18 mois après la découverte des BRM, me voici donc engagé sur mon premier PBP
Départ 19H45, remonté comme une pendule, je lâche rapidement mes camarades de sas pour arriver à Mortagne à 1H35.
Un tour à la buvette pour m’enfiler le dernier sandwich restant (dommage pour les copains !)
Emotion dans la nuit noire, à la vision de la procession des milliers de petites lueurs rouges défilant dans la campagne normande.
Km 93, juste devant moi, un concurrent rejoint violement le fossé gauche, victime d’un endormissement, je m’arrête, il est indemne, mais jure « Wheel breaking !».
3km plus loin j’en avise des riverains qui partent à son secours…
Je poursuis sur ma lancée jusqu’à Vilaines, le jour se lève et le rythme moyen commence à baisser avec les arrêts restauration. Jean-Marie (Andrieux) sera le premier à me rejoindre.
A 20h30 nous avons reformé un trio de RAA et nous dinons au self de Loudéac. Pensant avoir besoin de dormir j’opte pour un passage au dortoir (erreur : sans boules Quiès, ni masque je ne fermerais pas l’œil). Jean-Marie poussera jusqu’à St Nicolas voir Carhaix.
Après 3 heures perturbées, nous reprenons la route, pour ma part, la météo étant clémente, je décide de renier les dortoirs…
Le passage délicat de Loudéac à St Nicolas méritait bien une pause…
Une micro pause à Maël Carhaix, le Roc Trévesel n’est qu’une formalité, dans la descente je croise Yvan que j’ai à peine le temps d’interpeler !
Un café, un kouign-Amann à Sizun, et je repars de plus belle jusqu’à Brest où mes beaux-parents m’attendent. Entre temps un put..n de bouton apparu lors du 1000 de Ménigoute, est train de refaire surface. Arrivé à Brest à 12H00 tapante, une douche, le premier objet coupant qui me tombe sous la main, je me saigne, désinfection à l’after- shave, un pansement, un Doliprane, un cuissard de rechange et c’est reparti !
Le chemin du retour sera une longue route où les cotes semblaient moins dures à l’aller. Je décide donc de resté sur le 34 et j’y resterai jusqu’à SQY.
Les enfants nous tendent leurs mains, les ainés n’attendent que nous au bord des routes … « courage !» (Vous n’auriez pas plutôt une masseuse ?)
Merci à Maël Carhaix pour la soupe à l’oignon et le couchage improvisé, merci à St Martin des prés pour la bonne humeur et les galettes saucisse.
Fougère, je croise enfin un ruban blanc (Eric) au détour d’un charcutier traiteur et des lasagnes que m’ont plombé lors de la monté en sortant de la ville.
Le sommeil me gagne, fort heureusement, une gentille dame me proposera sa pelouse et un réveil café gâteau en prime !
Villaines-la-Juhel : champion l’animation, merci aux jeunes bénévoles porteurs de plateaux !
Mortagne, les lueurs à l’horizon me rappellent leurs bons souvenirs, nous allons y avoir droit !
L’imperméable est déjà enfilé pour la nuit, au moins pas d’arrêt lors de l’apparition des premières gouttes …
Le bruit terrifiant de ma roue avant en crabe sur le bitume, m’éveille en sursaut ! Moins une et le PBP se terminait à 100 km du but !
A partir de là les pauses forcées vont se succéder, malgré la pluie battante, et ce n’est qu’au panneau arrivée 15 km que l’adrénaline me portera invincible, pas même une crevaison, jusqu’au vélodrome.
87H45mn : fatigué à l’extrême, mais objectif atteint, sans tendinites, sans crampes, sans trop de courbatures !
Rendez-vous vous en 2019 !