BRM 400 de Manosque et La Garde, 11 mai 2019

Samedi prochain, départ du 400 de Manosque à 6h du matin, il est à remarquer que pour toute la région PACA, 3 clubs organisent le 400, et que deux d'entre eux le font le même jour, formidable. Départ à 5h pour La Garde
Le pire, ils recommencent le premier juin pour le 600. Histoire de varier un peu, ils inversent les horaires, 5h pour Manosque, 6h pour La Garde...
Heureusement Aix en Provence se décale d'une semaine pour les deux brevets 

Revenons à nos 400, nous aurons le plaisir de croiser les Varois au niveau de Digne durant 12 km, entre les km 203 et 215, (233 et 224 pour ceux partis de La Garde)
Puis de nouveau les premiers des Manosquins croiseront pendant 2 km (366 à 368) les Varois (326 à 328)

Plains-toi  ! A Nice y en a pas du tout.

Heu, je ne suis ni à Manoque, ni à Aix en Provence, pas plus qu'à La Garde, mais à Gap, et je n'ai pas non plus de brevets de 400 et 600 dans mon département, mon club, le CCGap ayant décidé de ne pas repartir sur les deux longs brevets.

Ta remarque m'a un peu étonnée, je te ferais juste remarquer que (viamich...)  La Garde est à 144 km de Nice, et 204 km de Gap, donc plutôt vers chez toi...

Pour Aix on est un peu à égalité

Et Manosque je te l'accorde, est un peu plus proche de Gap, 101 km contre 176

Je n'ai donc pas le sentiment d'être mieux servi que toi, curieuse perception de l'espace...

Le constat était juste que pour une région qui propose trois brevets de 400, et trois brevets de 600, arriver à chaque fois à en placer deux le même jour, il faut le faire. Le manque de concertation au niveau régional est vraiment lamentable

A part ça, les conditions météo ne vont pas être idéales, la matinée sous la pluie, et après le 300 ème km vers Lorgues, on entame la remontée nord ouest, et le vent est annoncé violent... le retour de nuit va être sportif 

Pardon, je n'avais pas regardé ta ville avant de répondre. J'avais retenu de ton message que tu te plaignais qu'il y ait deux BRM rapprochés concomitants, et je voulais juste dire que tout compte fait, mieux valait trop que pas du tout.

Je suis allé faire le BRM 300 à la Garde, et même si c'est pas loin, ça te fait passer une nuit sur place, et que tu te déplaces un jour ou un mois, tu as à peu près la même charge de préparation. Donc c'est quand même beaucoup plus pratique d'avoir des BRM organisés chez soi.

Un 400 bien rude de terminé, pas simple le retour.
Nous sommes une vingtaine de cyclos au départ, quelques têtes connues, en particulier Pitchoun un vélo couché bien connu de ce forum autrefois, c'est un très grand plaisir de se retrouver. Quelques uns ont devancé l'heure officielle, j'en ai même croisé un à 5h30 (pour 6h) en arrivant au local. Dans la salle, personne n'a l'air pressé d'en découdre.
Je pars finalement seul à 6h précise.
Pour l'instant il fait beau, sans vent, je remonte vers le nord. A Saint Etienne les Orgues, premier contrôle, un groupe d'une dizaine me rattrape et je repars avec eux. de lourds nuages noirs se sont accumulés sur les reliefs devant nous, on ne voit plus les montagnes environnantes, le déluge approche...
Laragne, second contrôle, je m'arrête à une boulangerie avec Pitchoun et laisse filer le groupe, ils sont trop rapides pour moi, nous nous équipons pour la pluie, nous repartons sous le déluge, cela va durer 15 km, juste de quoi bien se faire tremper.
Nous roulons de conserve avec Pitchoun, mais pas vraiment ensemble, car la route que nous suivons le long de la Durance, n'est qu'une succession de petites montées et descentes, et c'est chacun son tour de prendre les devants, puis il fini par s'éloigner un peu après Tallard.
A partir de là, je roulerai seul, côtoyant quelques cyclos de temps en temps. La longue montée de la vallée de la Blanche se fait tranquillement, des trouées bleues commencent à apparaitre à travers les cumulus. A Selonnet, arrêt pointage à 13h, et avec un autre gapençais rattrapé à mi montée, on se mange un beau sandwich américain.
Et s'est reparti pour le col de Maure et ses 1346 m, depuis la Durance, quasi 700m, une bonne chose de faite.
Maintenant le soleil est bien là, et toujours pas de vent, nous aurait-il oublié?
La descente sur Digne se fait par les clues de Verdaches et de Barles, qu'est-ce que c'est beau...
A Digne, on commence a sentir le vent de nord ouest, pour le moment il nous pousse, mais j'ai peur pour les cent dernier kilomètres...
Pendant les douze km suivants, on croise quelques collègues de La Garde, Salut!
Grosse montée de 5 km après la vallée de l'Asse pour grimper sur le plateau de Valensole, et hop, on redescend de l'autre côté, Riez, et d'un coup le lac de Sainte Croix, un bleu incroyable, j'ai beau bien connaitre cette route, c'est grandiose!
A Aups,à 19h, pause d'une heure pour déguster une bonne pizza, il reste 125 km, et le vent toujours favorable ne faiblit pas...
Lorgues, plus que 100 km, mais quels kilomètres! je m'équipe pour la nuit, et me prépare au rude combat qui m'attend. le vent est établi à 50 km/h, Nord-Ouest, est nous allons évoluer vent de face tout du long.
Je repars à 20h50 de Lorgues, j'arrive au local à Manosque à 3h10, 6h20 pour faire ces 100km et je suis bien, heureusement les jambes sont là, mais que c'est long...
Un combat de tous les instant pour avancer, et je compte les kilomètres, beaucoup de très petites routes, peu de villages, et parfois le prochain village se fait attendre, c'est long 15km de nuit avec ce vent. 
Enfin la Durance, puis la remontée plein nord vers Manosque, encore 27 km.
Même en ville on se fait clouer sur place par ce fichu vent, et le local est tout en haut...
Quand j'arrive, j'apprend qu'un groupe de 5 costauds est arrivé à 23h15, félicitations (ce sont ceux avec qui j'ai roulé le matin), puis Pitchoun vers 2h. Nous sommes 6 à arriver dans le même quart d'heure.
21h 15 pour ce 400, 3800 m de dénivelée mesurés sur les cartes Top 25, 3427 annoncé par Op..ner, et le vent, ces 100 derniers kilomètres, je ne suis pas prêt de les oublier 

