Comment dort on sur un 600

Bonjour, ma question va peut-être sembler incongrue aux spécialistes qui fréquentent ce forum mais je me demande comment on dort sur un 600.
Y a t-il un lieu de prévu par l'organisateur pour déplier son duvet ou doit on organiser sa randonnée en y prévoyant une ou des périodes de sommeil. J'ai réalisé plusieurs brevets mais jamais au-delà de 200 et j'aimerai bien allongé un peu le pas mais je bute un peu sur cette organisation du sommeil.
Merci pour vos éclaircissements.

Plusieurs solutions
Tu roules vite et tu peux trouver un hôtel sur ton chemin.
Tu roules lentement comme moi et tu trouves un coin pour t'allonger (donc prévoir un sac de couche et (ou) une couverture de survie).

Tu peux aussi demander à l'organisateur s'il a prévu quelque chose...

Un 600 c'est aussi faisable sans dormir... personnellement il me faut entre 30 et 32 heures et je dors ... après.

Pour un premier 600 il est probable que tu n'éprouves pas le besoin de dormir au sens propre du terme, tout au plus faire une ou deux pauses longues aux heures critiques

si le temps est clément, belle étoile
s'il fait frisquet, cabine téléphonique, entrée de banque, grange (attention au chien)
s'il pleut, ne pas s'arrêter

si tu roules correctement pour pouvoir t'accorder au moins 5 à 6 heures d'arrêt, et si tu penses que tu t'endormiras, regarde si le circuit te conduit vers minuit dans une ville avec hotel, et alors réserver.

l'organisation de l'arrêt dodo dépend aussi de ta manière de rouler, groupe ou solitaire

l'aventure c'est l'aventure !

Si le manque de sommeil t'inquiètes, il y a la formule Audax. Tu ne dormiras pas plus, mais tu ne seras pas lâché dans la pampa !

Merci à tous pour vos réponses rapides et précises.
Je vois que le rythme auquel on roule détermine grandement le fait de dormir ou pas. En même temps, si je le concevais parfaitement sur 400km, sur 600 cela me semblait plus limite. Je me ferai une idée plus précise en tentant l'expérience...

Je crois que j'ai dormi sur tous mes 600, le deuxième jour est quand même plus agréable après avoir dormi.

Certains 600 (en fait la plupart en GB) ont un endroit prévu pour dormir (ma solution préférée) sinon il faut trouver un endroit chaud, je me rappelle encore de la tête du gardien lorsqu'il ma retrouvé allongé derrière une machine à sous dans une aire d'autoroute.

Pour faire simple :

- soit tu tentes de faire le 600 "d'une traite" ce qui suppose que tu es soit très bon et que tu cherches à faire un temps, soit que tu es... nettement moins bon et que tu as besoin du délai max sans pouvoir t'autoriser une vrai pause dodo...

- soit tu considères qu'un 600 ce n'est jamais que deux 300 (ou un 350 + un 250) et tu regardes si sur le parcours il n'y aurait pas un endroit sympa pour dormir. Cela pouvant aller de l'hôtel à... tout ce que tu veux.


En pratique celui qui a besoin du délai max sans (beaucoup) dormir n'a pas vraiment le choix.
Pour les autres la question est : je vise un temps minimum (ou 600 bornes non-stop), pure "gloriole" personnelle mais respectable tout de même, ou : j'utilise le délai et m'offre une nuit (plus ou moins) confortable.

J'ai déjà fait bivouac dans un champ sous la pleine lune et la couverture de survie et c'était génial.
J'ai également fait la version avec nuit d'hôtel et douche et serveuse montante et c'était également très bien...

Merci encore pour toutes les réponses.
J'aime bien l'idée de 2 X 300 mais tout cela pour moi restera de la théorie tant que je ne me serai pas confronter à l'épreuve.
J'aime bien aussi l'idée de la serveuse montante, mais ma femme est assez tatillonne sur le sujet.

Il faut tenir compte de la difficulté du brevet. Sur un 600 pas trop bosselé, on peu envisager un arrêt court, mais réparateur. Deux, trois heures de sommeil font un bien fou.
Mais si tu as la chance de rouler dans un groupe sympa, à part des petits coups de barre, tu passeras aisément une nuit blanche.

Sur des 600 de montagne ou des super randonnées, malgré des délais plus longs (supérieurs à 50 h) il est difficile de faire des arrêts sommeils longs à moins d’être très costaud.
Nous réagissons différemment face au sommeil pendant une nuit de vélo.
Cela fait partie des surprises de ces grands brevets.

