Sommeil

Je me demandais un peu où mettre mon lien...
Le problème du sommeil est souvent évoqué, que ce soit dans le fil santé ou le fil alimentation (en particulier sur le thème du café).
Le sommeil dans le sport est souvent évoqué et/ou étudié pour ce qui concerne les marins (ex. le Vendée Globe en ce moment).

Un article paru dans Le Monde hier qui ne vous apprendra rien pour l'instant sur le sommeil mais montre qu'au travers d'une épreuve... originale, on s'intéresse aux problèmes de l'homo-pedalus-endurandus !

tres bon sujet pour un novice comme moi mais la je suis actuellement sur le cardio
couché 07h(travail de nuit)levé12h 60bpm
test ce soir apres un sky

Je suis un peu surpris par ce "record" de 1248km en 48 heures. La distance me rappelle vaguement une certaine randonnée quadriennale dont il n'est absolument pas question dans cet article.
Le journaliste écrit que les médecins partent à la pêche, ne sachant pas "si on peut rester éveillé aussi longtemps en faisant du sport". Ce sont certainement de très grands spécialistes de la question...
J'espère au moins que ces deux athlètes vont récolter des fonds pour leurs prochaines aventures.

Sur l'ensemble d'accord avec toi Antonin.
Le problème avec ce type d'articles c'est qu'ils sont forcément superficiels...
Cela dit, si le Dr Éric Mullens s'occupe de sommeil (voir les liens que j'ai mis dans l'article). L'intérêt de ce type d'épreuve c'est que le gars peut être sous contrôle médical permanent contrairement à une véritable épreuve sur route.
Le gars se retrouve dans la situation d'un rat de laboratoire, reste ensuite à extrapoler à "la vraie vie".

Cela dit le Dr Fabien Sauvet (interviewé dans cet article) est lui un spécialiste incontesté du sommeil en conditions très spéciales...

1248km en 48h comme un cochon d'inde dans une roue, sans vent, sans route qui s'élève ou non, sans bitume granuleux, sans le froid de l'automne, sans perdre son chemin... ça c'est un vrai exploit, dont les médias savent toujours en faire un savoureux raccourci...

Ca me rappelle il y a quelques semaines sur ma flèche Marseille-Paris, une conversation de bistrot à La Ferté-Alais (dernier pointage à 60km de Paris) où le patron et les habitués du lieu s'évertuaient à me démontrer qu'il était impossible d'être parti de Marseille deux jours avant... que forcément je trichais vu qu'un bonhomme ne pouvait pas, même bien entrainé faire plus de 200km / jour !!!

J'ai quand même réussi à avoir mon coup de tampon sur mon bout de carton vert... mais les mecs n'en pensaient pas moins . Au moins grace à la TV ils savent maintenant que c'est possible !



Si nos chers scientifiques poussent l'expérience plus loin un jour... ou si pourquoi pas ils lisent ce forum... je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas je trouve que le manque de sommeil s'apprivoise, et qu'on y est plus tolérant à mesure qu'on s'y entraine. En particulier, les premières fois j'avais des hallucinations visuelles dès l'après-midi après avoir passé une nuit blanche à pédaler... et petit à petit les arbres ne se tranformaient plus en autostoppeurs, les bornes kilométriques en animaux prennant la fuite... et progressivement avec deux ou trois nuits blanches d'affilée (avec au besoin quelques pauses de micro-sommeil de 5mn) ma vision, et mon cerveau, ont arrêtés de me faire ce genre de plaisanterie.

Une étude sur ce phénomène d'accoutumance, de résistance, de maitrise, ou de je ne sais quoi d'autre serait sans doute intéressante à mener.... mais serait beaucoup moins palpitante pour nos médias.

Pat-Man a écrit:

je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas je trouve que le manque de sommeil s'apprivoise, et qu'on y est plus tolérant à mesure qu'on s'y entraine.

Alors là! totalement d'accord. Il y a 7 mois j'ai commencé un entrainement intensif, pas plus de deux heures de sommeil consécutives, 2 fois par nuit, 3 quand le petit est conciliant...à un moment donné tu te dis que tu ne vas pas tenir, tu vas craquer, pas du tout

Maintenant qu'il fait à peu près ses nuits, je continue à me réveiller vers 2h, 5h, et à 7h c'est mon réveil qui sonne

Faites des gamins

Jeff a écrit:

Faites des gamins

Je n'avais pas fait le rapprochement, mais effectivement, c'est un excellent entaînement (à tout point de vue d'ailleurs)

bonsoir

si vous avez une expérience dans la gestion des micro siestes n’hésitez pas a en parler.
Lors du Douze-cents un participant allemand a fait tout le brevet sans jamais dormir plus de 20 mn de suite.

Sur le plan théorique, mes recherches bibliographiques sur la question se résume à

a) microsieste = quelques mvts de relaxation puis "sommeil " dix minutes (pour éviter le refroidissement musculaire)
b) faire une microsieste en phase favorable (14h , minuit, des que l'on baille soit 4 a 6 séances par jour)

a noter; d'autre études en médecine du sport nous disent que la notion de fatigue est à 80% d'origine psychologique et non musculaire dans les sports d'endurances

l'aspect énergétique ne doit pas être négligé.

jpm

En réponse à Fausto, j'avais mis ma méthode dans ce fil sur le café... (voir vers le bas de la page)

J'ai une très longue habitude des micro-siestes.
Ma durée nominale de sommeil est de 12 minutes.

