BREST MENTON

LUNDI 11 JUIN 2018 ANCENIS LA CHATRE 285 KM  D+ 1883 m

Tout n’est pas sec lorsque le réveil sonne, mais grâce au produit anti odeur que j’remporte désormais, au moins les chaussures gardent un relent pas trop désagréable.

Le veilleur de nuit comme convenu me sert un petit déjeuner.  Passé  BOUZILLE, le jour se lève, je croise un camionneur et nous nous souhaitons mutuellement bonne route. Les petites bosses me rappellent que la veille les genoux ont  trinqués mais pas trop, alors piano, la route est encore longue jusqu’à MENTON. Le contrôle à BEAUPREAU EN MAUGES sera l’objet d’une photo panneau. Peu après, le vent m’accompagne mais avec la pluie. C’est reparti pour un tour.  Superbe moment que rouler sous une pluie battante mais avec une superbe musique dans l’oreille. DOUE LA FONTAINE,  passé (cela ne s’invente pas), il ne me reste plus qu’à espérer sécher un peu.

MONTREUIL BELLAY, le vélociste n’est pas ouvert le matin.

LOUDUN, contrôle pharmacie, il est trop tôt pour déjeuner, je file ? Non, un super marché en sortie d’agglomération me tend les bras. Je n’y résiste pas.

CHATELLERAULT est en vue, détour jusqu’a l’INTERSPORT ou je trouve chambre et rustines, le passage au stand permet aussi de regonfler. Merci au responsable.

Passé LA ROCHE POSAY, je me fie à l’alternative proposé par Alain SEVERIN et file vers SAINT GAULTIER  via DOUADIC. Nouvelle pizza à SAINT GAULTIER, appel à l’hôtel pour confirmer mon horaire d’arrivée.

Ce soir, petit déjeuner apporté dans la chambre.

MARDI 12 JUIN 2018 LA CHATRE ANNONAY SAINT ETIENNE 327 km  D+ 3254 m

Café froid, mais c’est mieux que rien.

Je franchis le toboggan jusqu’à CULAN  en compagnie de camions.

Peu avant VALLON EN SULLY, arrêt sur le bord de la route. Résister au coup de barre ne set à rien. Je m’allonge à l’écart et serein, je laisse le sommeil et le réveil prendre la main. Il fait soleil ce matin, je suis quasi seul sur la route. Intense moment de plénitude. Et si le chemin ne s’arrêtait jamais?

SAINT POURCAIN SUR SIOULE. Petite ville symbole pour moi, puisque traversée trois fois (SP, DH et maintenant BM). Comme pour BRES, j’ai presque mes habitudes dans la petite boulangerie.

Stéphane GIBON avec qui je communique par SMS, m’indique que le toboggan va reprendre! Seul sur la route, mais pas en pensée. Vite quitter la N7, ouf mais quel toboggan en passant d’un côté à l’autre de ce grand axe. D’autant plus que le soleil donne comme le chante L.VOULZY. ROANNE à traverser avant la sortie des bureaux, mais un peu de circulation quand même et surtout des travaux. Avec les pneus de 42 je ne risque rien. A BALBIGNY, la pluie reprend et je traverse FEURS sous une bonne pluie (enfin bonne?). Il est  temps pour moi de me rendre à l’évidence, ANNONAY avant la fermeture de l’hôtel est impossible. Je l’annule et voici en mode improvisation. Atteindre SAINT ETIENNE et  je verrais sur place.

MERCREDI 13 JUIN 2018 SAINT ETIENNE SISTERON 226 km  D+ 1826  m

Petit déjeuner coûteux mais copieux tant qu’à faire je recharge.