VC44 a écrit:

Merci encore pour toutes les réponses.
J'aime bien l'idée de 2 X 300 mais tout cela pour moi restera de la théorie tant que je ne me serai pas confronter à l'épreuve.
J'aime bien aussi l'idée de la serveuse montante, mais ma femme est assez tatillonne sur le sujet.

oui mais dans ce cas faire attention aux délais lors des contrôles intermédiaires et des contrôles secrets sur ce genre de distance.

pour ma part, je ne dors quasi jamais sur un 600 , par contre une règle que je m'impose "rouler le plus possible de jour" et faire un arrêt à la tombée de la nuit pour me préparer à la passer agréablement:
-changement de tenue.
-restauration.
-gestion de l'éclairage.
-vérification des points de contrôle à faire durant la nuit et donc préparation des cartes postales.

et je n'hésite pas dès que le besoin s'en fait sentir à faire une pose dans un sas de Crédit Agricole (pourquoi le CA et ben parceque j'y ai un compte , non parceque c'est presque toujours chauffé ).


phil35

Pour ma part j ' ai trouvé le 400 plus dur que le 600 au niveau de la gestion du sommeil.
D 'autres personnes ont fait ce meme constat.
Apres, on peu pas tout prévoir et surtout les coup de barres et les envies éminantes de dormir .
Lors d 'un 600 l 'organisation avait prévu un dodo dans le local d 'un club.
Il n 'y avait que le président de ce club venu a notre rencontre qui savait ou été le local.
Nous avons donc tous roulé en groupe.
Pour moi ce fut le pire souvenir dans la lutte contre le sommeil avec des prise de risque qu 'avec l'expérience je ne prendrais plus.
Nous sommes pas tous égaux dans nos besoin de dormir .
Il vaux mieux s 'arréter que finir le cul par terre apres avoir chuté tous en dormant sur son vélo.

En premier, tu vas faire un 400km. Normalement, les départs sont en fin d’après-midi. Là, c'est certain, tu ne vas pas dormir. Tu en seras plus après. Avec un 300km avec un départ en fin de nuit, tu auras une idée de la qualité de ton éclairage.

Part avec des cheuveux'ing'gomme et une couverture de survie (Décathlon = 3€). Le premier pour éviter de dormir et le second pour dormir partout.

Désolé pour le HS mais la couverture de survie c'est vraiment efficace contre le froid ?

Je n'ai jamais essayé mais couverture de survie (pour faire coupe-vent)+sac de couchage léger ça doit être efficace.

Pour le 600 il faut voir en combien de temps tu arrives à faire un 300 comme ça tu verras si tu as le temps de dormir ou pas.

J'ai même vu des rapides dormir sur un 400 mais le 400 (départ 13h) est plus fait pour tester la route de nuit et les éclairages.

Difficile de donner une réponse précise car cela dépend des personnes et pour un même personne c'est jamais la même chose.
Pour mon premier 600 (celui de Montigny) ou j'ai toujours roulé seul car personne n'allait à mon rythme du moment j'ai eu besoin de 2 pauses d'une heure. Une au petit matin et un parking de supermarché à fait l'affaire et une en début d'après midi ou j'ai pu trouver un bois sympa.
Sur le deuxième (encore celui de Montigny) fait avec David il nous a fallu 3 pauses entre 30 min et 1h30 (abri bus, abris bus et un simple champ ensoleillé) car on n’était pas synchro. une fois c’était lui qui avait besoin de dormir une fois c’était moi.

Sur le 600 de Flins en 2012 cette année on a fait une pause de près de 3heures dans un sas de banque en prenant tout notre temps pendant que la pluie tombait dehors. Mais cela ne m'a pas suffi car j'ai du m'arrêter plus tard pour 1/2h dans un abris de bus ou j'ai beaucoup mieux récupéré que pendant les 3h.

Et sur PBP je suis allé jusqu'à Brest sans dormir et sans avoir envie de dormir comme quoi il n'y a pas vraiment de règle.

Du coup maintenant je ne prévois pas grand chose au niveau dodo et quand le sommeil arrive j’essaye de m'arrêter sur place. Comme les 600 sont en mai juin au niveau température cela va et avec une couverture de survie tu n'auras pas froid. En plus cela ne prend pas de place. Et un petit dodo d'une heure pour repartir en pleine forme est quasiment aussi efficace.

VC44 a écrit:

Désolé pour le HS mais la couverture de survie c'est vraiment efficace contre le froid ?

Très efficace, presque immédiatement tu sens une doucc chaleur t'envahir... je ne m'en suis servi que 2 fois en tout et pour tout car il y a un gros défaut : une fois dépliée, la couverture de survie prend untemps et un volume fou à replier




Pour la gestion du sommeil, à mon avis il y a trois règles d'or : repos, entrainement et prudence.

Repos : en ayant fait de bonnes nuits les jours précédents un 600, la nuit blanche se passe sans problème (même sur un parcours exigeant comme une SRHP).