Et vous savez quoi, le vent est en train de se calmer, demain grand beau sans vent 

bonsoir
tu as bien roulé avec ce vent, bonne récup.

Jeff a écrit:

Et vous savez quoi, le vent est en train de se calmer, demain grand beau sans vent 

bravo, dis donc tu n'aurais pas l'intention de refaire le tour dans l'autre sens ? histoire de récup active 

J'peux pas, je bosse demain 

J'étais également ce samedi sur le BRM 400 de Manosque.
Arrivé sur place à 5h30, un peu de mal pour trouver la salle d'accueil (pas de fléchage à partir du parking).
Accueil simple et sympathique, petit briefing sur le tracé avec, dès le départ, une déviation pour cause de fête locale en préparation.
A 6h, pas vraiment de départ "officiel": on nous dit "vous pouvez y aller"; on y va... Les locaux prennent la tête pour éviter les rues barrées. Bilan: à la sortie de Manosque, + 2 km.
Nous sommes 9 dans le groupe de tête dont 2 femmes et un vélo couché. 5 d'entre nous (dont l'une des 2 femmes) se partagent le boulot en tête. Le groupe avance bien sans excès; les routes vers Sisteron sont superbes: beaux paysages, bitume impeccable, peu de circulation.
Nous doublons un cyclo arrêté et visiblement équipé pour un brevet. C'est en fait l'un des nôtres; il se joint au groupe et y restera jusqu'à la fin.
St Etienne les Orgues; 1er contrôle dans une boulangerie. Un autre cyclo nous y précède. Il s'avère que c'est Jeff  (voir compte-rendu plus haut).
De Sisteron à Laragne, l'organisateur nous a laissé le choix: soit la D4075 (route de Grenoble), la plus directe mais assez fréquentée, soit un détour par Ribiers avec 4 km de plus. J'ai établi mon topo sur le 1er choix et je souhaite m'y tenir; aussi je me mets en tête pour montrer "mon" chemin. Tout le monde me suit.
En montant à Laragne, l'horizon se bouche. Pourtant la météo m'avait paru sans pluie ! 2ème boulangerie et 2ème contrôle à Laragne. Une envie pressante me fait repartir avant tout le monde. Je continue seul jusqu'à La Durance pour essayer d'éviter la pluie. Mais je suis bien trempé en arrivant à Monétier-Allemont. Je me réfugie dans un grand abribus. Je m'éponge les yeux piquants, je mange mon cookie acheté à Laragne.
Soudain 5 cyclos me passent devant; je prends le temps de repartir sans chercher à les suivre mais ils sont arrêtés 300 m plus loin à une fontaine. L'un d'entre eux nous abandonnent et nous repartons donc à 5 pour longer La Durance par les petites routes de la rive gauche.
Je les connais en partie pour les avoir parcouru lors d'un "Mille du Sud" et je les crains un peu pour leur revêtement. Finalement elles s'avèrent correctes et nous mènent jusqu'au pied du col de Maure. J'ai ainsi le temps de faire connaissance avec mes 4 compagnons: 3 d'entre eux (Erwan, Pierre et Michel) sont de Gap et roulent fort. Le 4ème est du Jura et s'accroche.
Au pied du col de Maure, j'annonce à mes compagnons que je ne pourrai pas suivre. Le "jurassien" a lui aussi pris du recul. Les 3 Gapençais prennent régulièrement de l'avance et finalement disparaissent de ma vue.
A Selonnet, il faut s'arrêter pour un 3ème contrôle. Au café-restaurant, pas de trace des 3 de Gap; je bois, me ravitaille... Le jurassien m'a rejoint et repart avant moi.
Je le rejoins après Seyne et nous franchissons ensemble le col. Je me retrouve seul après quelques kilomètres de descente. contrôle rapide à Barle à l'unique café du village. J'avais descendu la clue de Barles de nuit lors d'un Mille du Sud en me promettant d'y revenir de jour: ça y est, j'y suis et j'en profite vraiment.
Digne (les bains) traversée, je monte tranquillement le petit col suivant et roule bon train jusqu'à La Bégude. La montée vers le plateau de Valensole est laborieuse mais j'avance.
