Programme 2019 des BRM d'Angers

À mon tour de prendre la plume (ou plutôt d'utiliser le clavier) pour donner ma version des faits.

Nous étions donc 87 partants effectifs à prendre la direction de ma chère Vendée natale lorsque j'ai libéré les troupes piaffantes à 5 h pile. Beaucoup de participants avaient revêtu une tenue adéquate compte tenu de la température légèrement négative prévue par les spécialistes météorologiques. En fait, ceux-ci avaient été pessimistes car le mercure flirtait avec les 2 °C. Et personnellement, je n'ai pas eu une impression de froid surtout que, tout de suite, quelques côtes se sont présentées sous nos roues.

Avec Didier P., nous avons mené le groupe assez gentiment jusqu'à Pruniers, puis comme d'hab', les plus costauds sont remontés de l'arrière. Personnellement, je n'avais pas envie de "faire la course" sachant que 5 jours plus tard (soit vendredi 19 à 13 h), j'allais me lancer sur les 24 heures consécutives de la Flèche Vélocio. J'avais décidé de rouler avec Jean-Mi A., son compère Gérard C., les 2 Yves de Beaupréau au moins. Ceux-ci n'étant pas dans le secteur pour l'instant, je me suis relevé vers Bouchemaine pour les attendre. Ils m'ont rejoint juste avant La Pointe, mais déjà, il devait bien y avoir 30 gars au moins devant dont pas mal de RCA et entre autres mon fidèle "Firmin" (Dominique G.) qui sur le coup m'était devenu infidèle (peut-être mieux payé par un de mes concurrents ??? ) ...

Difficile dans la nuit de savoir qui composait notre groupe, d'une quinzaine sans doute ? À Chalonnes, certains ont déjà exprimé le besoin de soulager leur vessie. Je n'avais pas trop envie de m'arrêter, mais quand Gérard C. m'a dit qu'il n'irait pas beaucoup plus loin, j'ai stoppé au beau milieu de la côte de l'Artichaut. Bref arrêt au cours duquel le vélo couché de Papou nous a doublés. Nous l'avons repris avant St-Laurent-de-la-Plaine pour ne plus le revoir ensuite (à l'arrivée, nous avons appris qu'il avait abandonné assez tôt sans avoir plus d'infos).

Après Bourgneuf-en-Mauges, j'ai essayé de faire tourner les gars devant, le relayeur un peu sur le milieu de la route puisque le vent soufflait trois-quarts gauche. Je suis toujours surpris de constater que pas mal de cyclos pourtant normalement chevronnés ne trouvent pas immédiatement le placement idéal qui facilite bien les choses et ne sachent pas rouler au train. Et pourtant, Dieu sait si on avance bien et sans fatigue quand on sait un peu rouler !

Enfin, les choses finissent par se mettre plutôt bien en place même si parfois il faut aller calmer Yves ROBIN et 2 ou 3 autres qui passent un peu trop vite leurs relais. Mais ça avance bien et tandis que le jour finit de se lever, nous arrivons à Montfaucon-sur-Moine où nous retrouvons l'essentiel des troupes qui étaient parties devant (dont tous les RCA). Il est 7 h 42 et nous avons roulé à 26,6 km/h de moyenne, un peu aidés par le vent d'Est.

J'aurais pu repartir avec le groupe d'avant, mais pas question de laisser en plan mes copains surtout que Dominique a voulu se faire pardonner en faisant le choix de nous attendre. L'arrêt a duré 5 minutes au moins.

À Montigné-sur-Moine, nous avons rejoint François B., le moustachu de Beaupréau, spécialiste des longs "bouts droits" mais malade aujourd'hui. Il parlait même d'abandonner mais je l'ai incité à poursuivre tranquillement pour lui éviter d'être obligé d'aller recommencer un BRM 300 ailleurs. Et j'ai fait quelques connaissances de têtes nouvelles telles celle du jeune choletais Baptiste D. dont la mère est née à Menomblet (comme Nicole) et du néo Saumurois Philippe E., très puissant dans les bosses mais qui fait roue libre dans les descentes (donc le contraire de moi ...). Garçons très sympas au demeurant.

Nous arrivons au contrôle des Essarts (km 115) à 9 h 30 pile. La moyenne n'a pas baissé. Nous investissons un bar pour boire un diabolo et manger une banane et un sandwich. Nous y sommes rejoints par Christine et Michel, nos camérawomen et men yonnais, et 13 minutes plus tard, le groupe reconstitué reprend la route en direction de Mervent via Chantonnay. Le vent commence alors à nous faire des petites misères, surtout après Chantonnay, traversée sans coup férir. Le parcours est alors plus dégarni et plusieurs côtes non négligeables commencent à étirer un peu le groupe, vent de trois-quarts face (St-Philbert-du-Pont-Charrault, La Jaudonnière, St-Hilaire-du-Bois, La Caillère). Je retrouve avec plaisir les routes de mon adolescence. Et on continue à bien progresser sous la conduite de plusieurs meneurs qui ne rechignent pas à la tâche. De temps en temps, nous récupérons quelques présomptueux partis un peu vite, dont Laurent, de l'ASPC, qui monte une côte anodine à pied ("J'ai un coup de mou" nous crie-t-il au passage ; en effet, il n'est pas rendu à Angers ...). La Forêt de Mervent constitue une transition bien agréable juste avant le site éponyme qui semble apprécié par mes compagnons de route. Il faut dire que le confluent de la Mère et du Vent (la rivière Vendée) vaut le coup d'oeil.

