Récit d'un Bordeaux Paris...

Comme j'ai gardé le rytme de BPr, je ne suis pas couché...

bonne lecture si vous en avez la patience...


Il était une fois Bordeaux Paris randonneurs…

Il y a 3 mois seulement, je me disais « j’aimerai bien y participer mais je suis loin d’être prêt »… J’ai reçu mon Agenda et en trois mois parcouru 3000 kms ; Souvent avec Fred (Discoveur) puis avec les normands lors de différentes sorties tel que Bagnoles le Mont St Michel (210 kms), le brevet des grimpeurs de Ducey (150 kms sous la pluie) ; j’ai tenté ma première longue distance début mai avec un 500 kms… malgré énormément d’ennui, de l’ennui même je parle ; je finis très bien et plutôt satisfait de mon temps ; Le sommeil a été très mal géré (arrêt de 4h qui m’ont assommé) mais les jambes sont là !

Les deux derniers gros tests -mais c’est de toute façon trop tard pour faire marche arrière, ma « chère » inscription étant partie !!- sont le « défi Charente » le dernier weekend de mai, 300 kms avec Didier (Normandie Bent) et Fred, Jean lou n’ayant pu se libérer pour se joindre à nous ;

Départ à 4h, matinée très fraîche, journée ensoleillée… on fait tout ça en touriste mais je m’applique à monter vite ; du fractionné en quelque sorte.

Tout va bien, je suis de plus en plus confiant ; le weekend suivant, je m’attaque à la randonnée des 3 sommets + aller/retour soit 200 kms et 3000 m de dénivelé ; de quoi m’affûter ! Pour une fois, je suis seul en vh…

Une journée très dure pour les jambes, une bonne moyenne de 25 km/h…Je suis prêt !

Une semaine avant le départ, je vais voir mon osthéo pour me remettre en place le bassin, classique chez moi… ce qui expliquerait certaines tensions dont à l’aine ;

Un dernier 100 kms à 29.7 de moyenne avec peu de dénivelé… je monte en forme ! Etant donné que je n’ai jamais eu l’habitude de rouler vite, de changer de rythme avant ses trois mois, je suis plutôt satisfait de cette préparation.

Vendredi 20 juin, 9h47, je rejoins Didier sur le quai de la gare d’Alençon… on se « range » dans le fond avec nos vélos en sac ; c’est partie !! Ca discute…vélo et vélo ! Vraiment sympa de se retrouver…

A St Pierre des corps (tours), on attend le TGV… mais pas le même ! Didier aura 5mn d’avance sur moi (et bp plus à l’arrivée de BPR !) !

14h32 arrivée à Bordeaux.. il fait chaud ! Je remonte de suite l’Agenda sur roue ! Jérôme (Jéjon) et Jean Lou doivent être aussi dans les parages ; Didier est attendu par son chauffeur et file.

Les mains dans la chaîne, c’est Jérôme qui appelle ; cool, ils m’attendent à l’entrée.
Je suis très heureux de faire sa connaissance !! Je revoie Jean Lou après son PBP de l’an dernier… bp plus frais !!
Jean Lou nous guide sur les « larges pistes cyclables »… voitures voitures, camions camions… vers la Maison de la Promotion sociale, lieu de départ du BPR 2008 (et dernière édition !?) ;

On y retrouve pas mal de monde : Mireille (Ly masse), Raymond, (Rayspid), Serge Coutton, Mikael et son papa, Jean François (jfv) :génial de faire enfin connaissance !! C’est pour ça que je suis à ce BPR en tous les cas.

Un saut à l’hôtel dans les bouchons avec Jean François ; on prend les clefs, j’essai de me reposer un peu en m’allongeant et me mettant dans l’obscurité 20 mn et en prenant une douche… il faut faire descendre la chaleur et l’excitation…
Jean Michel (Jm77) qui doit partager ma chambre n’est pas encore arrivé.
Je retourne seul au départ car Jfv ne voyant pas mon vélo pense que je suis parti… mais j’avais mis le vélo dans la chambre…

En tous cas, ne maîtrisant pas encore les pseudos, j’appelle… Laurent (Carenca) pensant que c’était jfv… et je l’ai au téléphone ; il est sur la route pour nous rejoindre au Fast hotel !

On se fait une bonne bouffe ensemble : vraiment extra !!! Je prends les dernières notes en écoutant ceux qui sont déjà partis sur de longues distances… c’est à dire presque tous ! Ce sont ces moments là qui me donne envie de recommencer de tels périples !

Jean Michel arrive presque à la fin du repas… puis c’est Bertrand qui m’appelle pour savoir où on est ! Manque plus qu’Olivier (Pitchoun) mais il arrive tard à l’hôtel. Laurent est arrivé à son hôtel et préfère sagement manger sur place ; on le retrouvera sur place tout à l’heure.

