Bonsoir,
comme je l'avais annoncé (enfin je crois), j'ai tenté mon dodécaudax d'avril entre Rouen et Lille.
Malgré des vents annoncé à 30 km/h constant orienté nord est, je décide de ne rien changer à mon programme. Concert la veille, celui ci je ne pouvais vraiment pas le louper le groupe porte les noms de celle que j'aime.
je m'étais engagé à ne pas boire ni fumer, hé bien c'est. . . loupé. pas une goutte d'alcool, par contre toujours autant de clopes (donc pas tant).
Je pars le samedi à 1h45. à peine ais je franchi la porte que je me demande ce que je fous là. effectivement le vent et de la partie. j'ai la chance d'habiter à l'une des frontiéres de la ville, j'arrive donc trés vite en campagne. Là je prends conscience de la folie de mon entreprise, je n'ai pas d'anénomètre sur le vélo mais pour avoir travailler dans le montage d'éolienne quelques années je dirais que ce n'était pas 30 km/h, mais au moins 35, plus surement 40. Rien n'étant grave dans ces moments là je me dis que je n'ai qu'a réduire mon allure jusqu'a trouver le ratio confortable. celui qui me permettra d'allier cadence et vitesse constante. je fini par le trouver et là le sommeil m'attrape je n'ai pas parcouru 50 km cela fait déjà presque 3 heures que je roules. je suis à Forge les Eaux. Je m'abrite donc contre la parois de l'église de maniere à ne pas sentir le vent et m'endors pour 20 min. Mon horloge biologique étant parfaitement réglée je n'ai aucun souci pour me réveiller sans l'aide d'un réveil. je me bois un petit thé et je reprend la route. et la patatra le sommeil me rattrape de nouveaux. Je n'ai pourtant pas parcouru 10 km depuis ma sieste précédente. Mes pieds sont gelé par le vent. Je me suis aussi rendu compte que j'avais trop serrer mes chaussure et que cela me couper la circulation. je lutte contre le sommeil, mais, hélas, dans ce cas là je ne suis pas bon guerrier. je m'arrête de nouveau. c'est décidé je dormirais 1 heure pas plus pas moins. idélement il m'aurait fallu 1h30 mais je sais que cela risque de me plonger en état de sommeil trop profond pour que mon horloge interne sonne d'elle même. j'intime donc l'ordre à mon corps de s'endormir avec pour consigne de me réveiller 1 heure plus tard. avant cela je m'allume un mégot (non ce n'est pas de la provocation, vous allez vite comprendre pourquoi je précise). ça y est, il est 7 heures, je me réveille, le jours commence à pointer. et là; ce mégot, je me rends compte que je l'ai allumé juste à côté des évents d'explosion (vous savez ces grands tubes de couleurs) des cuves d'une station essence. Hé bien vous allez rire messieurs le détracteurs, j'ai pensé à vous.
Je reprends la route, le vent n'a pas cessé la sienne, régulier comme une horloge suisse. Depuis 1 heures que je me suis arrêté il n'a ni faibli, ni forci. il est hors de question de battre en retraite, je me dis que j'ai parcouru 280 km en 15 heures donc 230 avec le vent de face je ne devrais pas excéder le même temps.
En 4 heures je n'aurais parcouru que, 60 km. Pouah. Il n'y a pas de doute cela va être trés trés dur. Mes amis m'attendent à Lilles pour 16 heures, je me rends compte que je n'y serais jamais. Aucune importance, l'important c'est d'arriver. Je m'arrête dans un café au niveau de Aumale afin de remplir ma gourde, ainsi que ma thermos. Le patron du café me regarde rentré avec mon visage déconfit. il me propose un verre d'eau directement, puis me demande ce que je veux consommer. "Un café trés allongé s'il vous plait". cela le fait sourire, car il m'explique (je m'en doutais) qu'il n'a pas de tasse plus grande que ses grandes tasses. Je souris. il me demande d'où je viens comme cela. Sont regard s'aggrandit lorsqu'il se rends compte que j'arrive de Rouen, car il comprend tout de suite que j'ai du faire face au vent tout au longs de la route. Trés gentiment (et gracieusement) il me rempli ma thermos d'eau chaude en pratiquant un Gymkana avec le bec du percolateur pour la remplir au maximum. je reprends ma route. moi qui voulais rejoindre Abbeville pour 8 heure du matin cela est définitivement loupé. car il est, 8 heure 30. Je ne me découragerais pas. je reprends donc ma route. je n'avance vraiment pas. J'en tire une premiere conclusion, ma getion des nuits blanches n'est pas la bonne. dans le futur je m'entrainerais en partant en fin d'aprés midi afin de rouler toute la nuit. Partir à 2 heure comme je l'ai fait en ayant seulement dormi de 17 à 18 heures ne marche pas (pas encore).
