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 L'Ours Cathare

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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Dim 1 Juin - 21:47

Le lien est mort, RIP
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Lun 2 Juin - 14:43

GBOUIL a écrit:
Bonjour ,

 Very Happy  Je me permet de vous laisser un petit mot,
Pas de chance Yvon, à une semaine prêt nous aurions pu peut-être nous voir,
c'est que la météo est particulièrement capricieuse à cette époque dans les Pyrénées.
J'ai appris votre tentative et votre échec par Sophie.
Nous avons eu la chance de profiter de 2 jours de beaux pour tenter l'aventure,
et dont voici quelques photos souvenir

https://plus.google.com/104845054673373999098/stories/9467da4c-7cc0-311d-b1f9-c089e8d392d21463f003dd2?banner=pwa

Sinon, dire que c'est une randonnée exigeante, n'est pas un scoop.
Actuellement de gros travaux au Port de l'Ers, 5 kms en amont et autant en aval, enfouissement de câbles, tranchée de 50cm de large sur 1m50 de profondeur  affraid  (mieux vaux ne pas y mettre la roue)
si vous passez de jour, vous risquer de vous voir barrer l'accès, sinon de nuit on passe toujours mais grande prudence,
des tas de graviers ont été déversées ici et la pour combler la tranchée. Les travaux devraient encore durer tout le mois de juin.

Serge à ta dispo si tu as des questions.

Guy
Merci pour ta disponibilité
Cependant je n'arrive pas a aller sur ton lien 
Aprés lecture du cr , si j 'ai de question c 'est avec plaisir que je te les poserai
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Lun 2 Juin - 22:06

Rolling Eyes Désolé je n'ai pas fais de CR, juste quelques photos souvenirs,
les 2 CR existants relatent très bien la beauté et les difficultés du parcours.
En faire un troisième aurait été redondant.
La deuxième partie, si on devait le couper en deux, est beaucoup plus facile
une fois passé le Port de Pailhères. 
Je ne saurais trop vous conseiller, mais les prévisions de terminer
les plus optimistes, surtout en montagne, peuvent s'avérer trompeuses,
pour ma part je l'ai ressenti comme tel. Nous avons peu dormi, 1 fois 5 heures
la première nuit dans un lit, puis quelques heures de repos la deuxième,
je pensais que nous aurions pas mal de temps avant la fin des délais.
Nous sommes arrivés 1h15 seulement avant l'heure fatidique. cheers 
Ce fut une magnifique aventure alors n'hésitez pas à vous lancer.
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Lun 2 Juin - 22:15

GBOUIL a écrit:
Rolling Eyes Désolé je n'ai pas fais de CR, juste quelques photos souvenirs,
les 2 CR existants relatent très bien la beauté et les difficultés du parcours.
En faire un troisième aurait été redondant.
La deuxième partie, si on devait le couper en deux, est beaucoup plus facile
une fois passé le Port de Pailhères. 
Je ne saurais trop vous conseiller, mais les prévisions de terminer
les plus optimistes, surtout en montagne, peuvent s'avérer trompeuses,
pour ma part je l'ai ressenti comme tel. Nous avons peu dormi, 1 fois 5 heures
la première nuit dans un lit, puis quelques heures de repos la deuxième,
je pensais que nous aurions pas mal de temps avant la fin des délais.
Nous sommes arrivés 1h15 seulement avant l'heure fatidique. cheers 
Ce fut une magnifique aventure alors n'hésitez pas à vous lancer.
A quel endroit a tu dormis ?
Quel est t'a moyenne roulante ?
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Lun 2 Juin - 23:04

Si tu as étudié le parcours tu as pu constaté qu'il formait presque un 8, donc cela te laisse la possibilité de laisser ton véhicule à l'intersection, de faire une première petite boucle de 260km et comme tu en auras plein les bottes avec plus de 5000m de dénivelés, de dormir dans ta voiture avant de te lancer sur la deuxième.

Pour la deuxième nuit, je te conseille de diner à Prades, t'auras surement une fringale comme moi, je te conseille un restau en plein centre ville "THE RIDER" le patron passionné de moto fait des hamburger d'enfer.
Ensuite de continuer la route, de passer le col de la Roque Jalère, après libre à toi de trouver un coin pour te reposer, entre Sournia et Saint Paul de Fenouillet, tu seras au plus bas en altitude, donc température idéale. Tu découvriras les gorges de Galamus au Crépuscule, c'est magique. Puis les petits cols s'enchaineront jusqu'à l'arrivée.

