Vous prenez quelque chose pour le sommeil?

Bonjour,
Comme je l'ai expliqué dans ma présentation:
https://parisbrestparis2007.actifforum.com/presentez-vous-f1/bonjour-a-tous-t2483.htm
Après deux échecs de marathon de 24h à cause du sommeil, je réfléchis à me faire aider sur ce points lors de ma prochaine tentative.

Vous de votre côté, vous faites comment? Vous faites tout au mental? Vous faites quelques nuits blanches "d'entraînement"? Ou vous prenez des boissons spéciale? Si oui lesquelles? Du café froid? Du coca (ya assez de caféine dedans?)? Autres choses?
Ya bien les RedBull et autres Darkdog, mais je crois que c'est aussi des boisson énergisantes, hors physiquement, je met un point d'honneur à ne rien prendre qui pourrait m'aider artificiellement.
Y a-t-il des boissons qui ne contienne que de la caféine?

Je vous remercie de me faire profiter de vos conseils et de vos expériences dans le domaine.
Mon échec d'hier à cause du sommeil, alors que j'étais encore en pleine forme physiquement, a vraiment été une grande déception pour moi.

Thierry.

Je n'ai jamais rien pris, si nécessaire je m'arrête 10 minutes et je repars.

Pour ma dernière nuit blanche sur le 400 je ne l'ai fait qu'une fois, sur pbp 2007 j'ai été très handicapé par le besoin de dormir.

Le mieux n'est-il pas de s'arrêter dormir quand on a sommeil ?
Le recours à tout produit pour lutter contre le sommeil m'inquiète un peu. Un grand café, et si cela persiste, on s'arrête dormir.

salut Vitr(e)ux (rapport à ton oeil , humour ...)

si je comprends bien, tu pars rouler 24 heures sans t'arrêter ?

300 km, c'est déjà très bien, bravo ! tout le monde ne le ferait pas.

à quelle heure pars-tu ?
emmènes-tu quelque chose à manger, à boire, quoi ?
à quelle vitesse roules-tu ?

avec le peu de kilométrage que tu as (apparemment), si je voulais faire la même chose que toi, je ferais des bonnes nuits avant ton défi, une bonne sieste avant le départ, autant avoir du sommeil en + qu'en -

je partirais à la tombée de la nuit, comme tu es frais, la fatigue se fera moins sentir, de jour j'ai rarement sommeil, l'excitation de ce que tu vois autour de toi te stimule

je choisirais un parcours agréable, ombragé, pas violent en dénivelé, à cette même époque de l'année ; les nuits étant + courtes

et avec une nourriture normale, ça le fera !

surtout que tu n'as pas une moyenne à tenir, je suis sûr que bientôt tu nous diras avoir réussi ton défi avec un nouveau beau record personnel à la clé de l'ordre de ... voyons ... 400 km !!!

bon courage à toi et bienvenue chez les " rubans blancs " !

Pour les boissons énergisantes, il y a surtout de la cafeïne dedans et aussi beaucoup de marketing mais cela n'empêche pas de dormir... bien au contraire!
Pour ne pas dormir, il faut bien se reposer avant et rester motiver toute la nuit. Normalement, cela doit passer sans aucun produit excitant... le seul plaisir de rouler de nuit doit suffire comme excitant.
Enfin, il ne faut pas négliger l'effet placebo...

zapilon a écrit:

Je n'ai jamais rien pris, si nécessaire je m'arrête 10 minutes et je repars.

Pour ma dernière nuit blanche sur le 400 je ne l'ai fait qu'une fois, sur pbp 2007 j'ai été très handicapé par le besoin de dormir.

Comme habituellement je bois déjà beaucoup de café , je passe la nuit à la vitamine C : ( c'est plus facile à emporter que 5 kilos d'oranges )
1 pastille à 22h , puis toutes les 2 heures jusqu'à 4 h du mat.

Mais si l'envie de dormir apparait , il n'y a qu'une solution : l'arrêt !

