- chrisheg a écrit:
- Voici mon rapport de trajet de PBP 2015. Pardon mon utilisation de l'anglais.
https://dl.dropboxusercontent.com/u/140402629/Anatomy%20of%20an%20Hors%20Delai.htm
Excellent récit, plein d'enseignements, alors je vous l'ai traduit les frenchies.
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Anatomie d’un hors délai.
J’ai terminé le PBP 2015 mais j’ai fini 1h30 après la limite de 90 heures pour mon groupe. Pourquoi ? Une courte réponse est « j’étais malade avant le départ ». Bien qu’elle soit vraie, cette réponse ne rend pas vraiment compte de toute l’histoire. Il s’agissait autant de mon état mental que de mon état physique et des interactions entre les deux.
PBP 2011 avait été une grande expérience pour moi, en partie parce que toutes les décisions que j’avais prises avaient tourné à mon avantage. Où et combien de temps j’avais dormi, ce que j’avais mangé, avec qui j’avais roulé, tout avait marché pour me fournir une marge de 3 heures à l’arrivée. Mon approche avait été simple – dormir au contrôle de Loudéac, manger ce que je transportais (Perpetuem (Boisson diététique US spéciale endurance (Ndt))) et des repas rapides en dehors des contrôles, continuer jusqu’à Brest, et même chose pour le retour. J’avais évité les orages qui avaient gêné d’autres cyclos et j’avais pu dormir comme il faut quand je m’étais arrêté. Je savais que la chance était un facteur important de mon succès et quelque part j’espérais qu’elle dure pour 2015.
Pendant les mois précédents le PBP 2015, je me suis imaginé que ce serait ma plus grande expérience, plus grande encore que 2011 parce que je savais à quoi m’attendre et je pourrais en profiter davantage. Je pensais que je connaissais la recette, que je n’aurais pas faire beaucoup de planning ou de préparation, que je pourrais en quelque sorte faire grosso modo ce que j’avais fait la fois précédente et que tout marcherait sans problème. Je pense que j’ai été un peu présomptueux et que j’ai oublié combien j’avais été obsédé par ma préparation pour les précédents 1200 Km. Par exemple en 2011 j’avais un petit mémo collé sur mon cadre avec les distances et les délais de chaque contrôle. En 2015 je ne m’en suis pas préoccupé.
J’ai donné beaucoup de conseils ces dernières années sur la manière de finir les brevets et j’en ai fini quelques-uns difficiles. J’ai oublié la plupart de ces bons conseils avant et pendant PBP 2015. Certains se détachent : « Faire une check-list et l’utiliser pour préparer le brevet », « Aller au plus simple », « Rester sur le vélo », « Ne pas regarder trop loin pendant le brevet, se contenter d’aller jusqu’au contrôle suivant », « Ne pas s’obnubiler et profiter du monde autour de soi ». J’ignore si tous ces conseils m’auraient permis de terminer dans les temps mais au moins ils auraient rendu l’épreuve plus agréable.
Quand le grand jour est arrivé, j’étais à mi-chemin d’une bronchite qui a duré un mois et je ne me sentais pas bien. Du coup, des choses auxquelles je n’aurais même pas prêté attention ont commencé à me préoccuper. Je me suis inquiété des délais trop courts. J’ai pensé à la distance complète qu’il restait au lieu de penser simplement à la prochaine étape. En 2011 j’avais un grand sourire au visage mais en 2015 j’étais inquiet. Tout s’est bien passé jusqu’à Loudéac, avec une avance de 7 heures, mais j’ai commencé à redouter ce qui restait sur le parcours. Ce n’était pas le bon endroit à 450 km sur 1200.