Voila, du coup c'est presque un petit Cr que je viens de faire !
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Mar 3 Juin - 0:11

Le CR

Notre plan de route prévoyait d'avoir notre camp de base à Saint-Antoine au KM255 (merci Diago41 pour l'emplacement), y arrivé, après la boucle ouest, vers minuit après un départ à 7H le matin (soit une moyenne de 15 km/h arrêts compris). Repartir vers 6H pour la deuxième boucle, pour arriver le troisième jour aux alentours de midi. La 2ème nuit se passerait à la belle étoile si le besoin de dormir se présente.
Arrivé à Foix en fin d'après-midi samedi dernier, notre départ est prévu à 7H le dimanche matin. 
Café et tampon au PMU dans le centre de Foix, nous voilà partis. les premiers cols se montent en douceur, le col de Péguère nous fait passer au-dessus des nuages. Après le col de Portel, retour sous les nuages. Passé le col de la crouzette, la descente se fait par une route sous les sapins, pas très large et encombrée de branches et d'aiguilles, donc descente prudente. Première sensation d'avoir monté les premiers cols par le coté le plus facile. S'ensuit le col de Portech, on commence à trouver des portions à plus de 10%. Descente tortueuse vers Moulis. Nous nous y arrêtons pour faire le plein de victuailles dans un petit commerce local à la sortie du village. Nous y trouvons le minimum pour notre ravitaillement. Jusqu'à Barat au pied du col de Larrieu, c'est une succession de montées et descentes, de vrais tobbogans. Tranquille ascension du col de Larrieu, pause pique-nique au sommet. 108 Kms et 3H20 d'avance sur l'horaire maxi. Première matinée sans trop de difficultés, le temps et la température sont idéal, mais il faut quand même se couvrir pour la descente des cols. Les routes et leur revêtement sont très correct.
¾ d'heure de pause et nous repartons. Avec la montée du portet d'Aspet les choses sérieuses arrivent. 5 kms à minimum 10%. Concentré dans l'effort, pas d'arrêt sur la stèle de Fabio Casartelli. Au sommet, il est 15H30 et il nous reste 125 kms et 4 cols pour rejoindre notre campement. Nous sommes pile-poil dans notre moyenne de 15km/h arrêt compris. Proche du col, une fontaine sert de point de rencontre pour tous les randonneurs. Petite discution avec un cycliste local auquel nous expliquons notre randonnée. Après citation des 4 cols suivants, celui-ci peine à nous croire voyant l'heure. Mais nous roulons la nuit aussi. Pour lui, les cols de la Core et de Latrape ne pose pas de difficultés. Par contre, le col d'Agnès est une vrai difficulté avec ses 10 kms d'ascension à environ 10%. OK merci pour l'info et le stress engendré. Direction Saint Lary, toujours cette impression de descentes plus raide que les montées de cols. Col de la Core assez facile, nous voici au pied de celui de Latrape. Première grosse averse durant toute la montée, heureusement elle s'atténue. L'ascension est sans problème. Il est 20H20 quand nous prenons la photo au sommet. Rapide en-cas, il n'y a plus grand chose dans la sacoche!, avant la descente que nous effectuons sur les freins et dans une fraicheur humide. Arrivé à Aulus-les-bains, il est trop tard pour trouver un magasin ouvert. Je n'ai pas anticipé mes achats de vivres, on va s'économiser. La montée du col d'Agnès commence dès la sortie du patelin, on rentre dans le dur tout de suite. Le jour commence à décliner et, avec le plafond bas et la brume, impossible d' admirer le paysage. Il fait nuit quand j'arrive au sommet. Je pense avoir mis 1H30 pour l'ascension des 10 kms. J'attends Philippe, allongé sur l'herbe humide, et la faim commence à me creuser le ventre. Après une dizaine de minutes, le voici et nous descendons sans attendre vers le port de Lers. Où nous attend une déviation pour cause de travaux. Prévenus par Sophie avant notre départ, nous avions décider de passer quand même par le parcours. Malgré l'heure supplémentaire accordé pour les 14 kms de déviation, les 425 m. de D+ nous on rebuté. Photo au port de Lers à 23H25, soit 3H30 d'avance sur l'horaire maxi. Seulement 10 minutes de gagnées sur les derniers 110 kms parcourus. Le moral en prend un coup. Lente descente pour éviter les travaux. Dans le dernier virage avant l'entrée dans Vicdessos, Philippe éclate son pneu arrière. La conséquence des travaux? Pas de pneu de rechange, mais heureusement un bout dans la sacoche. Ça fera l'affaire pour rentrer au camp de base, mais nous n'avons pas pris de pneu de secours. Trouver un magasin pour acheter un pneu sur la suite du parcours et en plus un lundi matin paraît mission impossible. Et descendre les cols avec un pneu rafistolé n'est pas très rassurant. Au moment de repartir après la réparation, je remarque mon GPS éteint. L'ayant chargé dans l'après-midi, il ne peut pas être à cours de batterie. Je comprend vite qu'il a, un fois de plus, planté. Les possesseurs de edge 800 connaisse la suite. Allumage avec réinitilisation et perte de tous les paramétrages, les données et les parcours. Suivre un parcours au road-book la journée, ça peut le faire, mais la nuit j'en suis incapable à cause de ma vue. Le retour tranquille sur Saint-Antoine est l'occasion de faire le bilan de cette première journée. Bien commencée, elle se termine par: peu d'avance sur l'horaire, un pneu en mauvais état et pas de remplacement, un GPS HS, le froid de l'humidité. Nous arrivons au camping-car vers 2H. Et nous devons repartir à
6H15 pour rester dans le délai. Il faut manger, se doucher, dormir. Nous prenons la décision de ne pas repartir vu nos soucis techniques et sachant que la météo avait prévu la journée du lundi pluvieuse. Cette pluie tombant sur le toit nous réveillera plusieurs fois dans la nuit.
Lors de notre retour, nous avons reçu un coup de fil, vers 15H, d'une connaissance locale nous annonçant qu'il neigeait à 1800 m. au port de pailhères. Plus de regrets d'avoir arrêter.

