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| Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse | |
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+4sccber Royalgala veloblan arno 8 participants | |
Auteur | Message |
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arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Jeu 9 Juin - 13:46 | |
| Bonjour à tous,
Ce post est destiné à recevoir les comptes rendus de mon Dodécaudax, commencé le 19 mars 2016 et qui va principalement rayonner autour de Toulouse.
C'est un challenge déraisonnable puisque je ne suis pas un cycliste assidu et que je suis novice en longue distance. En effet, je commence mon Dodécaudax avec mon premier BRM et le deuxième 200 de ma vie (mon premier 200 date du début des années 90)... Si le principe du Dodécaudax est de nous lancer dans la longue distance et de nous y motiver, alors c'est gagné !
Vous trouverez ici uniquement l'introduction de mes comptes rendus, la suite des récits sera à lire sur mon blog La petite reine et plus particulièrement sous l'onglet Mon Dodécaudax.
A noter : ce blog ne s'adresse pas forcément à des cyclistes, alors j'y explique parfois quelques termes techniques qui nous sont propres. J'espère que cela n'enlèvera rien à votre plaisir à les lire.
Dernière édition par arno le Mar 14 Juin - 1:57, édité 1 fois |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Jeu 9 Juin - 14:47 | |
| 1/12 > Dodécaudax d'Arno - 19/03/16 - BRM200 Castanet : BAPTÊME RÉUSSI !Le départ du BRM200 du 19 mars 2016 du Cyclo Club de Castanet était prévu entre 7h et 8h du matin, et pour mon premier BRM, je n'ai rien trouvé de mieux que d'arriver en retard pour le contrôle de départ... Résultat, sur les 51 partants, j'ai l'honneur d'être le dernier inscrit et le dernier partant. Félicitations ! Je roule habituellement seul ou à deux et me sens capable de tenir ces 200 kilomètres, mais en m'inscrivant au BRM, j'avais justement envie de découvrir ce qu'est de rouler en peloton et de partager l'inauguration de mon premier 200 avec de nouveaux amis cyclistes... Je suis vraiment stupide. Bref, j'enfourche mon vélo à 7h25, alors que les autres sont partis depuis une 1/2 heure. Chance inouïe, je vois qu'il y a encore deux cyclistes qui sont là et qui se préparent tranquillement à partir. Ils ont l'air d'êtres des habitués des longues distances. Je vais essayer de les suivre et de profiter de leur expérience. Je leur avoue que c'est mon premier 200 et que j'ai un peu le trac. Ils me laissent généreusement prendre leur roue. Tout s'arrange, je ne vais pas rouler seul ! Nous sommes sur le plat de la piste cyclable qui longe le Canal du Midi, dans la fraicheur et la brume matinale. C'est beau. Nous allons à bonne allure mais sans excès, à 25-30 km/h. Je reste derrière. Vigilant. Inquiet d'arriver à doser mon effort au long des 200 kilomètres et à ne pas maltraiter mes genoux. Petit à petit, j'apprends que Bertrand et Jean, mes deux compagnons, sont partis à vélo de Castelnaudary ce matin à 5h, d'où leur retard au départ, et qu'ils y rentreront ce soir (ce qui leur fera un périple total de 350 kilomètres !). En fait, c'est Bertrand qui roule devant, qui donne le tempo et qui veille gentiment sur nous en adaptant sa vitesse. Il a commencé un dodécaudax en début d'année, prépare la 1001 Miglia Italia et organise l'Extrem Ride Bike 11. Il fait plein de photos en roulant. (Certains d'entre vous l'auront reconnu, il s'agit évidemment de ridebike11 sur le forum). Vous pouvez voir ses photos et lire son récit du BRM sur le site de son dodécaudax. Jean l'accompagne aujourd'hui et inaugure son premier 350 kilomètres. Nous commençons donc à discuter et à nous rencontrer. Déjà nous quittons le canal, arrivent les premiers petits dénivelés et le vent de face se lève. Je m'accroche, mais au sommet de chaque bosse, je suis légèrement distancé et ne les rattrape que dans la descente suivante. Je fais l'accordéon. L'écart augmente et rapidement la descente n'est plus suffisante. C'est terrible, je les vois s'éloigner inexorablement et ne peux rien y faire... Humilité et modestie s'imposent d'elles-mêmes. Après une trentaine de kilomètres en trio, je me retrouve donc en solo dans les vallons avec un vent de face qui forcit. Que faire, rouler fort en espérant hypothétiquement rattraper un groupe, au risque de m'épuiser prématurément, ou rouler en ménageant mes forces pour tenir en solo les 180 kilomètres restants avec le sentiment de m'engager dans une absurde traversée du désert ? Lire la suite...( http://arnofabre.free.fr/lapetitereine/files/d8b7b65857965ae62fb1e1962d2940c2-2.html )
Dernière édition par arno le Mar 14 Juin - 2:13, édité 1 fois |
| | | veloblan Vulcain
Nombre de messages : 4014 Age : 74 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 19/11/2006
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 10 Juin - 15:13 | |
| C'est clair que pour suivre ces 2 cocos, faut être en forme! Ce matin j'ai rendu visite à Bertrand a fond dans son ERB11 |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 10 Juin - 15:36 | |
| - veloblan a écrit:
- C'est clair que pour suivre ces 2 cocos, faut être en forme!