Finir hors délai est assez rare. Sur les six PBP entre 1991 et 2011, 18 % ont abandonné alors que moins de 2 % ont fini hors délai. Je sais que les gens trouvent beaucoup de raisons pour finir. Ma motivation pour aller au bout était en partie due à ce que j’avais écrit dans mon compte rendu de 2011 : « Après Levaré, j’ai décidé que je ne pouvais plus abandonner en bonne conscience à moins d’un problème insurmontable. Les Français m’ont accueilli, moi, complet étranger, dans leur vie et ont pris le temps de faire ce qu’ils pouvaient pour m’aider tout au long du chemin. Ma part du contrat, c’était d’avoir le « bon courage » et de ne pas lâcher tant que je n’avais pas atteint l’arrivée. Cela m’a vraiment tenu dans mon état légèrement altéré, pendant treize heures et 286 km du parcours. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir ce sentiment mais je suis sur certains d’y avoir trouvé une forte motivation pendant ces trois jours. J’avais l’impression d’avoir envers ces gens une obligation personnelle d’arriver au bout. »
Cela me donnait deux raisons de finir cette fois-ci. La première est que j’ai toujours eu ce sentiment. La seconde est que je me sentais obligé de me tenir à ce que j’avais écrit. Ainsi, au moment où j’ai fini par admettre que je n’avais aucune chance de respecter les délais, j’avais fait déjà plus de 1000 km, le vélo marchait bien, et il devenait difficile d’imaginer comment je pourrais rentrer autrement. En cours de route je m’étais convaincu que j’étais hors délai sans même regarder les temps des contrôles, ce qui m’avait fait sacrifier du sommeil trop tôt, alors que cela aurait pu m’aider plus tard.
Une des différences entre 2011 et 2015 était que j’avais réservé une chambre de gîte 17 km après Loudéac, plutôt que de simplement rester au contrôle. L’étape à Bizoin fut un des temps forts du parcours et la rencontre avec Monsieur et Madame Cadoret fut un réel plaisir, mais ma gestion du temps fut mauvaise, ce qui fit que je ne dormis pas beaucoup pour le temps passé hors du vélo. J’avais un sac à dos en relais Loudéac que j’avais prévu d’emmener au gîte. J’ai réalisé rapidement qu’il serait difficile de rouler avec lui et dans l’état où j’étais j’ai commencé à avoir peur de tomber. Après 2 km j’ai fait demi-tour pour revenir au contrôle de Loudéac et prendre juste ce dont j’avais besoin. Le temps perdu dans l’exercice ne fut qu’une demi-heure mais cela prit une importance disproportionnée dans mon esprit. J’ai commencé à avoir l’impression d’être très en retard et à ne plus dormir assez. Ça me rongeait l’esprit. En fait j’avais toujours un capital de 6 heures en arrivant à Bizoin.
LE GITE:
Le gîte « Le Petit logis » à Bizoin était magnifique et les propriétaires charmants. Ils ne parlaient pas Anglais mais étaient capable de parler assez bien pour que je comprenne avec mon français approximatif et beaucoup de sourires et de gestes. J’ai pris une douche et j’ai mangé. Madame Cadoret avait préparé un plat de poulet de la basse-cour, des haricots frais du jardin, de la salade, un petit vin local, et plein d’eau. C’était délicieux. Un cyclo allemand et sa femme (une ancienne de 2011) étaient là aussi. Cette femme parlait anglais, allemand, et français. Elle a traduit entre les uns et les autres et nous avons eu ainsi pendant le repas une conversation agréable sur les joies PBP. Ça m’a tellement plu qu’il m’a fallu 2h30 avant d’aller au lit. Je savais bien que j’aurais dû aller dormir plutôt mais en fait, ce repas était un des objectifs pour lesquels je suis revenu après 2011.
À cause de ma toux persistante, il m’a fallu un bon moment avant de m’endormir. Ce qui fait qu’en tout, j’ai dormi à peu près 1h sur les 4h30 que j’ai passées à Bizoin, contre 4h de sommeil pour 6h30 à Loudéac en 2011. J’avais toujours un capital de 2h devant moi mais avec un déficit de sommeil et je ne me sentais pas très bien à cause de ma bronchite. J’ai souffert d’un cas aigu de « randonnite » entre Carhaix et Brest. J’étais absolument sûr que la route était beaucoup plus dure en 2015. En fait elle était pratiquement identique - c’est juste moi qui avais plus de mal.