Après réflexion sur notre échec, on peut en conclure que nous avons commis quelques erreurs. La première dans le choix de la date: pour les Pyrénées, c'était manifestement trop tôt dans la saison. Cette connaissance locale nous la confirmé, hélas, trop tard. La période idéale serait juillet, août et surtout début septembre. Ensuite partir un dimanche matin, hors saison touristique, c'était aller à l'encontre de soucis de ravitaillement le dimanche après-midi et le lundi. Ajoutons l'oubli d'un minimum de pièces de rechange.
L'expérience acquise nous servira pour la deuxième tentative.


Yvon
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Mar 3 Juin - 7:26

superbe
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Mar 3 Juin - 7:52

Etonnant les coïncidences,
Crevaison juste avant Vic-Dessos, j'y avais laissé mon pneu, usé mais pas complètement mort, vous auriez pu le trouver !  lol!
Puis plantage du GPS (garmin 800) en début de deuxième journée, heureusement le road-book de Sophie est vraiment d'une rare précision.
Le seul Bémol, contrôle 16 Col del Tuquet, la photo/contrôle est avant le col lui même, à une intersection "Machore" pas de panneau au sommet.

Bon allez, il ne faut pas rester sur un échec.
Pour ma part en 2012 j'avais bâché à 120 kms de l'arrivée, sur "le Dauphiné Gratiné" suite à un bris de chaine, dans le Vercors à 03h00 du matin, (pas de dérive chaine) et pas âmes qui vive si ce n'est quelques renards,  la vision et les sensations de cette rando étaient tellement magiques que j'en étais presque content de pouvoir penser à la refaire. 
Je la remet au programme cette année.

Bon courage pour la suite.
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Mar 3 Juin - 9:25

GBOUIL a écrit:
Si tu as étudié le parcours tu as pu constaté qu'il formait presque un 8, donc cela te laisse la possibilité de laisser ton véhicule à l'intersection, de faire une première petite boucle de 260km et comme tu en auras plein les bottes avec plus de 5000m de dénivelés, de dormir dans ta voiture avant de te lancer sur la deuxième.

Pour la deuxième nuit, je te conseille de diner à Prades, t'auras surement une fringale comme moi, je te conseille un restau en plein centre ville "THE RIDER" le patron passionné de moto fait des hamburger d'enfer.
Ensuite de continuer la route, de passer le col de la Roque Jalère, après libre à toi de trouver un coin pour te reposer, entre Sournia et Saint Paul de Fenouillet, tu seras au plus bas en altitude, donc température idéale. Tu découvriras les gorges de Galamus au Crépuscule, c'est magique. Puis les petits cols s'enchaineront jusqu'à l'arrivée.

Voila, du coup c'est presque un petit Cr que je viens de faire !
J'ai prévu de dormir a saint antoine aussi .
C 'est pour la 2 eme nuit que je suis hésitant .
Sournia ou saint paul de fenouillet car il fairai plus chaud .
Apres c 'est mon corps qui décidera .
Merci pour le restau a Prades
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 1 Aoû - 22:04

demain je pars direction pyrénéen a la rencontre de l'ours cathare 
Je l 'affronte mardi
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 1 Aoû - 22:33

Bonsoir Serge

Bonne chance pour ta tentative. Attention aux orages annoncés mardi affraid 

On attend le petit message jeudi.

Yvon
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Sam 2 Aoû - 8:13

serge. a écrit:
demain je pars direction pyrénéen a la rencontre de l'ours cathare 
Je l 'affronte mardi

Bonne rando  Top 

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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Jeu 7 Aoû - 18:41

L 'ours ne m'a pas mangé
Parcours bouclé en 50 h 30 avec quelques péripéties dont une hypoglycémie dans la 2 ème nuit 
le CR viendra plus tard 
maintenant récup !!
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Jeu 7 Aoû - 19:05

serge. a écrit:
L 'ours ne m'a pas mangé
Parcours bouclé en 50 h 30 avec quelques péripéties dont une hypoglycémie dans la 2 ème nuit 
le CR viendra plus tard 
maintenant récup !!

 cheers
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Jeu 7 Aoû - 19:43

serge. a écrit:
L 'ours ne m'a pas mangé
Parcours bouclé en 50 h 30 avec quelques péripéties dont une hypoglycémie dans la 2 ème nuit 
le CR viendra plus tard 
maintenant récup !!

