Et quand c’est beau, c’est dur, la basse Normandie c’est vallonné, et quand c’est vallonné, cela fait mal aux pattes. Les quelques participants restants lorsque nous sommes arrivés me l’ont bien fait sentir. Lorsque nous sommes bénévoles, il faut vraiment avoir une mémoire « flash », enregistrer et oublier aussitôt, autrement on organise une fois mais pas deux. Pour les prochaines fois, je préviens dès maintenant, oui il y aura des côtes, oui cela sera dur, sans doute il y aura du vent, et même peut être de la pluie (des fois en Bretagne et en Normandie, c’est humide…). Le vélo est pour moi le sport le plus dur, la longue distance est pour moi ce qu’il a de plus dur dans le vélo. Lorsqu’après une randonnée, je suis « la tête dans le seau » je m’en prends à moi, car je considère que je ne suis pas encore en forme et non pas aux organisateurs. A mon avis, fin avril, nous devons être, sinon au mieux de notre forme, au moins capable de réaliser un 300 km avec un dénivelé d’environ 3500 m, en utilisant si besoin le délai maximum. Après, si en arrivant avec encore une bonne marge, l’on considère que c’était trop dur, il fallait aller moins vite. Là encore, il ne faut pas s’en prendre aux personnes qui ont fait le parcours.

Convivial. Pour la convivialité, je n’étais pas trop inquiet, le club, et surtout les cyclotes du club sont formidables. Ils et elles ont assuré un maximum, soupes, sandwiches, café, boissons, crêpes voire même à la fin de la pizza (formidables, je vous dis). Et ce, avec une permanence assurée jusqu’à minuit. Encore merci à eux.

Sécuritaire (La priorité pour la FFCT). Là, je pense que certains n’ont pas vraiment compris le pourquoi d’un départ aussi matinal, je vais donc réexpliquer mon point de vue. Je ne souhaitais pas avoir des cyclos fatigués qui allaient se refaire 2 à 3 h de nuit après plus de 250 km. Evidement, ce choix est contestable et il a d’ailleurs été contesté. Si les personnes qui ont critiqué ce choix sont eux même organisateurs de randonnées, ils doivent comprendre l’inquiétude qu’il peut y avoir de savoir des cyclos en train de « ramer » la nuit sans pouvoir rien faire pour leur venir en aide. De plus, cet horaire de départ matinal a été apprécié par certains car cela permettait à midi d’avoir réalisé plus de la moitié du parcours. Malheureusement, Eole ne nous a pas aidé sur le retour (vent de face depuis Montmartin) et la réaction de certains était aussi due à cette fatigue supplémentaire.


Le 300 km en chiffres, 82 participants, 3 abandons, 2 hors délai. Beaucoup de personnes ont trouvé plus que la distance indiquée (307,5 km), cela varie de 320 à 325 km. Personnellement, avec notre équipe, nous avions la bonne distance, mais nous connaissions bien le parcours. Avec le recul, si c’était à refaire, je simplifierais au moins le départ, c’est vrai qu’à cette heure matinale, nous aurions pu prendre une plus grande route. Beaucoup se sont trompé, je fais comme Ségolène, je leur présence mes excuses, en plus, c’est à la mode.

Ah si, encore une dernière chose, surtout ne pas oublier de prévenir les organisateurs en cas d’abandon, cela va sans dire mais cela va encore mieux en le disant.

Autrement, vu du côté de l’équipe des 5 Rubans Blancs Rennais (Les MM’s, Pascal 35, Pierre et moi) je laisse le soin à Galy (je ne peux pas écrire Ma Galy je vais avoir des problèmes avec Marc) qui a la plume « facile » de relater le périple. En gros, Marc a eu de gros soucis avec un pédalier, et je voudrais simplement souligner son courage d’avoir tenu le coup malgré cet handicap. Bravo Marc.