Ce matin j'ai rendu visite à Bertrand a fond dans son ERB11 Sur un autre post, j'ai vu que tu t'étais inscrit à l'ERB11, bravo !!! J'aime beaucoup le principe du tracé de son parcours, ça semble un très beau voyage et vous devriez vous régaler. Il l'organise tout seul ? Pour le moment, c'est vraiment trop costaud pour moi, il faudrait déjà que je fasse un 300..... Alors peut-être que pendant ce temps là, le 25 juin, je me promènerai sur La Mountagnole (la petite Ariégeoise), histoire de voir à nouveau ce qu'est une cyclosportive |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 10 Juin - 15:45 | |
| - veloblan a écrit:
- C'est clair que pour suivre ces 2 cocos, faut être en forme!
Ce matin j'ai rendu visite à Bertrand a fond dans son ERB11 en parcourant la liste des inscrits, j'imagine que tu fais partie des 2 en vélo couché et que tu as le n°15... |
| | | Royalgala Grand plateau
Nombre de messages : 67 Age : 64 Localisation : TOULOUSE Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 10 Juin - 21:29 | |
| Je serai aussi sur l’Ariégeoise, l'ERB11, ce sera pour l'année prochaine. Les organisations sont trop concentrées (entre mi-juin et mi-juillet), le choix est difficile. J'avais déjà hésité entre Luchon-Bayonne et l'Ariégoise. |
| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 10 Juin - 23:44 | |
| Sympa le contre-rendu de ton premier BRM 200. Tu te poses plein de questions, notamment sur les règles tacites des cyclotouristes... Hihi, il y a plein de types de cyclos déjà, alors pas vraiment de règles qui soient communes à tous. Parfois des cyclistes présents sur des brevets se comportent avec ce que j'estime être le mauvais côté de l'esprit compétitif - encore que personnellement j'ai tendance à ne rien aimer philosophiquement parlant dans la compétition - et à " exiger " par exemple la prise de relais et autres nécessités liées logiquement au seul classement compétitif... J'ai connu, mais rarement, aussi des groupes - copains du même club par exemple - qui n'aiment pas les étrangers... Bon, des cons il y en a partout, mais très peu dans les milieux cyclotouristes, et quasiment pas dans celui des amateurs de longue distance, et ça c'est magique, on se croirait dans un autre monde Je dirai déjà, pour reprendre les mots de Jean Philippe Battu, cyclo et organisateur des BRM de Grenoble, qu'il suffit de manifester un esprit de camaraderie, et j'ajouterai à minima ne pas mettre les autres en danger par un comportement inadéquat (doubler à droite, faire des écarts, etc. ). La conduite dans un groupe, que ce soient des groupements de circonstance, d'amis ou de camarades de clubs, ma foi je dirai qu'en général elle est fonction des options explicites - c'est mieux - ou implicites - source de malentendus - qui peuvent être diverses : j'ajoute que si certaines d'entre elles ne m'agréent pas, je quitte le groupe tout simplement sans en faire un fromage, car chacun est libre de ses options. Tu verras - moi je l'ai appris deux ou trois fois à mes dépends - qu'il faut parfois savoir partir ou ne pas s'arrêter si l'on désire respecter son planning ou suivre son instinct : sur un 200 en général tout le monde finit, et dans les délais, mais sur le vraiment long (400, 600 et plus), on se rend vite compte que les rythmes des uns ne conviennent pas nécessairement aux autres (surtout dans la gestion du sommeil, mais aussi les temps d'arrêts ou les moments où l'on veut manger...). C'est pourquoi je considère qu'il devient utile d'être capable de rouler seul longtemps , et même d'en tirer du plaisir, dès lors qu'on envisage les longs brevets et plus encore les longs défis. |
| | | veloblan Vulcain
Nombre de messages : 4014 Age : 74 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 19/11/2006
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Sam 11 Juin - 10:36 | |
| - arno a écrit:
- veloblan a écrit:
- C'est clair que pour suivre ces 2 cocos, faut être en forme!
