PBP 2023

Bonjour à tous,

Je n'ai pas encore le fichier des résultats, mais en cherchant un par un ceux que je connais, je remarque que les excellents randonneurs d'autrefois (André Ialenti, Gilles Dusson, Gilles Malard,...) n'ont pas vraiment brillé, faisant moins bien ou allant même jusqu'à abandonner pour ceux que je cite. Il me semble qu'il y a l'explication du vieillissement, mais surtout une difficulté pour eux à changer leur façon de rouler. Il leur est très difficile d'admettre qu'ils doivent maintenant privilégier l'économie au détriment du rendement. Habitués depuis toujours à perdre le moins de temps possible aux arrêts, ils ne se reposent pas suffisamment, alors que leur corps le réclame.

En revanche ceux qui ont admis ce constat (Richard Léon, Jean-Claude Chabirand, Didier Hume...) s'en sont sortis. Pas simple d'accepter de revoir de fond en comble ce que l'on a appris depuis toujours. Bien sûr il vient un moment où cette nécessité de se reposer, conjuguée à la baisse du rendement, vient buter sur la barrière du délai et là il ne reste plus grand'chose à faire. C'est le cas de Jean Guillot ou d'Henri Bourel, et ç'aurait été aussi le mien à présent. 

Finalement je ne regrette pas de n'avoir pas tenté un deuxième 600, avec une vraie nuit à dormir, pour me qualifier. Je suis convaincu que ç'aurait été le PBP de trop. Finir sur le souvenir lumineux de celui de 2019 me convient fort bien, même si c'est très dur à admettre.

Bonne journée.

Alain

On peut rajouter Dominique Lamouller en 95h pour son 13e Paris-Brest-Paris

TheoMonk a écrit:

On peut rajouter Dominique Lamouller en 95h pour son 13e Paris-Brest-Paris

Et non, malheureusement pas homologué

Pour Dominique il y a eu chute, bousculé par un autre cyclo. Probablement une côte cassée. Il a tenu à finir en vélo courageusement mais en effet il sera hors-délai.
Donc un seul est à 13 et c'est Jean-Claude. Il était très lucide à l'arrivée, presque pas penché, et a reconnu aussitôt tout ce qu'il devait à sa formidable équipe d'assistance composée de Nicole, Olivier et d'un neveu.

J'ai un profond respect pour Dominique et Jean-Claude d'avoir accompli cette randonnée quelque soit le temps final.
J'ai vu Dominique à 2-3 reprises à l'aller avant Carhaix, il roulait bien, toujours aussi bien posé sur son vélo.

De mon côté j'ai eu la joie d'accompagner mon "professeur" Jean-Yves Péran et il a validé son 11ème PBP en 86h38 (8ème PBP pour moi). Ce fut certainement le plus difficile pour lui physiquement et mentalement du fait des séquelles de l'accident en septembre dernier.
Dès la première nuit, il a fallu composé avec les imprévus car nous avons passé plus de 1h15 en pleine campagne à réparer une rupture mécanique. Ensuite est apparu (km 900) le cyclo qui penche pour Jean-Yves mais nous avons bien calculé nos temps de repos et avons pu dormir une 3ème nuit à Mortagne durant 5h00. Ainsi le cyclo ne penchait presque plus en rentrant à Rambouillet hier matin.

Les bénévoles font un boulot monstre. A Mortagne j'ai parler avec Anouchka qui encaissait à la restauration = elle avait pris son service à 18h00 mercredi soir, il était alors 2h30 jeudi matin et elle finissait à 3h00. A 8h00 elle allait à son travail.
MERCI à tous les bénévoles, l'ACP, Alain, et tout le monde.

Bonjour Alain,

Je n’ai pas eu ta sagesse, mais j’ai aussi hésité à faire ce qui aurait dû, ou pu, être le PBP de trop.

Quitte à le tenter, je me suis dit qu’il fallait le faire avec panache, en sortant mon René Herse de 1950 (modèle hybride camping/cyclotouriste) qui n’a pas dû voir un PBP depuis une éternité. Avec mon cœur les délais des brevets me sont devenus assez courts alors même que je supporte bien le manque de sommeil, ce qui permet de tenir sur le fil.
Est-ce que ce PBP était plus dur ? Même si j’ai eu l’impression de passer le mardi à seulement faire Brest - Loudéac, il était surtout différent avec ces 2 étapes casse-pattes. Ajouter de la difficulté à la difficulté n’a aucun intérêt, mais il y a aussi des bons côtés comme éviter la grosse fatigue des croisements incessants de nuit en redescendant de Brest quand d’autres y montent encore, ou nous épargner de repasser par les Monts d’Arrée que j’ai toujours trouvée fastidieuse.