Bon, faut plus traîner… les « moins de 27h » papotent papotent… mais nous, on n’a pas grasse mat ! remise des gps, un p’tit tour de vélo dans la douceur de la soirée et zou à l’hotel… on est au pied du périph et ce n’est pas très calme…

Laurent (Carenca) est là ! Encore un bel Agenda !!!
On discute mais il faut se faire une raison… et aller dormir ; Un dernier coup de fil en Noramndie et au lit ; On discute avec Jean Michel de nos sensations et de notre tactique… mais on se raisonne et on se dit rapidement bonne nuit…
Nos voisins ne sont pas très calmes… grrrr

Samedi 21 juin
4h55, le portable n’a pas encore sonné mais on est réveillé…

Douche et dernier préparatifs ; petit dèj (on est les 2 derniers)… à 5h45 on est au départ ;

Une bise à tout le monde et je vais laisser mon sac, faire tamponner ma feuille de route et faire vérifier (un bien grand mot) mon éclairage…

Dolmen est aussi là, il a hébergé Alain (Isard09) ; il nous fera un beau petit film !

Je fais enfin la connaissance de Pitchoun… le 4ème Agendiste !! cool…
C’est parti… 2,5 km/h de moyenne sur les 300 premiers mètres ! On est à la toute fin, histoire de rouler un peu ensemble et de permettre aux vidéos-man de faire qque chose de sympa !

Avec un départ aussi lent, on doit bien perdre ¼ d’heure sur le temps… mais je préfère ça… Jean Lou disait qu’on allait partir fort… eh non !
Les 1ers 100 kms sont quand même avalés à 28.9 de moyenne…

Après 10 bornes, je me décide à rouler un peu plus vite pour ne pas louper le dernier gros wagon ; Mika est déjà devant, même pas vu au départ ; jfv aussi… Didier file déjà ! Je n’ai pas le temps de le suivre, dommage, j’aurai voulu rouler avec lui au début.

Finalement Pitchoun et Carenca me retrouvent, on file et on passe de gros peloton ; Jean Michel fait l’élastique avec nous ;

L’Agenda team fonctionne à merveille, c’est une bonne nouvelle et une inconnue jusque là ! L’ambiance générale est très bonne ; y’a des curieux, des moins futés, des rigolos, des serieux ; je cherche les maillots des clubs normands… c’est tjs sympa ensuite !…

La route est large, les 1ers kms sont sur routes fermés, super !

Qd on repart du C1 (km 104-9h58), Jean Michel arrive ; on a fait 10 mn de pose je crois : eau, rafraîchissement et encas.

Voilà le début des bosses… et y’en a pour presque 200 bornes ; mais je n’en sais rien car j’ai peu étudié le parcourt, pour ne rien appréhender : tout au feeling !

On se tient encore 50 bornes tous les 3 dans les bosses ; puis, dans un moment où ça devenait dur, je fais l’effort pour accrocher un petit groupe ; je ne sais pas si c’est une bonne idée car dans les bosses, les vh sont moins rapides y paraît…

En tous cas la température monte encore de qques degrés… plus de 30 !? Ca m’a relancé de suivre ce groupe ; ensuite c’est l’accordéon ; une fois devant, puis derrière. Je fournis les efforts nécessaire pour ne pas me faire dépasser en haut des bosses et ainsi me « reposer » en descente et sur le plat je reste dans les roues.

Je suis obligé de faire une pose…le C2 est au km 231, trop loin encore ; j’ai vraiment faim de quelque chose de salé ; je m'arrête à un café rempli de cyclos picolant ; ça tombe bien, je commençais à m’ennuyer seul

Je retrouve le club de Ducey (Brevet des grimpeurs) et on veut m’offrir banane et pain d’épice ! Merci.

Un jambon beurre, une boisson gazeuse translucide à l’ombre au bord de la route, ça fait du bien de prendre son temps ; on me dit que le Quest vient juste de passer… je vois aussi un baron passer (Gris Meunier je crois) ; je m’apprête à repartir qd je vois Pitchoun derrière un petit groupe ! Vite, faut y aller ; ça descend… est ce que je vais les rattraper… oui, il y a un carrefour plus loin !

Re coucou ! On se retrouve avec le sourire ; Carenca est un peu plus emprunté et n’a pas pris la roue de Pitchoun… qui a pris la roue d’un tracteur !!!

On retrouve le quest dans un côte, au ralenti… « yfaiço » !! Il nous redouble ensuite dans une belle descente : impressionnant ! On le reprend plus tard pour ne le revoir qu’au ravito C2 ; j’ai un peu de mal dans les côtes, Pitchoun monte mieux… j’ai qques doutes car mon aine se fait à nouveau bien sentir… ah non !!

Les 15/20 kms de plats avant le ravito me rassure. On voit Gris meunier faire une pause dans l’herbe…

C2, (km 231-15h40) Grosse pause (3/4 d’heure) : Pharmacie – boulangerie et bar… salé et sucré et hop !

Carenca arrive « a coulé une bièle » je cite ; il doit se reposer aussi… Il repartira avec Ly Masse.
On voit Gris Menier repasser au contrôle !