J’ai peut être été bavard, merci si vous avez lu jusqu’au bout, mais j’avais besoin de le dire.

salut Christian,

je crois qu'il ne faut rien rajouter et simplement méditer les paroles d'un sage

encore merci à toute l'équipe de bénévole sans qui nous n'aurions pas vécu ce moment

on sera là lors de ton prochain brevet le 1000 à voir


phil35

Cette intervention donne vraiment envie de participer...
M'enfin c'est l'effet que ça me fait.

Je vais faire encore plus long que Rouletoujours... Alors accrochez vous, pour un compte-rendu détaillé de cette journée très riche en émotions fortes. Je vous préviens il y a des passages dramatiques...
Allez c'est parti!

Le claquement d'une portière me réveille a 1h59, visiblement Serge est déjà debout à préparer les vélos. Nous attaquons le petit-déj, il fait assez doux et on voit les étoiles. A 2h45, Serge finit de se préparer et je descends à la mairie finaliser mon inscription. Quelques bises (Magaly, Marc, Cath, Phil, Christian) et me revoila sur le trike prête à partir. Un peu a la bourre, Serge me dit d'y aller, je suis donc un petit groupe pour la sortie de Chantepie. Mais 1 km plus tard, je perds ma Cateye qui ne tenait pas très bien sur le support du trike! Heureusement cette fois ci elle n'est pas cassée, mais je vais devoir utiliser la dynamo... C'est à ce moment que Serge me retrouve, il vient juste de se vautrer dans un fossé! Rien de cassé, mais ca commence bien! Du coup nous sommes à présent seuls sur la route, avec Christine (le GPS) qui nous envoie sur une route trop au sud. Nous en profitons pour visiter Chateaugiron mais rallongeons un peu l'itinéraire. J'ai un peu de mal à voir la route de nuit, mais par contre j'apprécie énormément d'avoir les yeux dans les étoiles, car la nuit est vraiment claire.
La route entre Vitré est Ernée est déjà bien collineuse. Je n'ai pas trop la pêche, j'ai du mal à relancer le trike dans les descentes et ma vitesse s'écroule à chaque montée. En plus la dynamo fait un bruit d’enfer. A Ernée nous avons déjà 10 mn de retard sur l'horaire, on s'arrête 10 mn le temps de tamponner à la boulangerie et de manger un morceau.
La route après Ernée est toujours bien collineuse, de plus le revètement n'est pas très roulant et ca n'avance pas beaucoup. Pourtant, je profite de la forme de Serge qui me pousse dans les bosses! J'ai toujours du mal à garder les yeux ouverts (je demande meme à Serge de me mettre deux baffes mais en parfait gentleman il n'en fera rien!). Puis le soleil apparait et ca va mieux. Nous sommes dépassés par un petit groupe qui a aussi eu du mal à trouver la route au départ. La route est vraiment jolie, mais les bosses se succèdent à une fréquence élevée. Dans une bosse je déraille, j’ai du mal à remettre la chaine car le tricycle bouge, et encore 10 mn de perdues. A 5km de Mortain, nous avons presque refait notre retard, mais c'était sans compter la longue bosse qui nous y mène. Et 20 mn de retard lorsque nous nous arrêtons. Nous tamponnons chez un bijoutier qui avait commencé par râler lorsque Serge a posé son Baron sur sa vitrine... Après un arrêt de 5 mn (le temps de mettre un peu de bouffe dans les poches pour manger sur le trike), ca monte toujours! Mon moral commence à en prendre un coup, d'autant que je sais que cette partie sera la plus dure. Et en effet, les bosses sont longues, cassent la moyenne et le moral…
Alors qu'aucun automobiliste ne nous avait klaxonnés malgré le fait que nous roulons à deux de front, soudainement une voiture nous klaxonne, se met à notre gauche dans une bosse et nous agresse d'un violent "vous avez pas l'impression de gêner??", ce à quoi Serge répond à peu près sur le même ton... La bagnole nous passe et nous découvrons qu'il s'agit d'une voiture de flics... Evidemment ils s'arrêtent, se mettent sur le côté et nous arrêtent. Là je me dis qu'on va peut-être bien finir le brevet en garde-à-vue! En fait le gars se calme, nous explique que nous représentons un danger et après une discussion en toute courtoisie nous laisse repartir. Et 10 mn de plus de perdues...
