- Cath a écrit:
- Le CR le CR le Cr ;-)
6h30 ce samedi 6 juin, me voici au CREPS de La Roche sur Yon pour un BRM 600 km La Roche-Limoges et retour. Il est organisé par le CTY, important club FFCT de Vendée.
Contrôle de l’équipement (éclairage, gilet de sécurité). C’est fait sérieusement et c’est une bonne chose.
Retrouvailles avec Michel et Christine du CTY. Nous évoquons le Mille du Sud 2013 où ils avaient donné un coup de main à Sophie pour les contrôles secrets.
Daniel, l’organisateur (et aussi participant) a prévu de lancer les 35 participants en 2 vagues. A la bourre comme d’habitude, j’arrive cependant à me glisser dans la 1ère vague. Daniel doit faire le guide pour la sortie de la ville. Comme je connais parfaitement les lieux, il me confie cette tâche et redescend prendre en charge la 2ème vague
Météo favorable: temps gris mais doux et le vent, sur le départ, nous pousse.
Les 1ers kms présentent quelques petites bosses. Mon rythme semble satisfaire tout le monde. Nicolas, de Challans, monte à mon niveau pour évoquer Bordeaux-Paris 2014 où nous avions fait connaissance.
Km 35: j’annonce à la troupe « Maintenant, 100 km totalement plat ». Devant nous en effet la plaine du sud-vendée, le marais poitevin puis à nouveau la plaine en Charente-Maritime.
Et comme le vent est toujours favorable, on avance bien.
Au km 54, Laurent (de La Rochelle) monte à mon niveau pour me demander de temporiser. Pas de problème et on papote ainsi jusqu’à Bourg Chapon. C’est là que Dario (lui aussi de La Rochelle) décide de prendre les choses en main. Et il ne le fait pas à moitié: avec son plateau ovale et son braquet plus qu’impressionnant il nous tracte jusqu’à Marans. Derrière, plus personne ne parle, tout le monde est couché sur le vélo.
Km 71: Marans, 1er contrôle. Boulangerie, tampon, flan pâtissier pour moi. Le service de presse du CTY (en l’occurrence Michel et Christine déjà cités) nous mitraille.
Mais il faut repartir. Certains hésitent et je me retrouve seul en direction de Surgères. 20 km plus loin, une « bande des 4 » me rattrape. Outre Laurent (le régulateur), Dario (le « tracteur »), il y a là Valerian, lui aussi de La Rochelle et Luc venu du Nord-Vendée. Le train est toujours soutenu; Surgères, Aulnay, Néré sont vite traversés malgré quelques faux-plats. J’en profite aussi pour faire du repérage pour la nuit du retour: abris, points d’eau peuvent être utiles.
A partir de Néré, routes et navigation sont moins faciles mais j’ai repéré le secteur 15 jours plus tôt lors d’un périple personnel vers La Dordogne.
Nous voici maintenant à Aigré (km 171, 2ème contrôle). Boulangerie, supérette, bar: il y a un large choix pour tamponner et se restaurer. On repart ensuite vers Civray; les faux-plats se font plus longs et plus pentus et, surtout, le vent est carrément de face. Mais avec Dario devant, la bande continue à avancer.
Petit arrêt-contrôle à Civray et nous voici vers Charroux puis Confolens avec un vent plus favorable. Les petites bosses à répétition incitent certains à la prudence. Je pars donc seul devant.
Après Confolens (km 250), le relief se durcit. Rien d’extrême mais ça use. Le soleil a chassé les nuages matinaux. La température monte. Mes pieds me le font savoir et commencent à protester. Au cimetière de Lesterps, j’arrose le tout abondamment avec l’eau fraîche du robinet. J’entends presque 2 ouf de soulagement !
Mais l’organisme commence aussi à fatiguer, j’avance moins vite. Il faudra attendre Oradour sur Glane pour retrouver un peu de jus pour les 17 derniers kms plus faciles.
A Limoges, où plutôt à Landouge dans la banlieue, je retrouve Michel et Christine chargé de l’accueil avant le demi-tour. Des bénévoles du club local sont aussi là pour un coup de main. Ravitaillement, papotage, pommadage des fesses... Je m ‘étonne de ne pas voir mes compagnons. Ils arrivent une demi-heure après moi: une crevaison et 10 kms « hors circuit » expliquent ce délai. Je décide de les attendre pour repartir (1h15 d’arrêt pour moi).
Sur les 1ers kms retour, nous croisons les autres participants. Les derniers seront rencontrés à Confolens, à 50 km de Limoges.
Cette section Limoges-Confolens est nettement plus facile qu’à l’aller. On repart sur de bonnes bases. Après Lesterps je me retrouve à nouveau seul devant. Je continue sur ma lancée et je pointe à Civray (km 391) dans une pizzéria. En repartant, je revois la « bande des 4 » dans le bar voisin.