Ce matin j'ai rendu visite à Bertrand a fond dans son ERB11 en parcourant la liste des inscrits, j'imagine que tu fais partie des 2 en vélo couché et que tu as le n°15... Bonjour C'est bien moi, je suis actuellement sur le parcours et me pose des questions, ca souffle vraiment fort ce jour au point que j'ai annulé ma sortie, j'espère que ce ne sera pas le cas le jour J |
| | | cécilian Mollet d'acier
Nombre de messages : 143 Age : 50 Localisation : La Réunion Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Sam 11 Juin - 13:10 | |
| 1/12 > Dodécaudax d'Arno - 19/03/16 - BRM200 Castanet : Baptême réussi !
Et bien voilà, c'est parti... Félicitations. |
| | | bubu24 ?
Nombre de messages : 1156 Age : 68 Localisation : Bergeracois Date d'inscription : 31/08/2015
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Sam 11 Juin - 21:32 | |
| - veloblan a écrit:
- Bonjour
C'est bien moi, je suis actuellement sur le parcours et me pose des questions, ca souffle vraiment fort ce jour au point que j'ai annulé ma sortie, j'espère que ce ne sera pas le cas le jour J En gros , c'est 300 jours de vent par dans ce coin-là. Avec un peu de chance, tu pourrais tomber sur un jour propice pour rouler. Mais fatalement, tu l'auras forcément favorable à un moment ou à un autre. L'été dernier , Bertrand me racontait qu'il n'y faisait même plus attention ,tant il est habitué à composer avec. |
| | | bubu24 ?
Nombre de messages : 1156 Age : 68 Localisation : Bergeracois Date d'inscription : 31/08/2015
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Sam 11 Juin - 21:34 | |
| Arno, le problème ,c'est que maintenant tu es embarqué dans une drôle d'aventure!200,300,400 etc..etc... Contaminé, je te dis! |
| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Sam 11 Juin - 22:05 | |
| - bubu14 a écrit:
- veloblan a écrit:
- Bonjour
C'est bien moi, je suis actuellement sur le parcours et me pose des questions, ca souffle vraiment fort ce jour au point que j'ai annulé ma sortie, j'espère que ce ne sera pas le cas le jour J En gros , c'est 300 jours de vent par dans ce coin-là. Avec un peu de chance, tu pourrais tomber sur un jour propice pour rouler. Mais fatalement, tu l'auras forcément favorable à un moment ou à un autre. L'été dernier , Bertrand me racontait qu'il n'y faisait même plus attention ,tant il est habitué à composer avec. Je croyais que le gros avantage des vélos couchés était d'offrir peu de prise au vent Après, bien sûr, le dénivelé plus le vent, cela peut faire beaucoup... |
| | | papou Le cannibale mayennais
Nombre de messages : 6725 Age : 70 Localisation : mayenne Date d'inscription : 12/12/2006
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Dim 12 Juin - 6:46 | |
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| | | veloblan Vulcain
Nombre de messages : 4014 Age : 74 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 19/11/2006
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Dim 12 Juin - 13:48 | |
| A propos du VC j'en dirais plus bientôt si je participe a l'ERB11, en principe sauf avis de tempête j'en serais, ce sera ma première longue distance avec gros dénivelé et surement du vent. J'en chierais surement moins qu'en fixie Un solide en fixie, il était au douze cent en 2012 http://terrystleger.over-blog.com/ |
| | | papou Le cannibale mayennais
Nombre de messages : 6725 Age : 70 Localisation : mayenne Date d'inscription : 12/12/2006
| | | | veloblan Vulcain
Nombre de messages : 4014 Age : 74 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 19/11/2006
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Dim 12 Juin - 18:37 | |
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| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Dim 12 Juin - 22:20 | |
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| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Lun 13 Juin - 23:57 | |
| Merci à tous pour vos messages et vos encouragements !
