J'ai lu hier une interview du bien connu cyclosportif Nicolas Roux (sélectionné en équipe de France Junior sur route, vainqueur du Paris-Roubaix Challenge et de l'étape du Tour en 2012, participation aux coupes du monde Espoirs, plusieurs fois vainqueur de la Megève Mt Blanc, l’Ardéchoise, la Scott Mille Bosses, son palmarès en tant que "cyclosportif" laisse rêveur).
C'est une très grosse cylindrée : à 38 ans Nicolas Roux en chiffres, c’est 1,86 m pour 69 kg, une VO2max de 77 avec une PMA de 410 Watts.
Et pourtant, interrogé sur son kilomètrage annuel il réponds : " Mes sorties font très rarement plus de 2 h 30 mn mais j’essaie de rouler tous les jours et ensuite avec les courses de début de saison, j’augmente mon capital endurance. Au niveau de mon entrainement hebdomadaire, je dois être à 12 h de selle, sinon je dois avoir 12 000 km cette année. "
Moins que moi,
et que des distances courtes à l'entraînement (privilégiant l'entraînement dit de qualité) - alors qu'il a participé quant même à du long : tour du Mont Blanc, Bordeaux-Paris, etc...
Qu'en tirer ?
Et bien d'abord que le kilomètrage ne fait pas tout : on le sait, le contenu est primordial.
Ensuite, que le niveau physique est aussi une donnée héréditaire (le talent pour les journalistes sportifs
). Je n'imagine pas Nicolas Roux se doper alors que l'on dit qu'il a refusé une carrière sportive professionnelle pour échapper justement à cela.
Ma conclusion, qui je pense doit être celle de la plupart des Rubans Blancs est que l'on accumule les kilomètres que parce qu'on y trouve beaucoup de plaisir.
Si l'on ne cherchait qu'un excellent niveau physique - ce qui reste honorable - ou même l'amélioration maximale de son potentiel - ce qui n'est pas méprisable loin s'en faut - il nous suffirait de rouler un peu moins, mais de manière la plus efficace possible, en respectant au mieux les données empiriques et scientifiques des meilleurs coachs sportifs, tant au niveau de l'entraînement que de l'hygiène de vie et l'alimentation ...
Moi, je suis un peu dans la moyenne : j'essaie naturellement de faire les choses pas trop bêtement, mais je roule aussi pour satisfaire ma passion : par exemple faire une bicinglette ou une TriRhéna ce n'est pas pour augmenter mon niveau sur le vélo, c'est vivre une belle aventure et réussir un beau défi (pour moi, vu mon niveau cela n'a jamais été une banale promenade)