Entrainement : car comme pour tout, le manque de sommeil s'apprivoise avec la pratique, mais il faut bien se connaître pour ne pas faire n'importe quoi, être dangereux pour soi-même et pour les autres, et finir par zigzaguer et verser dans un fossé comme on en voit sur un PBP !

Prudence : car deux nuits blanches ne se passent jamais pareil, et s'arrêter cinq minutes dès les premiers signes d'endormissement est indispensable... même si les délais sont courts, car on perd moins de temps à s'arrêter pour repartir reveillé que de se traîner sur la route à moitié endormi. Avec l'expérience on arrive à savoir quand s'arrêter avant l'arrivée de la somnolence.

Encore merci à tous pour vos précieuses réponses.
Pour résumer :

- pratiquer sur plusieurs brevets pour apprendre à se connaitre. Je pense que sur le premier je n'aurai pas envie de dormir (adrénaline).
- ne pas chercher à aller jusqu'à la dernière extrémité.
- prévoir de quoi s'isoler de l'extérieur (couverture de survie)

VC44 a écrit:

Désolé pour le HS mais la couverture de survie c'est vraiment efficace contre le froid ?

Si tu te roules bien dedans, que les pieds ne sortent pas et que tu es fatigué, c'est vraiment efficace. Du moins pour ma pomme

VC44 a écrit:

Désolé pour le HS mais la couverture de survie c'est vraiment efficace contre le froid ?

C'est assez important de se trouver un endroit à l'abri du vent.
La moindre petite brise réussit toujours à s'insinuer dans ta couverture et te refroidit.
De plus, cela fait bouger la couverture en faisant un bruit de feuille d'aluminium.
Bilan des courses, tu n'arrives pas à dormir

ATTENTION à ne JAMAIS utiliser une couverture de survie en cas d'orage !!!

PBP 99, qualifié à l'arrache (suite chimio) donc au départ mais pas trop vaillant
Progression lente, il fait déjà bien nuit à Ménéac à l'aller
Besoin de récupérer un peu. Arrêt sur un banc le long de l'église près d'un muret
Des bruissements répétés viennent de ce qui ressemble à un tas de feuilles dans l'ombre au pied du muret
Un rat, un hérisson qui cherche de la nourriture dans le tas de feuilles ?

Ce bruissement m'agace. Je me lève pour donner un grand coup de pied dans le tas de feuilles

Mais à ce moment le tas de feuille se lève: un participant enroulé dans sa couverture de survie !

La chimio ça attaque le nerf optique

zapilon a écrit:

PBP 99, qualifié à l'arrache (suite chimio) donc au départ mais pas trop vaillant
Progression lente, il fait déjà bien nuit à Ménéac à l'aller
Besoin de récupérer un peu. Arrêt sur un banc le long de l'église près d'un muret
Des bruissements répétés viennent de ce qui ressemble à un tas de feuilles dans l'ombre au pied du muret
Un rat, un hérisson qui cherche de la nourriture dans le tas de feuilles ?

Ce bruissement m'agace. Je me lève pour donner un grand coup de pied dans le tas de feuilles

Mais à ce moment le tas de feuille se lève: un participant enroulé dans sa couverture de survie !

L'anecdote est savoureuse ... sauf pour le tas de feuilles ... quoi que ça aurait pu être pire... tu aurais pu pisser dessus !

Pour ma part seulement 2 fois 600km mais plusieurs rando supérieure (1000 du sud, LEL, PBP)
Je n'ai pas du tout aimé la couverture de survie car trop de bruit (de feuille morte) lorsque tu bouge dedans. Par contre lors du dernier 1000 du sud j'ai essayé le sac de couchage Décathlon Ultra light. J'en suis enchanté.
Je part sans savoir si je vais dormir ou non, mais sur chaque rando parti le matin, il m'a fallu dormir dès lors de la 1ère nuit. Je suis un grand dormeur et même si je fait un 600 pour faire un temps il m'a fallu m'arrêté à chaque fois. Avec l'expérience, je sais que je doit dormir 2h pour que ce soit bénéfique. Dormir qu'une heure me refera redormir plus tard. Lors du dernier 1000 du sud, aucun lieu de prévu pour dormir (comme PBP). J'ai dormi 3x2h. Et malgré celà, il m'a fallu encore m'arrêté lors de la 2è nuit. Je ne réserve jamais rien. Juste le sac......au cas où. Et malgré mes arrêts de 2h; 30h30 au meilleur 600.
En 2013, je repart encore pour un 600. Et toujours l'espoir de ne pas dormir.
J'essaye quand même de dormir entre minuit et 2h, ça coupe bien la nuit. Et croit moi, après même 2h, tu te sens déjà en grande forme et ce n'est pas 2h de perdu. Car j'ai déjà rattrapé des gars titubant sur la route en luttant contre le sommeil alors que moi j'étais très bien après mes 2h.

Mais je le répéte, l'expérience t'apportera beaucoup.