Nous espérons éviter Villedieu mais peine perdue, pour éviter de se perdre on descend sur le centre ville puis on remonte… Et une bosse de plus... Enfin nous arrivons à Montmartin, et toujours ces satanées 20 mn de retard. On avale un coca pour moi, un café pour Serge au bar des Sports devant des habitués qui nous disent que les premiers sont passés à 10h30 et qui pensent que nous roulons à 30 km/h… Et c’est reparti vers Granville. La route est plus passante mais les bosses sont moins longues, malgré les cuisses et les genoux qui commencent à me faire mal je retrouve le plaisir de rouler et de bien avancer. On voit la mer, le soleil brille, c’est tout de même une belle journée. A Granville on se prend une petite averse, mais pas pour longtemps. Nous sommes maintenant sur une route que j’avais empruntée deux semaines auparavant avec Stéphane en cyclocamping. A Carolles nous n’avons plus que 10 mn de retard, et là nous y croyons vraiment. Pause de 10 mn, les autochtones du café nous expliquent comment éviter la montée sur Avranche. Le moral revient d’autant que les vues sur le Mont St Michel sont superbes et que le relief s’aplanit un peu.
En arrivant sur Avranche Christine (le GPS) est à nouveau sollicitée et nous mène sur Pontaubault sur une ancienne route le long de la voie ferrée. Nous pensons avoir refait notre retard de 10 mn grâce à cette opérationù nous avons évité une nouvelle longue bosse. Nous retrouvons la route de St James et essayons de bien rouler afin de refaire notre retard. J’ai de plus en plus mal aux genoux, ca devient vraiment difficile. Je suis au bord des larmes mais Serge continue de me pousser dans les bosses tout en essayant de détendre l’atmosphère. Nous faisons une pause juste après St James et réalisons que nous sommes toujours en retard sur l’horaire, alors que nous avions l’impression de vraiment bien rouler. C’est décevant de fournir tous ces efforts et d’être toujours en retard, mais les bosses qui sont toujours là plombent notre moyenne.
Peu après Baillé, nous nous arrêtons à nouveau. Depuis une vingtaine de km je voyais des étoiles et je ne me sentais vraiment pas bien. Serge s'était mis dans le rouge en tentant une accélération pour essayer de rattraper nos 20 mn de retard, tous les deux avons donc besoin d'une bonne pause. Je m'extirpe avec difficultés du trike, et là nous décidons d'arrêter de courir après le chrono: malgré nos efforts, les arrêts au plus court, nous n'arrivons pas à refaire notre retard et ce n'est pas sur les derniers 40 km, dans la nuit, avec la fatigue accumulée, que nous y arriverons. Apaisés par cette décision commune, nous savourons les derniers rayons du soleil et reprenons la route en mode économie. La nuit tombe doucement, on sent la descente sur Rennes mais ce n'est pas encore la fin. A Liffré la batterie du GPS rend l'âme alors que nous faisons une dernière pause, à 20 km de la fin. Puis à Acigné nous errons dans le village à la recherche de notre route. Arrêtés près d'un abribus pour profiter de la lumière, nous réalisons que nous allions nous engager sur la mauvaise route, il nous faut sortir la carte et la frontale pour finir la navigation. C'est à ce moment que Serge découvre qu'il ne retrouve plus ses papiers qui ont du rester sur le trottoir à notre dernière pause! Il m'annonce donc qu'il faudra partir à leur recherche en voiture dès notre arrivée. Alors que depuis plusieurs heures ma plus grande motivation