Votre gestion de l'effort dans la durée

zapilon a écrit:

Il faut avoir en tête que rouler en résistance conduit à brûler le sucre de l'organisme et que celà produit des déchets (acide lactique) dans les muscles (en endurance on brûle des graisses sans déchets handicapants) .

Il faut si on a maintenu un effort intense beaucoup trop longtemps entre 7 à 8 heures de récupération active pour ne plus du tout avoir mal aux jambes, d'où l'intérêt de toujours contrôler son effort en longue distance.

OK mais on ne fait pas toujours ce qu'on veux, on subit aussi les aléas météo qui t'obligent à pédaler en résistance .
Et si tu contrôles trop ton effort, attention le hors délai!
J'ai bon?

D'ou l'intérêt de rester à 90% dans l'endurance...mais sur un tel effort, comment savoir si on est en résistance ou en endurance.
Nous n'avons pas les mêmes valeurs

Portocéan a écrit:

D'ou l'intérêt de rester à 90% dans l'endurance...mais sur un tel effort, comment savoir si on est en résistance ou en endurance.
Nous n'avons pas les mêmes valeurs

le cardio Portocéan, le cardio excellente indication

papou a écrit:

RVB a écrit:

. Et qu'effectivement 1 ou 2 km/h trop vite, à suivre un groupe sur très longtemps, ça finit par user plus que de prendre le vent.
...

là je ne serai pas aussi affirmatif que toi RVB.

...

Tiens au fait dimanche j'aurai préféré un groupe rapide plutôt que seul face au vent toute le journée. Parce que même aux environs de 20 km/h, plus de 200 bornes seul face au vent, en pression permanente, ça m'a fatigué bien plus que d'être dans un groupe pas raisonnable. On ne me l'enlèvera pas de l'esprit!

+ 1 au vu de mon 300 de l'UCT où j'ai pris le vent tout seul pendant + de 100 bornes (n'est-ce pas Amiralbibi)

" Et si tu contrôles trop ton effort, attention le hors délai! "

dans les BRM jusqu'à 600 il faut y mettre de la "bonne volonté" pour arriver hors délai.

" comment savoir si on est en résistance ou en endurance."

en endurance ta respiration reste naturelle, en résistance tu dois la forcer ... et tu as du mal à parler en roulant !

zapilon a écrit:

en endurance ta respiration reste naturelle, en résistance tu dois la forcer ... et tu as du mal à parler en roulant !

remarque moi je sifflotte tout le temps même en montée,
d'autant plus quand je rattrappe un cyclo, je m'en fait un plaisir

ça me rappelle un film :

" Papou fait de la résistance "

papou a écrit:

moi je sifflotte tout le temps même en montée,

"remarque moi je sifflotte tout le temps même en montée, "

Papou, toujours bien ouvrir la bouche pour expirer, sinon tu vois çà siffle !

Pour la gestion du 600 je n'ai pas d'avis. J'en saurais plus dimanche soir après mon premier.
Par contre sur le 400 du mois de mai à Râches je me suis étonné à finir très frais sans avoir eu aucun coup de moins bien. Tout c'est quasiment fait en endurance, à part dans les Ardennes ou cela résistait un peu, et en groupe.
J'ai eu la chance de trouver ce groupe homogène dès le départ et au début je les trouvais un peu lent mais je me suis dit on va rester la pour le moment. Les pauses ont été plus longues que si j'avais été seul mais elles ont aussi permis de récupérer d'où l'état de fraicheur à l'arrivée.

Maintenant le fait d'être arrivé trop frais sur le 400 me fait peur sur le 600 d'avoir la sensation que cela passera facilement . Je suis plus inquiet sur la gestion de la nuit pour savoir si je prévois des plages de sommeil avant ou si j'essaye de passer sans dormir (sur le 400 24h en tout et pas sommeil du tout en arrivant à 5h du mat)

Sinon sur de plus petites distances je confirme que les jambes reviennent en cas de coup de moins bien et lorsqu'on le sait on ne s'affole plus. On mange, on baisse le rythme en mangeant un peu et 30km après c'est reparti.

Une petite parenthèse sur le temps de récup après un coup de bambou... A chaque fois que je suis cuit j'entends toujours Thevenet commenter le Tour dans une étape de montagne, dans un col dire : "il y a un faux plat qui dure 10 secondes ça suffit pour récupérer complètement" et là je me dit quel con celui-là moi ça dure depuis 3 heures et je suis toujours mort

"Il faut si on a maintenu un effort intense beaucoup trop longtemps entre 7 à 8 heures de récupération active pour ne plus du tout avoir mal aux jambes"

Alors tout va bien, c'est juste que je n'ai jamais roulé assez longtemps. 7 à 8 heures, c'était, il n'y a pas si longtemps, la durée de mes plus longues sorties.
Et c'est une info intéressante, parce que tant qu'on ne l'a pas expérimenté, on se dit qu'en une heure ça ira mieux. Et au bout d'une heure, on commence à trouver le temps long.