@ Royalgala : hélas, je ne suis pas encore sûr de pouvoir me libérer pour la Mountagnole, mais si j'y vais, j'aimerais enchainer avec le retour à Toulouse et ainsi valider mon "200" de juin de mon dodécaudax (127 + 155 km). Cadre acier + roue dynamo sur une cyclosportive en montagne, je vais me faire remarquer... Au moins, s'il me fallait en chercher, j'aurais de bons alibis pour ne pas faire un chrono.
@ sccber : merci pour ton retour sur mon texte et pour tes conseils.
@ bubu14 : oui, le virus s'installe... Mais c'est une addiction qui prend du temps et le travail en pâtit, il est aussi là le défi. |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Mar 14 Juin - 2:12 | |
| 2/12 > Dodécaudax d'Arno - 09/04/16 - BRM300 Castanet non terminé... : PEINE DE CŒUR
Comme promis après mon BRM 200, je me suis inscrit au BRM 300 de Castanet pour faire mon premier 300. Je sors à peine d'une grosse grippe, n'ai pas fait de vélo depuis 15 jours, me sens encore fragile et j'ai failli renoncer, mais la veille du départ, constatant que l'on pouvait facilement trouver une gare SNCF, au moins jusqu'à Limous (Km 205), et rentrer en cas de défaillance, je me suis décidé à y aller. J'ai peu dormi, sans doute l'excitation, mais cette fois j'arrive en avance et suis prêt pour le départ à 5h du matin. Sur le parking à côté du départ, je vérifie encore une fois mon équipement, ma roue dynamo toute neuve (merci Panoramix pour la livraison à temps !) alimente parfaitement mon éclairage (B&M Lumotec IQ2 Luxos, qui offre aussi une prise usb pour recharger le GPS). J'hésite entre telle ou telle veste, telle ou telle paire de gants et regarde les autres se préparer pour les copier... Ils partent légers. Mais j'ai peur d'avoir froid, alors tant pis pour le poids, je prends une sacoche arrière et la grosse veste. 05h05, CASTANET, Km 0
Nous sommes 13 à nous élancer sur la départementale 813 en pleine nuit. Je retrouve Bertrand et Jean, et reconnais le cycliste à la randonneuse Andouard et aux sacoches chargées (voir le BRM du 19 mars : Baptème réussi !). La route est peu fréquentée à cette heure-ci et nous partons vaillants. Rapidement, je double le pilote de la randonneuse Andouard et le vois discuter avec deux autres cyclistes. Il me semble qu'ils trouvent que nous partons trop vite et veulent s'accorder pour rouler ensemble à un rythme plus modéré. Lorsque je me retourne quelques secondes plus tard, je constate effectivement qu'ils ont ralenti l'allure et forment un trio en retrait dont les lumières s'éloignent déjà rapidement et deviennent des taches vibrantes de plus en plus petites. En silence, je leur dis au revoir en me disant que le tri en cyclisme est rapide et sans état d'âme. Je reste avec les 9 costauds du groupe de tête. J'arrive à suivre et me dis que peut-être un groupe intermédiaire se formera ultérieurement de ce groupe et me conviendra. C'est mon premier voyage de nuit à vélo. Un cycliste a un feu arrière trop éblouissant, c'est désagréable. J'essaie soit d'être devant lui, soit loin derrière, mais je ne suis pas le seul à tenter la même chose et je me retrouve de temps en temps à la mauvaise place. Personne n'en dit rien. Le vent est favorable et j'arrive à suivre.