MOI JE SAVAIS QUE TU POUVAIS LE FAIRE. BIEN JOUE ET BONNE RECUP  cheers cheers cheers 

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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 8 Aoû - 15:25

Bravo Serge
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 8 Aoû - 15:43

Merci a vous 
Ma récup ce passe bien.
Je bois et je pisse 
Pommadage des parties sensibles 
Il faut que je me refasse une santé car la semaine prochaine j 'ai la féria de Béziers a assurer 
Pour me préparer reprise de l 'apéro tous les soirs  Razz
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 8 Aoû - 15:45

serge. a écrit:
Pour me préparer reprise de l 'apéro tous les soirs  Razz

C'est du propre ça, pfff  lol! 

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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Ven 8 Aoû - 15:57

Heureusement que j 'ai pas des patients qui sont sur le forum
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Sam 30 Aoû - 21:22

Et voila le CR :

L’ours cathare 


Nombreux comptes rendus de cette randonnée unique évoque son parcours dans sa beauté et sa difficulté . 
Effectivement, la route sillonne à travers des vallées et de nombreux cols sur une distance de 600 km. 
Villages et paysages grandioses  cheminent tout au long du temps à des rythmes variés selon le degré de la pente .
Quelques surprises vous saisissent par moment ou vous vous y attendez le moins .
Cette randonnée est charmeuse et charmante, mais ne vous y trompez pas elle en est pas moins difficile voir coriace à l’image de l’ours tantôt câlin tantôt féroce .

Ce brevet, je l’ai vécu comme un voyage intérieur.
Transpercé par les émotions, submergé par les ressentis , mon souvenir  est une cascade de sentiments se diluant au grés de l’itinéraire parcouru .

Le matin du départ, c’est avec peu de convictions que je me lève à 4 heures .
Dans la voiture me dirigeant vers Foix, mon esprit est préoccupé par des idées négatives parasitant ma détermination .
«  et si c’était la première fois que tu abandonnais un projet »
Aussitôt , je me reprend  en me remémorant les entrainements réalisés.
J’utilise la méthode Coué dont j’ai lu un article quelques jours avant .
L’effet sur mon moral est quasi instantané, cependant la douleur ressenti dans la fesse gauche me rappelle au mauvais souvenir d’une hernie discale opérée .

En vieillissant on devient sage !!
Je choisi de ne pas dramatiser la chose .
« tu pars et tu vois au fil des km »

Arrivé à Mongaillard vers 6h , lieu conseillé ou je laisse ma voiture, j’organise attentivement les derniers préparatifs. Une voiture de police s’approche du parking en venant à ma rencontre. Fenêtre ouverte, j’explique à l’officier mon projet et celui-ci m’annonce qu’il passera régulièrement surveiller ma voiture.
Me voila rassurer et c’est avec retenu que je  pars en direction de Foix démarrer le col de Marrous.
Concentré sur mon ressenti corporel, je suis dans le doute. La gène est bien présente.
Les km suivant m’obligent a être attentif .Je crains d’oublier un pointage et  les descentes sont sinueuses.
Lors de l’ascension du  col du Portech, je me rappelle au bon souvenir du parcours des 100 cols pyrénéens qui emprunté ce col . Il vient a mon esprit les coup de bourres avec Jacques au sommet .Aujourd’hui ce ne sera pas de la même intensité. 
Dans la descente, j’égare ma couverture de survis qui était coincée dans le filet de ma sacoche avant. Cela ne m’inquiète pas  plus que ça au vue de la météo annoncée.
Deux biches sur la route me surprennent, le regard  admiratif, je les laisse me quitter dans la forêt.
A l’approche de Ussau, je cherche ma  route. Confus, j’hésite a suivre mon Gps et fait confiance à l’itinéraire de Sophie .  
La faim se faisant ressentir, vers 12 h00, je m’arrête à une boulangerie.
C’est la jeune  fille de la patronne qui me sert. Avec amusement, je la taquine sur la remise de la monnaie.
Rassasié par le repas, j’appelle France qui par ses mots me donne un nouvel élan.
Confiant , j’attaque le col de Larrieu . A son sommet un groupe de motards trialistes bricolent leurs machines .
Avec sympathie, je leur adresse un bonjour quelque peu provocateur .
J’ai un sentiment de puissance car je n’ai pas besoin de moteur pour gravier ces pentes.

Moins fiers, je me rapproche du réputé Portet d’Aspet .
C’est avec une certaine philosophie que je l’aborde « c’est une difficulté que tu dois franchir pour rendre ce parcours admirable ».
Ne cherchant pas a forcer, munis de mon plus petit braquet, je franchi ce col de virages en virages, en espérant que la douleur de mon fessier ne va pas réapparaitre.
Au sommet, après avoir pointé, je vais prendre un coca .
Le patron du bar me dis « moi aussi je bois du coca même le matin car c’est bon pour la santé». Intérieurement je souris, car au vue de son état physique et de son haleine, son coca il ne doit pas le boire pur !!  

Contant de mon ascension, je poursuit ma route satisfait d’être en avance sur mon  échéancier. Je peux m’abandonner pleinement à un autre chemin: celui des mes pensées.
La méteo est agréable, mes idées rayonnent !!