Avec une dizaine d’heures de plus que d’habitude mon temps n’a pas été très brillant, mais je ne vais reprocher à personne de m’être mis volontairement en difficulté avec ma santé et en prenant cette fois un vieux vélo dont le dérailleur (encore plus fatigué que le bonhomme) s’est coincé depuis Fougères à l’aller, me forçant à mouliner 900km ! Râler (plus que le vélo) est au moins un sport bien français  …

Le temps passe, nous rappelant tous les 4 ans à ce choix implacable : résister, s'adapter ou savoir se retirer.

acollongues a écrit:

Comme à chaque édition des rumeurs fantaisistes circulent et sont aussitôt colportées sans aucune vérification. Il n'y a pas de modification du délai qui soit envisagée et il faut arrêter d'essayer à tout prix de salir une belle organisation. Merci.

Encore une fois je ne comprends pas le pourquoi de ces propos négatifs, à moins que ce ne soit l'amertume de l'échec. Pour rentrer à l'instant de Rambouillet, je vous certifie que ça ne reflète en aucune façon l'ambiance de joie qui y règne. C'est tout simplement la meilleure et la seule  récompense pour des organisateurs bénévoles.

Bonjour Alain, tu as raison à 1000%, un grand bravo à tous ces bénévoles qui tout au long de PBP étaient à notre service.
Si j'ai un seul reproche à faire, c'est à certains cyclos qui ont un comportement de coureurs, qui en pleine nuit te rasent et se rabattent devant toi avec le risque de te faire chuter, c'est n'importe quoi.
Il y en a un qui m'a frôlé, je faisait à ce moment là un écart et c'était la chute assurée.
Voilà comme tu me l'avais dit un jour, j'ai mon bâton de maréchal maintenant que j'ai obtenu ma dixième homologation.
Mon temps semble prouver qu'il est moins dur que les précédents.
Tous les PBP sont difficiles, pas de polémique.
Encore un énorme merci à l'ACP et rendez-vous en 2027.
Gérard I308

Bonjour à tous

Me voilà rentré de cette très belle aventure, la deuxième pour moi, après un PBP 2019 très réussi (55h30).
Cette année mon seul objectif été d'amener mon beau père, pour son 1er PBP, à l’arrivée.
Quelle joie pour moi de rouler et de partager du temps avec mon beau père , une belle histoire de famille,
Nous avons rallié l’arrivée mercredi vers 10h00 soit un temps de 66h03.
Un bonheur immense pour lui à l’arrivée, le sentiment du devoir accompli pour moi.
Je peux vous dire que je lui ai pas fait de cadeau au papy , il est sacrement solide. (26km:h de moyenne roulé)
Merci  à l'Audax club parisien pour le travail accompli.
Je tiens juste a souligner que nous étions 29 partants du cyclo club mayennais et 25 sont arrivés dans les délais , un bel exploit pour nous.

Francois

Salut à tous,
C'était mon 1er PbP, Je l'ai fini en 70 heures.
Félicitation à tous.

Merci Patrick de ce message et de sa conclusion, qui résume en effet le dilemme auquel chacun finit par se trouver confronté : résister, s’adapter ou se retirer. C’est exactement ça.

Merci aussi Gérard de ton message. Tu es entré dans le club fermé des 10 PBP.  Vous êtes maintenant 24 dans ce cercle restreint des amoureux de PBP, où 7 viennent d’entrer cette année.


J’en profite pour donner quelques infos complémentaires :

- Le doyen de cette édition est un Vendéen Patrick Rossignol (78 ans et 9 mois). Il a bouclé son 7^ième PBP en 89h30. A noter que sur les 25 participants les plus âges, six seulement ont terminé dans les délais.


- Chez les femmes la canadienne Deirdre Arscott boucle son 10ième PBP en 77h39 (en tandem) et est aussi la plus âgée (68 ans et 8 mois). Elle devance en âge la néo-zélandaise Janet Chilton (un mois de moins), en 89h18, mais cette dernière était en vélo solo.