07h43, BRAM, Km 68
Nous arrivons tous les dix au premier pointage à Bram. Pause croissant et tampon à la boulangerie. Ici, personne ne parle de gluten. Nous enlevons nos gilets fluo et repartons car il fait froid à l'arrêt. Mais que ce passe-t-il ? Ça y est, je me fais déjà distancer... L'allure a-t-elle augmenté ? Y-a-t'il eu un raidillon fatal ou un vent contraire ? Lire la suite...( http://arnofabre.free.fr/lapetitereine/files/806877df29977b822f9f66aaf98511bd-8.html ) |
| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Mar 14 Juin - 3:38 | |
| Peine de cœur, tu as réagi de manière exemplaire... Peut-être un peu frustrant de ne pas finir le brevet, surtout de cette façon qui ne t'a pas permis de savoir comment tu aurais tenu la distance nouvelle pour toi, mais cette année un brevet n'est pas qualificatif pour un 1 200 (PBP en 2015 ou MGM en 2017...). Dis-toi que tu as profité quant même d'une belle ballade et engrangé un peu plus d'expérience. Par rapport à toi, je ne joue jamais le costaud dans un groupe qui m'a largué plusieurs fois ; s'ils sont meilleurs que moi ils n'ont pas besoin de mon travail, et même à les suivre s'ils roulent trop différemment de moi, je me met en sur-régime inutilement : il m'est par exemple arrivé de suivre bêtement un temps un petit groupe dans l'ascension d'un col assez long, et je trouvais que c'était un peu trop rapide pour moi (on était au premier tiers d'un 1 000 de montagne) ; arrivés en haut au pointage/ravitaillement j'ai trouvé que le groupe s'éternisait trop ; j'ai dit : on y va ? Et l'un du groupe m'a dit : pas tout de suite, on est fatigué... J'ai compris que le mieux pour moi était de gérer mes allures à ma convenance et je suis parti tout seul, et heureusement vu tout ce qui a suivi : l'expérience a appris à beaucoup de cyclistes de tout niveau que sur le long la bonne gestion est de rouler en dedans - plus ou moins selon la résistance acquise - et de minimiser les arrêts. Avec l'expérience assez fournie que j'ai acquise depuis 2010 j'envisage maintenant avec sérénité de, par exemple, m'engager sur un 1 000 km en fixie, et de ce fait certainement rouler en solitaire sur la totalité du parcours. J'ai vécu divers brevets avec d'avantage de stress parce que j'avais choisi volontairement d'accompagner et de soutenir un copain - ou un cycliste inconnu - sur tout ou parti de la distance... J'ai aussi - rarement - pris des relais dans un groupe rapide pour finir dans les délais ou lutter contre un vent tueur : mais je n'ai jamais aimé cette façon de rouler, que j'ai aussi pratiquée trois saisons durant sur des cyclosportives Pour ta selle fendue, j'ai eu à une époque une selle de cette sorte, et je scotchais un petit bout de mince plastique transparent sous la selle, pas trop tendu (0 gramme, 0 franc, invisible et facile à changer), cuissard au sec. |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Jeu 16 Juin - 12:48 | |
| Encore merci sccber pour ta lecture attentive et tes retours.
Effectivement, il y a bien eu une petite frustration de ne pas pouvoir finir ce brevet de cette façon, surtout que mon compagnon de route avait accumulé les erreurs. Outre l'oubli incroyable de ses médicaments, il est parti en retard, a fait une erreur de parcours, n'avait pas de carte (seulement un petit road book), ni de gps. Mais il m'était impensable de le laisser sur le bord de la route dans cet état et la frustration initiale a vite été oubliée. Ce fut une nouvelle aventure, un nouveau voyage où l'important n'est pas quantifiable en chiffres.
En fait, dans mon récit, lorsque j'écris "En repartant du café, ils me laissent jouer le costaud et mener le peloton. Merci les gars...", c'est vraiment à prendre au premier degré : ils me laissent rouler à mon rythme et moi je joue à être le costaud du groupe qui emmène tout le monde. Il m'a semblé que ça c'est fait tout seul, qu'implicitement nous avons tous joué au même jeu sur quelques kilomètres, et je leur dis sincèrement "merci", c'était un moment assez drôle. Je suis assez joueur et c'est chouette que le groupe ait suivi sans se prendre au sérieux, ce n'est pas toujours évident... Je vais modifier mon récit pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur ce passage. Je n'avais pas anticipé, mais c'est pourtant évident, la question du rythme au sein d'un groupe cycliste est énorme, elle est celle du rapport aux autres. Un peloton est une société : un ensemble d'individus de même espèce qui établissent des liens entre eux (quoique je pense que l'on fait société avec l'ensemble du vivant). Il peut y avoir des relations de pouvoir et de hiérarchie plus ou moins présents, des désirs et des objectifs plus ou moins partagés, des pelotons joyeux, des pelotons performants, etc. Et ce groupe peut nous emmener plus loin ou nous empêcher d'aller où l'on veut... Le sujet risque de ressortir dans un de mes prochains comptes-rendus de dodécaudax.