était de me glisser dans mon duvet sur ma couchette, ce rêve s'écroule... En plus, son câble de dérailleur arrière casse... Mais nous restons calmes, je prends les choses en main (surtout la carte) et nous trouve la petite route qui mène à Cesson-Sévigné. La température est descendue de 10 degrés avec la nuit, j'ai froid mais je ne veux pas prendre le temps de mettre la polaire. Je n'arrive pas à dépasser le 10 à l'heure, du coup la dynamo n'éclaire plus rien, je ne vois plus rien, c'est la misère... A Cesson, la navigation est à nouveau très difficile, nous somme dans une zone industrielle au milieu d'un centre commercial, sans beaucoup d’indications pour trouver la route! On s’arrête à chaque rond-point pour lire la carte. J'en ai franchement ras-le-bol, nous sommes si près du but mais tout est si compliqué, c’est rageant! Heureusement nous reconnaissons l'endroit où nous avions fait les courses la veille! On trouve quelques pancartes "Chantepie" qui apparaissent et disparaissent... Alors que je pensais pouvoir arriver avant minuit, et peut-être voir les organisateurs qui nous auraient attendus, il est en fait presque une heure lorsque nous arrivons devant la mairie. Les dix derniers km nous ont pris presque une heure et demie. Je ne prends même pas la peine de descendre à la salle voir si il y a encore quelqu'un, j'ai froid, mal aux jambes, envie de pleurer, mais en arrivant à la caravane, miracle, Serge retrouve ses papiers bien cachés dans sa sacoche! J'ai encore bien du mal à sortir du trike, Serge m'aide à me désencastrer, mais enfin je vais pouvoir mettre des vêtements chauds, me glisser dans mon duvet alors Serge fait chauffer la soupe. Je grelotte encore dans le duvet, mais après une tisane ca va mieux. Alors que Serge range les vélos je sombre dans un sommeil profond.
Les papotements des joggeurs me réveillent en douceur dimanche matin, vers les 9h. Alors que Serge va au pain, je m'extirpe du duvet mais c'est dur. Dur aussi de descendre de la caravane, de lever les jambes... Pour sa part Serge a mal au pouce (eh oui ses vitesses passaient mal) et au bras droit à force d’avoir poussé son trike. Nous prenons un bon petit déjeuner où nous faisons le bilan de nos erreurs qui nous ont couté ces deux heures de retard, et parlons déjà du prochain 300 (où on regardera le profil avant de venir), puis décollons de Chantepie vers midi. Nous passons voir le fossé où Serge a fait sa sortie de route la veille, il a en effet eu de la chance de ne pas taper le talus! Puis nous passons chez Christian et Raymonde et déposons un mot dans leur boite aux lettres. Etant tous les deux sans téléphone nous ne les avions pas contactés depuis notre arrivée (en fait il aurait été plus intelligent de le glisser sous leur porte...) puis rentrons sur Caen. Je retrouverai le trike un dernier coup pour descendre à la gare pour reprendre mon train pour Paris.
Au final, malgré la déception d’avoir fourni tous ces efforts pour arriver tout de même hors-délai, cet "échec" m'a motivée à me mettre sérieusement au vélo couché... je vais me répéter, mais quel bonheur de terminer un 300 en ayant "seulement" mal aux jambes. Par contre j'ai bien réalisé que pour faire un parcours aussi difficile que celui là j'ai besoin de davantage que 550 km en trike dans les jambes !
Merci Christian pour ce parcours superbe mais très exigeant qui m’a permis de voir mes erreurs et les choses à améliorer en vue des prochaines longues distances en trike. J’étais déçue de ne pas te voir à l’arrivée mais merci de nous avoir attendus si tard et encore désolée de vous avoir inquiétés.
Et merci Serge pour tellement de choses… le trike bien sur, la compagnie, la bonne humeur, les nombreuses poussettes, la soupe… j’ai hâte de recommencer…