On repart en très bonne forme, le soleil nous va pas mal ! C’est désormais un peu moins dur ; je me sens vraiment bien mais il faut mesurer son effort. Le C3, à Martizay n’est qu’à 82 kms… Bien comme étape :là bas, on sera à la moitié du défi !!

On fait une bonne équipe tous les deux, c’est vraiment agréable ; on papote on rigole et on fait nos comptes… encore tant d’heures etc… Plus ça va plus je me dis qu’il ne faudra pas dormir, ne pas avoir de coup de barre… je veux, je veux je veux ! Ce serait dommage de se séparer pour la nuit.
Ne pas avoir de regrets !!!

Au C3,(km 313-19h20) j’ai pris qques centaines de mètres d’avances grâce à une belle bosse ; c’est le 1er ravito compris dans l’engagement… honnêtement, je vais me servir deux fois car c’est maigrichon… et vraiment pas bon pour un gastronome ! Mais qd on a faim…

Je vois arriver Gris meunier… dans savoir que c’est Gris meunier !!
Et puis Pitchoun arrive vite !
On se fait ½ heure de pose je crois avec des voisins chtis fort sympathiques !

C’est repartie, l’euphorie est presque là, je sent qu’on bascule du bon côté…

Sur les bords de route on voit plein de camping-car, plein de victuailles et de cyclos… c’est grisant de savoir qu’on est en train de rouler, que tout va très bien on qu’on dépasse un paquet de monde. La route est presque déserte après que nos chtis se soient arrêtés (faire le plein des bidons… ils en ont des vraiment petits !!!)

Avant ça, je remonte un petit groupe dans une bosse… les passe, il me colle à la roue… pour retrouver un peloton ; Ensuite Pitchoun les entendra dire qu’on a des « vélos rapides » mais qu’on ne va pas plus vite pour autant…sur le plat ; en effet, on reste dans le groupe avec eux à 28/30 de moyenne, faut en garder sous la pédale… ils ne donneront pas un relais et ne décrocherons pas un mots…

Et pas de bol, un des types perd son compteur ou sa lumière dans un début de descente… trop tard, tout le monde est partie bye bye !

Dans les graviers, un autre groupe arrive dans le rétro… ça file ! Comme des petits écoliers, on se range et ils passent les uns derrières les autres tout notre groupe ; la route étant peu large et très glissante : preuve de la bonne mentalité !

Et puis, plus rien jusqu’à Noyers sur Cher au km 384, le C4 : nous sommes seuls sur la route, le coucher de soleil est magnifique dans les champs de blés… l’odeur de la terre chaude, la fraîcheur des bois remontent, j’adore ces moments de communion avec dame nature…

Pitchoun a qques crampes… mais il arrive à les passer en roulant ! On met nos lanternes… j’enlève les lunettes de soleil et nous entrons dans la nuit petit à petit.
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Suite et fin... allez, courage !

Au C4, (km384 –22h47) on retrouve avec surprise et bonheur Jean François, (jfv) ; il essaye de manger un plateau repas (bien cher !!) et rafistole son support de phare ; il a dû s’arrêter plus avant dans un magasin de brico pour acheter 2 vis : et ça marche !

Je mange un autre casse dalle… et fini les pattes de jfv (elles étaient bonnes tes pattes Jean François !).

J’ai le plaisir d’avoir ma mère au téléphone qui nous suit au gps… elle me donne ainsi des nouvelles de chacun ! Des cousins m’appellerons aussi, Annabelle… c’est très agréable et important dans ces moments là, surtout qd tout va bien

On voit qques groupes passer… je pense qu’on s’est arrêté presque ¾ d’heure (arrivé 22h47- repartis 23h15).

On repart tous les trois :vraiment génial ! jfv éclaire aussi bien que mois, enfin non, 10 lux de moins qd même !! Et Pitchoun à un truc euh… une pétoche quoi !

Ca roule fort ; plus de 30/35 voir 40 sur le plat, Jfv lutte pour ne pas dormir… mais il nous laissera au bord d’une forêt ;

Au C5, (km418 00h55) à Romorantin, on y arrive super vite, c’est bien trop rapproché comme contrôle ; le prochain est à 140 bornes ensuite !!?!

Il y a un parcourt labyrinthe à faire pour arriver dans la patinoire… j’imagine les 1er moins de 27 courir la dedans !!

On y grignote 2/3 trucs qd même… et zouu ;

A la sortie on retrouve Jfv, qui s’est fait attaqué par les moustiques dans la forêt et Gris meunier… décidément on se croise tout le temps !

Jean François nous demande si on repart, on lui dit que oui car la fraîcheur est là et il ne fat pas se refroidir… ça peut paraître un peu ego mais je crois qu’il faut écouter son corps et se fier à son intuition sur une telle épreuve… si un pote arrive à suivre pile poil, c’est le top, sinon… chacun fait sa route…

On a la chance de rouler toujours ensemble, même sensations… mêmes blagues mais pas les mêmes phares… le pauvre hérisson, le nez sous la roue de Pitchoun !