- Le meilleur temps féminin est de 50h52 par Estelle Gerbier de Nantes, devant la Hollandaise Nicole Van Batenburg en 52h11.

acollongues a écrit:

Merci Patrick de ce message et de sa conclusion, qui résume en effet le dilemme auquel chacun finit par se trouver confronté : résister, s’adapter ou se retirer. C’est exactement ça.

Merci aussi Gérard de ton message. Tu es entré dans le club fermé des 10 PBP.  Vous êtes maintenant 24 dans ce cercle restreint des amoureux de PBP, où 7 viennent d’entrer cette année.


J’en profite pour donner quelques infos complémentaires :

- Le doyen de cette édition est un Vendéen Patrick Rossignol (78 ans et 9 mois). Il a bouclé son 7^ième PBP en 89h30. A noter que sur les 25 participants les plus âges, six seulement ont terminé dans les délais.


- Chez les femmes la canadienne Deirdre Arscott boucle son 10ième PBP en 77h39 (en tandem) et est aussi la plus âgée (68 ans et 8 mois). Elle devance en âge la néo-zélandaise Janet Chilton (un mois de moins), en 89h18, mais cette dernière était en vélo solo.

- Le meilleur temps féminin est de 50h52 par Estelle Gerbier de Nantes, devant la Hollandaise Nicole Van Batenburg en 52h11.

Alain,

A noter également que notre Arsene à 75ans à bouclé son 4eme PBP en ..... 75h

acollongues a écrit:

Bonjour à tous,

Je n'ai pas encore le fichier des résultats, mais en cherchant un par un ceux que je connais, je remarque que les excellents randonneurs d'autrefois (André Ialenti, Gilles Dusson, Gilles Malard,...) n'ont pas vraiment brillé, faisant moins bien ou allant même jusqu'à abandonner pour ceux que je cite. Il me semble qu'il y a l'explication du vieillissement, mais surtout une difficulté pour eux à changer leur façon de rouler. Il leur est très difficile d'admettre qu'ils doivent maintenant privilégier l'économie au détriment du rendement. Habitués depuis toujours à perdre le moins de temps possible aux arrêts, ils ne se reposent pas suffisamment, alors que leur corps le réclame.

Effectivement le vieillissement et l'envie d'être toujours performant font que certains explosent ; il est dur d'admettre que l'on roule moins vite qu'avant et que l'on récupère beaucoup moins bien et qu'il faut vraiment revoir ses ambitions à la baisse.

Et puis il faut reconnaître que l'allure jusqu'à Brest est démentielle; on se croirait dans une course FFC! En 99 et 2003 je roulai sans problème en tête du peloton. En 2015, dans la vague avec Baloh, j'étais en queue à tirer la langue. 
A titre personnel cette année-là (58 ans) était la dernière année où je pouvais faire un PBP dans un bon temps sans "trop" malmener l'organisme.

Sur cette édition le meilleur temps est arrivé à Brest en 18h46. Dominique Briand a été victime de cette aller ultra-rapide puisqu'il a abandonné après Brest; Michel Mingant a galéré avant de trouver les premières bosses sérieuses en Bretagne.
Combien abandonnent à Brest après s'être trop mis dans le rouge sur le trajet aller?

Effectivement la tentation de suivre les plus rapides est peut être plus forte pour certains au risque d'exploser comme un pop corn et de s'exposer fortement à l'abandon. La participation dans un autre état d'esprit est inenvisageable pour eux. C'est surtout le bazard devant et ça roule vraiment en dépit du bon sens pour un brevet. Un groupe de 5 ou 6 d'un niveau homogène aurait de meilleures chances d'atteindre un objectif fixé en roulant entre eux plutôt que de suivre une meute désorganisée. C'est un point de vu très personnel ! Cette année il y a 3 jeunes ( dont 2 frère 25 et 28 ans il me semble) qui ont roulé entre eux sans ce soucier du groupe de tête. Ils réalisent peut être la meilleure moyenne vélo et terminent en 45 h en ayant porté assistance pendant 45 mn a un participants blessé. Ils ne sont jamais mis dans le rouge et ont adopté leur vitesse de croisière (qui est certe très rapide) des le début. Bref, c'est ce que l'on fait majoritairement dans les brevets pour se qualifier !
Ce qui me marque ces dernières années c'est plutôt que 1000 km ou 1200 ça devient une "petite" distance dans la sphère de l'ultra distance qui s'ouvre au grand public. Depuis le COVID on voit énormément de jeunes coursiers et des triathletes qui se sont lancés des défis en participants a des épreuve comme la RAAF. Je dirais que la pratique évolue et de nouveau participants arrivent. Pour faire une comparaison, avant le marathon était la longue distance référence en course pied. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, la référence devient l'ultra de 160 km !

