Etude US concernant l'équipement pendant PBP 2007

Pour les anglophones, un document consolidant des statistiques concernant l'équipement utilisé par les participants (USA) à PBP 2007 et commenté sur YACF :

YACF

Equipement PBP 2007

A noter que cette étude ne concerne que les participants US de 2007.

On peut remarquer que 42% des randonneurs disposaient d'un cadre en acier, contre 26% en titane, 22% en carbone et 9% en alu. Pas certain que cela soit représentatif des randonneurs français surtout concernant le titane, mais étonné par la forte proportion de cadre acier. Cela ne me semble pas cohérent avec le fait que moins de 5% des vélos disposaient de pneus de plus de 28mm.

Autre sujet d'étonnement, presque la moitié des randonneurs (47%) était équipé de moyeu pour alimenter l'éclairage.

Certaines interprétations me semblent plus découler de l'intuition que d'éléments factuels, comme le fait de gagner 20mn par kilo économisé sur l'équipement. Il s'agit peut-être simplement de personnes cherchant 1) la performance en s'allégeant 2) le confort et l'autonomie en prenant son temps. Mais 5mn, 20mn ou 1h00, il faudrait faire le test avec la même personne sur le même parcours pour en déduire des valeurs significatives
De même pour la relation entre le fait d'abandonner pendant PBP et le nombre de gardes-boues : Ceux qui ont deux gardes-boues sont proportionnellement deux fois plus nombreux à terminer (cette année j'en mettrai 4 pour me garantir contre l'abandon)...

A noter qu'une personne en vélo couché à mentionné un problème avec son siège comme raison de son abandon. Pour rouler en VC, même sur des longues distances, je n'ai jamais éprouvé d'inconfort avec mon siège.

Probablement causé par des conditions climatiques défavorables, les trois-quarts des randonneurs ont été confrontés à au moins un problème mécanique (principalement la lubrification de la chaîne). De même, seulement un tiers des randonneurs s'est dit satisfait de son équipement (surtout sacoches et vêtements).

Cette étude montre le professionnalisme dont font preuve les USA pour analyser les réussites (ou les échecs).

Ils concluent en indiquant, que sur une si longue randonnée, l'important, c'est le plaisir passé à rouler. Il faut donc que l'équipement soit adapté au randonneur, le matériel le plus performant (titane, roue lenticulaire, etc.) ne compense pas la motivation apportée par le simple plaisir de rouler dans de bonnes conditions. (CQFD)

En gros, vive les pneus de 28 et les garde boue!

fin 2007 j'avais mis sur un post, une traduction d'une étude américaine. la même?
en plus je n'ai pas réussi à le retrouver...

ça y est je l'ai retrouvé c'est ici

Il s'agit bien de la même étude.

Désolé pour le doublon.

Mais, il faut garder en tête la conclusion :

Le plaisir fait avancer plus surement que n'importe quel équipement...

daphnis a écrit:

Certaines interprétations me semblent plus découler de l'intuition que d'éléments factuels, comme le fait de gagner 20mn par kilo économisé sur l'équipement.

Attention, ne nous trompons pas.

La phrase complète est "Most of the effects of equipment predicted by the numerical model of PBP were very small (a weight reduction of 1 kg would save less than 20 minutes). In contrast, various ride reports suggest that the average rider spends about 15-20 hours at controls."

Ce que veulent démontrer les auteurs, c'est justement que le gain d'un kilo sur le vélo ne fait gagner d'un point de vue théorique que vingt minutes sur la durée totale du parcours. Quand ils écrivent "the numerical model", c'est bien de calculs théoriques dont ils parlent. Ces calculs permettent de constater que, sur le profil de PBP, le surcoût en temps n'est que de 20 mn pour boucler les 1200 km à puissance constante et avec un kilo de plus. Et ils mettent en parallèle ce "surcoût" de 20 mn à peine avec les 15 à 20 heures passées aux contrôles.

Pour rappel, les auteurs sont de fervents partisans des randonneuses "classiques" : cadres en acier, pneus larges (plus de 28), sacoche de guidon, garde-boue et système d'éclairage performant (i.e. avec un moyeu-dynamo si possible). Pour eux, ils vaut mieux une randonneuse un peu plus lourde, mais fiable et confortable, qu'un vélo de course "allégé". CQFD.

A+

JP

PS : d'ailleurs, un des auteurs explique ici comment il est passé d'un vélo de course à une randonneuse.