Ca roule !! Il est plus de 1h et aucune fatigue ne se fait sentir.
On sait aussi que Fred (Discoveur) nous attends à 80 bornes de là : génial pour couper la distance jusqu’au prochain ravito !

Une voiture nous suit au loin... puis elle tourne ; on a le doute, sommes nous encore sur la bonne route ?? 3kms plus loin, en pleine ligne droite, le sigle BPR apparait sur la chaussée, ouf !!
J'appréhendais la visibilité des changement de direction ; finalement, avec un bon éclairage, qusi aucun soucis !!

C’est l’heure de prendre des news des copains, Carenca, Rayspid, Lymasse, Serge Normandie Bent… on appelle, on laisse des textos… mais rien !

Seul Fred m’envoie des sms pour m’indiquer qu’il a vu Didier, Rouedevélo et Pascalambic… on n’est donc 2 h derrière lui…
Et à 2h30 du mat, en pleine forêt… mon tel qui sonne… c’est encore ma maman !!

Elle s’est réveillée et est allé voir nos positions… je trouve ça génial !! On discute un bon bout de temps… Pitchoun, quelques temps avant a eu aussi droit à ses coups de fils… « t’es perdu mon chérie !? » « mais non, t’inquiète pas je suis avec Seb » (c’est presque pas la vérité !!!) et moi de crier « merde on est où là ? on est complètement paumé, j’en ai marre… » !!!

Senely… le bac à sable de Pitchoun… on loupe une flèche et zou dans un chemin sablonneux : belle chute sans gravité !
5 kms après c’est Disco qui nous attends, enfin, il dort… mon dérapage (burn) ne le réveille pas… je fais sonner !

Vraiment génial ce ravito : il aura guetté toute la nuit le passage des vh et aura proposé à chacun un p’tit truc à grignoter ou à boire (d’ailleurs, N.bent, je comprends pourquoi il fait un temps pareil… la bière !).

Il avait même prévu le poste à souder, les roues de rechange, un cadre d’Agenda, la poudre de perlimpinpin, la kiné (très endormie et poilue certe)…

On repart après un plat de patte bien chaud express, une tite compote et une bonne dose de blagues dans les sacoches : la « Normandie Power Discoveur attitude » !!!!

On voit passer les 3 1ers… un poil vite on dirait avec toute l’armada autour : n’importe quoi !!!

Le quest aussi, mais seul et sifflant sur la route…

On aura bien 2/3 voitures suiveuses dans les rétros, mais rien de plus jusqu’au petit jour.(on a même essayer de freiner une voiture suiveuse qu’éclairait ses poulains…)

Je repars doucement, Pitchoun caille… je veux garder des forces pour les 65 derniers kms, ils nous en reste 130 ! Au moment ou il va mieux, moi je commence à peiner… on suit qd même le groupe d’Hervé Ledû (en queue de peloton) et sa mauvaise blague du matin « alors on a mis le réveil à quelle heure ce matin , » pendant 5/10 bornes…

Je me dis… mais non, faut pas faire ça maintenant, c’est de la follie ! On a rejoint Gris meunier… je fais l’élastique…

Pitchoun est lancé… je laisse le groupe à l’entrée de Chateauneuf aux bords de la Loire. Finalement il y a une belle côte… cool !!

On repart tous les trois… mais rapidement, je flanche petit à petit ; il est 6h du mat, j’ai le coup de barre… rien à faire je laisse filer.. j’ai un peu beaucoup les boules, si près du but de voir s’éloigner Pitchoun et Gris meunier ; le ciel est gris, voir noir… la pluie arrive… même pas pouvoir m’arrêter faire un sommeil flash !

C’est dur car je sais qu’il reste encore 80 bornes et que je peux perdre bp de temps !
Un magasin et son petit toit débordant me fait de l’œil… je tourne.. et puis non c’est trop éclairé ! il faut que je résiste ; je n’avance plus…

Un faut plat descendant arrive… bienvenu !
Je vois à nouveau des voitures arriver… voilà 4/5 – de 27h à fond… rien à faire car ça remonte déjà… bouuuu je fais grise mine…

Mais je sais que ça va passer.. comme chaque coupe de barre… sois patient, sois patient !

Un autre groupe doit arriver… je vois les motards qui ferment la route derrière moi… allez, il faut se bouger le c… je sais qu’ils passerons vite mais si c’est roulant, genre faut plat descendant puis petite bosse, un gros groupe ralenti beaucoup !

J’augmente petit à petit ma vitesse, je surveille le rétro… ça y est, ils sont là… ils me frôlent tous un par un… la vache, ça roule fort vu que c’est si étiré !!! C’est interminable, je regarde à peine le rétro pour ne pas bouger d’un centimètre et me concentré sur ma vitesse…

C’est le dernier… merde… il s’éloigne de ma vue… les voitures me doublent maintenant ! Il flotte à fond, je donne tout !