Bonjour à tous,
J'ai été très pris par le temps (soucis domestiques assez importants à régler) depuis notre retour en Anjou jeudi soir vers minuit ; c'est pourquoi je ne suis pas encore intervenu sur le sujet PBP 2023. Bien entendu, j'aurais beaucoup à dire, mais dès lundi 28, je vais repartir participer à l'encadrement du séjour des féminines du CoDep 49 à Piriac-sur-Mer (44) pour 5 jours ; mais en voiture ... D'ici-là encore pas mal de choses à faire et à préparer... Alors, mes commentaires attendront...
Merci pour toutes les choses très gentilles écrites à mon sujet. Ce PBP s'est merveilleusement passé pour moi même s'il fut difficile et que j'y ai quand même souffert, n'en doutez pas ! Mais j'avais choisi d'avoir une assistance à laquelle je dois un énorme merci (Nicole, notre fils Olivier, mon neveu et filleul brestois Éric et sa femme Dominique ; 13 PBP validés pour les 3 premiers et une très grande efficacité). Mon seul but était d'essayer de finir en 90 h et je n'ai jamais été inquiet sur ma réussite, en toute modestie. Au final, je passe en 88 h 37 ou 38 et sans avoir eu à forcer outre mesure. Après mes récents ennuis de santé et mon abandon au BRM 1000 du 14 juillet, ce n'était quand même pas gagné. Mais j'ai su tenir compte des erreurs qui avaient causé les seuls abandons de ma longue carrière cyclo (BRM 1000 de 2022 et de 2023).
Je tiens à féliciter Dominique Lamouller pour son courage d'avoir terminé, même s'il ne sera pas homologué car hors délais d'environ 5 h. J'aurais aimé le saluer à l'arrivée, mais je n'étais pas disponible au moment de son arrivée.
Encore merci et à bientôt. Et évidemment un énorme merci aussi à l'ACP et à tous les bénévoles impliqués.
Jean-Claude

Bonjour Jean Claude,
Félicitation, c'est énorme. Quelle maîtrise du sujet. C'est vraiment exceptionnel. Chapeau !
Nicolas

Félicitations Jean-Claude, content de t'avoir vu 2 ou 3 fois sur la route et d'avoir discuté brièvement avec toi.

J'y vais aussi de mes félicitations et admiration.
       Ce parcours était vraiment coriace. Beaucoup ont jeté l'éponge...
       Pour ma part, malgré d'excellentes sensations les semaines précédentes, j'ai vraiment galéré, surtout sur le retour. L'addition est salée: 12 heures de plus qu'en 2019! Mais mon PBP est validé et c'est bien là le principal.

bubu24 a écrit:

(...)
       Ce parcours était vraiment coriace. Beaucoup ont jetié l'éponge...
 (...)

Bonjour 
Combien y a t il de finishers finalement ?
J'ai vu 5100 sur un site. Est ce le cas ?
Bonne journée

De mémoire, j'ai lu dans le Télégramme le chiffre de 1700 abandons et 360 non homologations.

Loïc49 a écrit:

Bonsoir Cath,
Je ne visais personne en particulier ! Car à la lecture des messages concernant les délais de PBP il y a quand même un certain nombre de mécontents. Ce n'est pas moi qui ai commencé ... 
Tiens 1999, il y avait exactement 20 ans que j'avais participé à mon premier PBP.

Ce n'est pas toi à qui je répondais..mais à Acollongues
et ses propos ..
Place à de nouveaux projets . Une page se tourne

Bonjour,

Le traitement du fichier Chrono Courses est en cours et tant qu’il n’est pas achevé il n’est pas possible de communiquer des chiffres exacts. En effet il a pu y avoir des défaillances électroniques et des passages non enregistrés, mais aussi des arrivées à Rambouillet enregistrées sans un passage par tous les contrôles. Tout ceci demande encore du temps sous peine de risquer de colporter des chiffres fantaisistes.

