Paris-Brest-Paris 2019:Voici mon CR, je sais bien tardif... Récit qui ne sera pas forcément dans l'ordre chronologique... Avec mes souvenirs.
Mon premier PBP à 32 ans.
Sans assistance et seul.
En relative autonomie.
Je pratique la longue distance depuis deux ans (en 2017) suite à un premier 200km du côté de Cahors en vacances vélo avec mon club le CL Richwiller.
C'est la première année que je roule tellement et encore j'arrive à PBP avec les brevets qualificatifs dans les jambes et les sorties journalières ou hebdomadaires souvent seul mais parfois en groupe avec le club ou mon copain, Sébastien V. le_Dentier (mon poulain je crois en toi pour la prochaine édition!!!).
Soit moins de 5000km avant PBP... Une folie pour certains, j'en suis conscient.
Ce défi du PBP était une découverte, j'ai donc jamais roulé plus de 600km...
Mon vélo: un beau Victoire rouge qui me suivra longtemps avec un porte-bagages à l'avant.
Tout inox, lumière intégrée, monoplateau.
Un vélo de voyage performant pour chercher une baguette, faire un BRM, ou rouler à 30km/h pour la frime ou faire PBP.
=> Pour peu j'étais le second de l'écurie Victoire pour le concours des machines^^.
Déjà pour me rendre à Rambouillet, TGV de Mulhouse jusqu'à Gare de Lyon.
GRAND merci à la SNCF de pourrir le voyage à l'avance en demandant une housse et donc démontage du vélo.
C'est complètement débile à l'heure du déplacement doux et durable.
J'arrive donc la veille du départ en Gare, je remonte mon vélo et roule vers le 11e arrondissement chez ma belle soeur qui vit à Paris. Le couple, absent ce week-end, me laisse l'appartement.
Le temps de me préparer, direction à vélo Gare Montparnasse pour chercher mon dossier à Rambouillet...
Déjà de la pluie mais cela sera bien pire au retour pour passer la nuit à Paris... Un orage et une pluie torrentielle.
Puis aucune goutte sur le PBP
Qui disait que la Bretagne était une région pluvieuse? Tout le contraire! Par contre des nuits très fraîches pour cette seconde quinzaine d'août.
J'étais bien équipé, mais malgré tout j'ai claqué des dents!!!
Beaucoup ont été pris par surprise!
Donc une fois dans le TER pour Rambouillet, des vélos partout, ça y est je suis sur PBP, content de me mesurer à ce défi.
Je ne m'attarde pas sur le site de la Bergerie et rentre à Paris.
Jour J:
Sur place en début d'après-midi.
Plus de 6000 cyclos, ambiance incroyable.
Du monde de partout!
Une rencontre avec un cyclo qui possède un joli Victoire, Jérôme C., que je vais croiser plusieurs fois sur la route et partager quelques KM avec lui.
Et enfin mon départ à 19h34 précisément!
Un vent plutôt favorable les premières heures, et ça roule si vite, ça flingue parfois!
Je sais que je pars trop vite et commence à le payer dès la nuit tombée.
Aucune inquiétude, ravitaillement perso et ça repart.
Ma route semble se poursuivre sans problème, j'ai mon plan de route sous les yeux, jamais dans le rouge. Brest en 39h, le moral est bon, le physique semble tenir la route. Hoplà, il reste le retour, presque une formalité
Mon club, le CL Richwiller me suit par l'intermédiaire de Daniel N. le Président ainsi que quelques cyclos, François, Seb (le_Dentier mon poulain
. Eux en terrasse sur la route des vins ou se levant à 3h pour savoir si je progresse bien dans mon périple. Merci pour vos encouragements.
Quelques SMS à la famille, au boulot pour dire que ça va plutôt bien...
Etant bien trop chargé, 3 sacoches, Je ne vais faire aucune pose la nuit sauf le dernier soir vers 2-3h du matin à Senonches dans un hangar!
Il faut le dire, J'étais à Mortagne-au-Perche à 20h, et j'ai décidé de repartir de suite!
Mauvaise idée, une fois en forêt, grosse fatigue et je commence à dormir sur le vélo. Non seulement c'est dangereux mais c'est complètement contre productif! Même pas du 15km/h.