A la sortie de Riez, j'entends une discussion de cyclos derrière moi. Surprise: Erwan et ses 2 collègues me rejoignent. Ils m'expliquent avoir fait une pause prolongée à Sélonnet dans un autre restaurant que le mien.
Le groupe de 4 roule bien jusqu'au Verdon et au pied de la montée vers Baudinart. Sans forcer le rythme, ils me lâchent dans cette montée. En haut je fais l'effort pour recoller.
Michel cherche une fontaine; je regarde autour de moi, ma roue avant frotte le bord du trottoir; déséquilibré, je grimpe sur le trottoir, évite le 1er poteau métallique mais heurte de front le 2ème... Pas de chute mais roue avant sévèrement voilée et disque de frein totalement voilé lui aussi. 
Diagnostic rapide et facile! J'enlève les plaquettes de frein: ça frotte toujours. Erwan Mac-Gyver utilise divers outils pour tordre le disque et éviter les frottements et j'essaye de terminer le travail en faisant levier avec mon dérive-chaîne. Il y a toujours un petit frottement et surtout, toujours cette roue avant en piteux état.
Pas de solution de rechange: il est 5 heures de l'après-midi, un samedi, loin de tout centre avec vélociste. Et je n'ai pas d'autre date disponible pour valider mon 400.
Je décide donc d'essayer de poursuivre. Mes compagnons me mettent en garde: la roue avant peut plier à tout moment. Un rapide calcul: il reste 145 km; à 15 km/h, je suis rentré à 3h du matin!
Le jurassien me double et me prodigue les mêmes conseils de prudence. De Baudinart à Lorgues, beaucoup de descentes dans lesquelles je freine (à l'arrière seulement !). Je surprend pourtant le compteur parfois à 25: je freine.
Lorgues: contrôle mais pas de ravitaillement dans un restaurant qui ne sert qu'à partir de 7 heures. Je repars et refais mes calculs: à 20 km/h, je pourrais rentrer pour 0h30.
Le jurassien, qui s'est arrêté plus longtemps que moi, me double à nouveau et se propose de me "tirer". J'accepte d'autant plus que je commence à fatiguer malgré ma petite vitesse. 
Après Tavernes, la nuit tombe, je souhaite informer ma femme de ma situation. Mon compagnon part donc seul devant; je téléphone, je mange et je mets en route l'éclairage.
Il me reste 17 km pénibles (voir CR de Jeff concernant le vent) jusqu'à Rians. Ensuite c'est une longue descente sur St Paul Lez Durance. J'essaye de bien éclairer le bitume avec ma frontale pour anticiper les irrégularités de la chaussée.
Dans la nuit, des cris derrière moi: ce sont encore les 3 de Gap, encore longuement arrêtés à Barjols. Je me cale dans les roues; mon pneu avant oscille sans cesse devant moi sur une route en  mauvais état mais j'oublie presque ma situation.
Contrôle-photo à St Paul où le groupe des 5 se reconstitue. Et nous regagnons Manosque à bonne allure malgré vent et fatigue.
Arrivée à 23h45; 16h06 de vélo pour 403 km. Content d'avoir persévéré.

J'imagine ton stress   tu finis quand même bravo, on est jamais assez vigilant.

Salut Jeff,

J'ai vraiment été très content de te revoir, la veille et durant ce brm de manosque. J'ai été surpris que tu ne me reprennes pas dans le col de Maure, je suis monté vraiment tranquille. 

Les 100 derniers kms étaient difficiles, le mistral étant de la partie. Ceci dit, je pense que j'ai moins souffert du vent en vélo couché, que vous en vd. 

Je ne suis pas arrivé à 2h du mat, mais à 00h20, j'ai mis 18h20 pour ce 400, ça me va, je prends.

Plus que le 600 de Lyon à confirmer dès ce samedi, et je lance l'inscription au PBP.

En espérant, te revoir sur les routes Jeff.

On s'est arrêté 40' à Selonnet, et je roulais tranquille aussi, petit braquet pour économiser les forces en vue des 100 derniers KM
Tu as ouvert un nouveau compte sur le forum, tu as laissé tomber pitchoun69 ?
Oui, ravi de t'avoir revu, à un de ces jours...