11h30, je m'arrête de nouveaux pour me reposer, je suis à Pont Rémy (la bourgade qui m'a vue grandir) je bois de nouveau un café, et en profite pour faire une sieste de 20 minute. Il semblerait que cela fasse rire les locaux mais je ne m'en souci guère. 20 min aprés mon corps se réveille, à la table d'à côté un vieux monsieur me regarde avec une forme de respect, me demande si je parcours le tours du monde, cela me fait vraiment rire. Il me dit que mon vélo est trés beau et qu'il n'a pas cesser de le surveiller le temps de ma sieste. il me demande d'où je vient, me dit que j'aurais du partir avec un compagnon afin que l'on se relaie pour s'abbriter du vent. Je lui répond que je ne connais personne dans mon entourage qui pratique la longue distance. il me dit que cela doit être vraiment dure. en partant il me propose de me déposer à Abbeville je lui répond que si j'avais voulu faire ce voyage en stop je ne me serais pas encombré de mon vélo. nous en rigolons. Selon lui je serais à Lille pour 16 heures car il à (de son jeune temps) souvent pris cette route. je lui fait remarquer que j'ai déjà 120 kilometres dans les jambes et que le vent n'a pas l'air de vouloir se calmer.Nous nous séparons.
Je prends la direction de St Riquier, son abbatiale, sa boulangerie. je m'offre un sandwiche. C'est souvent comme cela chez moi. dés que je commence à m'arrêter je n'avance plus que par petits bon. je m'avale rapidement mon sandwiche, c'est décidé je ne m'arrête pas avant les 50 prochains kilomètres. une longue ligne droite vallonée me conduit à Auxi le Chateau. je me rends compte que j'ai checké toute les villes inscrites sur mon road book sans même avoir eu à regarder la carte. cela me rend presque plus léger. à la sortie d'Auxi le chateau je tombe sur une longue et sinueuse côte. le vent n'a toujours pas faibli. Physiquement je dirais que tout va bien. mes siestes consécutives font leur effet. mais je vois le temps qui passe, le moral n'est pas au top. je ne serais pas à lille avant 17 heure voire plus. Je préviens mon amis par SMS (exercice idiot et périlleux que d'enlever ces gants pour taper sur un tactile récalcitrant en roulant). une réponse immédiate, pas de souci. il m'attendra chez lui. j'avance toujours. les routes commencent à devenir de plus en plus chargée. je regarde ma carte histoire de me dégager de ces axes que je n'avais pas identifié comme étant "gros". je me souvient que l'on est samedi, et constate que je suis sur la route d'un centre commercial (chacun occupe son samedi comme il peut). je trouve une petite départementale qui longe cellle sur laquelle je suis actuellement. J'arrive à hauteur de Béthune. j'ai parcouru 212 km et ne vois qu'une voi rapide. je suis exténué, je ne sais pas ce que c'est que de rouler 400 km mais je crois le deviner. à ma droite la direction de mon prochain passage et, une voie rapide, devant moi le panneaux indiquant la gare de béthune. Il est 18 heures, je craque, je ne me pose aucune question je finirais en train.
Je vous avouerais ma déception lorsque une fois dans le train je me rends compte que,
1- je n'ai plus senti le vent depuis plusieurs minutes,
2- le train longe un canal qui m'a l'air tout à fait roulable et qui plus est ensoleillé.
Il me restait 40 km à parcourir. mon moral à laché.
Ce n'est que partie remise, le lundi je faisais le retour en intégral avec un ami qui n'avais jamais parcouru de 200 km. cela est une autre histoire.