Bien sûr, arrêt obligatoire au bar "Le Mangoustan", tout en bas de la descente. 170 km parcourus et il est 12 h 05. Nous nous fixons 10 min de pause dans ce lieu enchanteur, mais au bout du délai imparti, certains ne sont pas prêts. Je décide de repartir doucement pour mettre un peu la pression sinon les arrêts s'éternisent. Après le hameau des Ouillères, tout le monde est "rentré" et nous pouvons remettre un peu les gaz, enfin un peu seulement car le vent est ici bien gênant. Les côtes se succèdent et les 3 km entre St-Maurice-des-Noues et Loge-Fougereuse, face au vent, sont négociés à petite vitesse. Personne ne s'est manifesté sur ces 3 bornes pour nous relayer, Dominique et moi ; tout le monde semblait bien à l'abri.

Et nous voici dans mon patelin natal ! Certains ont cherché une stèle, mais ils n'ont trouvé qu'un contrôle secret tenu par Jacquot (mon beau-frère) et 3 plus jeunes acolytes (et néanmoins amis). Accueil sympathique bien sûr. Même Léone (la soeur de Nicole) a daigné se déplacer pour me faire la bise. Il était 12 h 58 et nous sommes repartis au bout de 10 minutes mises à profit pour me préparer un bidon et manger un 2ème sandwich.

Encore 4 km presque face au vent, puis nous avons obliqué un peu sur la gauche et Breuil-Barret. Le vent est donc devenu moins gênant, mais les 2 longues bosses qui nous ont amenés à St-Pierre-du-Chemin (altitude 231 m) ont dû être négociées prudemment. C'est d'ailleurs dans ce secteur que les 3 autres abandons du brevet se produiront.

À Menomblet, j'ai une pensée pour Nicole, née ici avant de déménager à Loge-Fougereuse à l'âge de 9 ans. Et aussi pour mon frère aîné Dominique et son épouse, inhumés dans le cimetière du village ... Puis nous nous dirigeons vers Cerizay où le GPS est apprécié pour suivre un itinéraire compliqué. Là, nous rejoignons un cycliste de Chalonnes compétition qui fait ses premières armes sur la distance (pas fait le BRM 200 ...). Il a suivi les costauds un bon moment et n'a plus d'essence dans le réservoir. Nous l'incitons à venir dans le groupe qu'il appréciera bien comme quelques autres retrouvés ça et là ...

Et nous voici à Nueil-les-Aubiers (km 228 ; 15 h 10) où le pointage est assuré aimablement au Salon Éco Bio en l'absence de commerce ouvert. Là encore, ça traîne un peu et au bout de 10 min, je repars gentiment jusqu'à ce que la grande majorité du groupe soit reconstituée. Seul manque le Castro-Gontérien Jean-Claude B., mais son coéquipier Marcel H. nous donne sa bénédiction pour reprendre une bonne allure ("Il est costaud. Il reviendra bien tout seul. Et puis, il a un GPS ..."). En effet, Jean-Claude nous aura rejoints dans la jolie traversée du Bois-d'Anjou, toujours aussi agréable.

Au passage à St-Paul-du-Bois, nous saluons la maison de notre ami Géra'h, un peu derrière nous sans doute ? Et bientôt, nous voici à Vihiers dans la charmante vallée du Lys. Nous sommes désormais en terrain bien connu et un peu plus loin, la côte des Noëls avant Faye-d'Anjou fait partie de mes classiques. Elle étire le groupe. Nous constatons qu'un élément manque à l'appel. C'est François B. qui, normalement, devrait faire partie des plus costauds, surtout en bosses. Avec Domi, nous l'attendons. Puis le groupe temporise, si bien qu'à Soulaines-sur-Aubance, tout le peloton est regroupé. Il ne reste plus que la côte de Rochambeau à passer. Mais pas de souci et nous avons bien gagné d'apprécier dans sa descente la jolie vue sur Angers et ses monuments emblématiques à l'horizon.

Notre BRM 300 se terminera gentiment à 18 h 25. 300,7 km effectués en 13 h 25 dont 12 h 34 sur le vélo, soit 24 km/h de moyenne. 2909 m de dénivelée sur mon altimètre, soit sans doute environ 3000 m pour les GPS. Donc un parcours de bon niveau qui, je pense, a été apprécié pour son aspect touristique et ses routes tranquilles et de bonne qualité. L'accueil à l'arrivée a été comme toujours très convivial. Un grand merci à tous les bénévoles qui ont oeuvré à la réussite du brevet.

Après être passés à la maison pour que je me douche et que je mange un peu, nous sommes revenus au vélodrome pour attendre les derniers qui sont arrivés à 23 h 50, donc 1 h 10 avant la fin du délai. Puis rangement de la salle et enfin défléchage du retour. À 1 h 40, il était enfin temps de s'abandonner à MORPHÉE, 23 heures après avoir commencé cette longue journée si agréable.

Bientôt le BRM 400 ! Ce sera le samedi 27 avril à 15 heures.

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