Proche de Saint Lary, je double un couple de cyclo randonneurs. Après un bonjour courtois, c’est avec convoitise que j’aimerai être à leur place.  « le temps n’a pas la même importance pour eux». Tout en étant serein dans cette traversé, je suis frustré  de ne pas prendre assez de temps afin d’échanger avec les personnes rencontrées.

Avant le col de la Core, petite halte ravito à une nouvelle boulangerie.
La crainte de manquer d’aliments et d’eau  m’envahie par moment . L’obsession de la fringale me fait arrêter souvent. Quand l’estomac est rempli , tout va bien.
Le col de la Core m’est inconnu. Cela fait plusieurs années que je vois le panneau sans en connaitre son sommet . C’est  donc avec plaisir que je le grimpe .
Stupéfait, je le suis, quand dans la monté je vois une personne descendre en ski à roulettes.
Au sommet, en fin d’après midi le bouillard monte. Cela présage un début de nuit compliqué. Réticent, je me dirige vers les autres cols dont le Col dAgnés réputés difficile. 

Arrivé à Seix, il y a foule dans ce village touristique.
Un peu gêné, je me faufile au travers des touristes bados dont je ressens le poids de leurs regards. Certains sont admiratifs, d’autres plaisantes sur ma tenue ou alors montrent des signes d’agacements quand je leur demande de se pousser .
Je ne me sent pas très adapté à cet endroit .
Est-ce la fatigue accumulée ou la longue période de solitude traversée ?
Nerveux, irrité je mange rapidement la pizza  achetée et je cherche un distributeur d’argent pour mes prochains achats nocturnes .
Complètement désorganisé, je reprend la route tout en sachant que je n’ai pas assez d’eau pour la nuit .Je suis pris alors d’une ambivalence qui oscille entre la raison de s’arrêter faire le plein de mes bidons  ou fuir  ce lieu qui me rend mal alaise.
Le temps que je réorganise mes pensées, le village c’est éloigné au rythme cyclique  de mes coups de pédales.
En y réfléchissant, n’est ce pas tout simplement l’angoisse de la nuit qui a provoqué cet état d’esprit ?

A l’approche du col de Latrape un sursaut de raison me fait arrêter à une maison dont les habitants mangent dans leur jardin. « avez-vous de l’eau s’il vous plait car je crains ne pas en trouver après » .
C’est d’un air surpris que ce couple me remplis les bidons.
Nous discutons brièvement de vélo et je me glisse dans la pénombre envahissante.

Mon estomac gargouille et me rappelle l’importance d’assouvir un besoin primaire qui est de manger. Pause express et dernier appel téléphonique à France et mes parents afin de les rassurer . Enfin je dis ça mais cela me fait du bien aussi .
Ce seront les dernières paroles entendues de cette longue journée.
Le col de Latrape englouti, je n’ai plus qu’une demi heure d’avance sur mon programme mais un matelas confortable sur l’horaire limite .
Le terme de confortable m’amuse en pensant ou je vais dormir les 2 prochaines nuits.
A la pancarte du col, très ritualisé, j’écrit l’heure sur le carton officiel, je prend la photo, je vérifie qu’elle est prise, j’enregistre le lieu du prochain contrôle, je mange un morceau et me prépare pour la nuit.
Par moment, je me demande si je ne suis pas pris de névroses obsessionnelles tant je fais la vérification de la vérification. Bref je me soignerais plus tard !!

Je fonce vers Aulus les Bains pied du col de Agnès.
Un toilette public me permet de faire le plein d’eau .
« Voilà, j’y suis face à cette nouvelle difficulté »
C’est avec méfiance que j’aborde les premières kilomètres . La nuit modifie la perception de la pente. Ce sont les tensions musculaires qui m’indiquent le pourcentage élevé  de la route .
Je ressent une chaleur  corporelle montée en moi alors que l’air ambiant est frais.
Je suis en accord avec moi-même et profite pleinement de cette sensation  de bien être. Mon corps travaille et mon esprit surfe sur les vagues de mes pensées.
Ce col ne fait pas parti des lieux obligatoires de pointages mais je prend la photo pour souvenir « un col de nuit, c’est pas tout les jours que l’on en fait »
Dans la descente une sensation de froid m’envahie. Très attentionnée, je m’applique dans les virages. Ma vigilance est extrême.

Satisfait de moi, j’attaque le dernier col de cette journée : le Port de Lers .
Après cette montée c’est de la décente jusqu’à saint Antoine ou ma voiture m’attend pour un petit sommeil dans le coffre.
Arrivé au sommet, je cherche le panneau indiquant le col .
Je devient nerveux  car je ne le trouve pas .
Paniqué, et la fatigue n’ aidant pas, mes recherches sont infructueuses. Soulagé, je le suis lorsque je me rend compte que le panneau est caché par des camping cars.
Prudemment, je pose mon vélo à coté et prend la photo . 
Lors de cette ultime descente mes lampes, à causes des vibrations, s’inclinent vers le bas. A plusieurs reprises je m’arête pour les régler . Une colère maitrisée ternissent mes pensées . Mécontent de mon matériel, je rentre sur Saint Antoine .
Je suis soulagé de retrouver ma voiture . Après une soupe chaude, je me lotis dans mon  duvet  enchanté d’avoir roulé 255 km et monté 5500 m de dénivelé.