Comme ça remonte un peu…et que je suis lancé, j’arrive à reprendre… je suis obligé de redoubler des voitures ; c’est bon, je grappille mètres par mètres… me fâche au passage avec une voiture qui ferme la route … l’énergie est retrouvée, plus que ça même, je suis déterminé ! Je cravache 4/5 kms à une sacrée vitesse (pour moi) avant de faire la jonction ! Yes !! Rien ne peut plus m’arriver… je dois rester là !

Je me sent très- bien, excité et grisé par cette vitesse, par l’ambiance tendue et concentrée du groupe.

Je tiens sans soucis la cadence, très concentré pour ne pas les gêner et pour rester au contact ; une fois, je perd quelques dizaines de mètres… oulala faut pas ! Je relance, c’est bon… ça c’est de l’entraînement, à 35/40 km/h voir plus et après 500 kms !…

Je me dis que bientôt, je vais revoir les copains à ce rythme… je ne vois pas passer les kms !

En effet, le groupe « avale » Gris meunier en 1er… je ne bouge pas d’un rayon ..
Je vois ensuite Mika –quelle surprise-, même chose !
Encore qques cyclos… ça défile, je suis aux anges !

Et puis Pitchoun est là… il avance bien mais je vois que notre rythme est énorme… je le perd dans le rétro…pas question de lâcher pour moi, pas maintenant ; je sais qu’il y a le C6 dans qques kms, on se retrouvera là bas au pire…

Finalement au prix d’un très gros effort, il recolle ! extra !!! On ne peut échanger aucun mot, ni même se mettre côte à côte…

J’arrive à m’intercaler à 3 ou 4 vélos de la fin car il y a une légère bosse et je ne vais qd même pas freiner maintenant…dès le replat je me fait enguirlander « pu.. il me fait chier celui là » super agressifs ! dans l’ambiance je le sermonne « tu te prends pour qui Kaid ? » « J’ai un vélo comme toi », « t’avances pas faut bien que je passe…t’as qu’à pédaler si ça va pas… » bref, pas très poétique… j’avoue mais franchement….

Le C6 arrive, km 558,(7h15) on va bien se marrer… tout le monde donne ou jette son vélo à un assistant… ça courre dans le café… ça gueule « t’as pas ma veste d’hiver ??? »… et j’en passe ;

Je voulais savoir ce que c’était… j’ai été servi.
On joue le jeu à l’intérieur (mais sans les coudes et avec le sourire) « trop tard les gars, le 1er groupe est reparti allez allez » !!
Wouah…

Ils sont presque tous repartis, nous on y vas aussi sans faire de pause : on est chaud bouillant ! Je croise le papa de Mika qui m’encourage, c’est super sympa.
J’en ai oublié de faire le plein…zut reste plus grand chose…
On repart bp plus calmement, en se disant que c’était une sacré expérience !

Reste 65 bornes qd même !

On accroche un peu un p’tit groupe puis on se met à notre rythme ; on se dit que vous devez voir un beau spectacle avec les gps… sauf que nos gps sont endormis depuis 4h du mat !!! dommage… Quel chassé croisé ! On s’est cru ½ heure dans une étape du tour (comme avec Fred hein !)…

A 30 bornes du but, tout va bien, nous reste plus que des belles bosses, miam miam… des tonnes de stop, des feux, des dos d’âne…

On vois Bertrand dans le rétro et un collègue en 59h (sur une fabrication high racer) ; cool, on va pouvoir faire connaissance au moins… 20 mètres !

Finalement, je me lance dans une 1ère côte et je suis seul ; Je crois que je ne vais pas revoir Pitchoun…

On fait finalement route jusqu’au bout ensemble avec Bertrand !! On a pu faire connaissance et refaire son BPR… pas très content… Il évite de peu une chute énorme en sautant la double ligne de chemin de fer et en se rattrapant la main sur le trottoir !!! ouille !

Restons zen… les bosses se suivent, il m’interprète le suite du parcourt : super !

Je m’attends un peu à un mur pour la « côte de l’escargot » mais finalement, elle se monte bien ; on s’attend ensuite… et à qques petits kms de l’arrivée je lui dis « pour le fun, faudrait que je passe en dessous des 28h, avant 10h, il est 52 », « ça va pas être possible » me dit il…

Raison de plus pour appuyer à fond : je donne tout alors !, il me guide dans les derniers ronds points… et on sprint dans le dernier km avantageux à plus de 60 k/h…
Les carrefours sont fermés, heureusement !

9h58… Arrivée ! (27h58)

Didier est là, arrivé depuis 2h : super accueil, j’ai la banane, heureux !!!
Bertrand n’est pas inconnu ici, il est félicité !
Le speaker parle des vh… et vois le bandeau aux couleurs catalanes sur mon casque… Pour Aragomax

Ensuite, sans doute un peu hébété, j’ai pris une douche direct (et débattu sur l’utilité des vh) et suis allé retrouvé Pitchoun arrivé un peu avant… avec un plateau repas.

