"UN moment de grâce"

J'ai vécu cette année de nombreux beaux moments dans ma pratique vélo, notamment en montagne.
J'en retiens un en particulier où la conjonction de diverses sensations a formé ce que je peux appeler un moment de grâce, ou suspendu, ou un peu magique, si vous préférez.

Au retour de Brest au RBR à la montée du Roc Trevezel.
L'unisson rythmée des mécaniques et des souffles du groupe silencieux et concentré sur l'effort dont je faisais partie, sans connaitre aucune de la quinzaine de personnes présentes, dans la semi-obscurité brumeuse de la campagne déserte de ce petit matin de Juin.

Ce ne fut qu'un moment de quelques minutes mais très "rempli".

Et vous, avez-vous vécu cette année un moment qui vous ait marqué comme "un moment de grâce" ?

Pour moi ce ne fût pas un moment mais une journée de grâce, c'est le retour à la maison après RBR, j'ai fait 270 kms avec la sensation que rien ne pouvait m'arriver. Tout était fluide, facile, pas de fatigue (malgré 4 jours de vélo), un moment que je n'oublierais pas et que j'espère revivre un jour ! Une journée merveilleuse...

pour moi, ce fut bien-sûr mon défi des 35 heures (août 2009) en compagnie de mon pote "Bino" et de Jean-Louis sur la partie vélo.

nous sommes dimanche soir, et Saumur se profile au loin, nous glissons sur la Loire en canoë, le soleil descend sur l'horizon, les couleurs sont chatoyantes, le paradis n'est pas loin.

http://marcusneron.free.fr/DEFI.html

admin a écrit:

Pour moi ce ne fût pas un moment mais une journée de grâce, c'est le retour à la maison après RBR, j'ai fait 270 kms avec la sensation que rien ne pouvait m'arriver. Tout était fluide, facile, pas de fatigue (malgré 4 jours de vélo), un moment que je n'oublierais pas et que j'espère revivre un jour ! Une journée merveilleuse...

J'espère vivre une journée comme ça....

marcus a écrit:

pour moi, ce fut bien-sûr mon défi des 35 heures (août 2009) en compagnie de mon pote "Bino" et de Jean-Louis sur la partie vélo.

nous sommes dimanche soir, et Saumur se profile au loin, nous glissons sur la Loire en canoë, le soleil descend sur l'horizon, les couleurs sont chatoyantes, le paradis n'est pas loin.

Dire que j'ai raté ça...

J'ai beau cherché, je ne trouve pas de moment aussi intense que cette même montée du Roc Trevezel en revenant de Brest. Nous devions monter à bonne allure car je me suis aperçu en haut que plusieurs personnes avaient lâché, dont au moins une qui roule très bien et que j'aurai bien voulu accompagner jusqu'au retour à rennes. Pourtant, tout me semblait facile et agréable. Ce fut certainement le plus beau moment de 2009. En seconde position, je mettrais une partie du passage en Ecosse lors de LEL et mon premier relais des 24 heures du Mans.
Mais pour le moment, aucun ne dépasse l'instant magique où nous sommes arrivés avec ma femme en haut de la Bonnette, par un petit matin d'aôut, avec pour seuls témoins quelques marmottes et un long troupeau de moutons avec leur berger. Le soleil commençait à se lever et seule la nature nous envoyait quelques sons. Nos vélos ne faisaient aucun bruit et nous semblions voler sereinement vers le sommet... magique!

Deux moments forts :
En juin, lors du tour du pays de Caux (RP) vers 8h du matin le long de la Seine et près de l'abbaye de St Wandrille...la brume matinale s'estompe, je roule à contre jour et toute la nature s'éclaire peu à peu. Je me suis arrêté une dizaine de fois pour déclencher. C'était beau !!! en particulier les coquelicots. Une forme de cyclotourisme que j'adore...de loin ma préférée. La RP sans contraintes horaires permet cela.

En août, la montée du Ventoux. Nous l'avons abordée avec mon épouse par Sault. Une route ombragée, facile jusqu'au Chalet Reynard. Ce qui me permet de finir les 6 derniers kilomètres avec le punch, musique Pink Martini en sonorisation. Le pied !!
Puis lors de la descente, je vois mon épouse (nageuse mais pas cyclo) qui décide d'aller jusqu'au bout...contrairement à sa première intention. Je refais 5 km avec elle. Plaisir partagé...
Puis la descente commune et un restau à Sault à l'ombre des platanes.
Et tout cela avant la canicule de l'après midi.

Moi, c'était lors d'une sortie d'entrainement en Touraine. Pas de montre, que le plaisir comme facteur limitant. A un moment, dans un petit village, je croise un écureuil avec son beau panache. Lui comme moi, nous nous sommes arrêté et on s'est regardé pendant 5 min. C'était magique.

Une autre fois, c'était dans un col sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Après une brève mais forte averse de neige au mois de mai 2007, j'ai croisé un chevreuil qui se promenait dans la montagne. Seul avec lui au milieu de nulle part. MAGNIFIQUE.

C'est pour cela que j'adore le Cyclotourisme...

Deux moment de bonheur pour moi.

Le premier, lors de la flèche Vélocio. Arrivés en pleine nuit pour notre arrêt nocturne, nous retrouvons Nanou, ma fille ainée. avec sa maman qui dort dans la voiture elles nous ont trouvé un super coin pour nous reposer. Nanou est aux petits soins pour nous. Elle nous sort nos duvets et de quoi nous restaurer avant d'aller nous allonger une heure.
Une grande fierté et le sentiment d'une union qui va me donner encore plus de force de continuer.