Sur la question du non repos et des nuits blanches: étant habitué à ne pas dormir la nuit par l'intermédiaire du boulot, normalement je dors le matin quand je suis justement de nuit... Au final je trouve avoir cherché loin pour enchainer jour-nuit sans dormir.
Je m'arrête donc dans le prochain village, une banque pour me reposer, comme c'était le cas avec Didier R lors du brevet de 600 à Barr le Duc (?!),
Mais du monde arrive et c'est du bruit... Donc je décide de repartir, pour finalement me reposer à Senonches après une petite soupe.
Qu'ils font du bien ces clubs, ces gens qui organisent des stands en-dehors des villes étapes. Un grand merci à vous tous ainsi qu'à l'organisation.
Sur l'organisation, c'est le must, fléchage du parcours, il est possible de ne pas avoir de gps, d'ailleurs mon GPS sera HS à 200km du but suite à défaut d'alimentation avec batterie externe sur un oubli de ma part
Que dire des possibilités de manger, boire et dormir. Merci!
Peut-être un bémol sur la ligne d'arrivée enclavée sans grand monde pour nous applaudir... Bon nous ne sommes pas là pour ça, et pour une toute première fois à Rambouillet, il est normal de ne pas être parfait!
RDV en 2023?
Des belles rencontres avec des cyclos ayant la même philosophie que moi, la même idée de la longue distance,
très heureux d'avoir roulé avec Elyasmina du concours des machines vers Dreux et la veille.
=> elle ne semble pas m'avoir oublié dans son remerciement "l'infirmier de Rouffach en Victoire rouge".
Très content d'avoir croisé, Romain D. de Wickerschwhir, avec qui j'ai roulé sur nos brevets alsaciens pour la qualification.
Souvenir d'Etueffont dans le dernier bar avant les Eurockéennes sur le 400km... Après une journée terrible sur la route, pluie et vent de face pendant plus de 5h.
il aurait été, je le sais un compagnon de route en accord avec mes idées et mon niveau.
Nous nous sommes croisés sur le long plateau entre Brest et Carhaix-Plouguer. Moi sur le retour et lui en allant vers Brest!
Merci à chaque personne que j'ai croisé, demandé de l'eau, mangé un morceau quand ma sacoche était vide. Incroyable les stands de nuit avec une table et un mot "servez vous".
Merci à ce cyclo qui m'a donné 10e alors que j'étais en galère dans un contrôle avec le manque d'envie d'aller voir un distributeur en ville...
Merci aux mécanos, je ne sais plus dans où... pour la remise en état de mon frein à disque à l'avant ainsi que mon porte-bagages...
Merci à ce bénévole de m'avoir offert une douche "grand luxe" dans un vestiaire en-dehors du circuit classique.
Merci aux organisateurs des BRM, le 200 à Belfort et surtout les suivants à Mundolsheim chez Bernard S. et les randonneurs de Strasbourg!
Ayant de l'expérience sur les autres BRM, boire et manger en permanence était entendu mais je me suis ruiné en gel et barre énergétique! Cette source d'alimentation fut une découverte pour moi.
Force est de constater que cela fonctionne magiquement bien.
C'est une aide incroyable.
Grosse fatigue physique le lendemain, engourdissements dans les mains, douleurs aux genoux et au fessier...
Fatigue psychologique également. Atterrir a été dificile après PBP... Revivre normalement après vélo-alimentation-vélo-parfois-repos.
Heureusement 15j de vacances avec ma petite famille, mon épouse et mon petit Romain de un an.
Revivre PBP en 2023? Tout d'abord vaccin, vaccin, vaccin! Non bon, sans vouloir parler de la crise sanitaire.
Aujourd'hui, je dis oui, mais avec un collègue de route ou plus. Une logistique? Pourquoi pas même si c'est pas mon idée de la randonnée...
A revoir, mon bardage, prendre moins!
Pour finir, un beau premier PBP, délai respecté, en 87h27. L'objectif était de finir dans les temps en 90h!
Hihi, l'apéro du concours des machines était peut-être terminé depuis longtemps, j'en ai mangé le reste avec deux bocaux de cornichons!
J'en termine pour mon petit récit non exhaustif.
Nicolas Z, à bientôt sur la route!