La montée du Col de la République est effectué sous un fin crachin (que de nuances la langue française nous permet -elle!). Je ne sais d’ou le mistral nait, mais toujours est-il qu’un vent sensible me pousse. J’immortalise le passage et me lance une fois revêtu de chaud car en sueur malgré les 9 °C au sommet. Je suis la montée du thermomètre du compteur et il fait 18°C parvenu à ANNONAY. Faute d’y avoir dormi, je prends un petit déjeuner à l’hôtel du Midi.  Je jardine un peu pour sortir du centre ville et file grâce au vent vers TOURNON SUR RHONE qui me servira de pause méridienne (la restauration industrielle mais rapide tant décriée fait tout de même mon bonheur). Enfin je file c’est vite écrit. Je conserve mon rythme de sénateur, mais celui-là je sais pouvoir le tenir. A CHARMES SUR RHONE, je bifurque plein est vers CREST mais le vent semble apprécier ma compagnie et me conserve son aide. La traversée du  RHONE est faite avec force débit sous le pont. Pas de pluie, mais pas mal de nuages. La DROME coule a gros bouillons, des courageux ont peint des slogans contre la fermeture de la maternité de DIE sur le mur de soutènement de la voire ferrée. Un autre concerne la fermeture des petites lignes de chemins de fer, l’objet du mouvement social actuel. J’immortalise le tout avec mon smartphone. SAILLANS ou je fais un arrêt ravitaillement. Je quitte la  D 93, pour la tranquille D 157 bien plus plaisante quoique peut être moins plate, mais l’ennui y est absent.

A partir de DIE, je suis sur des routes connues.  Le col de CABRE puis SERRES et enfin LARAGNE MONTEGLIN. Encore une habitude, la pizzeria où j’avais fait arrêt en 2017 (DM). Mais cette fois, c’est pour le dîner. La serveuse est surprise du parcours accompli et de l’absence de change transporté. Rassasié je reprends la route. Ma main droite depuis lundi me gène pour tenir la fourchette correctement, je ressemble à un gosse en apprentissage. Tant que le guidon est tenu ferme cela va, mais le changement de rapport arrière est assez laborieux. L’hôtel de la Citadelle à SISTERON va fermer mais m’attendait. Petit déjeuner porté dans ma chambre, vélo dans l’entrée. Dodo, face au Rocher de la Baume (surprenant plissement géologique surplombant la petite ville).

JEUDI 14 JUIN 2018 SISTERON MENTON 212 km  D + 554 m

Grasse matinée, mais j’ai de la marge malgré l’arrêt initial prévu à CASTELLANE.

A partir de SISTERON, j’ai fais le choix d’emprunter la Route NAPOLEON suggérée par le site de l’ADF. Grand bien m’a pris, paysages superbes et finalement peu de trafic. Les arrêts photos sont plus nombreux.

Nouvelle pizza à SAINT VALLIER DE THIEY. Je sinue dans GRASSE grâce à l’option cyclotourisme du GPS. L’occasion de jouer la gamme de la roue libre, de  longer de belles propriétés et profiter des points de vue. Une route barrée dans le dédale dans GRASSE, je franchis la clôture: éboulement de pierres mais cela passe. Je rejoins CAGNES SUR MER depuis LA COLLE SUR LOUP.  Mon changement de programme ne me permettant pas de retrouver Robert CHARBONNIER cycliste local comme envisagé, je poursuis seul. La bande cyclable est bien plus empruntée cet après-midi, mais cela sent la fin. Piste que je suis cette fois jusqu’au port et me lance sur la corniche. Je roule un moment avec un cycliste local qui me laissera sur place rapidement.

LA TURBIE puis ROQUEBRUNE, je m’arrête souvent pour mémoriser les vues plongeantes, il fait assez chaud, mais j’en termine bientôt. Je reconnais aisément le panneau, arrêt photo pour transmission à quelques amis. L’agente de police est très souriante, me demande d’où je viens (je pense qu’elle est habituée aux carnets de route, suggestion : la faire muter à HENDAYE?). Comme à chaque fois, la joie est plus intense dans la descente depuis LA TURBIE qu’après l’apposition du tampon. L’hôtel RICHELIEU dans la même rue que celui de police m’accueille, je me change et prends la direction de la plage pour un repas au bord de l’eau.

Me reste HM pour finir le cycle.