La nuit est superbe: fraîcheur revigorante, ciel étoilé et bientôt la lune. J’adore cette ambiance.
Arrive Aigré (km 430) où je dois à nouveau contrôler. Pas de DAB à la Caisse d’Epargne. La fête foraine bat son plein et un habitant m’envoie vaguement vers le collège où on trouve un Crédit Agricole. Je peste car j’ai du mal à trouver (2,6 km à zigzaguer dans le bourg). Je trouve, je prends mon ticket qui indique: 22h23 le 6/06. Bizarre. Mais non c’est le ticket du client précédent. Le mien sort maintenant. Retour en centre-ville. Mes 4 compagnons sont là et me montre la BNP à... 30m de la Caisse d’Epargne...
En repartant, j’éprouve des sensations corporelles anormales. Je suis « barbouillé ». Je me dis que mon problème doit être digestif. Une barre ou une boisson qui a du mal à passer. Je décide de me mettre à la diète, je ralentis, je respire... Et je suis bien content de voir 4 phares portés par 4 vélos actionnés par 4 cyclistes me rattraper. Suivre ou ne pas suivre ? Je m’accroche, je respire encore plus, je mouline pendant une dizaine de kilomètres. Les sensations sont meilleures; je reprends mollement du service à l’avant pour relayer Valerian et Luc qui sont désormais les plus vaillants et font la plus grosse part du boulot.
A Aulnay (km 465) Laurent sent le besoin de dormir. Ses 3 compagnons vont rester avec lui. Quant à moi, doutant de mes capacités à repartir, je préfère continuer à mon train. En fait Laurent aura besoin d’un 2ème somme à Marans.
Mes repérages de l’aller vont me servir et je profite ainsi du robinet situé à l’extérieur du cimetière de St Félix. Arrosage abondant des pieds, remplissage d’un bidon. C'est l'occasion aussi pour s'alimenter à nouveau: ma dernière banane, un gâteau de riz et, suprême délice, une dosette « Caféin’Sport » (je suis payé pour la pub!).
Surgères (km 501) arrive et m’inquiète car, après, le circuit s’oriente plein nord, je crois; vent contraire assuré... Eh bien non: je roule vers le nord-ouest et le vent (NE) est encore faible. J’avance tout à fait correctement jusqu’à Marans (km 534, dernier contrôle au DAB du Crédit Mutuel).
A la sortie de Marans, une voiture se place résolument derrière moi et n’en bouge pas m’éclairant de ses phares. 7 km ainsi jusqu’à Bourg Chapon. Au début, je pense à Michel et Christine peut-être sur la route du retour. Mais non, à Bourg Chapon, la voiture quiite mon chemin. Action sympathique certes mais pas sans inconvénient: mon ombre démesurée devant me cache souvent le bas-côté sur cette route sans ligne blanche. Et comme on imagine en permanence que la voiture va doubler, on ne peut pas aller chercher au milieu de la route les bandes de bitume de meilleure qualité.
De retour en Vendée, les 8 premiers kms sont du coup plein nord. Il faut s’employer à maintenir le rythme. Bien content de virer à l’ouest bientôt. Reste 2x8km de marais sur des routes tantôt lisses tantôt rugueuses.
Km 567: il reste maintenant 35 kms de bocage avec de nombreuses bosses certes courtes mais bosses quand même. Je passe Chaillé et la Vallée de L’Yon au ralenti mais La Roche est à une portée de fusil. Il suffit d’entretenir le rythme.
Comité d’accueil fourni à l’arrivée, sandwichs, petit-déjeuner... Le CTY assure...
Mes 4 compagnons arriveront 50 mn plus tard. Merci à eux qui m’ont bien aidé et même tiré dans mon moment difficile.
Une pensée pour ceux qui vont finir plus tard et qui vont très certainement souffrir beaucoup plus du vent sur la fin.
Merci à tout le CTY, à Daniel en particulier pour son organisation, son tracé très apprécié et sa documentation. Merci enfin à Michel et Christine pour leur omniprésence.
Dans les jours qui viennent, infos et photos sur le site du club: http://site.cty.free.fr/accueil.php?page=accueil
Bilan pour moi: 607 km, D+ de 4533 m
Pas de problème mécanique. Ma sacoche de tige de selle s’est bien comportée.
Ayant « embarqué » un camel-back, j’avais un porte-bidon inutilisé. J’y ai mis un bidon-poubelle: un bidon sans couvercle où j’ai pu glisser très facilement mes emballages divers et mes feuilles de topo. Accès bien plus facile et bien plus sûr que dans une poche arrière.
A surveiller: l’alimentation en évitant ce qui fâche l’estomac. Sinon les douleurs habituelles mais bien maîtrisées.