Pas eu le temps de voir partir Didier… ni Barbara et Julius.

J’ai tenté de dormir ensuite mais il faisait si lourd dans le gymnase que ce fut écrasant ! Roudevelo doit avoir la meilleur photo de moi au réveil !
J'ai une cheville assez douloureuse par contre, assez enflée du dessus ; comme une entorse ; L'aine va bien, même trois jours après.

L’après midi fut douce et ensoleillée avec les amis, presque tous arrivés… j’ai loupé Serge et Jean lou car je suis parti pour mon train avant ;

Le train, un épisode à lui seul !

C’est un gentil papy à vélo qui m’a guidé jusqu’à la station de Rer d’Epinay… me gardant le vélo… m’embrouillant dans mes projets de trajets RER, Métro, gare.. mais très sympathique (il avait par ailleurs un pare soleil nazale en carton très original !). 30 mn de RER vide et bouillant… Et de l’Opéra à Montparnasse à vélo, dans un Paris endormis… un premier train loupé faute de bon sens et de bonnes infos… et le TGV pris à la dernière seconde –les portes se refermant sur mon vélo- avec l’amande qui pendait au bout du guidon… pas de places assises…

« et en plus il est pas comme les autres vot’ vélo, j’fais quoi ?!! » « euhh… c’est vous qui voyez mais bon… »
Mes yeux doux et mon air affaibli on s’en doute fait le reste, la contrôleuse (c’était le C8 !!!) m’a laissé filer…

Fin…

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Merci à Pitchoun de m’avoir supporté pendant ces centaines de kms !! vraiment extra d’avoir roulé si longtemps ensemble : sans doute une des raisons de notre réussite.

Génial, génial d’avoir rencontré les forumeurs « pour de vrai »
Merci à ma maman pour ses coups de fis nocturnes, à Sasha et Anna…
A Fred, Discoveur pour son super ravito à Senely !!!!! Et sa bonne humeur légendaire !
Merci à mon Agenda qui n’a même pas sauté une dent, pris une épine ou une mauvaise route !!

Ce que j’ai moins aimé : les voitures suiveuses, mais on a eu la chance de ne pas trop y goûter qd même… la bouffe aux ravito : de mauvaise qualité (comme à l’arrivée) et enfin, les 2/3 coups de gueules de certains cyclistes…les contrôles mal échelonnés.

Pour le parcourt, très sympa entre le C1 et le C3 et pour le moins sympa, l’arrivée, le départ…

Maintenant que je suis lancé… je donne rendez vous pour le Rennes Brest Rennes 2009 !

réveillez vous !

moi vais m'couher...

salut a tous, voila ma petite video, le compte rendu suivra .............
https://www.dailymotion.com/video/x5x2ga_bordeaux-paris-2008-en-velo-couche_sport

vraiment excellent ces deux témoignages!
Un voisin vient de recevoir un VC , je vais m'empresser d'aller voir de plus près (c'est sans doute le premier vélo couché à St Laurent du Maroni, pour ne pas dire de Guyane!) en tous cas ça m'attire de plus en plus cette façon différente d'aborder le cyclotourisme...

La chose qui me fait peur, c'est ma sciatique qui ne me quitte pas depuis 6 ans: couché, assis chez moi ou dans une voiture, je la sens... Il n'y a que debout ou sur la selle de mon vélo que je ne ressens strictement aucune douleur! Je me demande comment réagirait mon dos dans un bent.

le meilleur moyen, c'est d'essayer en effet ; mais essayer un vélo adapté à sa taille... le vélo couché demande des réglages plus minutieux que le vd...
En tous cas, pour de telles distances c'est le pied !!!

TI973 a écrit:

La chose qui me fait peur, c'est ma sciatique qui ne me quitte pas depuis 6 ans: couché, assis chez moi ou dans une voiture, je la sens... Il n'y a que debout ou sur la selle de mon vélo que je ne ressens strictement aucune douleur! Je me demande comment réagirait mon dos dans un bent.

ton dos se trouverait soulagé en Vélorizontal, 3, 4 guidons différents t'assureront la position idéale pour le haut de ton corps par contre dans le cas d'une sciatique on ne peut jurer de rien au niveau du fessier, il te faudrait essayer de longues heures pour te faire une idé
peut être jouer sur la mousse du siege +ou-ferme

je ne sais pas si nos vélos sont les meilleurs, je fais simplement le constat que rares sont ceux qui repassent à un vélo droit

l'erreur serait de dire que nos vélos n'ont que des avantages, ils sont légèrement moins maniables, moins perfermants en côte (un peu + d'entrainement est souhaitable)

pas contre ils sont incomparables au niveau plaisir, vision, fun
je ne ferai jamais un BP sur une selle

un Gastéropode sur la ligne de départ

Un clin d'oeil aux copains du PBP qui m'ont donné envie de participer

Gare de Perpignan Vendredi 7h du mat, le train est annoncé avec 10mn de retard, qui se transforme en 30 mn pour finir à 40mn ça commence bien
Rayspid(raymond) redécouvre après 20 ans d'abstinences les joies du déplacement sur rail