rouedevelo a écrit:

Je capte un mot gentil et ironique ‘boulet’ de la pars de Magalie ou Catherine qui me fait plaisir car je suis en accord avec
A bientôt

Euh, je crois que cette fois-ci c'est Cath qui t'a fait ce plaisir !
@ bientôt Serge !

Roule toujours a écrit:

Finalement Marc, heureusement que tu as eu un problème avec ton pédalier, car si nous n’étions pas arrivés pratiquement les derniers, certains m’auraient étranglé avec leurs chambres à air.

J’ai peut être été bavard, merci si vous avez lu jusqu’au bout, mais j’avais besoin de le dire.

Il est interdit d'étrangler le Gentil organisateur (ceux qui le connaissent ou ont bien fait attention à la carte postale fournie au départ comprendront le jeu de mot !).
Merci d'avoir été aussi bavard par écrit pour une fois, il est tout aussi agréable de te lire que de t'écouter...

phil35 a écrit:

encore merci à toute l'équipe de bénévole sans qui nous n'aurions pas vécu ce moment

on sera là lors de ton prochain brevet : le 1000

OUI, merci à tous ces bénévoles qui ont su nous choyer, nous dorloter, nous assister et voire même nous réconforter.
Pour sûr qu'on sera là au 1000 !

cyclochica a écrit:

Je vais faire encore plus long que Rouletoujours... Alors accrochez vous, pour un compte-rendu détaillé de cette journée très riche en émotions fortes. Je vous préviens il y a des passages dramatiques...

Merci Christian

Et merci Serge pour tellement de choses… le trike bien sur, la compagnie, la bonne humeur, les nombreuses poussettes, la soupe… j’ai hâte de recommencer…

Cyclochica, ton compte-rendu est rempli de moments si intenses qu'on a l'impression d'être avec vous assis sur un trike ! Sentir tous ces efforts et constater que malheureusement ils ne suffiront pas à valider le BRM rend triste mais comme tu le transcris si bien, on apprend plus de nos échecs que de nos victoires et la victoire sur soit même est la plus belle des victoires. Tu as vaincu ta fatigue, le froid et la morosité alors tu as déjà gagné...

Pour les larmes, la pudeur et le respect de Titius ont évité la vérité dans son compte-rendu mais sache que tu as été plus tenace que moi lors de la flèche Vélocio car les miennes roulaient le long de mes joues... Mes compagnons de route restaient silencieux, Marc passait son bras dans mon dos pour tout en même temps me consoler et m'encourager mais il en était ainsi, je pleurais...

Pour les remerciements, je me permettrai de les croiser... Non pas que Serge ne mérite pas ces éloges, mais pour que Christian, Pierre et Pascal puissent recevoir les mêmes reconnaissances pour leur compagnie, bonne humeur, partage des pique-nique et aussi leur patience lorsque les soucis de Marc nous ont fait ralentir...

Oui, Roule Toujours, un compte-rendu viendra mais après tout ce que je viens de lire, je vais avoir la même sagesse que le tienne et éviter d'écrire à chaud...

Magaly

Roule toujours a écrit:

Le bilan du 300 km côté organisateurs

Ce bilan, je n’ai pas voulu le faire à chaud, il vaut toujours mieux prendre un peu de recul.

Maintenant que nous sommes rassurés sur l’ensemble des courageux participants, nous pouvons enfin souffler et revenir rapidement sur ce brevet.
Je dis courageux participants, car ce 300, que nous avons souhaité beau, original, convivial et sécuritaire a été de l’avis quasi général dur (voire très dur, voire même très, très dur…). Finalement Marc, heureusement que tu as eu un problème avec ton pédalier, car si nous n’étions pas arrivés pratiquement les derniers, certains m’auraient étranglé avec leurs chambres à air.