La mélodie de mon portable me sort de mon sommeil profond deux heures après.
Retapé physiquement et moralement , j’organise méthodiquement ma deuxième journée.
Il est 4 h quand je re enfourche mon vélo pour une nouvelle journée.
Dans ma tête je remet les conteurs à zéro . Epris d’une certaine excitation et curiosité, je sillonne sur les routes nocturnes.

Direction Roquefixade, la pente est rude. Enthousiaste et d’un calme parfait , je me dirige vers ce village endormi.
Comme un automate, j’officialise mon passage et repart prudemment dans cette décente assassine au milieu des gravats, pierres et je ne sais quoi . 

Le jour tarde a se lever. Le col de la Lauze attend ma venue.
Je m’égare un instant puis reprend ma destinée.
Un panneau indique « route  barrée » . J’hésite un instant  puis m’élance avec audace en me disant « ça doit passer » .Le sol est en mauvais état, voir en très mauvais état puis après plus rien …
Plus de route !!!
Ahuri, je regarde cette absence de route, emportée par la rivière.
Affolé, je me demande comment je vais passé. Je commence a regretter mon audace. Je me vois déjà rebrousser chemin et contourner cette obstacle.
Après avoir repris mon calme, j’aperçois un passage aménagé par une passerelle rudimentaire, « me voilà sauvé » .
La partie suivante est rude. Les jambes tétanisées, les poumons en incandescence, par courage je gravi jusqu’au village. Remarque, c’était annoncé sur le road book .
L’arrivé jusqu’au col est une formalité tant celui-ci est presque plat.
Le jour est à peine levée que je me lance fougueusement dans la descente pour rallier le col de Montségur. Surpris par un chien qui m’attaque sur le coté, je suis tétanisé de peur. AH AH,un cri primaire sort de ma gorge et stoppe net le chien.

Mes parents habitant dans le coin, les soixante dix prochains kilomètres me sont bien connus . Ils doivent d’ailleurs, avec France, me ferrent un petit coucou au col de Pailhères.
C’est un avantage de connaitre cette portion car je sais à quoi m’attendre.
Dans le même temps, c’est aussi un inconvénient car je sais à quoi m’attendre.
A mon sens, c’est la partie la plus difficile du parcours. Cette difficulté étant majorée par la fatigue de la veille . 

C’est avec détermination que je m’attaque à cette succession de col: Montségur, la croix des Morts, le Pradel et le Port de Pailhères.
A Espezel, une pause ravito s’impose à moi .Ce village est situé à 10 km de la maison familiale. Je comprend vite, en regardant l’heure, que je suis en retard sur mon programme, et même limite sur l’horaire maximum toléré.
Le temps m’est compté !!!
A la supérette, je m’impatiente. Un client parlote à la caisse et ça m’agace. 
J’avale ma pitance et me déhanche sur les pentes raides du col du Pradel.
Des cyclos me doublent. Cela ne me fait rien. J’accepte ma faible allure car elle est gage de réussite. Concentré sur l’effort, j’avale les kilomètres qui m’usent insidieusement. Un cyclos arrive sur moi .Il engage la conversation. Cela me distrait un instant . Ses encouragement me font du bien.
La portion descendante est dangereuse. Avec réserve, j’enchaine  les virages poignés de freines serrées.

Ah le col de Pailhères !!
Il se dresse devant mes roues . C’est fatigué, usé que je me présente à lui.
Avec orgueil, j’appuis sur les pédales . L’échine courbé, le dos douloureux, je rampe sur ses rampes qui n’en finissent plus . Je ne le domine pas, je le subis.
Il arrive qu’il me fasse zigzaguer mais pas capituler. On se connait depuis longtemps et il ne va pas me faire ça aujourd‘hui.
Je me sens dans un état second . Mes pensées s’égarent ou plutôt interprètent des éléments positifs . Le vent me pousse et il me vient a l’esprit que Eole me donne un coup de main ….
C’est dans cet état que j’arrive au point le plus haut de cette randonnée.
  
Soulagé de ce poids, je me sens plus aérien voir euphorique .
Toujours prudent dans les superbes lacets, j’arrive au point de rencontre avec ma famille . Un trop court bonjour, ou je tente de les rassurer sur mon état de forme, et je repart prestement.
Ses simples échanges avec mes Parents et France me boostent. Malgré le retard accumulé, je me sent fort, déterminé a arriver au bout.

En passant par le col des Ares, je rejoins Formigueres. C’est un endroit que j’apprécie pour y avoir skié. Je m’accorde 5 minutes pour m’alimenter sur un banc adossé à une église. Je suis spectateur du va et vient des touristes et tout en mâchouillant , je médite  sur la suite des évènements futurs.