Ce schéma s’est répété en revenant de Brest – c’était plus dur, j’étais plus lent, mais pas aussi lent que j’en avais l’impression. De temps en temps je sortais de mes inquiétudes pour m’arrêter parler à des gens merveilleux dans des endroits merveilleux. Le 18, vers 21 h, je roulais tout seul et je suis arrivé près d’un couple qui avait déplié une table sur le bord de la route en pleine campagne. Je me suis arrêté et je leur ai demandé du jus d’orange. On a commencé à discuter un peu en français, un peu en anglais. Je les ai remerciés de nous aider. Ils m’ont dit être jeunes mariés et c’était la première fois qu’il faisait de l’assistance au PBP. Ils avaient rencontré beaucoup de gens et pensaient que c’est un grand événement. Je leur ai dit que c’était des gens comme eux qui faisaient qu’il était si grand, et que je m’étais senti obligé de revenir en France après 2011 pour les remercier de leur accueil. Ils m’ont dit que c’était un plaisir et qu’on se retrouverait peut-être en 2019.
ASSISTANCE AU BORD DE LA ROUTE
Un peu plus tard je suis passé dans la ville bretonne de Saint-Martin des prés. Il y a une grande église au milieu de la ville. À son pied les gens de la ville tiennent une fête continue pendant toute la randonnée avec boisson et alimentation gratuite pour les randonneurs. Je me suis arrêté et j’ai parlé avec une femme d’à peu près cinquante ans qui m’a dit faire cela depuis qu’elle était enfant. Elle m’a dit que c’était un petit peu le festival de la ville et qu’ils ne voulaient jamais rien en échange, mais qu’ils demandaient simplement des cartes postales aux randonneurs qui s’arrêtaient. Je lui ai demandé où l’envoyer et elle m’a dit « Envoyez-la simplement au bar de Saint-Martin des prés et nous l’aurons ». Donc tous ceux qui ont apprécié leur hospitalité peuvent les remercier à :
Boutou Coat Bar, Place de l’Eglise, 22320 Saint Martin des Prés, France.
SAINT MARTIN DES PRES
J’avais à peu près 1h30 de retard par rapport à 2011 quand je suis revenu à Bizoin. À ce moment-là, la chose à faire pour terminer dans les temps aurait été de sauter le gîte et de continuer jusqu’à Loudéac. Si vous vous arrêtez après le pointage dans un contrôle vous pouvez rester dormir jusqu’à l’heure de fermeture dans l’espoir de reprendre du temps avant le prochain contrôle. Je le savais mais je ne l’ai pas fait. Au lieu de ça j’ai pris une autre douche et un repas avec les Cadoret (les galettes maison ! Encore du poulet ! La crème fraîche !) Et j’ai pris encore à peu près une heure de sommeil avant de devoir partir pour être dans les temps du contrôle Loudéac. Ainsi, je suis arrivé 45mn avant la fermeture à Loudéac et j’ai passé 1h20 à me changer et à faire je ne sais quoi avant de repartir vers Tinténiac.
AVANCE PAR RAPPORT A LA DISTANCE (2011 en vert, 2015 en bleu)
De Loudéac jusqu’à Villaines-La-Juhel j’ai réussi à rester dans les délais des contrôles. J’ai fait une tentative pour dormir à Tinténiac, sans réussir, là où j’avais passé la meilleure sieste de ma vie pendant une heure en 2011. Entre Tinténiac et Fougères j’ai commencé à rouler dans un groupe. Finalement je suis passé devant et j’ai commencé à échanger avec une randonneuse grecque nommée Maria Mila. Assez vite nous avons laissé le groupe parce que nous étions tous les deux un peu juste en délai. On a roulé ensemble de Tinténiac à Fougères. Elle a mené beaucoup plus que moi parce que mon rythme n’était pas assez constant pour elle, je n’arrêtais pas d’accélérer sans m’en rendre compte. Ça été une grande aide de partager l’effort pendant un moment. On s’est séparé à Fougères.