Arrivée à Narbonne notre correspondance est partie, échange des billets, se pose à nouveau le problème des vélos" vous allez devoir négocier"

Nous sommes accueillis dans le train par le contrôleur qui s'amuse de nos drôles de machines et qui ne pense pas à vérifier notre réservation vélo, Raymond s'acapare sournoisement de 2 crochets et y vérouille promptement nos montures
nous trouvons 2 places 3 compartiments plus loin

30mn plus tard, un inconnu nous rejoint, "Mireille, Rayspid, je vous ai vu passer sur le quai, je suis Jean-François jfv"
courte présentation Jfv retourne à sa place

Arrivée à brdx pas de jfv, nous avons dû emprunter une sortie différente

Nous rejoignons, sur une interminable piste cyclable Artigues où nous attend Sergio( Coutton) et Jean françois jfv
Mikael (mika BZH) et Eric ne sont pas loin, puis Sébastion , jean-lou, Jérome (jéjon) et Poupa


Après une nuit sans sommeil, Raymond et Serge pas mieux, pti déj "à la française" pain, confiture, croissant, je préfère m'abstenir, juste un thé (je regrette le gâtosport maison que j'ai eu la flemme de préparer l'avant veille)
J'avale une banane réquisitionnée sur le repas du soir

Dolmen est venu nous aider pour ces petits riens qui prennent la tête à la dernier seconde (consigne des sacs)

Nous avançons nonchalamment jusqu'à la ligne départ où je retrouve Olivier un copain du 66, bise d'encouragement et voeux de se retrouver sur le parcours.
C'est parti dans un légère cohue, Serge en trike semble le plus à l'aise

les km défilent faciles un joli plat pour s'échauffer, puis les premières côtes j'ai perdu mes coéquipiers qui ne doivent pas être bien loin
Déjà le C1, tampon, gourde, W-C, barres de céréales ds la poche ventrale 10 mn passées
Voilà Sergio qui commande en hâte un sandwich déja prét à repartir, Raymond arrive, nous repartons tout doux pour lui laisser le temps de rattrapper, ce qu'il fait sans trop nous faire attendre
Nous roulons tous les 3 tout doux, je les distance un peu et double Hélène elle semble avoir un petit probleme technique.
Elle s'arrête, je l'attends, on redémarre.
Elle me dit connaitre les "couchés" croisés au PBP (jlou et jérôme)
Elle s'arrête à nouveau pour gonfler, je continue
puis m'arrête un peu plus loin pour attendre Serge et Raymond, nous sommes tjs ds les temps pévus

C'est Hélène qui arrive en premier et m'annonce que ses sauveurs sont loin, je décide de filer et de ne plus m'arrêter, préférant assurer au cas ou

je double des cyclos stoppés à leur assistance les enviant un peu de leur menu, les barres de céréales passent très mal. j'accroche des groupes, les bosses défilent, mes genoux me font légèrement souffrir

cette étape de 130km est interminable

Et brusquement, Jean-Mi surgit de je ne sais où, je le pensais déja loin devant, partie de yoyo, cela me fait un plaisir fou de partager les derniers km qui nous séparent du C2

C2 Isle Jourdain 16 h 25
nous retrouvons laurent(Carenca) attablé en terrasse devant une pizza intacte, il me semble un peu pâlot, accablé par la forte chaleur
je m'affaire à trouver sparadrap et Cétavlon,au fond de mes sacoches, ampoule pied droit, et brûlure fesse (ventisit)chooooooo,
puis la classique attente pour remplir les gourdes, WC etc ..
je m'étire repositionne les rotules, craquement ça va mieux

je suis prête à repartir, jean-mi s'accorde une pause supplémentaire, Laurent me demande d'attendre quelques mm nous repartirons ensemble, Arrivée de Florian (floca) qui me semble au plus mal

Laurent roule bien au-dessous de ses capacités," ne m'attend pas" j'apprécie trop sa compagnie pas question d'accélérer pour juste gagner 1km/h ou 2km/h, nous roulons côte à côte un régal
Laurent est en dette de sommeil depuis une semaine, et malgré nos discussions, le marchand de sable ne le lâche pas
le toboggan s'éternise