Beau et original. La genèse, fin 2008, un membre du conseil d’administration m’avait esquissé un parcours (bas) Normand qui nous permettait de longer la mer sur le retour. Sur cette base, le parcours a été finalisé : Vitré (BPF), Ernée (BPF), Mortain (BPF), Montmartin sur Mer puis le long de la mer, Granville avec vue sur le Mont St Michel, et enfin le retour sur Rennes qui devait, pour la plupart des participants, s’effectuer de jour, ce qui a été le cas.
Et quand c’est beau, c’est dur, la basse Normandie c’est vallonné, et quand c’est vallonné, cela fait mal aux pattes. Les quelques participants restants lorsque nous sommes arrivés me l’ont bien fait sentir. Lorsque nous sommes bénévoles, il faut vraiment avoir une mémoire « flash », enregistrer et oublier aussitôt, autrement on organise une fois mais pas deux. Pour les prochaines fois, je préviens dès maintenant, oui il y aura des côtes, oui cela sera dur, sans doute il y aura du vent, et même peut être de la pluie (des fois en Bretagne et en Normandie, c’est humide…). Le vélo est pour moi le sport le plus dur, la longue distance est pour moi ce qu’il a de plus dur dans le vélo. Lorsqu’après une randonnée, je suis « la tête dans le seau » je m’en prends à moi, car je considère que je ne suis pas encore en forme et non pas aux organisateurs. A mon avis, fin avril, nous devons être, sinon au mieux de notre forme, au moins capable de réaliser un 300 km avec un dénivelé d’environ 3500 m, en utilisant si besoin le délai maximum. Après, si en arrivant avec encore une bonne marge, l’on considère que c’était trop dur, il fallait aller moins vite. Là encore, il ne faut pas s’en prendre aux personnes qui ont fait le parcours.

Convivial. Pour la convivialité, je n’étais pas trop inquiet, le club, et surtout les cyclotes du club sont formidables. Ils et elles ont assuré un maximum, soupes, sandwiches, café, boissons, crêpes voire même à la fin de la pizza (formidables, je vous dis). Et ce, avec une permanence assurée jusqu’à minuit. Encore merci à eux.

Sécuritaire (La priorité pour la FFCT). Là, je pense que certains n’ont pas vraiment compris le pourquoi d’un départ aussi matinal, je vais donc réexpliquer mon point de vue. Je ne souhaitais pas avoir des cyclos fatigués qui allaient se refaire 2 à 3 h de nuit après plus de 250 km. Evidement, ce choix est contestable et il a d’ailleurs été contesté. Si les personnes qui ont critiqué ce choix sont eux même organisateurs de randonnées, ils doivent comprendre l’inquiétude qu’il peut y avoir de savoir des cyclos en train de « ramer » la nuit sans pouvoir rien faire pour leur venir en aide. De plus, cet horaire de départ matinal a été apprécié par certains car cela permettait à midi d’avoir réalisé plus de la moitié du parcours. Malheureusement, Eole ne nous a pas aidé sur le retour (vent de face depuis Montmartin) et la réaction de certains était aussi due à cette fatigue supplémentaire.


Le 300 km en chiffres, 82 participants, 3 abandons, 2 hors délai. Beaucoup de personnes ont trouvé plus que la distance indiquée (307,5 km), cela varie de 320 à 325 km. Personnellement, avec notre équipe, nous avions la bonne distance, mais nous connaissions bien le parcours. Avec le recul, si c’était à refaire, je simplifierais au moins le départ, c’est vrai qu’à cette heure matinale, nous aurions pu prendre une plus grande route. Beaucoup se sont trompé, je fais comme Ségolène, je leur présence mes excuses, en plus, c’est à la mode.

Ah si, encore une dernière chose, surtout ne pas oublier de prévenir les organisateurs en cas d’abandon, cela va sans dire mais cela va encore mieux en le disant.