AVEC MARIA MILA A FOUGERES
A Villaines j’ai payé pour un lit. Le contrôle de Villaines est festif et enthousiaste. Il y a de la musique et un animateur au micro qui décrit et quelquefois interviewe les randonneurs qui repartent du contrôle vers Paris. Malheureusement le haut-parleur pour la musique et l’animation était juste à l’extérieur de la chambre dans laquelle je devais dormir. Avec l’inconfort général cela rendait le sommeil improbable alors je suis reparti, quelques minutes après la fermeture du contrôle.
Peu après Villaines j’ai rencontré mon ami Noël Howes. On était tous les deux en retard de sommeil. Nous avions fait beaucoup de kilomètres ensemble, dont les plus mémorables étaient au 1200km des montagnes du Colorado où nous formions la moitié du groupe lanterne rouge. C’est un vrai soulagement de trouver un ami à qui parler. Cela me fait penser à autre chose qu’à mes soucis et nous a aidé tous les deux à retrouver un peu d’équilibre. S’il n’avait pas essayé de marcher tout seul aussi longtemps, serait peut-être fait une différence au résultat. Je me suis entêté sur la manière dont je l’avais fait en 2011 alors que les circonstances étaient différentes. Aussi je me préoccupais de ne pas gâcher les chances de quelqu’un d’autre parce que j’étais en difficulté.
Alors que nous roulions dans la nuit mes yeux ont commencé à avoir des difficultés à accommoder. Quelque part dans une montée qui paraissait sans fin dans le noir entre Fresnay sur Sarthe et Saint-Rémy du Val, nous avons vu une petite table vide dressée sur un chemin. Il y avait une chaise longue et deux cartons au sol avec des tapis de mousse. C’était clairement une invitation à se reposer alors n s’est arrêté. À peine étions-nous descendus nos vélos qu’une famille est sortie de la maison avec à manger et à boire et une lumière qu’elle a posée sur la table. Ils nous ont demandé si nous avions besoin de quelque chose et on leur a dit qu’on avait besoin de dormir. Alors ils nous ont laissé et sont repartis dans la maison.
L'HOTEL PLEIN AIR ENTRE FRESNAY SUR SARTHE ET ST REMY DU VAL
Il était à peu près 23 heures. On a décidé de dormir 1h30 et j’ai mis l’alarme de mon téléphone. Je n’étais pas sûr que nous puissions nous permettre de nous arrêter 1h ou 1h30. Je savais que ce serait dur d’y arriver mais ça aurait été trop dangereux de continuer sans une pause conséquente. Quand l’alarme a sonné, Noël s’est levé mais n’a rien dit ni rien fait pour se préparer à repartir. Il ne savait plus ni où nous étions ni comment nous y étions arrivés. Je lui ai expliqué ce qui se passait. Il est revenu à lui progressivement. Plus tard, il a dit qu’il se sentait comme si nous étions des habitants d’en bas dans Blade Runner, grattant dans les déchets pour survivre. Il a ajouté « Qu’est-ce que c’est que ce monde où dormir sur un bout de carton à même le sol ressemble à un privilège ? » Que voulez-vous dire, c’est PBP.