Arrivée au C3 Km313 Ravito Martizay 20h30

Nous prenons compotes et jus de fruit,un place sur un banc, Laurent lutte contre le sommeil
marchons un peu à la recherche d'un Sparadrap
Laurent décide de faire un somme, j'espère que tout va aller pour lui
A bientôt, je sais que l'on ne se reverra qu'à l'arrivée

je suis barbouillée par la poudre DK, un verre de thé me redonne une pêche d'enfer
40mn d'arrêt + que prévu mais certainement bien venu

je repars en super forme et dans l'euphorie oublie de m'équiper pour la nuit, à l'avantage d'une descente je rejoins 3 cyclos nous roulons dans la pénombre en silence, je reconnais parmi eux Hélène qui porte un gilet de sécurité,
j'espère que le fanion et mes bandes réflechissantes suffiront jusqu'à la premiere halte

feu rouge d'un commun accord nous éclairons les loupiotes, nous filons jusqu'au C4 toujours sans un mot, je n'me pas cette ambiance mme si elle est rudement efficace

C4 Noyer sur Cher 0 h 20

je file au C5 me laissant rattraper par un groupe d'une dizaine "d'éclairés"
à la première côte je me fais distancer de 50 m la voiture suiveuse me double, je la redouble aussitôt dans la descente fait un geste au chauffeur, remonte le groupe et me colle à l'extrême droite
on s'est compris elle ne me doublera plus
les petites bosses s'enchaînent de moins en moins eprouvantes
je me régale
je paye mes accélérations en côte pas des douleurs dans les genoux


arrive le groupe de tête des 27 h, même si cela fait un peu "kermesse" j'apprécie cette belle envolée
quelques mn après je suis doublée par Bertrand (notre champion) et son assistance j'hurle "aller Bertrand"

Au loin une voiture suiveuse, assiste un vélo, un horizontal !
nous la rattrapons, me voici aux cotés d'Alain (Isard09)
super ! cette rencontre inattendue me remplie de joie, mais sera de courte durée
Arrivé au C5, pause dodo pour Alain, je lui souhaite bonne nuit

C5 2 h 15 Romorantin

impossible de poser le vélo contre un mur, un passant me propose de le laisser sur le parking
oupsssssssss pas question, un bénévole se charge de le passer au dessus des vélos entassés et des dormeurs éparpillés chrysalides brillantes lovées à mme le ciment

15 mn d'attente aux toilettes, autant pour remplir la gourde, impossible d'avaler ce pain de mie fromage, je me force

Je m'aprète à partir, Hélène qui vient d'arriver, veut se doucher avant d'aller dormir, un seul vestiaire douche WC dont je bloque l'entrée un instant, comme ça commence à râler ds la file je m'éclipse

3 h du mat, je repère 6 cyclos et propose de former un groupe, dés les premiers coups de pédales 2 vélos se détachent, je les vois s'éloigner et me trouve en position de guider le reste du groupe ce qui ne me convient pas du tout, j'accélère et rejoins les deux furieux
j'adore cette route toute plate, nous filons à bonne allure,
doublons un isolé qui s'accroche à ma roue.

les ombres dessinent des arbres, un coq chante au loin,
le jours se lève timidement
traversée d'un village je profite de l'éclairage pour regarder le compteur et mange une séparation de rue en épais pavés
Heureusement en biais, ça passe juste !!

les 3 cyclos s'arrêtent sans un signe bipés par leur assistance pour un arrêt ravito
je crie "merci!"
Ils se retournent surpris et m'adressent un " go, go go!"

je ne regrette pas mes 6 kg d'autonomie

5 h 30 le jour se lève, je roule avec toujours autant de plaisir
6h30 il pleut, je m'équipe c'est le déluge sur une longue ligne droite
7 h 30 la pluie s'arrête un vent latéral se lève
j'avance facile

8 h 35 C6 AUTRY

la fin est proche, mes genoux me font salement souffrir
On me saisie par les épaules d'une poigne ferme, un barbu me regarde tout sourire, c'est la bise l'accolade, la joie de retrouver René, le célébrisime "papy volant qui m'accompagne au pointage, remplissage de gourde
me conseille de lever le pied pour assurer la fin et m'économiser pour ne pas craquer dans les dernières bosses de l'arrivée
je refuse d'imposer un démarrage en cote à mes rotules, je marche sur 20m

c'est parti, dans ma tête je suis déjà arrivée

j'ai tiré du sac un gel, ce truc miracle qui doit me donner des ailes, René m'a conseillé de le prendre 20 mn avant l'escargot, c'est de l'Over parfum pomme
que je retrouverai à l'arrivée dans ma poche ventrale

Je croise en sens inverse des horizontaux que je ne connais pas, les derniers 20 km l'euphorie d'avoir réussit

Olivier ( Pitchoun) m'accueille à l'arrivée, Laeti partie en 59 h est aussi sur la ligne, il n'est pas encore midi, c'est gagné en moins de 30 h
Arrivée de Barbara en moins de 22 h, bravo championne

la suite c'est l'attente des copains, les arrivées s'égrainent
sous un soleil de plomb

Mon regret n'avoir pas pu rouler avec Serge et Raymond qui arriveront plus tard, un fond de culpabilité à avoir voulu "faire un temps" puérile et cupide victoire

oui oui je sais ce que tu vas me dire Eric
si je réedite je serai plus claire dans mes engagements qui seront de rouler seule
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M'reil