vitesse de déplacement

skywalker a écrit:

sccber, tu dis dans ta réponse que tu n'as pas pris de repos dans ton 200 en pignon fixe. 
D'où ma question: si nous évoluons en endurance, sans faire de fréquences durs, est-il nécessaire de faire des pauses pour la récupération ou, si en s'alimentant correctement en roulant, nous pouvons nous passer d'arrêts?

Je n'ai pas dit ça. Au contraire je dis m'être arrêté pour manger - très peu - boire un café et refaire un bidon. J'ai fait également un arrêt de trois minutes au soleil dans le village perché au point ultime de ma première boucle, et j'ai pris le temps d'uriner dans un bosquet...
Sur un 200 km normal on n'est pas aux pièces, cependant si l'on veut s'habituer - c'est la seule raison - à gérer les arrêts d'un 1 000 du Sud - par exemple - on a intérêt à ne pas perdre inutilement du temps : inutilement c'est chercher ses affaires partout (ça m'est arrivé), mettre 30 mn pour boire un café, etc.
Personnellement je mange parfois en roulant - j'ai un mini sac sur le tube supérieur - une petite part d'une banane sèchée ou d'une pâte de fruit, mais bien sûr sur un brevet de plusieurs jours les arrêts sont nécessaires et bienvenus. Il faut juste ne pas les multiplier inutilement et laisser filer le temps sans s'en rendre compte. Mais parfois on est bien obligé, quand une douleur est trop forte : il m'est arrivé de ne plus pouvoir faire un kilomètre sans devoir m'arrêter dans un col dur après deux nuits sans dormir par exemple ; et bien, je m'arrête une minute et je repars... Je ne sais pas si c'est utile, mais au final je finis par arriver au sommet et je continue...

3 petits bidons pour un 200?   perso c'est largement le double 

ciryl a écrit:

De mon côté je surveille surtout ma cadence de pédalage entre 90 et 110 tour de pédales par minute. Cela me permet de rester "frais" au niveau des cannes.

Je cherchais un article sur l'intérêt du travail de la force pour l'endurance et je ne l'ai pas retrouvé... Grosso modo en augmentant sa force on réussi nécessairement ensuite pour une force donnée à mobiliser moins de fibres musculaires et donc à tenir plus longtemps... Ceci demande du travail spécifique et tord le cou au vieux mythe cyclotouristique qui voudrait qu'il faut mouliner pour faire du long : si on ne fait sans arrêt que mouliner, évidemment que s'installe une impossibilité d'appuyer en force longtemps puisque cet appui
sera quasi maximal. C'est un argument redondant qui d'ailleurs pourrait être le même pour quelqu'un bloqué dans un pédalage où intervient prioritairement la force au détriment de la vélocité : j'ai un copain qui tourne tout le temps à 40 tr/mn voire moins, utilise fréquemment son 53/11 (et au contraire un 30/32 en montagne) car il ne sait pas tourner les jambes : cela ne l'a d'ailleurs pas empêché de réussir plusieurs 1 200, être Randonneur 10 000 et membre du club des 100 cols... N'empêche mieux vaut être à la fois fort et véloce.
Pour appuyer mon propos, depuis que je m'amuse en fixie, sur des cols ou sur le long, j'ai encore gagné en force (à 68 ans) et en vélocité. Et j'ai réussi mon premier 1 000 km (avec 7 500 m de dénivelé) en pignon fixe, et en utilisant nécessairement dès le début (en suivant un groupe) un développement de 2,75 (44/16 soit 5,8 m) : donc non, on peut rester frais au niveau des cannes en tirant assez gros (sans en contrepartie mouliner sur le plat), à condition d'avoir acquis une force adaptée. Et quand on allie les deux composantes de la puissance - force et vélocité - on est plus polyvalent. Après, bien sûr reste que le gain de cette polyvalence achoppera toujours sur la cylindrée du cycliste (son Vo2max) fixée par la génétique que le meilleur entraînement n'augmente au mieux que de 20 % (et qui diminue inéluctablement - plus ou moins vite - avec l'âge), ce qui fait que je reste un cycliste modeste (hihi)...

veloblan a écrit:

3 petits bidons pour un 200?   perso c'est largement le double 

Un gros bidon sucré plus la moitié d'un petit sur les premiers 130 km, un café plus quelques gorgées de yop à l'arrêt et les 3/4 d'un gros - sucré - pour les 77 km suivants.
J'ai ensuite bu peut-être un litre - un café et la fin du bidon et du yop de 75 cl - dans la demi-heure qui a suivi l'arrivée.

Paddy a écrit:

skywalker a écrit:

sccber, tu dis dans ta réponse que tu n'as pas pris de repos dans ton 200 en pignon fixe. 
D'où ma question: si nous évoluons en endurance, sans faire de fréquences durs, est-il nécessaire de faire des pauses pour la récupération ou, si en s'alimentant correctement en roulant, nous pouvons nous passer d'arrêts?

Bonjour à tous,
De quelle distance on parle ?
Je peux faire 200 km avec un dénivelé de 1100m/100km sans jamais poser le pied au sol, seul et très facilement dans les délais.
Mais après expérience je préfère prendre des bidons plus petits et m'obliger à faire un arrêt pour remplir un 3° bidon.
Le gros avantage est de me libérer de la panne sèche, le 3° bidon sera "trop grand".
200 km en endurance sans jamais passer en résistance, les arrêts sont évitables, encore faut-il adapter à chacun, mais sur un 300 ?
Il me semble intéressant de s'étirer par exemple, une petite pause (5-10') ne sera pas pénalisante.
De plus j'ai remarqué qu'à la fin de la pause marcher 20-50 mètres était agréable, cette petite marche rendait la reprise du pédalage moins brutal.

Bonne route à tous.

Arrêts évitables sur un 200, oui si l'on y tient. Sur 300 ? Si l'on admet que ces 100 km supplémentaires impliquent en toute logique une allure légèrement plus lente, alors un cycliste motivé (masochiste ?) pourrait faire de même. Mais un randonneur le plus souvent évidemment fera quelques petites pauses, limitées par les délais s'il est sur un BRM très difficile (comme celui du CCK cette année).
Les étirements : après une jeunesse où j'étais devenu raide comme un passe-lacet et après un claquage au tennis, je découvris les étirements et en l'espace de quelques années je devins très très souple. Depuis, il semble que les spécialistes ne soient plus unanimes pour valoriser les étirements et qu'ils mettent en regard des avantages de nombreux inconvénients... Ainsi, pour ces raisons en partie seulement - la flemme joue aussi son rôle et aussi le fait que je n'ai pas couru depuis un an et demi - je ne m'étire plus guère, sauf de manière ponctuelle : ayant eu ces dernières années des problèmes récurrents de tendinite d'Achille, cette année j'étire chaque jour ceux-ci (étirements passifs), et cette année je n'ai eu qu'une mini-alerte au tout début et rien depuis, malgré notamment mes 6 500 km de pignon fixe... Malgré tout je reste assez souple...
En tout cas je ne m'étire pas durant une longue sortie de vélo.
La marche : effectivement cela fait du bien. Je le faisait remarquer cet été à un cycliste lors de mon 1 000 RAA, alors que nous changions de bistrot lors d'un contrôle, le premier n'ayant pas de tampon encreur pour nous permettre la mise à jour de notre carte de pointage...

Personnellement, les seules sorties pour lesquelles je me préoccupe de la moyenne, c'est lorsque je trace une diagonale, afin d'équilibrer au mieux les journées, j'essaye d'être aussi proche que possible de la réalité.