Bonne solution pour la selle, merci. Ça fait du bien de savoir que je ne suis pas le seul à avoir eu les fesses mouillées de cette façon.... |
| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Jeu 16 Juin - 15:30 | |
| Je suis d'accord avec toi sur ton analyse sociétale... Pour ton histoire de costaud, je l'ai prise au premier degré, comme tu l'a exposée et vécue et je ne trouve pas qu'il y ait ambiguïté dans la façon dont tu la rapportes. C'est moi plutôt, en donnant un conseil un peu basique sur la gestion des efforts qui ai pu laisser entendre que je portais une critique sur le groupe, ce qui n'était pas du tout le cas : simplement je pensais que si sur une petite sortie entre copains par exemple, l'esprit ludique est agréable à avoir, par contre sur 600, 1 000 ou 1 200 km la distance ne pardonne pas les efforts inconsidérés. Dans un autre registre je peux faire l'exposé succinct de ma philosophie du vélo, toute personnelle, et donc pas du tout didactique : j'ai abandonné les cyclosportives notamment parce que l'état d'esprit des participants - dans le peu que j'en ai constaté - était parfois agressif ou en tous cas peu amical (j'ai quelques anecdotes savoureuses), surtout en comparaison du milieu de la longue distance. Je n'aime pas l'esprit de compétition, même à mon niveau où les enjeux seraient de toute façon dérisoires. J'ai si peu l'esprit de compétition qu'à l'époque où je jouais un peu au tennis avec quelques amis et amie j'aimais mieux perdre un échange sur un beau coup de mon " adversaire " que gagner sur une de ses fautes... Le partage est pour moi tellement plus gratifiant, c'est ce qu'il y a de beau dans notre pratique en vélo, et dans les autres sports que je pratique... Et puis, in fine reste qu'il y a aussi compétition et compétition : actuellement les concurrents de la RAM ( traversée des USA d'ouest en est non stop) viennent de partir et c'est une course avec classement où il n'y a rien à gagner... Et bien là, les concurrents se respectent d'une façon qui rend ridicule le supposé esprit d'équipe des " partenaires " d'une équipe de footeux professionnels à l'égo sur-dimensionné Après, sans faire d'angélisme, les motivations de chacun, participant à un brevet non compétitif, est son jardin secret, et je me garderai bien d'avoir un avis péremptoire sur l'écume des comportements |
| | | Paddy ?
Nombre de messages : 1404 Localisation : Brest (Acceuil) Date d'inscription : 01/01/2014
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Jeu 16 Juin - 20:37 | |
| Bonjour à tous, Groupe ou pas groupe... Sur une cyclosportive savoir rouler en groupe, avec tout ce que ça implique, est indispensable Sur un BRM c'est un plus si l'occasion se présente. Par contre savoir rouler seul est indispensable pour un randonneur, tout comme lire une carte qu'elle soit papier ou électronique, sur une cyclosportive c'est moins vrai. Ce sont deux pratiques du vélo mais qui peut le plus peu le moins.
Par contre ou je ne suis pas d'accord c'est l'aspect compétition parcequ'un BRM ou une diagonale c'est une compétition. Il s'agit d'une course contre la montre non pas contre ses camarades du jour mais contre un cycliste virtuel qui a terminé dans un temps connu de tous. Il s'agit donc d'être avant lui pour gagner (être homologué). Le groupe prend alors toute son importance ou il s'agit de collaborer (c'est le terme utilisé) pour finir dans les temps.