Toutefois il est possible de donner une première estimation, disons « à la louche ». Sur les 6820 inscrits, 6500 ont réellement pris le départ. Parmi eux 5100 sont rentrés à Rambouillet, dont environ 300 sont hors-délais. On aurait donc : 320 non-partants, 300 hors-délais, 1400 abandons et 4800 homologués.


On mesure généralement le taux d’échec (abandons ou hors-délais) par rapport aux partants. Ceci donne un taux d’échec de 26%, soit meilleur qu’en 2019 où il avait été de 32%. Personnellement j’explique cette amélioration, ni par un parcours plus facile, ni par une météo meilleure, mais par les progrès faits par les novices, notamment les asiatiques. Bien sûr tout cela demande à être vérifié de plus près.

PS : Merci à Nicolas de son analyse très pertinente concernant les rapides. Avec six PBP dont un en moins de 50 heures, il sait de quoi il parle, et je le rejoins tout à fait. L’exemple qu’il cite concernant Lucas et Samuel Tanné ainsi que Marc Le Roy est à mettre en exergue. Tous les trois, sans s’occuper de la meute, ont bouclé leur PBP en 45h02. A 25, 27 et 38 ans seulement c’est remarquable.

acollongues a écrit:

PS : Merci à Nicolas de son analyse très pertinente concernant les rapides. Avec six PBP dont un en moins de 50 heures, il sait de quoi il parle, et je le rejoins tout à fait. L’exemple qu’il cite concernant Lucas et Samuel Tanné ainsi que Marc Le Roy est à mettre en exergue. Tous les trois, sans s’occuper de la meute, ont bouclé leur PBP en 45h02. A 25, 27 et 38 ans seulement c’est remarquable.

A mon niveau j'airai bien aimé formé un groupe avec de personnes de même allure , j'étais dans le sas B,  j'ai laissé filé  la meute, j'étais surpris de ne voir personne dans le SAS qui avait la même stratégie que moi , en  moins de trois km je devais être dans les derniers du groupe avec la meute déjà très loin devant,  je me suis dis ,  c'est pas très grave,  je vais bien me faire rattraper plus tard par des personnes des sas  C, D, E   avec un petit groupe qui roule à allure proche de ma cible. A chaque fois ce sont des grosses meutes qui m'ont rattrapé  avec des allures trop rapides , donc il était hors de question  de les suivre et de me griller dans les 100 km.  Même arrivé sur les premières difficultés du Perche , cela continuait à rouler en zone 3.

Je n'ai jamais trouvé de groupe qui me convienne ,  sauf  autour de Loudéac à l'aller ,  un groupe homogène et discipliné  de 6 belges qui roulait dans mes allures  et aussi dans les 100 derniers km où fatalement on se retrouve avec des personnes  de même allure (hors ceux qui sont partis lundi matin  et roulent plus vite) 

C'est l'élément qui m'a le plus surpris   ,  j'ai effectué  une grosse majorité du parcours seul,  moins de 200 km cumulé  dans un groupe.

acollongues a écrit:

L’exemple qu’il cite concernant Lucas et Samuel Tanné ainsi que Marc Le Roy est à mettre en exergue. Tous les trois, sans s’occuper de la meute, ont bouclé leur PBP en 45h02. A 25, 27 et 38 ans seulement c’est remarquable.

Les frères Tanné (de Landerneau) sont venu faire le BRM 400 de Pontivy et ont tous les deux, sans s'occuper des autres randonneurs, explosé le record sur ce BRM. 
Ce sont les fils de Michel Tanné décédé en 2018, percuté par une voiture un dimanche matin avant sa sortie club.
Les 2 fils s'étaient promis de rouler le PBP comme leur papa.