« Vous voyagez dans une autre dimension une dimension non seulement par la vue et le son mais par l’esprit ; un voyage dans le pays merveilleux dont les frontières sont celles de l’imagination. Il y a un panneau juste au-dessus : prochain arrêt, la quatrième dimension ! »
Nous avons roulé jusqu’au contrôle suivant de Mortagne au Perche. Noël s’est arrêté pour se reposer davantage mais il fallait que je continue parce que je n’étais pas encore sûr de ne pas pouvoir finir dans les délais. En 2011 je m’étais arrêté à Mortagne pour 5h30 et j’en avais dormi 3. Cette fois-ci je me suis arrêté à peu près une demi-heure avant de repartir pour Dreux.
Ça a pris à peu près 1h15 avant que mes yeux recommencent à partir de travers. Je me suis couché dans l’herbe à côté d’un champ labouré entre Longny au Perche et Neuilly sur Eure. J’ai mis l’alarme de mon téléphone et j’ai dormi 45 mn. Je ne suis pas prêt d’oublier cette alarme qui m’a réveillé, dans la terre avec la première pluie tombant sur mon visage. C’était particulier. À ce moment-là il me restait 115 km à faire et 5h45 pour y arriver. Je savais que j’avais peu de chances d’y parvenir mais il n’y avait rien d’autre à faire que de remonter sur le vélo et continuer.
DEUXIEME SIESTE DANS UN FOSSE (sans l'obscurité ni la pluie)
J’ai atteint Dreux à 9 heures – encore 68 km et 3h pour les faire. La pluie tombait fort. Le parking des vélos était à près de 200 m du contrôle. J’ai pris un repas en réfléchissant à me reposer là mais j’avais oublié quelque chose sur mon vélo. J’y suis allé mais je n’ai pas réussi à me décider à retourner au contrôle, alors je suis reparti vers l’arrivée. Au total j’ai passé à peu près une heure à Dreux. Heureusement, la partie de Dreux à Saint-Quentin est relativement plate. J’ai fini en 91 heures 38. C’était un peu bizarre parce qu’en même temps, il y avait plein de gens qui arrivaient et fêtaient leur réussite dans les délais parce qu’ils étaient dans des groupes partis plus tard.
Après l’arrivée Deena m’a mis au lit et j’ai dormi cinq à six heures. Après j’ai eu besoin de me lever et de prendre un dîner plutôt que de continuer à dormir, pour remettre ma pendule interne synchro avec le monde. Deenna a mis son alarme de téléphone pour me réveiller. C’était la même alarme par défaut que celle que j’avais utilisée pour mes siestes dans les fossés. Quand elle a sonné mes jambes se sont mises à trembler : l’heure de remonter sur le vélo…
C’est seulement la seconde fois que je n’ai pas réussi à finir un brevet dans les délais. L’autre fois c’était peu après le départ d’un 400 km dans l’Oregon où j’avais abîmé une roue dans une chute et où j’étais retourné au départ pour abandonner. Mais cette fois-ci c’est aux Jeux Olympiques des Randonneurs.
Après l’épreuve j’ai été longtemps contrarié. Oui, j’étais malade, mais j’avais l’impression que j’aurais pu le faire dans les délais. Je me suis reproché de n’avoir pas mieux planifié, ce que j’aurais dû faire au lieu de croire que les choses allaient se faire toutes seules. Je me suis reproché d’avoir gâché du temps mais j’étais partagé là-dessus. Une partie du « temps perdu » sont les choses que j’ai préférées. J’aime penser que l’important c’est le voyage, pas le but, mais (évidemment vu ma réaction) la destination est aussi importante pour moi. Je suis toujours en train de faire le tri là-dedans. Je vais m’abstenir de faire de grands brevets pendant un an ou plus, pendant que je ferai le tri des choses qui comptent vraiment pour moi et de la meilleure manière d’y arriver. Je ne connais pas encore la réponse mais ce dont je me souviens le mieux de cette randonnée ce sont les gens que j’ai rencontrés le long du chemin.
PBP est une grande expérience. Les gens sont merveilleux et c’est formidable de faire partie de la tradition. Assurez-vous simplement de le prendre sérieusement et de vous préparer à fond. Je vous y retrouverai peut-être en 2019.