Bonne route à tous. |
| | | sccber Prolix
Nombre de messages : 4935 Age : 75 Localisation : Loire Date d'inscription : 06/04/2011
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 17 Juin - 2:12 | |
| - Paddy a écrit:
Groupe ou pas groupe... Sur une cyclosportive savoir rouler en groupe, avec tout ce que ça implique, est indispensable Sur un BRM c'est un plus si l'occasion se présente. Par contre savoir rouler seul est indispensable pour un randonneur, tout comme lire une carte qu'elle soit papier ou électronique, sur une cyclosportive c'est moins vrai. Ce sont deux pratiques du vélo mais qui peut le plus peu le moins. Sur un BRM savoir rouler en groupe serait un plus ? Un plus pour rouler plus vite ou au moins pour rouler avec moins de fatigue à vitesse identique, certainement. Cependant d'autres sur ce Forum ont souvent fait remarquer que rares sont les BRM où des cyclistes finissent hors délai (si on ne tient pas compte d'accidents, de blessures ou d'ennuis mécaniques, toutes circonstances que le fait de rouler en peloton n'évite pas) : alors, est-ce si utile que ça, si on ne cherche pas une certaine performance quasi compétitive ? Pour mémoire, moi qui n'ai rien d'un gros moteur j'ai fini deux fois un PBP en 73 h 40 mn, en roulant la moitié du temps seul et l'autre moitié à deux, rarement à plus de trois ou quatre. Pourquoi me serai-je imposé un groupe, ou la nécessité d'en retrouver un quand le précédent ne correspond plus à ma façon de rouler, de me ravitailler ou de dormir... Mais un plus de quoi d'autre ? Pour moi, sauf circonstances particulières - grand vent par exemple - ok. Mais en d'autres circonstances, pas du tout, exemple sous la pluie forte c'est l'occasion de prendre plein de m... dans la gueule, je préfère rouler seul... Autres exemples, risques accrus de chute... Et c'est certainement un moins pour tous les cyclistes qui font n'importe quoi pour rester dans un groupe... Et c'est là que tu as raison, il faut apprendre à rouler seul : j'ai eu des témoignages de cyclistes dégoûtés par leur expérience lors de leur premier 1 200 (PBP 2011 par exemple) à cause de leur groupe (leur club en l'occurrence)... Et pour apprendre à rouler seul, il me semble que le plus facile est de le faire sur des BRM courts (200 puis 300), une fois un peu d'expérience acquise, justement ces distances où beaucoup se comportent comme sur des cyclosportives, alors que ce devrait être, pour ceux qui veulent aller sur des distances plus longues, le moment privilégié de l'apprentissage à l'autonomie et à la maîtrise de la fatigue (finir sans fatigue, le développement du physique se faisant d'avantage sur des parcours plus courts). Pour conclure par mon choix personnel, le plus c'est le plaisir de rouler et aussi de me dépenser physiquement à ma mesure, pas d'aller plus vite ou de me fatiguer moins (je l'ai déjà écrit plusieurs fois pour répondre aux mêmes arguments). Et enfin, le groupe efficace (roue dans roue et prises de relais), c'est stressant et parfois source de conflits : autant rouler avec un pote ou deux peut être cool et enrichissant, autant je n'aime pas les pelotons. D'ailleurs, les pelotons de cyclistes rapides sur brevets - surtout bien sûr sur 2 ou 300 km - ne se distinguent pas toujours en terme de comportement des pelotons cyclosportifs. - Paddy a écrit:
- Par contre ou je ne suis pas d'accord c'est l'aspect compétition parcequ'un BRM ou une diagonale c'est une compétition.