A Matemale, le col de Creu est insignifiant. A cet instant, je pense avoir fait le plus dur du dénivelé proposé.
Joyeux, je me laisse glisser sur cette partie descendante de plus de 30 km .
Tel un slalomeur, je défile dans les courbes des virages. Rien ne m’effraie, pas même le vide sur le coté droit ou parfois la balustrade est défaillante. Insouciant, je le deviens lorsque je me laisse griser par la vitesse jusqu’au moment ou la roue arrière perd de l’adhérence sur une zone sableuse. C’est un courant froid qui parcours ma colonne vertébrale. Je comprend vite que tout aurai pu s’arrêter là !!!

Plus prudent , j’arrive vers Prades. L’air chaud voir étouffant me dessèche.
Une énième superette se propose à moi .J’en fait le plein pour la nuit qui va bientôt ré- apparaitre. Je prend conscience alors que j’ai rattrapé mon retard .
Un calcul approximatif me fait rêver de boucler le parcours en 48 h  à condition de dormir qu’une heure cette nuit.
Optimiste, je me dirige vers le col de la Roque-Jalère. Dopé par mon allégresse, mes jambes tournent à l’unisson .Mes sensations sont bonnes, la pente est douce, je suis heureux …
Mon exaltation s’estompe progressivement . J’ai hâte d’arriver en haut .Je suis persuadé, qu’après cette borne blanche aperçue au loin, c’est la fin. La déception me touche quand je me rend compte que le sommet est encore plus haut. « Quand est-ce que ça va finir? »
« Ca y est, j’y suis » . Prades se pare de son habit de lumière, la vue sur la vallée est plaisante de là ou je suis. 
 
Je me faufile vers saint Paul de Fenouillé à la recherche d’eau potable.
Un bar est encore ouvert à cette heure tardive. La pancarte, proposant un menu, m’allèche. Une envie subite de salé remonte de mon estomac et inonde mon palais.
Je commande un coca et un casse dalle. Le patron refuse de me servir en évoquant l’heure. Je trouve la situation cruelle. J’ai faim. Il voit  bien que je suis pas un client ordinaire. Je suis en vélo dans la nuit, le visage probablement fatigué, j’ai 490 km dans les jambes et il ne veut pas me servir. Mécontent, j’accueille ma haine et repars sans demander de l’eau.
C’est a une fontaine publique que les clients de la terrasse me voient remplir mes bidons.       

Remis de mes pensées négatives, je remonte les gorges de Galamus. L’air frais de la rivière m’éveille. Il fait nuit et je me sens bien !!!
Plus que 100 km pour arriver à Foix. Je me motive en me remémorant une phrase.
« faut être costaud pour boucler l’ours cathare » « tu va voir » m’avait dit une personne qui avait réalisé ce brevet. Que croyait t’il ? Que j’en étais pas capable?
Pas assez costaud à son gout ? 
Mon esprit divagant sur cette phrase, je progresse vers le col de Linas.
Il est presque 1 heure du matin quand je le prend en photo.
Je commence a bailler. Une certaine lassitude s’empare de moi.
Je reconnais les signes de l’endormissement avec le refroidissement corporel.
Focalisé sur ses 48 heures, je poursuis mon effort avec la crainte de m’endormir sur le vélo. 

A Bugarach, j’ai une pensée a tout ce remue ménage autour de ce village il y a deux ans. J’ai sommeil, je le sens, mais mon esprit ne peut s’arrêter. Je trouve des prétextes comme: pas assez sur cet endroit, pas assez confortable, trop prés de la rivière.
Inconsciemment, je ne veux pas stopper ma progression.
Ma lucidité commence a me faire défaut, mes gestes sont moins précis.
Par moment, je suis surpris pas ce que je vois ou plutôt par ce que je crois voir.
La fatigue, les yeux peu ouverts, la luminosité artificielle de mes lampes, les ombres mouvantes, me font percevoir des choses irréelles.
Spectateur des mes visions, j’oubli de tourner à un embranchement malgré les signaux répétés de mon Gps. Ma raison revient. Je peste car je dois remonter plus de 2 km.




Je décide de m’arrêter dormir dans un coin sécurisé. Je commence a m’installer.
Et « merde », il y a une déjection humaine.
Dégouté, je remballe tout et part a la recherche d’un autre havre de paix.
Je le trouve après une successions de montées raides achevant mon énergie restante.
Un champ, ayant a proximité des chevaux, m’accueille.
Après une collation, je m’endors pour une heure dans mon sac à viande. 
Il est approximativement 3 heures quand je repars .
La portion descendante vers Couiza stimule mon éveil.
Je sais que cela va être difficile de mettre 48 heures pour réaliser ce parcours. Je ne suis pas pour autant démoralisé .Il ne me reste plus que 70 km a rouler et je pense que le reste des cols a gravir sont faciles.

