Du coup j'ai ressorti mon agenda 2011 pour voir mes temps d'arrêt, et j'ai eu la surprise de lire les statistiques suivantes que j'avais oubliées :
Mon Polar :
- aller 29 h 14 mn (FC moy/max 98/138)
- retour 35 h 29 mn (FC 89/124), total donc 64 h 43 mn.
Remarques : la moyenne cardiaque est d'autant plus faible que je n'ai pas arrêté l'instrument pendant les pauses, temps d'arrêt pour dormir excepté (depuis cette époque, je ne l'arrête plus sur les brevets). Les maxima sont peu élevés pour moi (je peux encore arriver à monter, en course à pieds, entre 170 et 175 pbm) et montrent le niveau relativement faible du dénivelé pour un montagnard (les 138 à l'aller sont peut-être ceux atteints dans les premiers kilomètres, où j'ai suivi un copain à l'allure du peloton, car au retour avec le roc T. cela ne monte presque pas).
Mon compteur vélo :
Total 53 h 26 mn et 1 239 km à la moyenne de 23,18 km/h ! (j'ai fait une douzaine de kilomètres en plus, car je logeais à Sartori, non comptabilisés ici).
J'ai été homologué en 73 h 38 mn.
Donc arrêt total 20 h 12 mn ! Qui se décompose entre :
- 8 h 55 mn (73 h 38 - 64 h 43 = temps où j'ai arrêté le Polar), à Brest et dans une agence bancaire la nuit suivante (pour dormir, récupérer la chambre, se doucher, se préparer, manger, etc.) : en fait je n'ai dormi effectivement que 6 + 1 h/1h30. A noter aussi qu'à Brest nous avons pointé au matin seulement, après avoir dormi, et que le cardio n'a été remis en service qu'au moment du départ effectif.
- 11 h 17 mn (64 h 43 - 53 h 26 = temps correspondant aux divers pointages, arrêts divers sur le bord de la route, où le Polar n'était pas arrêté).
Cela peut paraitre beaucoup de temps pour les arrêts, mais je n'ai pas vraiment le souvenir d'arrêt si long que cela, sauf une seule fois où j'ai mangé un plat à un pointage.
Il faut en outre y rajouter :
- un temps d'attente de mon pote que j'avais perdu le premier jour, que je croyais devant et que j'ai chassé pour ensuite l'attendre à un contrôle, car bien sûr il était derrière
)
- des arrêts pour mettre, enlever des vêtements (pluie, froid, chaleur)
- un arrêt pour resserrer ma selle qui avait basculée
- un arrêt pour crevaison (du vélo du copain)
- peut-être un ou deux arrêts pour acheter à manger (le copain, moi j'avais chargé la barque)
- des arrêts pour casser la croûte, boire un café - il me semble - et naturellement des arrêts physiologiques...
Bref, il faut faire attention si on ne roule pas très vite, à ne pas s'attarder trop longtemps à chaque pointage : c'est rarement la moyenne vélo qui pose un problème, mais plus souvent les arrêts inutilement longs.
En tous cas, si on m'avait demandé ma moyenne vélo, je n'aurai trois ans et demi après pas donné un chiffre aussi élevé, d'autant que mes moyennes habituelles d'entrainement - même en forçant - sont souvent plus basses, car je choisis toujours des circuits à dénivelé.
J'espère que ces quelques statistiques montreront aux néophytes qu'il n'y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure de son niveau de vitesse, et que si on a l'endurance pour tenir la distance, un mental volontaire et une gestion intelligente - mais pas draconienne - cela suffit à boucler le PBP dans les temps. Il me semble que l'on risque plus à vouloir aller trop vite - pour son niveau - et qu'il est préférable de jouer sur les temps d'arrêt (les temps de sommeil sont moins faciles à gérer
), et il faut se souvenir que l'on ne va pas sur un 1 200 pour dormir ni faire de la gastronomie
.