Autrement, vu du côté de l’équipe des 5 Rubans Blancs Rennais (Les MM’s, Pascal 35, Pierre et moi) je laisse le soin à Galy (je ne peux pas écrire Ma Galy je vais avoir des problèmes avec Marc) qui a la plume « facile » de relater le périple. En gros, Marc a eu de gros soucis avec un pédalier, et je voudrais simplement souligner son courage d’avoir tenu le coup malgré cet handicap. Bravo Marc.

J’ai peut être été bavard, merci si vous avez lu jusqu’au bout, mais j’avais besoin de le dire.

Merci pour cette journée beau parcourt un accueil formidable .
une bonne ambiance, sur le circuit comme je l'aime .

du pur et du vrai cyclotourisme.

bravo a tous et à bientôt pascal

Juste pour prévenir, voici ce que j'ai trouvé sur Openrunner (c'était tout fait donc je ne garantie pas l'exactitude des routes indiquées mais bon, cela peut donner un aperçu...)

Dénivelé du BRM de Chantepie de samedi :


Dénivelé du BRM de Le Rheu du 09 mai :


Puissent ces brevets préparer les valeureux (et heureux) participants au non moins vallonné Rennes-Brest-Rennes...

SALUT LOIC

alors, tu as sorti la "navette" ?[/quote]

Oui Marcus, j'avais sorti ma "navette" toute neuve.
Un bien beau baptême pour ma nouvelle randonneuse. Elle a été à la hauteur et n'a jamais rechignée à la tâche.... elle a pris son pied, en plus pour son premier brevet elle a vu le Mt St Michel, elle s'en souviendra toute sa vie. 325 kms au compteur, un bon début de rodage!
Une selle BROOKS neuve.... (no comment!)
L'ambiance 'GRANDS RANDONNEURS" j'adore...

Loïc
La Tremblade (17)

tandem breton a écrit:

Juste pour prévenir, voici ce que j'ai trouvé sur Openrunner (c'était tout fait donc je ne garantie pas l'exactitude des routes indiquées mais bon, cela peut donner un aperçu...)

Puissent ces brevets préparer les valeureux (et heureux) participants au non moins vallonné Rennes-Brest-Rennes...

Pour faire une comparaison entre les deux brevets, tu as le dénivellé ?

Merci d'avance

Roule toujours a écrit:

tandem breton a écrit:

Juste pour prévenir, voici ce que j'ai trouvé sur Openrunner (c'était tout fait donc je ne garantie pas l'exactitude des routes indiquées mais bon, cela peut donner un aperçu...)

Puissent ces brevets préparer les valeureux (et heureux) participants au non moins vallonné Rennes-Brest-Rennes...

Pour faire une comparaison entre les deux brevets, tu as le dénivellé ?

Merci d'avance

1985M chantepie
2476M rheu

cyclochica a écrit:

pour un compte-rendu détaillé de cette journée très riche en émotions fortes. Je vous préviens il y a des passages dramatiques...

Ah ouais en effet...
Bon sang quelle série de galères. Bravo à vous 2 !!!

cyclochica a écrit:

Et merci Serge pour tellement de choses… le trike bien sur, la compagnie, la bonne humeur, les nombreuses poussettes, la soupe… j’ai hâte de recommencer…

C'est clair(e)

Bon je ne voulais pas faire aussi dramatique, j'attends le compte-rendu de Serge maintenant.. En fait on s'est rapidement rendu compte que ca aurait pu etre bien pire: on n'a pas crevé, cassé de chaine, il a fait plutot beau, on ne s'est pas fait embarquer au poste... c'est vrai qu'on a fait pas mal d'erreurs qui auraient pu passer sur un parcours plus facile, mais pas là! C'était dur, mais on s'y attendait quand meme un peu. Mon plus grand regret est de ne pas avoir pu profiter de l'ambiance de l'arrivée avec crepes, soupe, pizza...