Je fais des pauses de micro-sommeil (car qui dit sieste dit pour moi après-midi) :
- toujours de nuit,
- très exceptionnellement la 1ère nuit,
- entre 2 à 5mn,
- voire 10mn mais pas plus, à partir de la 3ème nuit à rouler (sauf si j'ai fais exceptionnelement une pause douche et vrai sommeil de quelques heures).

J'en fais bien entendu quand je sens que je vais m'endormir (avec l'entrainement cette sensation arrive beaucoup moins brutalement), mais aussi de manière préventive avant de sentir le sommeil arriver, mais en étant bien fatigué et après un passage exigeant, ja gagne ainsi sur les deux tableaux en faisant ma récupération musculaire pendant que je "perds" du temps à "dormir".




Le déroulement de ma méthode :
1° Je m'allonge,
2° Je mets le cerveau à un seuil minimal de concsience en me vidant l'esprit pour ne penser à rien, et en mettant les yeux à l'arrière de la tête (si,si, essayez, vous verrez. C'est évidemment une image, mais pour aider les débutants au saxophone on dit bien : ouvrir la gorge pour faciliter l'émission des graves, ou siffler avec les yeux pour les aîgus...)
3° Quand je suis envahi par un chaud bien-être (c'est aussi une image), c'est que je commence à réellement m'endormir, le cerveau interprête cela comme une alerte et se remet en route... et je ressaute sur le vélo.


Bon d'accord c'est peut-être assez incompréhensible (ce n'est pas simple à expliquer non plus ! ), mais c'est ma façon empirique, et cela me réussi pas mal !

Un peu de lecture sur le sommeil polyphasique

http://www.sommeil-polyphasique.fr/passer-de-2-4-heures-sommeil-polyphasique/

jpm

Une consigne ( et non une méthode) pour de pas sombrer dans l 'endormissement est de conserver une bonne température corporelle .
Contrairement aux idées reçues le froid ne réveille pas .
Bien au contraire il envoie un signal a notre cerveau qui lui va répondre par une phase d'endormissement . L'endormissement commence toujours par un refroidissement corporel
Donc la nuit les vétements chauds sont fortement recommandés , enfin pour ceux qui ne veulent pas dormir

Une petite illustration du problème:



En français: La longue distance: C'est comme être SDF, mais avec une tenue moins adaptée :


Trouvé sur le blog: http://doctoronabike.blogspot.co.uk

Celui-là il rêve visiblement de manifestation
"c'est la lutte finale. . ."

Sur mon PBP, c'est bien la gestion du sommeil qui m'a le plus étonné.
7 h en 4 jours. Une chose impossible à réaliser d'ordinaire.
Je crois que l'activité sportive, qui plus est quand elle se fait à plusieurs, déclenche des modifications physiologiques et psychiques étonnantes.
Par contre, il est en effet très difficile pour les personnes lambda de croire que cela est possible sans produits.
Quand je dis que je peux rouler 24 h de suite sans dormir, peu de personne me croit.

et ben chaque fois que le telephone vibre (20' pour moi) je n'ai aucun "rêve" en cours, que l'envie de repartir et attendre la prochaine "manifestation" du cerveau a vouloir s'assoupir ... et tout comme vous l'entrainement à la longue distance facilite les phases veille/sommeil
et pour la bonne cause, étant d'astreinte cette semaine, j'ai pu réaliser un entrainement impromptu au boulot :
réveil lundi à 6h00 ... boulot (et panne complexe) .... dodo mardi à 2h45 pour 65 '... un appel d'astreinte à 3h50 ... boulot (autre panne à la con) ... dodo à 10h30 (un collègue prend la suite).... réveil à 16h00 ... tour de vélo sous le soleil avant la nuit avec la chienne (2h de jour super bien géré donc ! ) ... et je suis reparti pour la nuit au boulot .... (pour rassurer le client, et la j'ai baillé n'étant pas très actif (surveillance) )
bilan d'un lundi étonnant : 27h de non stop ou presque et pas pour PBP... et sans bailler !
bon je vais de ce pas m'entrainer à rouler ... pour rester complet ... et attendre l'éventuel prochain coup de tel d'astreinte
vivement demain que je puisse retrouver une vie normale

Effectivement je pense que" le cerveau se programme" quand on fait un PBP ou autres longues distances .
Deplus sous l 'effort physique il produit des neuro transmeteurs comme la dopamine précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline et autres hormones qui nous permettent une certaine vigilance et un état de bien etre .

Actuellement je travaille temporairement la nuit .
Quand je rentre j ai qu 'une envie c 'est de dormir .
Des fois je craint meme de pas arriver a faire les 10 klm en voiture tellement que j 'ai sommeil .

serge. a écrit:

Des fois je craint meme de pas arriver a faire les 10 klm en voiture tellement que j 'ai sommeil .

Peut-être devrais-tu rentrer à vélo alors, pour toi comme pour les autres

Stéphane Ascoët a écrit:

serge. a écrit:

Des fois je craint meme de pas arriver a faire les 10 klm en voiture tellement que j 'ai sommeil .

Peut-être devrais-tu rentrer à vélo alors, pour toi comme pour les autres

Que ce soit en vélo ou en voiture nous sommes dengeureux pour nos et les autres lorsque nous sommes sous l 'emprise du someil .
Il m 'est arrivé de m'arreter pour fermer les yeux un petit 1/4 h puis rentrer chez moi .
Sur la route je n 'aimerai pas etre reveillé par des phares ou un klaxon ou pire par un choc

Surtout qu'il y a des chances que le choc te plonge dans un sommeil plus profond...

Ca me fait penser aux blangues quand on été ado .
Quand un de tes pots dormait pronfondément tu le reveillais la lampe dans les yeux en lui gueulant CAMION