Le second. Lors de la Flèche vers Charleville Mézières au moment ou je retrouve Pierrot et Christian qui sont venus à ma rencontre. Après plus de 200 bornes tous seul et quelques galères, les voir me rassure et je sais que je vais une nouvelle fois partager avec eux ma réussite.

Sans hésitation, je dirais les 36 premiers kilomètres du 300 d'Auffay (du départ jusqu'au bac) où pour la première fois j'ai pu rouler en vélo couché au milieu d'autres vélos couchés...

Le serpentin ininterrompu constitué par les feux rouges des cyclos suivant les virages du col du Haut-Jacques, à la sortie de Saint Dié, vers 3 heures du matin un jour de juillet, en 1969 ou 70. Première nuit à vélo, premier, col, premier brevet de montagne...

felix78 a écrit:

Le serpentin ininterrompu constitué par les feux rouges des cyclos suivant les virages du col du Haut-Jacques, à la sortie de Saint Dié, vers 3 heures du matin un jour de juillet, en 1969 ou 70. Première nuit à vélo, premier, col, premier brevet de montagne...

Super mais... c'est pas cette année

admin a écrit:

Pour moi ce ne fût pas un moment mais une journée de grâce, c'est le retour à la maison après RBR, j'ai fait 270 kms avec la sensation que rien ne pouvait m'arriver. Tout était fluide, facile, pas de fatigue (malgré 4 jours de vélo), un moment que je n'oublierais pas et que j'espère revivre un jour ! Une journée merveilleuse...

Complétement dopé à l'endorphine , l'admin !
et te voilà définitivement accro ....
http://www.pratique.fr/physiologie-sport-modifications-hormonales.html

Dans mon inventaire, j'ai :
15 jours avant RBR , parti de la maison vers 14h pour un 400 ( privé ) et un petit café ( de ma cafetière ) devant la mer et les étoiles à Blonville vers 01 h avant de rentrer !

Qui va piano va solo a écrit:

et te voilà définitivement accro ....

OUAIS

2 moments forts cette année, la montée du premier col lors de la Fléche Vélocio et l'arrivée du 1000 km à la SF de St Omer.

J'aurai préféré taper ce message avant Roule Toujours car je crains que l'on me traite de copieuse...

Alors si je veux ne garder qu'UN moment, je dirai ma progression aux côtés de Christian (Roule Toujours).

Mais comme ceux qui ont un peu suivi mon année 2009 doivent se dire que je triche car cela n'est pas un seul moment, je vais détailler un peu :

- La flèche vélocio dans son intégralité (sans l'épisode haricots rouges). De notre arrivée à Avignon où Phil35 nous attendait avec des M&M's jusqu'à notre retour à Rennes en voiture avec Raymonde et Christian où nous avons pris une piqure triple dose de cyclotourisme. C'était une communion.

- Le RBR avec la rencontre de nombreux rubans blancs, dont beaucoup attendaient encore au stade notre arrivée. C'était de l'Amitié.

- Le défi 35 où nos amis ont tous attendus notre valeureuse petite famille qui pédale moins vite. La photo au "rocher des amis" témoigne que c'était du partage.

- La cyclodécouverte Rennes-Vimoutiers, touchés par la grâce de la bonne humeur

- L'arrivée du 1000. Tous ces cyclos qui nous attendaient à l'arrivée, émus et fiers d'être là, parmi ceux qu'ils venaient féliciter. Les larmes de joie qui ont suivi roulaient comme nous avions nous même roulé, doucement mais sûrement. C'était la consécration de la communion avec Christian, c'était la fin de l'épisode de Chailley*, c'était l'obtention du "randonneur 5000", distinction que mon papa n'a jamais tenté. J'étais (enfin) une cyclotouriste à part entière, à moi toute seule.

Magaly

* Cf le sujet "UN moment de galère"

En plus de toutes les belles rencontres faites cette année (je repense à Bucky, Jean-Louis, connus au RBR et revus au BRA); en plus des paysages de montagne dont je ne me lasse pas (merveilleux col des champs en fin d'après-midi...), un moment de grâce aura été pour moi le couscous que l'on nous a servi à Chateauroux où nous faisions étape en allant au RBR... Eh oui, les bons moments à table après une journée en plein air sont toujours des moments de grâce et ce couscous là en particulier.

Aiguillon a écrit:

un moment de grâce aura été pour moi le couscous que l'on nous a servi à Chateauroux où nous faisions étape en allant au RBR... Eh oui, les bons moments à table après une journée en plein air sont toujours des moments de grâce et ce couscous là en particulier.

Ah le couscous Berrichon !

PS. Une petite remarque en profitant de l'espace d'expression gracieusement alloué par la Puissance Ménigoutaise (que Sa Grandeur et sa Descendance soient bénis et vénérés pour des générations) on dit, notamment pour la presse, que le malheur fait vendre, force est de constater que cela semble vrai.
Deux fois plus de messages pour le sujet "galère" que pour le sujet "grâce"....Bon, d'accord, le mot malheur est ici TRÈS exagéré.

PS2. Je me marre Hi Han (spécial Marcus dédicace et petit salut aux ânes du Berry).
Re-bon, re-d'accord, c'est trrrrèès mauvais