A la lumière de ce dépit...

cyclochica a écrit:

Mon plus grand regret est de ne pas avoir pu profiter de l'ambiance de l'arrivée avec crepes, soupe, pizza...

...on comprend effectivement mieux la tonalité de ton CR...

C’est donc à 1,5 kms après le départ que la jonction se fait et le constat est simple nous avons déjà environ 20’ de retard sur notre feuille de route. Celle-ci consiste à rouler à 17,25 de moyenne et faire 5’ de pause par heure et 15’ aux contrôles (où l’on doit passer juste avant la fermeture indiquée) Arrivée prévue 22h59. Claire ayant déjà roulé le 200 de Chateaubourg au-delà de 20 nous sommes convaincus de pouvoir récupérer ces minutes pendant les 19h40 restantes. Donc nous avons un gros moral. A ce stade la nuit est très sombre et les étoiles sont superbes et le chant de la dynamo (HS) couvre le silence de la Bretagne.
De nuit j’utilise un GPS et la navigation est tranquille … le piège est de manquer une direction et le calcul du nouveau tracé prend quelques secondes … nous n’avons pas remarqué que les étoiles face à nous sont maintenant sur notre gauche … nous voilà à Chateaugiron. Nous sommes convaincus de pouvoir récupérer ces minutes pendant la journée. Donc nous avons un gros moral. A ce stade la nuit est toujours sombre. Au matin nous accusons 20’ au 1er contrôle. Le levé du soleil fut superbe mais avec le jour j'ai constaté que les jambes ne tournaient pas correctement sur le trike ... alors insidieusement j'ai aidé dans une petite côte et là j'entends 'pourquoi j'lai pas demandé avant ?'
et ensuite j'ai poussé toutes les montées pour ne pas descendre en dessous de 8kms ... puis ensuite je poussais aussi sur le plat... puis dans les descentes et là j'entends 'pas plus vite ça me fait peur'
y avait plus rien à faire une fois que moi-même suis passé au rouge l'espace de 500m ...
Arrêt obligatoire car j’ai de drôles de sensations. Je me lève du vélo je marche et je ne peux que tourner en rond sur la droite. Pas bon, plus de sucre … j’me dis que ça fait longtemps que je n’ai plus fait du ‘sport’. Et le visage creusé de Claire qui ne peut bouger dans son siège. Faut que je la sorte de là. Séance de relaxation à même le bitume pour tous les deux. Claire ne peut plus rien avaler … super j’ai double ration. Après le départ ma coordination et lucidité n'étant plus là j'oubliais même d'attendre, perdu mes papiers alors qu'ils étaient dans les sacoches, impossible de lire la carte trop petite, et là claire nous a sortie de la galère en faisant une navigation pas à pas ! Elle est trop forte Cyclochica
550 kms de trike entre janvier et mi-mars puis plus rien ... 1 mois sans pédalage horizontal ... chercher l'erreur
J’ai testé le roulage de mes vélos dans les même circonstances et le baron met 1h au 100kms au trike et donc sur ce magnifique parcours quel régal d’avoir à ne pédaler que si nécessaire parce que pour le reste c’était roue libre et freinage pour ne plus dépasser Claire et la pousser dès que possible.
Là où je suis surpris c’est d’avoir abandonné l’idée de rentrer dans les temps que très tard
Mais comme ce fut bon d’arrêter de courir après la montre
Bilan : dur de ne pas pouvoir échanger après une si belle journée
Merci Christian Merci à toute l’organisation
Merci Claire … remets toi vite … un jour on va pouvoir gouter aux crêpes

J'ai savouré ce que je viens de lire.
Mention spéciale à Cyclochica.

Excellent sujet.
Merci pour tous ces récits agréables à lire, surtout après des aventurres aussi difficiles que celles de Claire et Serge. Il ne manque que les photos
Excellent Christian.
On en redemande de tels récits, mais sans souhaiter les "hors délai".