Antonin a écrit:

Normalement, cela doit passer sans aucun produit excitant...

quoiqu'une bonne paire de claques

Jeff a écrit:

Le mieux n'est-il pas de s'arrêter dormir quand on a sommeil ?
Le recours à tout produit pour lutter contre le sommeil m'inquiète un peu. Un grand café, et si cela persiste, on s'arrête dormir.

+1

Si c'est un pb d'irrigation du cerveau, il suffit d'appuyer un peu plus pour accélérer le rythme cardiaque .... donc surtout en descente !

Désolé de n'avoir pas répondu hier. Panne internet au boulot, des ouvriers de chantiers ont sectionné la ligne France Télécom... et quand je suis rentré, j'étais claqué, j'ai fais une sieste. Le contre-coup de ce WE certainement.
Bref.

Citation :

Le mieux n'est-il pas de s'arrêter dormir quand on a sommeil ?

Bah pour moi, tout l'intérêt de longue distance, c'est justement des les faire d'une traite, en s'arrêtant le moins possible. Si on s'arrête pour dormir, ça devient une sortie en 2 étapes. Ya moins de challenge à mes yeux.
Si le délai du PBP est suffisamment long pour y aller tranquillement, en s'arrêtant pour dormir etc... Je sais qu'il a une petite partie des coureurs qui la font sans aucun arrêts, en pédalant 40 ou 50 heures en continu. Ce que j'ai tenté ce week-end, à côté n'est vraiment pas grand chose. Les gens qui l'a font de cette manière là ont vraiment toute mon admiration. C'est ça pour moi le vrai défi.ultime. Je sais pas si j'aurais un jour le niveau pour me présenter sur la ligne de départ, mais si je le fais un jour, ce sera clairement pour la tenter avec le minimum d'arrêt possible.

Cela dit, sur l'autre fil, on m'a aussi proposé des mini siestes de moins d'une heure. Ça à la rigueur je pourrais accepter. Seulement une fois couché, je ne suis pas sûr que j'aurais le courage et l'envie de me réveiller...

Zapilon, t'as vraiment fait le PBP sans t'arrêter (hormis évidement pour les ravitaillements)? Je suis vraiment plein d'admiration.
Et tu as tenu tout le long rien qu'avec le mentale? Il faut vraiment une volonté exceptionnelle.

" Zapilon, t'as vraiment fait le PBP sans t'arrêter "

Loin de là, parce que pbp est pour moi la course au sommeil
J'ai toujours utilisé les 90 heures donc suivant ma vitesse +/- tortue, je n'ai pu disposer en dehors des arrêts repas et de nombreux mini arrêts, que d'un total de 10 à 15 heures d'arrêts que je qualifie de longs (2 à 5 H) la nuit

Je progresse en pointillé donc vu de Sirius je ne m'arrête pas !

Je ne me trompe pas en disant que je suis loin d'être le seul à devoir faire l'impasse sur un arrêt repos la 4ème et dernière nuit

Ceux qui ont la capacité de boucler en roulant à 30 de moyenne roulante ont tout de même 2 nuits blanches qu'ils partent le soir (80H) ou le matin (84H)

Marcus, je vais te détailler ma sortie pour te répondre:

Je me suis levé samedi matin à 8h30, mais je ne suis partis qu'à 11h, j'ai pris du retard dans les préparatifs.
j'ai emmené près de 18kg de bagages (sacoches arrière principalement, + une au guidon et un petit sac à dos) Beaucoup trop, mais je ne voulais pas manquer de quelque à 150 bornes de chez moi. Mais faudrait quand même que j'allège largement la prochaine fois. En gros:
7kg de flotte, quelques petite briques de jus d'orange, des sandwich pour la nuit, quand tout est fermé, pas mal de balisto, twix et autres barres (elles ont toutes fondu au soleil, mais ça pas grave, ça ce mange quand même...), de quoi réparer mon vélo, de quoi me soigner, de quoi me signaler et m'éclairer durant la nuit, des vêtements pour la nuit (mais finalement j'y ai pas touché, la nuit était très chaude), plus d'autres petites bricoles...