En tout cas, cela confirme que j'ai du mal à appréhender cette espèce de distorsion de l'espace-temps (oui je sais j'ai trop regardé Star Trek) liée aux longues distances. Sur le 400, j'ai fait 150 km à bloc en ayant l'impression d'être juste parti. Pas vu le temps passer. Ensuite, j'ai adopté un rythme sage, du coup, le temps s'est comme ralenti. C'est assez étrange.

bruno91 a écrit:

Pour la gestion du 600 je n'ai pas d'avis. J'en saurais plus dimanche soir après mon premier.
Par contre sur le 400 du mois de mai à Râches je me suis étonné à finir très frais sans avoir eu aucun coup de moins bien. Tout c'est quasiment fait en endurance, à part dans les Ardennes ou cela résistait un peu, et en groupe.

Moi je trouve les 400 plus durs que les 600. Un 400 c'est une journee trop longue (je peux pas vraiment dormir sauf parcours super plat et terminer vers 1h du mat) alors qu'un 600 c'est juste un 350 plus un 250 avec une pause dodo dans le milieu!

A force de ne pas avoir mal aux jambes, .....on finit par avoir mal aux fesses et là le temps se ralentit encore plus !

En tout cas Zapilon, je suis retourné voir ton site (je l'avais lu une première fois cet hiver), et il est précieux.
Je m'aperçois que j'ai du m'en inspirer, parce que je n'a pas d'erreur majeure à mon palmares !
Mas en plus, il y a pas mal de choses qui me parlent maintenant, alors que je n'y avais pas prêté attention à l'époque. Désormais, cela renvoie à des choses que j'ai commencé à vivre et à ressentir.
Me reste à ne pas être nerveux, à ne pas me mettre cette pression inutile, à oublier la montre et le compteur...

Je n'ai pas encore une grande expérience, mais ça commence à venir:
Sur les BRM, jusqu'au 400 pour le moment, j'ai toujours eu l'impression que je pouvais gérer comme je voulais, endurance, ou quelques petites excentricités en résistance, vite récupérées.
Sur la diagonale, c'est une toute autre histoire. Seul sur les monts ardéchois, le vent de face, il n'y avait pas d'alternative, tu appuis sur les pédales, il faut bien faire avancer le bazar, et tu fais le bilan à la sortie. Puis ensuite, sur la seconde partie de l'étape, c'est la tête qui te fait avancer, à l'économie. Les jambes font ce qu'elles peuvent, et le cerveau te fait avancer, et puis tu tiens tes 19 km/h jusqu'au soir.
J'ai bien l'impression que passé un certain degré de fatigue, il n'y a plus que l'endurance qui reste disponible, et c'est ton degré de motivation qui te fait durer, et ça peut durer longtemps, avec de temps en temps des moments euphoriques.
J'ai aussi constaté qu'à chaque fois où j'ai pu faire un bout de route avec quelqu'un, et tourner les jambes à l'abri, j'ai retrouvé de la vélocité et du tonus, qui ont perduré une fois la solitude retrouvée, vive les rencontres!!!
(prévues ou circonstancielles)

" et tourner les jambes à l'abri,"

le tonus revient aussi lorsque, pour l'encourager, on roule devant un gars encore plus décati que soi.

zapilon a écrit:

" et tourner les jambes à l'abri,"

le tonus revient aussi lorsque, pour l'encourager, on roule devant un gars encore plus décati que soi.

tu veux dire : DUCATI

une course à la rame ?

ouh là, va te coucher !

Perso ma gestion de l'effort commence par une préparation à l'effort....

A partir de 250 kms, je commence à préparer l'épreuve en mangeant des pâtes et des pommes de terre à tous les repas 4 jours avant le jour J....j'ai remarqué une grande amélioration de la forme physique ... et beaucoup moins de stress...

Après, pas de conseils à donner !!!! actuellement je suis déjà tellement contente quand j'arrive à terminer, ... donc je suis la très bonne méthode de Zapillon "Mon objectif est de finir la distance en bon état "... aucune idée de faire mieux !

ATTENTION !!!! on ne se moque pas de la RAAM.... c'est trop beau sujet réservé à Roland ..... spécialiste du rameur

jean-louis a écrit:

ouh là, va te coucher !

Miss couetteS a écrit:

A partir de 250 kms, je commence à préparer l'épreuve en mangeant des pâtes et des pommes de terre

mais si tu ne trouves pas un restaurant au 250ème km, comment tu fais ?

tu ne les emmènes pas avec toi quand même ?

marcus a écrit:

Miss couetteS a écrit:

A partir de 250 kms, je commence à préparer l'épreuve en mangeant des pâtes et des pommes de terre

mais si tu ne trouves pas un restaurant au 250ème km, comment tu fais ?
tu ne les emmènes pas avec toi quand même ?

Mais non, eh, patate !