Le jour n’est pas encore levé et la lumière projetée par mes lampes faiblissent.
Les cols de Tougnets et de Festes, d’altitudes moyennes, m’emmènent difficilement sur la «  route de Piccolordy » pour atteindre le col Del Tuquet.
La route de Piccolordy, comment dire « elle me broie les jambes », enfin ce qu’il en reste.
Usé, désabusé, je m’accroche à l’espoir que ça va bientôt s’arrêter.
La pente est raide et mes muscles sont vides de toutes énergies.
Je marche à l’économie. Je pioche dans mes ultimes ressources avec la conviction que cet état de fatigue est normal au vue des kilomètres parcourus  depuis deux jours.
Amorphe, je franchi le col Del Tuquet. Mon équilibre devient précaire.
Un brin de lucidité me permet d’analyser la situation : « suis-je pas en hypoglycémie »
Je repense alors à ce repas que n’a pas voulu me servir le patron du bar de Saint Paul de Fenouillet.
 Je n’ ai plus de lumière avant. Les piles des lampes sont déchargées.
Au courage, je me laisse couler vers Chalabre ou j’ai l’espoir de trouver une boulangerie ouverte.


C’est avec une odeur corporelle repoussante que je me permet de commander plusieurs pains au chocolat et un flan pâtissier. 
Sur le banc attenant à la boulangerie, abattu, j’ingurgite sans réel plaisir gustatif mes viennoiseries.
Il me reste une quarantaine de kilomètres a faire mais j’ai l’impression que c’est insurmontable.
Je repars comme un automate sans tonus, sans réelle envie. Juste parce qu’il le faut.
Je sais que cet état va passer après assimilation de mon déjeuner.
Je demande juste à mon esprit de se concentrer sur l’itinéraire et sur ma sécurité.

Une demi heure est passé et j’appuis sur les pédales comme un forcené.
Pris d’euphorique, aérien, la route me parait plus facile.
Je commence a en voir la fin. Une certaine impatience s’installe.
J ai hâte d’en finir. C’est bête, mais je tente de grappiller des minutes inutiles.
J’ai la rage !!!
Cette débauche d’énergie me rappelle rapidement au bon souvenir des kilomètres accumulés ainsi que des cols gravis.
Les piles de mon Gps me laissent tomber aussi . Pour ne pas finir comme elles, je me met en mode gestion d’effort.
Il me reste plus que 13 km qui paressent être à l’infini.
La partie descendante pour rejoindre Foix me fait du bien.
Je commence a apprécier et réaliser le chemin parcouru.
Au loin, en sens inverse, je perçois deux cyclos,« tient ces gens là ne me sont pas inconnus » . Lorsqu’ils arrivent à proximité, je les identifie.
Il s’agit du couple de randonneur que j’avais croisé il y 2 jours !!

Je vois au loin la pancarte de Foix.
Nostalgique de ceux que j’ai vécu pendant cinquante heure, je ralenti mon rythme pour apprécier ces derniers instants.
Je sais qu’après je vais basculer dans autres choses: le retour à la vie sociétale.
La photo finish prise, je m’assois sur un banc a proximité .
On dirai qu’il est là exprès, ce banc.
Sonné, je savoure l’état de contentement dans lequel je suis.  
A croire que je recherche tous ces efforts pour retrouver ce bien être.
J’ ai l’impression d’avoir fait quelque chose pas ordinaire et donc d’être aujourd’hui quelqu’un de pas ordinaire.
Dans ma rêverie, je prend un temps pour appeler ma famille.

Un  groupe de cyclos en recherche d’eau stoppe a mon niveau.
La conversation s’engage vite. Probablement surpris de ma saleté, ils me demande d’où je viens et là avec plaisir je leur raconte ….
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jpm
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Sam 30 Aoû - 22:00

10 sur 10 pour ta rédaction
Belle analyse sportivo-psychologique, qui aidera les néophytes à comprendre les  "randonneurs de l’extrême"
Pour ce type de randonnée, le sport est surtout cérébrale

Félicitations

JPM
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diago41
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MessageSujet: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Dim 31 Aoû - 8:24

BRAVO SERGE  L'Ours Cathare - Page 2 Icon_lol L'Ours Cathare - Page 2 Icon_lol L'Ours Cathare - Page 2 Icon_lol



BONNE RECUP......L'Ours Cathare - Page 2 Lol
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Dim 31 Aoû - 18:54

Bonsoir Serge

On revit pleinement ton aventure et sa difficulté en parcourant ton CR. Super

Pour Philippe et moi, notre nouvelle tentative est pour le week-end prochain, départ vendredi 7H. Mais chuuutt! personne est au courant. lol!

Yvon
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bruno91
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Dim 31 Aoû - 19:31

24Heures a écrit:


Pour Philippe et moi, notre nouvelle tentative est pour le week-end prochain, départ vendredi 7H. Mais chuuutt! personne est au courant. lol!

Yvon
On ne dira rien silent silent silent

Bonne chance
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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10Dim 31 Aoû - 20:22

Encore une fois bravo Serge Top

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MessageSujet: Re: L'Ours Cathare   L'Ours Cathare - Page 2 Mini_h10

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