Je rejoins Nicolas dans son analyse. Je me demande ou peut aller notre belle randonnée si beaucoup de "coursiers pur jus" arrivent. Lorsque je regarde les vidéos tournées dans les points de contrôle et l'attitude de certains "rapides" je trouve que cela ne colle pas avec l'esprit randonneur. Être randonneur n'a rien a voir avec la vitesse de progression, c'est un état d'esprit.
Des rapides comme Nicolas, Mingant, Bocquet et d'autres sont, pour moi, des randonneurs bien qu'ils roulent à des vitesses, pour moi, stratosphériques

Orangina56 a écrit:

acollongues a écrit:

L’exemple qu’il cite concernant Lucas et Samuel Tanné ainsi que Marc Le Roy est à mettre en exergue. Tous les trois, sans s’occuper de la meute, ont bouclé leur PBP en 45h02. A 25, 27 et 38 ans seulement c’est remarquable.

Les frères Tanné (de Landerneau) sont venu faire le BRM 400 de Pontivy et ont tous les deux, sans s'occuper des autres randonneurs, explosé le record sur ce BRM. 
Ce sont les fils de Michel Tanné décédé en 2018, percuté par une voiture un dimanche matin avant sa sortie club.
Les 2 fils s'étaient promis de rouler le PBP comme leur papa.

Je rejoins Nicolas dans son analyse. Je me demande ou peut aller notre belle randonnée si beaucoup de "coursiers pur jus" arrivent. Lorsque je regarde les vidéos tournées dans les points de contrôle et l'attitude de certains "rapides" je trouve que cela ne colle pas avec l'esprit randonneur. Être randonneur n'a rien a voir avec la vitesse de progression, c'est un état d'esprit.
Des rapides comme Nicolas, Mingant, Bocquet et d'autres sont, pour moi, des randonneurs bien qu'ils roulent à des vitesses, pour moi, stratosphériques

Bien d accord avec toi Orangina56..L Esprit Pbp randonneur s étiole..et c'est bien dommage pour l avenir du Pbp...

Si vous lisez la plaquette de présentation de PBP 2023, vous verrez qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. En 1891 les fondations de PBP ont été posées, avec d’une part des coureurs de métier comme Charles TERRONT ou JIEL-LAVAL qui ont bouclé PBP dans des temps qui à l’époque étaient stratosphériques et des « Monsieur Tout-le-Monde » comme l’huissier Paul DENISE, dont je raconte l’histoire, qui sont rentrés en 10 jours. Et entre ces deux extrêmes une centaine de randonneurs ou de touristes-routiers comme on disait alors.

Tout ce monde participe à la même fête du vélo et l’esprit de PBP est né de ce mélange. Il n’y a pas une façon de rouler qui a le droit de se réclamer plus qu’une autre de l’esprit de PBP.  L’ACP est fier de ne refuser l’entrée à personne, du moment que les quatre brevets qualificatifs ont été obtenus régulièrement et que personne n’utilise de moteur. Et cette année encore tout le monde a été accepté.

Bien sûr les plus rapides arrivant les premiers, les média parlent d’abord d’eux et l’on pourrait croire qu’il s’agit d’une course, si l'on ne voyait que cette toute petite minorité. Mais peu à peu la grande majorité des autres rentrent et l’on parle autant d’eux, en citant les plus âgés, les plus jeunes, des femmes, des multi-récidivistes, des participants venus de pays éloignés, etc… Tous sont autant félicités et tous ont droit à la même médaille. L’esprit de PBP est précisément cette cohabitation entre des personnes qui partagent une passion. Ne pas chercher plus loin et surtout ne pas poser de barrière de type idéologique.

Depuis 1891 il n’y a pas de solution, sauf à organiser PBP en formule Audax avec une allure régulée. Mais ici nous sommes dans l’allure libre, ce qui signifie que chacun est libre de gérer son PBP comme il le souhaite, comme une course pour certains, comme une agréable balade de presque quatre jours pour d’autres, avec toute la gamme des solutions intermédiaires. Ce n’est quand même pas un hasard si les effectifs de participants ne cessent de croître. Si l'avenir de PBP peut inquiéter, ce n'est pas par risque de manquer de participants.


Pour avoir pour la première fois depuis 1971 (sauf 1975) vécu PBP de l’extérieur, je n’ai pas vu de dérive condamnable, et au contraire j’ai trouvé que c’était une superbe édition. Mais ne croyez pas que l’ACP n’est pas à l’écoute des critiques. Elle l’est, mais elle est aussi réceptive aux encouragements à poursuivre dans la voie de l’ouverture à tous et à de nouveaux pays.