Je suis donc partie à 11h, pour rentré à 4h, dimanche matin. 300 km pour 17h de sortie mais seulement 13h40 de pédallage (22km/h de moyenne sur le compteur) J'ai essayé de minimisé mes pauses, mais 5 minutes par-ci pour sortir la carte, 10 minutes par là pour remplir ma poche d'eau, 10 autres pour cherché quelques chose dans mon sac, etc... Hormis les 2x 20-30 minutes pour déguster des donner (et en profiter pour faire le plein d'eau) je n'ai quasiment fait aucune pose de repos pure. Et mal-grès ça j'ai 3h20 d'arrêt. 3h20 qu'il aurait fallut rajouter au 24h, et donc allongé ma nuit blanche.... Faut vraiment que j'arrive à travailler là-dessus, à les minimiser le plus possible. J'entends parler d'alimentation liguide, ça peut-être une piste pour éviter les arrêt déjeuné. À voire...


À vrai dire, lors de ma tentative de 2006, les nombreuses assenions m'avaient vraiment mis KO au niveau du sommeil et passé minuit je pouvait vraiment plus lutter.
Mais ce coup-ci par contre, je crois que je me serais sentis capable de tenir jusqu'au bout. C'est finalement la volonté qui a tout compte fait craqué. J'ai eu la mauvais idée de choisir un itinéraire qui passait à moins de 30km de chez moi au milieu de la nuit. Pendant 1 à 2 heures, j'ai pas arrêté de me retourné cette question dans la tête: je poursuis tout-droit, pour encore 10 ou 15h de vélo? Ou je bifurque à droite et dans 1h30 maximum je suis dans un bon lit douillet?
Et finalement j'ai craqué, j'ai choisi la facilité.
Si j'aurais choisi une boucle plus éloigné de chez moi, j'aurais pas eu le choix j'aurais été obligé de tenir et je pense que j'en aurais été capable.
Mon renoncement est donc une déception encore plus grande maintenant que je me dis ça. Faut vraiment que je refasse un essai!


Je note tes conseils Marcus. Mais je suis sceptique qu'en au fait de partir à la tombé de la nuit, ça veux dire partir avec déjà une journée pleine en éveil. À moins de dormir durant la journée, mais avec un rythme de sommeil classique, c'est pas évident de s'endormir quand on a pas sommeil.
Par contre je note bien ta remarque sur l'excitation de la lumière du jour.
C'est vrai que lors de la plupart de mes nuit blanche (lors de ma tentative réussi en 2002, et dans d'autres situation) j'ai toujours remarqué qu'il y avait un cap à passé, au-delà duquel la lutte devient plus facile, comme si le corp et l'esprit baissait les bras, cessant d'envoyer des alertes. Avant c'est très dure, il faut lutter pour garder les yeux ouvert, mais passer ce cap, on est toujours fatigué, mais on a plus nécessairement envie de dormir. Et en 2002 j'avais même constaté ça avec la faim. Cette sortie là je l'avais vraiment pas préparé, et à la nuit tombé j'avais quasiment plus rien à mangé. Mon ventre criait famine durant toute la nuit, mais passé 5-6h du matin, je me sentais toujours assez faible, mais mon estomac ne geulait plus, il s'était fait au fait que j'allais pas le nourrir, et il m'avait fiché la paix. (Mais ça clairement, je ne le recommencerais plus jamais. )
Mais pour le sommeil c'est pareil, on dirait qu'il y a un cap à passer. Et je n'avait jamais fait le rapprochement, mais ce cap là, ça peut effectivement être tout simplement l'excitation de la lumière du jour comme tu le suggères.
C'est donc encore plus rageant, 4h du matin... à une heure près le jours se serait levé et ça aurait été plus facile. Au moins je saurais quel moment attendre la prochaine fois...