Il s'agit d'une course contre la montre non pas contre ses camarades du jour mais contre un cycliste virtuel qui a terminé dans un temps connu de tous. Il s'agit donc d'être avant lui pour gagner (être homologué). Le groupe prend alors toute son importance ou il s'agit de collaborer (c'est le terme utilisé) pour finir dans les temps. Là paddy tu changes simplement le sens du mot compétition communément admis qui signifie concurrence. Et la concurrence est l'opposé de la collaboration. Quand Darwin parle de concurrence des espèces, il parle de la survie des plus aptes... Sinon on utilise d'autres mots, comme symbiose, association, etc. Rajouter du " virtuel " ne change pas la donne : vouloir améliorer sa vitesse, sa résistance, son endurance, sa force musculaire ou son mental pour un sportif, vouloir s'améliorer en général, n'a rien à voir d'avec vouloir être plus rapide, fort, etc. qu'un autre, voire de tous les autres présents ou ayant existé (bonjour la parano) qui est l'apanage du compétiteur... Pour rester dans le virtuel, combien d'ancien cyclistes vieillissants ex-compétiteurs continuent en recherchant les KOM sur Strava... Cette activité n'est pas négative en elle-même - au contraire dirai-je, puisque justement virtuelle - mais pour moi elle est caractéristique de l'ancrage culturel du sport dans une société basée globalement sur des rapports de force et de pouvoir (cf. les analyses du socio-biologiste Henri Laborit, notamment son essai " Éloge de la fuite "). |
| | | arno Cuisse de grenouille
Nombre de messages : 25 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/05/2016
| Sujet: Re: Le Dodécaudax d'Arno autour de Toulouse Ven 1 Juil - 19:19 | |
| Je suis plutôt d'accord avec toi sccber. Pour compléter sur notre "société basée globalement sur des rapports de force et de pouvoir", je cite Lévi-Strauss dans L'anthropologie face aux problèmes du monde moderne (Editions du Seuil, 2011, p 83-88) : On a souvent invoqué le caractère non compréhensif de certaines de ces sociétés pour expliquer leur résistance au développement et à l'industrialisation. N'oublions pas, toutefois, que la passivité et l'indifférence qu'on leur reproche peuvent être une conséquence du traumatisme consécutif au contact, non une condition présente dès l'origine. De plus, ce qui nous apparaît comme un défaut et comme un manque peut correspondre à une façon originale de concevoir les rapports des hommes être eux et avec le monde. Un exemple le fera comprendre. Quand des peuples de l'intérieur de la Nouvelle-Guinée apprirent des missionnaires à jouer au football, ils adoptèrent ce jeu avec enthousiasme. Mais, au lieu de chercher la victoire d'un des deux camps, ils multipliaient les parties jusqu'à ce que les victoires et les défaites de chaque camp s'équilibrent. Le jeu s'achève non pas comme chez nous, quand il y a un vainqueur, mais quand on s'est assuré qu'il n'y aura pas de perdant. Des observations faites dans d'autres sociétés paraissent aller en sens inverse ; pourtant, elles sont pareillement exclusives d'un esprit de compétition véritable. Ainsi quand des jeux traditionnels se déroulent entre deux camps qui représentent respectivement les vivants et les morts, et doivent donc nécessairement se terminer par la victoire des premiers. Il est enfin frappant que presque toutes les sociétés dites primitives rejettent l'idée d'un vote pris à la majorité des voix. Elles tiennent la cohésion sociale et la bonne entente au sein du groupe pour préférables à toute innovation. La question litigieuse est donc renvoyée autant de fois qu'il est nécessaire pour qu'on parvienne à une décision unanime. Parfois, des combats simulés précèdent les délibérations. On vide ainsi de vieilles querelles et on passe seulement au vote lorsque le groupe, rafraîchi et rénové, a réalisé en son sein les conditions d'une indispensable unanimité. L'idée que beaucoup de sociétés se font du rapport entre la nature et la culture explique aussi que ces sociétés résistent au développement. Car le développement suppose qu'on fasse passer la culture avant la nature, et cette priorité donnée à la culture n'est presque jamais admise sous cette forme, sauf par les civilisations industrielles. Sans doute toutes les sociétés reconnaissent-elles qu'une séparation existe entre les deux règnes.Par contre, un peu comme l'évoque Paddy en parlant de l'aspect compétition d'un BRM ou d'une diagonale me semble t-il, je suis perplexe lorsque je regarde notre tableau du Dodécaudax. Il n'y a quasiment que des chiffres, des pourcentages et des statistiques... Nous avons là tous les outils pour ordonner et classer, selon une foultitude de critères chiffrés (donc forcément objectifs), non pas celui qui va "le plus vite", mais plutôt celui qui va "le plus longtemps" ou "depuis le plus longtemps" (on pourrait rajouter l'âge du cycliste, le poids de son vélo... ). Mais cela revient au même, c'est du classement. Alors que, par exemple, le tableau pourrait inclure des liens vers nos comptes-rendus, nous pourrions mettre en avant la beauté et l'élégance d'un circuit. Ce qui me trouble, c'est de constater que nous avons besoin de ces chiffres pour nous construire un challenge et nous motiver à rouler, tout en rejetant tout esprit de compétition. Comme s'il y avait un tabou ou une gêne avec cet aspect, mais que nous en avons besoin, en secret. La belle ambiguïté... |
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