- Portocéan a écrit:
- (...) j'abandonne car je ne vais pas rentrer dans les temps (80 h pour lui) !
Pour moi, d'une certaine façon, c'est se moquer des autres participants qui font tout pour être dans les 90...
Pas tout à fait d'accord avec toi. Le cycliste dont tu parles abandonne car il ne validera pas son brevet et son comportement discret et personnel est correct : je ne le juge pas, par contre je suis d'accord pour penser que terminer au delà du délai choisi - quel qu'il soit - est très difficile mentalement et mérite un coup de chapeau.
D'ailleurs combien constatant à un moment donné que leur ambition de temps personnelle ne sera pas satisfaite laissent aller, sans pour autant être hors délai et abandonner s'ils ont de la marge ? C'est humain et n'a rien de déshonorant...
À la limite si l'on devait porter un jugement ce serait sur le choix de l'ACP du maintien de trois délais butoirs, qui d'une certaine façon crée une hiérarchie, même si c'était certainement aussi pour faciliter la coexistence de cyclistes de niveau très différants, mesure rendue nécessaire par le grand nombre de participants.
Je serai plus partisan de conserver la possibilité d'être dans certaines vagues rapides pour faciliter le roulage dans les premières heures de route, pour faciliter un passage fluide et pour des raisons de sécurité, mais en gardant une seule limite horaire. Et je connais immédiatement la limite de l'autoévaluation sans risque (90 h pour tous) : sur des courses à pieds auquel j'ai participé - Marvejols/Mende par exemple - l'organisation aide à se situer au départ en prévoyant des pancartes donnant des temps de course, ce qui théoriquement évite aux plus rapides de devoir sans cesse doubler, mais j'avais remarqué qu'énormément de coureurs s'installaient dans de sas en surestimant leur niveau...
Mais peut-être que l'existence de vagues de 300 ou 350 personnes a permis en 2015 déjà de supprimer le risque lié aux niveaux différents (une ou plusieurs vagues " élite ") : j'ai remarqué cette année qu'en partant à 17 h 30 (vague G), qu'il n'y avait que quelques groupes restreints de costauds issues des vagues suivantes qui me doublaient - moi qui ai atteint Brest sans dormir en un peu moins de 30 h - et que de ce fait il y avait un excellent étalement des participants sur le parcours : il serait intéressant que l'ACP étudie de manière objective cet étalement - s'il a bien eu lieu - et en publie les conclusions. J'ai remarqué en regardant le document officieux des temps de tous les participants, sans pousser plus loin l'étude, que les cyclistes arrivant dans un temps très proche du mien (avant ou après) n'étaient pas arrivés en même temps que moi - ni n'avaient même pas tous choisis la même barrière horaire - n'étant pas partis à la même heure. Ou, ce qui revient au même que ceux qui arrivaient en même temps que moi n'avaient pas mis le même temps total : cela je le trouve intéressant car cela limite l'esprit de compétition au profit de la solidarité ou au moins la neutralité entre cyclistes...